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La Délégation de pouvoir...en crise ou un frein à l’émancipation populaire ?
Publie le samedi 7 juin 2008 par Open-Publishing4 commentaires
Sarko a exprimé devant les joueurs de l’équipe nationale de foot que chaque français était sélectionneur et même président de la république .Cette affirmation gratuite et démagogique n’est pas fausse dans l’esprit si nous voulons vraiment en finir avec la délégation de pouvoir .
Aujourd’hui tous les responsables politiques,syndicaux ou institutionnels sont critiqués et vilipendés ce qui entraînent un fort taux d’abstention aux élections de tous ordres.Les médias,en recul constant sur leur crédibilité,n’en tiennent pas compte.La crise de la presse au profit d’Internet démontre la faiblesse journalistique et la fin des éditorialistes donneurs de leçons .On vote Sarko et on le renie le lendemain,la discipline de Parti n’existe plus et chacun joue "Perso".Les élus parlent dans le vide car ils ne règlent plus aucun problème essentiel.On écoute plus des marginaux politiciens comme Hulot,Besancenot ou Jean-françois Kahn que des élites auto-proclamés choisies par les médias complices.
La 5ème république qui a imposé le culte de la personne en faisant voter pour un nom et non pour des idées a détruit la valeur de la délégation de pouvoir citoyenne au profit du chef de file,de la tête de liste,du leader médiatique,du sondage d’opinion classant la popularité de personnalités en fonction de l’actualité.La prime au sortant est permanente au détriment du renouvellement souhaitable des élus qui sont inamovibles comme au Sénat ou même à la tête des municipalités .Même les leaders syndicaux ne sont remplacés que lorsqu’ils partent à la retraite.Cette délégation de pouvoir ,pervertie depuis de longues années, est révolue mais a encore de beaux restes.
Alors que faut-il faire pour s’en débarasser ?
D’abord supprimer la 5ème république et l’élection du président de la République au suffrage universel pour créer une république citoyenne collègiale à tous les niveaux de l’Etat avec comme finalité de le supprimer à court terme(5 à 10 ans).Réduire les mandats électoraux à 2 ou 3 ans avec renouvellement limité à deux mandats consécutifs tant sur le plan politique que syndical,participation citoyenne permanente par des structures obligatoires dans chaque quartier de nos villes et villages et dans chaque entreprise et association.Recherche permanente d’un consensus citoyen pour éviter des majorités "idiotes" et des minorités qui ont raison avant les autres.L’horizontalité du pouvoir citoyen se mettra en place progressivement au détriment de la verticalité du pouvoir décisionnel facilitant la pratique autogestionnaire des collectivités et entreprises en éliminant l’actionnariat qui fait tant de mal à l’économie des besoins du peuple .Imposer très vite un salariat ,conditionné par la véritable qualification, de 1 à 4 fois le SMIC revalorisé par l’addition des frais réels de chacun(logement-alimentation-énergie-habillement-santé-formation) en ayant une vision futuriste pour créer les conditions "de chacun selon ses capacités,à chacun suivant ses besoins ". Toutes ses idées sont à l’ordre du jour,mais la bourgeoisie fait tout pour les discréditer et empêcher leur mise en application en complicité avec toutes les "Nomenklaturas" favorisées par son système capitaliste qu’elle essaye d’adapter en fonction de ses crises successives.Face aux soi-disant "réalistes" du militantisme politique et syndical pour conserver la délégation de pouvoir pour diriger les masses incontrôlables,les véritables révolutionnaires doivent imposer cette "utopie" absolument nécessaire pour changer la socièté durablement et libèrer toutes les énergies créatrices que sclérosent l’argent et la recherche du profit et de la notorièté médiatique ou charismatique.
La démocratie "participative",dans l’air du temps,est une première réponse des élites pour courcicuiter la fin de la délégation de pouvoir ou en freiner l’agonie historique .N’ayons pas peur d’affronter la personnalité qui sait tout dans les réunions de toutes sortes comme nous le faisons au comptoir des bistrots d’après matchs ou dans les réunions de famille et d’amis . La "gagne" citoyenne est une nécessité historique pour sortir le pays de sa léthargie et de sa détresse actuelles.
Ainsi on sortira du discours "sarko par ci,sarko par là...Le Maire par ci,le Maire par là...Le Patron qui sait tout mais qui compte ses sous ...le Président d’association inamovible parce que charismatique et sans lui on ne fait rien ....l’expert donneur de leçons dogmatiques...La majorité qui impose sa loi à la minorité....Le culte de la personnalité médiatisé qui oublie la simplicité et l’humilité ...etc ,etc,etc................
Mais surtout évitons les donneurs de leçons comme je viens de le faire,car je n’exprime que mon opinion personnelle "irréaliste et impossible à appliquer" .C’est vrai l’être humain en est encore au stade "barbare" comme nous le voyons en Irak-Afghanistan-Israël-palestine ou au sein des supporters des matchs de foot ...
Bernard SARTON,section d’Aubagne
Messages
1. La Délégation de pouvoir...en crise ou un frein à l’émancipation populaire ?, 7 juin 2008, 09:39
Ben je vais être embêtante, je conseille encore une fois le site REGARD CONSCIENT, site de psychohistoire, quexplique pourquoi l’émergence de telle ou telle classe.
1. La Délégation de pouvoir...en crise ou un frein à l’émancipation populaire ?, 7 juin 2008, 10:17
Le fonctionnement d’une meute de loups pourrait-il être source de réflexions ?
(Si seulement l’homme était un loup pour l’homme...)
Une meute de loups ne compte pas plus de 15 loups, enfants compris. Elle doit être organisée pour défendre son territoire, chercher à manger, et même se reproduire.
Lorsque le petit gibier abonde, chaque loup chasse pour son propre compte (mulots, lapins). Quand il n’y a rien à manger, et qu’une "nourriture" (éventuellement humaine !) est trop grosse pour un seul loup, il faut s’y mettre à plusieurs, et s’organiser.
La meute a donc un "chef", qui donne le signal pour matquer le territoire (chat des loups), pour chasser en meute.
Comment est désigné le "chef" ? Il se mesure (ils ne se font jamais de mal) au chef précédent quand celui-ci, veillissant, perd de ses compétences : force, acuité de l’ouïe, de la vue, et de l’odorat, intelligence. C’est le plus compétent de la meute (souvent le "second" du "chef") qui "prendra le pouvoir", comme on dit chez les Humains.
Les apparences flatteuses :
– il est haut perché (rocher, monticule) - mais c’est pour voir loin, l’ennemi éventuel et les proies.
– Il est entouré, servi, "veillé", mais aussi "surveillé", par une sorte d’état major - afin qu’il fasse bien son boulot.
– il bouge peu, et a l’air de se la couler douce, pendant que d’autres loups font sans cesse le tour du territoire, pour le surveiller et le délimiter.
Les réalités plus dures :
– c’est celui des loups qui vit le moins longtemps (2 ou trois ans sur 12, à peu près)
– lorsqu’il y a un combat, il est en tête, et le premier à prendre les coups et morsures diverses
– quand il est "remplacé", il n’a plus le choix que de devenir un loup qui fait le tour du territoire (le plus bas dans la hiérarchie) ou un "grand loup solitaire", car il quitte la meute et subvient seul à ses besoins.
Le "chef" ne choisit pas sa place : il est simplement le plus apte à l’occuper. Il est le plus apte à assurer la survie de la meute. Laquelle contrôle sans cesse qu’il l’assure bien, et le remplace dès qu’un autre loup est plus apte.
Pendant qu’il fait son boulot, les autres loups vaquent à d’autres tâches, évidemment. sinon, ils ne pourraient pas.
Si les êtres humains semblent s’en tenir aux apparences flatteuse, ils risquent de ne pas survivre collectivement, peut-être...?
(Pour tout savoir sur les loups : lire les ouvrages de Robert IGEL)
2. La Délégation de pouvoir...en crise ou un frein à l’émancipation populaire ?, 7 juin 2008, 16:06
Sortir des institutions de la Vème, certes. Elle est taillée à la mesure des besoins de la bourgeoisie.
Mais en attendant, il ne faut pas désespérer. Toutes les personalités populaires ne sont pas des porte paroles du capitalisme ou des politiciens marginaux. Hulot vient de dire qu’il se sent de plus en plus anti-capitaliste. C’est un progrès. Et Olivier B, qui vient de passer devant Ségo dans la popularité auprès des français (43%), exige justement de sortir des institutions, de lutter pour le socialisme du XXIème siècle. Et il participe à la construction d’un grand parti anticapitaliste, qui rassemble déjà plus de 10 000 personnes avec des passés divers, mais la même rage d’en découdre. Rien de marginal, heureusement.
Bertrand
3. La Délégation de pouvoir...en crise ou un frein à l’émancipation populaire ?, 8 juin 2008, 12:36
Pour Regard Conscient, pour vous donner une idée, il y a un numéro qui s’appelle la pandémie bourgeoiseet un autre économie sacrificielle. Il y a 24 numéros en tout.