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La Guerre Est Une Escroquerie

Publie le mardi 17 octobre 2006 par Open-Publishing
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L’Histoire en boucle...

extraits d’un discours prononcé en 1933 par le général-major Smedley Butler, USMC :

“La guerre est une escroquerie. Si je ne m’abuse, une escroquerie se définit comme quelque chose qui n’est pas ce qu’elle semble être aux yeux de la majorité des gens. Quelques initiés seulement savent de quoi il retourne. Elle est menée au profit d’un tout petit nombre aux dépends des masses.

Je prône une bonne défense le long des côtes et rien de plus. Si une nation vient vers nous pour se battre, nous nous battrons. Le problème, c’est que lorsque le dollar ne rapporte que du 6% ici, l’Amérique commence à s’agiter et s’en va à l’étranger pour essayer de gagner 100%. Alors le drapeau suit le dollar et les soldats suivent le drapeau.

Je n’irai plus en guerre, comme je l’ai fait, pour protéger les infâmes investissements des banquiers. Il n’y a que deux choses pour lesquelles nous devrions nous battre : la défense de nos foyers et la Déclaration des Droits. Faite pour toute autre raison, la guerre n’est qu’une escroquerie. Il n’y a rien, dans le sac de l’escroquerie des capitalistes, que les militaires ignorent. Il y a les “rapporteurs” qui désignent les ennemis, les “gros bras” pour les détruire, les “cerveaux” qui préparent la guerre, et un “grand patron”, le capitalisme supranational.

Cela peut sembler étonnant qu’un militaire comme moi tienne un tel langage. Je le dois à la vérité. J’ai passé trente-cinq ans et quatre mois en service militaire actif au sein de la force la plus efficace de ce pays : le Corps des Marines. J’ai gravi tous les échelons de commandements depuis sous-lieutenant jusqu’à général-major. Et tout au long de cette carrière, j’ai consacré la majeure partie de mon temps à être un gros bras galonné au service du Big Business, de Wall Street et des banquiers. Bref, j’ai été un escroc, un gangster au service du capitalisme.

À l’époque, j’avais la vague impression de faire partie d’un racket ; aujourd’hui j’en suis certain. Comme tous les militaires de carrière, je n’ai pas eu de réflexion personnelle aussi longtemps que j’ai porté l’uniforme. Mes facultés mentales sont restées en sommeil tandis que j’obéissais aux ordres de mes supérieurs. C’est le propre de tous les militaires.

J’ai contribué à faire du Mexique, et en particulier Tampico, un lieu sûr pour les intérêts pétroliers américains en 1914. J’ai aidé à faire de Haïti et de Cuba des lieux accueillants pour que ces messieurs de la National City Bank puissent y gagner de l’argent. J’ai aidé au viol d’une demi-douzaine de républiques centraméricaines au profit de Wall Street. La liste est longue de ces actes de gangstérisme. J’ai aidé au nettoyage du Nicaragua pour la compagnie bancaire internationale de Brown Brothers en 1909-1912. J’ai ouvert le chemin en République Dominicaine pour les intérêts sucriers américains en 1916. En Chine, j’ai aidé à préparer le terrain pour que Standard Oil puisse travailler sans encombre.

Pendant toutes ces années, j’ai eu, comme on dit dans les chambrées, “la bonne planque”. Quand j’y repense, je me dis que j’aurais pu donner des leçons à Al Capone. Lui, il n’a pas pu faire mieux avec son gang que d’exploiter ses “affaires”dans trois districts ; moi, je l’ai fait sur trois continents.”

D’un article dans Commun Sense, novembre 1935, cité par Felix Greene, “L’ennemi”

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