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La Poste : appel des syndicats à une semaine d’actions du 13 au 17 novembre

Publie le mardi 17 octobre 2006 par Open-Publishing
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Les syndicats de La Poste ont tous appelé à une semaine d’actions avec manifestations à partir du 13 novembre pour protester contre les "oukases" de la Commission européenne qui présente mercredi un projet de libéralisation totale du courrier, ont-ils indiqué mardi.

"Nous appelons l’ensemble des postiers à agir par différentes actions et manifestations durant toute la semaine du 13 novembre au 17 novembre", ont indiqué les représentants de l’intersyndicale, ajoutant réfléchir "à l’organisation d’une grève nationale avec arrêts de travail" entre les mêmes dates.

Reçus mardi par le directeur de cabinet du ministre délégué à l’Industrie François Loos, la CGT, Sud, FO, la CFDT et la CFTC estiment n’avoir pas eu "des réponses concrètes sur le devenir du service public, les questions d’emploi", a déclaré à l’AFP Colette Duyslaeger (CGT).

"Nous sommes déçus et insatisfaits", a renchéri Régis Blanchot (Sud). "Cette offensive libérale de Bruxelles doit être stoppée, le gouvernement doit dire non à tous ses oukases", a affirmé David Chevée (FO).

La Commission européenne devrait adopter mercredi une proposition visant à libéraliser complètement le marché des services postaux d’ici 2009, qu’elle soumettra ensuite au vote du Parlement européen en décembre.

Les syndicats réclament le retrait de ce projet de directive qui "casse le service public", la plupart d’entre eux souhaitant, en cas de vote favorable des députés européens, que l’Etat use de son droit de veto comme l’y autorise le mécanisme de co-décision auquel est assujetti ce projet.

Or le gouvernement a indiqué mardi dans un communiqué qu’il "écrira très prochainement au Commissaire européen Charlie McCreevy, chargé du Marché intérieur, afin de lui indiquer les conditions auxquelles la France est susceptible d’apporter son soutien au futur projet de directive".

Il s’agit pour l’Etat de demander que soient précisées "les modalités de financement" du service universel (mission de service public), qui garantit que tous les citoyens puissent poster ou recevoir du courrier cinq jours par semaine à des prix abordables même s’ils vivent dans des régions reculées.

A défaut, le gouvernement "pourrait demander le maintien d’un secteur réservé à La Poste".

Parallèlement, près d’une soixantaine de salariés de La Poste se sont rassemblés "symboliquement" mardi Place du Bataillon du Pacifique (XIIe) à Paris, à l’appel de la CGT, de FO et de la CFDT pour protester contre le "démantèlement" de l’opérateur postal.

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