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La Redoute sacrifie les salariés

Publie le mercredi 22 octobre 2008 par Open-Publishing
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La Redoute supprime 672 emplois

La vente par correspondance recule au profit d’Internet. Les quatre-vingt-un points de contact (retrait des commandes) vont fermer.
La Redoute est sur la défensive. Hier, le spécialiste de la vente à distance du groupe PPR de François-Henri Pinault a annoncé la suppression de 672 emplois sur 5 000. Avec trois mesures principales.

Un, une réorganisation du siège de Roubaix, dans le Nord, qui va perdre 151 postes. Deux, la fermeture, étalée sur quatre ans, des quatre-vingt-un points de contact où, dans toute la France, les clients peuvent passer des commandes et retirer des colis. Cela concerne 430 personnes.

Nouvelles habitudes

En revanche, le réseau des commerçants servant de « relais colis » sera développé. Et trois, la cession des activités de commandes par courrier, en baisse régulière, à une entreprise spécialisée. Un reclassement au sein de ce prestataire sera proposé aux quatre-vingt-onze salariés touchés. Pour les autres postes, La Redoute mise sur les reclassements internes, la formation à de nouveaux métiers et l’aide à des projets personnels pour atténuer le choc.

Nicolas Bernard, le PDG du marchand de prêt-à-porter, de mobilier et de décoration aux dix-huit millions de clients dans le monde, explique ces suppressions d’emplois par le changement d’habitudes des consommateurs. La vente par correspondance traditionnelle perd du terrain devant la concurrence des commandes par Internet. Un canal que développe déjà La Redoute et qu’elle entend bien muscler, mais apparemment moins « gourmand » en emplois et qui n’a pas encore pris totalement la relève.

Deuxième explication, la baisse de la consommation, qui affecte d’ailleurs le commerce en général. « Son recul est aussi dû au gel des salaires depuis des années, les patrons sont responsables, mais c’est nous qui payons », commente le délégué CGT Fabrice Peteers.

Conscient de l’impact dans l’opinion de suppressions d’emplois dans une entreprise aussi connue que La Redoute, le gouvernement a assuré, hier, par la voix de Luc Chatel, le secrétaire d’État à la Consommation, qu’il « travaillait » avec l’entreprise pour « faire en sorte qu’elle puisse se reconvertir ».

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