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La demande de libération conditionnelle de Nathalie Ménigon a été rejetée vendredi

Publie le vendredi 1er juillet 2005 par Open-Publishing
5 commentaires

Le tribunal d’application des peines d’Arras a suivi l’avis du substitut du procureur qui avait demandé son maintien en détention le 20 juin.

Le parquet avait mis en avant les failles du projet de réinsertion et l’absence de repentir de l’ancienne membre d’Action Directe, partiellement hémiplégique à la suite d’attaques cérébrales et dépressive.

C’est la troisième fois que Nathalie Ménigon se voit refuser sa libération, alors que le peine de sûreté de 18 ans accompagnant sa peine étant purgée.

"Ce n’est pas une surprise, c’est une volonté politique plus qu’une décision judiciaire", a déclaré son avocat Me Jean-Louis Chalenset, qui pourrait faire appel.

"Le dossier qu’elle a présenté était parfaitement complet, l’expertise psychiatrique favorable, les familles des principales victimes ne s’y opposaient pas (à sa libération, ndlr). Elle est très malade, ne peut pas travailler", a-t-il par ailleurs fait valoir.

Lors de l’audience, Nathalie Ménigon avait déclaré "qu’en cas d’insurrection généralisée du peuple français", elle reprendrait les armes sur son fauteuil roulant.

Nathalie Ménigon a été condamnée en 1989 à la réclusion à perpétuité avec les autres membres du groupe Action Directe, pour l’assassinat du PDG de Renault Georges Besse en 1986 et celui de l’ingénieur général de l’armement René Audran en 1985.

Elle purge sa peine au centre de détention de Bapaume, dans le Pas-de-Calais.

Deux autres ex-membres d’Action directe, Jean-Marc Rouillan, 52 ans, incarcéré à Ensisheim (Haut-Rhin), et Georges Cipriani, 54 ans, détenu à Lannemezan (Hautes-Pyrénées), ont aussi sollicité une libération conditionnelle. Le premier est atteint d’un cancer des poumons et le premier souffre de troubles psychiatriques.

Joëlle Aubron, autre ancienne militante d’AD, qui souffre d’une tumeur au cerveau, a bénéficié il y a un an d’une suspension de peine pour raison médicale.

http://info.france3.fr/france/12030308-fr.php

Messages

  • Loin de cautionner ce qu’a pu faire Nathalie Ménigon, le pardon est en l’apparence impossible pour la machinerie judiciaire . Je pense que Nathalie n’a pas fait la paix avec elle meme et ses combats dont la forme violente n’est plus représentative du mode revendicatif actuel .Mais on ne laisse pas quelqu’un mourir pour ses idées en prison .Donnez lui la chance de se tromper et liberze la !...

  • Bonjour ,
    A comparer avec le cas de M Papon qui après avoir utilisé toutes les magouilles juridiques possibles a fini par passer en jugement . Lors de ce procès des médecins l’ont déclaré incapable de supporter la détention . Il a profité de cette "non détention" pour se tirer en suisse et en SUISSE . Après sa condamnation il a été déclaré grabataire par de nouveaux "experts" médecins puis gracié pour raison médicale après moins de trois ans de prison . On a pu admirer le "grabataire" à sa sortie de prison : sur ses deus jambes et se retenant visiblement d’adresser un bras (ou au moins un doigt) d’honneur aux caméras télé .
    Si j’en crois mon fidèle dictionnaire "Petit Robert" (publicité gratuite) un grabataire est quelqu’un "Qui est malade et ne quitte pas le lit" . Morale de l’histoire on peut très bien être reconnu comme expert auprès des tribunaux sans connaitre le français et sans savoir lire.

  • Nul besoin ni envie de cautionner les actes qui ont conduit les membres d’Action directe en prison.
    Mais la loi doit être la même pour tous : c’est un PAPON que l’on disait grabataire qui est sorti (de la Santé, la bien nommée !) plus gaillard que jamais (la justice a-t-elle demandé des comptes aux "experts" qui ont "commis" un rapport médical aussi manifestement mensonger ?), pas plus qu’ailleurs le sinistre PINOCHET (lui aussi redevenu subito presto tout guilleret, sans même être passé par Lourdes !) ne s’est jamais considéré comme coupable et n’a donc jamais exprimé le moindre regret...
    Sans oublier pour Papon les trop peu connues "ratonnades" d’octobre 1961 commises sous ses ordres à Paris. Notons au passage que Papon a été condamné récemment pour "port illégal de la Légion d’Honeur", laquelle lui a été bien sûr retirée, une fois sa condamnation (à une peine infâmante) devenue définitive
    Les membres d’Action Directe ont déjà purgé de nombreuses années de prison, ils sont tous atteints de pathologies graves et ne présentent donc aucun risque de récidive. Pourquoi faudrait-il ajouter une improbable "réinsertion" ? qu’au surplus la loi ne prévoit pas (dans le cas de pathologie grave)... Si la justice était bien rendue, la Cour de cassation, si elle était saisie, devrait invalider cette décision car en rendant un jugement à l’évidence "politique", les juges méconnaissent la loi...

  • en françe, comme dans beaucoup d’autres pays,il est préférable d’assasiner des enfants ou des petits vieux, que des pdg ou des représentants du "capital"ou leurs affidés, on est plus sur de revoir la lumière du jour !
    mème dans la mort on est pas égaux !
    enfin, tout est relatif,le pouvoir , la fortune ou la misère ne présagent de rien !
    les salauds se répartissent bien sur l’ensemble de la population, la seule différence c’est que certains peuvent plus facilement invoquer les circontances atténuantes.