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La droite à l’affût des divisions

Publie le vendredi 19 octobre 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

de Olivier Mayer

Seine-Saint-Denis . Au cours d’une conférence de presse, le PCF a lancé un appel à des listes d’union dès le premier tour des municipales.
Treize municipalités dirigées par un maire communiste ou apparenté, le conseil général présidé par le communiste Hervé Bramy, c’est peu dire que l’enjeu des échéances municipales et cantonales de mars 2008 en Seine-Saint-Denis est crucial pour le PCF.

Il l’est aussi pour la population de ce département qui compte plus de 80 000 demandeurs d’emploi, et 55 000 allocataires du RMI, par exemple.

"La droite veut investir ces élections pour transformer les collectivités en relais zélés de sa politique", explique Jean-Marie Doussin, secrétaire de la fédération du PCF.

Entouré du président du conseil général, de deux vice-présidents Jean-Charles Nègre et Gilles Garnier, le responsable communiste présentait hier à la presse l’appel des communistes de la Seine-Saint-Denis à se rassembler.

Un appel qui vise d’abord la riposte à la politique de Nicolas Sarkozy en soutenant les initiatives syndicales et notamment la grève du 18 octobre. Le PCF organise dans le département des initiatives contre la politique de Nicolas Sarkozy le 27 octobre. « Nous avons fait la proposition à toutes les forces de gauche de s’associer au sein de collectifs de ripostes locaux qui commencent à se créer et s’organiser », explique Jean-Marie Doussin.

Cette même démarche unitaire, les communistes voudraient qu’elle se prolonge pour les échéances municipales par la constitution dès le premier tour de larges listes d’union conduites, dans les municipalités de gauche, par les maires sortants. Mais le Parti socialiste au plan départemental, sous la conduite du député fabiusien Claude Bartolone, s’apprêterait à constituer ses propres listes dans quelques municipalités communistes, espérant en emporter la direction.

Derrière ces ambitions municipales, le Parti socialiste ne cache pas son objectif de ravir, au bénéfice de Claude Bartolone, la présidence du conseil général où siègent 15 élus communistes et autant d’élus socialistes pour 10 élus de droite. Mais si la division profite toujours à la droite, elle pourrait aussi être très pénalisante pour ceux qui la provoquent. Ainsi lors du premier tour de l’élection cantonale partielle de Villemomble dimanche dernier, le PS a mené campagne avec l’objectif de « faire évoluer le conseil général vers une présidence PS ». « Il suffirait que Villemomble change pour que le département change », proposait le candidat socialiste, espérant ainsi rassembler sur son nom des électeurs de droite dans ce canton où elle domine. Résultat, l’UMP recueille un peu plus de 47 %. Le PCF, avec une jeune candidate, progresse de 5,08 % en 2001 à 7,78 % et le PS recule, réalisant 18,85 % contre 23,48 % en 2001.

http://www.humanite.fr/2007-10-17_P...

Messages

  • "Mais le Parti socialiste au plan départemental, sous la conduite du député fabiusien Claude Bartolone, s’apprêterait à constituer ses propres listes dans quelques municipalités communistes, espérant en emporter la direction."

    Ben voyons.. et nous sommes encore en train de leur courir après en espérant forcer une hypothétique et contestable "union de la gauche" ??!!

    Ensuite, l’exemple de Villemomble est TRES parlant : un PS revanchard et vachard, une candidate PCF, jeune , "nouvelle" et hop, les scores grimpent pour le PCF alors que le PS s’écroule. Dommage car la droite est majoritaire mais rien n’aurait pu l’empêcher vu la différence de score ( à part peut être des PS rangés derrière la candidate PCF ah ah ah ... évidemment il ne faut pas songer à ce type de configuration, on le sait....)

    "Vae Victis" , hélas..

    Voilà la morale que je tire de cet article. La louve

  • Claude Bartolone rend "hommage" à Jacques Chirac

    AP | 15.05.2007 | 21:28

    Le député socialiste Claude Bartolone a rendu "hommage" mardi soir à Jacques Chirac, "quelqu’un qui a été partie prenante de l’histoire de France" tout en jugeant qu’au vu de son parcours les socialistes ont "bien fait d’être parmi ses opposants".

    Les historiens auront "à analyser le mystère Jacques Chirac", a-t-il estimé sur France-Info. "Nous avons eu des Chirac", a noté Claude Bartolone. "Le Jacques Chirac, qui certainement aimait le peuple français, son pays. Nous avons eu le Jacques Chirac ’du bruit et des odeurs’, au moment où il était en périphérie de la droite la plus dure".

    Et de citer aussi "le Jacques Chirac de la rupture sociale, même si cela est resté au niveau des mots beaucoup plus qu’au niveau de la réalité". "Nous avons eu le Jacques Chirac du rassemblement, au moment du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2002", a-t-il ajouté.

    "L’histoire aura à juger de ces différents Jacques Chirac, mais lorsque je vois l’ensemble de son parcours, je pense qu’avec les socialistes nous avons bien fait d’être parmi ses opposants", a conclu le député.

    "Il y a trois moments où, je reconnais qu’il m’a bluffé", a concédé Claude Bartolone. "Je reconnais qu’il a eu du courage, à la fois pour dire ’non’ à la guerre en Irak et s’opposer à l’administration Bush". Enfin, a-t-il ajouté, le président de la République a su "tenir au nom du peuple français les mots qu’il fallait pour célébrer le moment terrible de la vie de notre peuple ’le Vel d’hiv’".

    "Malgré le ’bruit et les odeurs’, il a su résister aux accords avec l’extrême droite, ce qui n’était pas forcément facile compte tenu de la pratique que pouvait envisager un certain nombre de ses amis électoraux", a souligné le député socialiste.

    "Je lui rends hommage parce que c’est quelqu’un qui a été partie prenante de l’histoire de France. Je crois que c’est aussi dans la continuité républicaine de saluer celui qui s’en va", a conclu Claude Bartolone. AP

    http://tempsreel.nouvelobs.com/depe...

  • J’avais lu dans une dépêche que, lors des législatives de juin 2007, des candidats socialistes avaient vivement critiqué la bilan des candidats communistes en Seine Saint Denis pour leur ravir les sièges de députés sortants, alors qu’à l’époque, me semble-t-il, l’ennemi commun devait être la droite...
    Les socialistes avaient réussi à récupérer des sièges de députés aux communistes...
    Combien parie-t-on que, pour les municipales, dans les mairies détenues par des communistes depuis de nombreuses années, on va voir des listes autonomes du PS se constituer et des critiques acerbes fuser pour descendre en flèche la politique menée par les "rouges" ?
    Evidemment, on va encore nous dire qu’il ne faut pas diviser "la gauche" et contrer la droite... Et qui est-ce qui va reculer pour que tout "se passe bien" ? Le PCF encore une fois !
    Je suis conscient que le quotidien difficile de la majorité de la population en Seine Saint Denis (et ailleurs) doit être pris en compte dans les calculs électoralistes de la "gauche" pour ne pas laisser passer la politique locale d’une droite corrompue et ségrégationniste. Mais il est également grand temps que le PCF réagisse au chantage du PS !!!
    Selon une information entendue à la radio, plus ou moins fiable, les Verts proposeraient des listes autonomes aux municipales dans certains arrondissements de Paris. Mais qu’attendent les communistes pour faire pareil ?!!?
    On ne va pas encore se mettre à la solde d’un parti qui est responsable de la moitié des problèmes sociaux de ce pays depuis 25 ans, avec, en plus, comble de l’histoire, la complicité des communistes !!!!
    D’un parti qui a fait couler l’électorat communiste avec la désindustrialisation des années 1980 accompagnée d’un combat bien prononcé contre l’idéologie marxiste ! Et, en même temps, le PCF renonçait aux comités d’entreprise et à la lutte des classes !!!
    Le PCF est responsable de son déclin avec l’aide très appuyée du PS !!! mais il peut et doit se ressaisir !!!
    Etant jeune sympathisant communiste, il est clair que je ne mettrais pas mon bulletin de vote pour une liste menée par le PS.
    Car je désire que le PCF existe et ne soit plus l’ombre de lui-même face au rival caché qu’a toujours été le PS. et surtout parce que le PS n’a jamais répondu aux besoins des catégories populaires. et que le PCF doit se réinvestir entièrement de cette mission !
    En effet, lors des législatives, une catégorie sociale ne s’était pas trop déplacée dans les bureaux de vote : la catégorie des ouvriers et des employés... Quel parti, du fait de son réseau encore important de militants et de sa direction marxiste à réaffirmer, peut les mobiliser et leur faire prendre conscience de leurs droits ?? Sûrement pas le PS...

    Boudda