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La CNT PTT interdite à la poste.

Publie le mardi 6 juin 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

La CNT PTT interdite à la poste.

La CNT PTT interdite à la poste. Lu sur indymédia Paris : "Un "accord" signé entre la direction de la Poste française et des syndicats jaunes vient de supprimer tous droits d’expression aux anarcho-syndicalistes et aux syndicalistes révolutionnaires de la CNT. Les syndicats CNT PTT et notre federation syndicale viennent de se voir interdire tous droits d’expression a La Poste en vertu d’un accord signe par la direction nationale de La Poste et 5 federations "syndicales" (FO, CFDT,UNSA, CFTCet CGC). Deux federations (CGT et SUD) n’ont pas signe cet "accord" mais n’ont pas oppose leur droit "de veto", ce qu’elles pouvaient faire legalement etant majoritaires a elles deux a La Poste. Notre federation qui date de l’immediat après guerre et nos syndicats CNT PTT pouvaient depuis des annees, jusqu’ a ces dernieres semaines afficher, distribuer des tracts, prendre la parole etc... dans les centres de tri ou les bureaux de Poste et de distribution. Aujourd’hui plus rien et nous voilà de fait "clandos". Les panneaux d’affichage CNT ont par exemple ete retires par la direction sur le centre de distribution a Tours. Et ailleurs c’est pareil. Tous les syndicats CNT PTT sont concernes et la chasse aux militants cenetistes a deja commence. Comment vont reagir les militants syndicaux de base de la CGT et de SUD epris de liberté d’expression syndicale et les sections locales avec qui nous luttons tous les jours ? On attend.

Cet "accord", deja applique, ne vise pas simplement a interdire de fait la CNT mais aussi a reglementer la pratique syndicale et revendicative du personnel en interdisant en gros : les piquets de grève, les occupations de locaux et en justifiant la criminalisation des "debordements" sociaux (au moins deux conflits à La Poste ont vu l’intervention des GIGN et autres GIGN ces derniers temps : au centre de tri de Bordeaux Begles et à Rennes) au profit d’une pratique syndicale de "concertation".

Qu’ est ce qui a pu pousser des organisations syndicales a signer un tel accord et d’autres a ne pas empecher son application : un element de réponse, la pratique managériale du "donnant-donnant" des dirigeants de La Poste (comme dans tant d’autres organismes ou entreprises) prevoit des contre-parties : plus loin, dans "l’accord" en question, est enumere toute une série de mesures visant à permettre la promotion professionelle et le déroulement de carriere des permanents syndicaux. Joli deal, n’est-ce-pas ? ! ! ! A quand une nouvelle Charte du Travail, regissant des syndicats pyramidaux (ou plutot des "corporations") comme sous Pétain ?

Syndique ou non, vous pouvez temoigner de votre solidarité et de votre refus du bannissement de la liberté syndicale à La Poste (d’autres secteurs professionnels pourraient bien, dans le service publique , subir le même sort).

Serge, adhérent syndicat CNT PTT à Tours

Messages

  • Bienvenu dans le privé, La Poste, dans le monde des syndicats libres interdits.

    Comme au 19eme siècle, un nouveau syndicalisme va naître, uniquement financé par les travailleurs, qui ne demandera pas la permission d’afficher, ni la permission de manisfester, ni la permission de faire grêve.

    Comme au 19eme siècles, les syndicats du 21eme siecle s’afficheront sur les murs, et parleront dans les rues.

    • On prend plutôt le chemin totalement inverse et on se dirige tout droit vers une bipolarisation du monde syndical (à La Poste en tout cas), avec deux gros syndicats, entièrement contrôlés par La Poste. L’un représentera le pôle réformiste, c’est la CFDT, qui obtient des petites avancées, rien en réalité, pour le personnel par la négociation et le dialogue, l’autre représentera le pôle contestataire, la CGT à qui on la fait pas, et qui signe moins d’accord. Les deux seront très représentés dans la boîte, n’auront plus de force militante et fonctionneront de façon identique. Toute expression "gauchiste" sera naturellement interdite. Il y aura bien des expressions de colère, mais elles seront bien vite circoncises et écrasées. La question se posent pour les derniers militants révolutionnaires de s’organiser pour conquérir e maximum de liberté dans ces bureaucraties.

  • les 300.000 personnes arnaquées par la poste avec Bénéfic n’ont pas eu également leur
    mot à dire. Et pas un soutient d’un quelconque syndicat, encore moins des conseillers financiers.
    Au japon, au moins quelques uns se seraient "Sepuku" (autolyser en français).

    Quant on fait repeindre les postes et changer le logo au frais du contribuable afin d’être prêt
    pour le privé, on a pas le temps d’accorder la parole à qui que ce soit.

    Si nous, citoyens laissons la poste se faire une installation au frais du contribuable, comment voulez-vous, que pour vous qui êtes à l’intérieur puissiez faire ou dire quelque chose.

    Attendez encore un peu et quand les charettes vont arriver, descendez dans la rue et comptez
    autours de vous les réels soutiens.

    Pour commencer, rien que dans mon immeuble, à nous faire déplacer à la poste et faire la queue car il n’y a que 2 guichets pour un papier que vous auriez pu nous donner à domicile, vous
    n’êtes pas dans le coeur du 3/4 des personnes.
    A part les retraités qui se sont une ballade et spécialement le samedi car il y a du monde et cela fait la conversation.

    dans ma ville, quand j’y vais avec mes 3 petits, je fais la queue (dans la file en S) comme tout le monde avec ma pousette dans les jambes de la personne de devant.
    De plus, je m’arrange pour qu’une personne m’aide à monter les marches (5 à 6) et me tienne
    la porte en L car il n’existe pas d’accés pousette et encore moins pour Handicapé (à l’époque
    où on en parle)
    Je présume que si cela avait été un resto ou un hôtel, cela ferait longtemps qu’on lui aurait demandé d’être dans les normes.
    J’en ai parlé aux personnes aux guichets : "nous y sommes pour rien....etc...."

    Salut

  • Syndicalisme faussé et corrompu à la Poste à la solde des patrons ; un seul mot d’ordre : recours au tribunal de grande instance pour "refus d’affichage" et syndicalimse faussé !