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La faim, la bagnole, le blé et nous : une dénonciation des biocarburants

Publie le mercredi 26 septembre 2007 par Open-Publishing
19 commentaires

Vous vous interrogez sur les biocarburants ? Cela tombe bien. Je publie le 3 octobre, chez Fayard, un livre intitulé : La faim, la bagnole, le blé et nous. Sous-titre : une dénonciation des biocarburants. Je n’ai aucune raison de le cacher : c’est un livre de combat, car les biocarburants, arme de guerre et de mort, sont d’ores et déjà une tragédie planétaire.

En France, un lobby surpuissant, caché au coeur même du ministère de l’Écologie, défend l’indéfendable : faire rouler des bagnoles avec des plantes alimentaires. Pour complaire à l’agriculture industrielle, le gouvernement s’apprête à sacrifier un million d’hectares de jachères, refuge pour l’heure de la biodiversité ordinaire, celle des oiseaux des champs et des petits mammifères.

À quelques semaines du Grenelle de l’environnement, cette question est simplement explosive. Que pourra dire M.Borloo du rôle de l’Ademe et d’Agrice, tous deux abrités par son ministère ? Les discours sur la nature et la biodiversité sont justement cela : des discours. Pour les gogos. Ailleurs dans le monde, c’est pire, infiniment. Le déferlement de plantations industrielles - palmier à huile, soja, canne à sucre - s’attaque aux ultimes forêts tropicales de la planète. L’Indonésie trucide ses derniers orangs-outans en faveur des biocarburants, sur des millions d’hectares. Des millions d’hectares. Le bassin du Congo, en Afrique, est gravement touché. L’Amazonie - le cerrado comme la forêt -, la Patagonie et sa pampa, se couvrent de soja, de canne à sucre industrielle et même d’arbres transgéniques, plus mous que ceux que nous connaissons. Pour en extraire plus facilement la cellulose, matière première de choix pour les biocarburants.

Plus dramatique que tout : la faim menace des dizaines de millions d’humains supplémentaires. Par une sinistre contagion, les prix des denrées alimentaires de base flambent. Tout a commencé aux États-Unis, premier producteur mondial de maïs. Le quart - le quart, oui ! - de cette production part dans des gigantesques bioraffineries, avant de rejoindre le moteur des 4X4. Un plein de bioarburants, dans ces énormes engins, représente la ration alimentaire annuelle de maïs pour un homme du Sud. Toute l’existence de base des paysans pauvres est déstabilisée par cette saloperie. Et le plus inouï, c’est qu’à coup d’études tronquées, ou truquées, la propagande fait croire que les biocarburants seraient bons pour le climat. Je démontre dans mon livre, sans grande difficulté, que c’est tout le contraire.

À qui profite ce crime écologique et social majeur ? À l’agriculture industrielle, qui a pris le pouvoir en Occident après 1945. Mais aussi à nous, qui ne parvenons pas à remettre en cause la place démentielle de la voiture individuelle dans nos vies. Au reste, de nombreux “écologistes”, que je m’autorise à critiquer sans hésiter, soutiennent cette grande manipulation de l’opinion. Je vous l’assure, et vous prie de me croire : ce livre a besoin de vous tous. Car il est un appel au secours en même temps qu’une invite à la révolte. Il faut tout de suite, tout de suite, arrêter l’infernal mécanisme. Pour ma part, bien au-delà de ce livre, je suis prêt.

Et vous ?

 http://fabrice-nicolino.com/biocarb...

Messages

  • tout a fait d’accord avec votre article.le probleme est de changer les mentalités vis à vis de la voiture, autant dire que ce n’est pas gagné. beaucoup de gens sont prets à recycler leurs poubelles mais lacher la bagnole.......

  • sur la question des bio carburants lire les toutes premières réflexions de Fidel de mars 2007 qui rejoignent exactement la teneur de cet article.

  • Spécialiste de l’Amérique du Sud et plus spécifiquement de la Colombie, je rajoute, comme conséquences humaines de ces cultures dans ce dernier pays : violences des paramilitaires pour récupérer des terres, assassinats, déplacements forcés, etc...

    Deux articles intéressants à cet égard :
    http://risal.collectifs.net/spip.php?article2056
    http://risal.collectifs.net/spip.php?article2197

    ThP

  • Savez-vous qu’il y a des communistes favorables aux biocarburants et aux OGM ? J’en fait parti !
    La question est toujours de savoir pourquoi et comment utiliser une technologie. En laissant ces deux technologies aux mains de groupes capitalistes qui ne souhaitent que le profit, il ne faut pas être étonnés que l’environnement et la satisfaction des besoins sociaux soient oubliés !
    Comme beaucoup, je maintiens que les OGM pourraient être socialement utiles, notamment pour les pays du tiers-monde : plante résistantes à la sécheresse, aux sols trop salés, ...
    A jouer les jusqu’aux boutistes sur ce sujet, on désarme la recherche publique et on laisse Monsanto seul : les ennemis des OGM sont ainsi devenus les meilleurs alliés de Monsanto ! C’est magnifique !
    Pour les biocarburants, qu’on le veuille ou non, leur bilan ne peut qu’être meilleur que celui des carburants fossiles (on utilise des ressources énergétiques pour les produire mais on en utilise aussi pour extraire, raffiner et transporter le pétrole). Quant à la pénurie alimentaire, elle se pose à cause de pays comme le Brésil (dirigé par un grand révolutionnaire parait-il) qui a désormais une agriculture quasi exclusivement d’exportation (sucre, éthanol, soja, volailles, boeuf, caoutchouc,...) : nourrir les brésiliens et les sud-américains n’est pas une priorité des latifundiaires brésiliens ! Pour les petits oiseaux des champs, il faudrait déjà se poser la question du bétonnage des terres agricoles ! Dans l’Eure, 1000 hectares par an sont ainsi transformées en terrains à bâtir et terrains industriels soit environ 10 exploitations agricoles ! Multipliés par environ 80 départements agricoles, faites le compte !
    Ensuite, la moitié des jachères françaises étaient déjà utilisées pour produire du colza "industriel" (diester ou érucique), colza qui alimente d’ailleurs abondamment les ruches. On estime à 2 ou 3 % les terres qui seront remises en culture pour augmenter la production de biocarburant : il faut relativiser les chiffres !
    Enfin, en terme de diversité agronomique, avant d’attaquer bille en tête le monde rural, penchez-vous chers citadins sur les problèmes de maladies qui se posent aux agriculteurs sur certaines cultures aujourd’hui quasiment absentes de nos campagnes (le pois, par exemple) et vous comprendrez l’intérêt de la recherche agronomique, notamment des OGM, pour assurer le maintien de la diversité des cultures dans nos champs, cela avec le moins de pesticides posible.
    Continuer à dénigrer une technologie en bloc au lieu de dénoncer ceux qui la manipulent, c’est dénoncé l’effet et non la cause !
    Salutations communistes,
    Eric

    • Je suis agriculteur , et responsable syndical , communiste par dessus le marché.

      Je tient à donner mon avis sur la question , pour les OGM il est clair que les fameux faucheurs ont biaisé le debat en le reduisant à sa plus simple expression : pour ou contre .Alors que la question est éminament plus grave et plus complexe , en effet la recherche en tant que tel ne me choque pas ,au contraire , le progrès appartient aussi à la science et cela serait un crime de se substituer aux chercheurs .

      Ils peuvent certainement répondre à l’un des plus grand défit de ces 50 prochaines années , savez vous qu’aujoud’hui il faut environ 50 ares pour nourrir un habitant dans 50 ans il va falloir le nourrir qu’avec 25 ares si nous ne voulons pas qu’ils en meurrent la moitie de faim, ce qui à l’évidence ne gènent pas les decideurs capitalistes europeens et mondiaux , au vue des politiques appliquées notament depuis 1991 qui encourage a la non production çà c’est des politiques criminelles !

      Pour rappel la poudre de lait a augmenté de 60% et le beurre de 40% et le blé a carrément doublé .

      Tout cela dit ,en combattant aussi primairement les OGM non seulement on occulte le débat mais en plus on laisse les semenciers s’approprier le marché des semences ( travaille dévolu depuis des millénaires aux paysans eux même) par notament des brevets sur le vivant - semences certifiées , semences hybrides , ou même OGM - ce n’est pas le travail des chercheurs qui est en cause mais les politiques nationales européennes ou mondiales qui livrent le résultat de leur recherches à des groupes financiers dont le role est uniquement de faire du profit n’hésitant pas à affamer des populations entieres uniquement en leur suprimant le pouvoir de produire leurs propres semence et C EST CELA QUI SCANDALEUX.

      Quand aux biocarburants , si cela est une solution , cela est loin d’etre la panaçée loin s’en faut !

      Au Mexique par exemple l’emploi de Maïs pour les biocarburants à fait exploser le prix du pain local à base de maïs et c’est les plus pauvres qui paient l’addition , c’est excatement ce qui se passe aussi pour le blé en Europe il approche aujourd’hui les 260 270 €tonnes il était à peine à 100 €le tonne l’an dernier .

      De plus ces deux cereales sont de grandes devoreuses d’energie pour leur production et d’intrants ,de plus le maïs est lui est un grand consommateur d’eau dont des millons d’ha sont irriqués et par les temps qui courrent ce n’est pas génial.

      La seule plante qui parait aujourd’hui un peu plus interressante c’est la canne à sucre et encore il faut etre tres vigilant dans sa production afin de ne pas detruire ce que l’on veut protéger par l’emploi des biocarburants ,mais il n’y en apas en Europe !.

      Voilà pourquoi il est dangereux de laisser le pouvoir aux capitalistes !!!!!!!!
      Beaucoup plus que les OGM qui ne sont que l’arbre qui cache la forêt

      Derniere chose j’ai 50 ans j’ai toujours vu prendre soin du blé jusqu’a ramassé les épis derriere la moisson car il était synonyme de vie, aujoud’hui des malades le font cramer pour rouler en bagnole il y a surement quelque chose qui ne va plus ..........................................

      Jean CLaude Depoil 03

  • d’accord avec 90 177 et 90 195 et pour ajouter qu’il faut agir avec la plus grande efficacité pour gagner un moratoire sur les OGM en pleins champs.La recherche publique doit continuer avec les équipes et les moyens nécessaires compte tenu des enjeux dont il a été fait état.

    Les DOM-TOM, c’est l’EUROPE, l’EUROPE française, les biocarburants peuvent être une solution d’avenir pour ces territoires.Reste qu’il faudra contingenter ces productions,en surface ,en quantité et en espèces végétales, l’Etat doit le faire en FRANCE et agir pour qu’il en soit ainsi en EUROPE, les prix des biocarburants sont entièrement dependant des taxations desproduits pétroliers.

    Tout cela ne représente que des solutions transitoires pour les 20 ou 30 années à venir, la seule solution d’avenir est celle de la filière hydrogène à partir de l’eau.
    Production inépuisable, recyclable instantanément et sans pollution.On en parle peu, les recherches avancent mais doivent encore se poursuivre et surtout doivent être très fortement encadrées juridiquement, l’ONU travaille actuellement à de nouveaux concepts juridiques qui feraient des prochaines découvertes un bien commun de toute l’humanité qui ne pourrait pas être marchandisé ou soumis à des lobbys (etats, multinationales, scientifiques, militaires).

    C’est entre quelques mains de gens très sérieux qui veulent être d’une très grande efficacité,
    accordons leur notre confiance parce que leur travail et leur réussite pourrait valoir à l’humanité sa survie sur cette planète.

    • Pour remplacer le pétrole en France, désolé, mais la surface agricole de la France n’y suffirait pas !

      Dans l’état actuel de nos connaissances, de la productivité, la fabrication agricole de carburant ne peu être qu’un apport marginal. Mettre le paquet là dessus serait une catastrophe.

      Je laisserai délicatement de côté la question des productions intensives qui souvent massacrent les sols, puisent d’une façon folle dans les ressources en eau, polluent et épuisent la bio-diversité qui n’appartient pas qu’aux quelques agriculteurs industriels, mais à l’humanité entière.

      Les bio-carburants sont une ressource complémentaire marginale et doivent le rester sauf à construire à nouveau, sur une planète fatiguée, un nouveau modèle agricole dangereux. Déjà au Brésil c’est un problème.

      (Pour les OGM, désolé, mais ces merdes ne sont pas assez testées pour être balancées en pleins champs, il est donc totalement irresponsable de laisser faire. Les OGM doivent être interdits quand ils sont non confinés, dans l’état actuel de nos connaissances... Peut-être dans 20-30 ans quand nous en connaitrons assez, mais pour l’instant les OGM non confinés sont une irresponsabilité très grave).

      La question de l’énergie se pose donc de plein pied sur la recherche de modes de fonctionnements qui dévorent moins d’énergie. Cet effort est incontournable.

      Les économies d’énergie passent en premier et doivent être radicales. pas en faisant des trucs qui consomment seulement moins d"énergie mais infiniment plus à la production et à la destruction, mais sur l’ensemble de la chaine (j’aimerai savoir ce que coute en energie et dé-pollutions les bagnoles tout électriques et les centaines de kilos de batteries qu’elles trimballent....).

      Economies d’énergie donc mais également en prenant un soin particulier pour que les couches populaires n’en pâtissent pas . L’objectif n’est pas d’avoir le gros 4X4 ferrari qui consomme seulement 10 litres au 100. Ceux-là doivent être interdits.

      Mais faire en sorte de développer des modèles de transports collectifs beaucoup plus denses, de rapprocher les lieux de travail des habitations, developper des modèles de véhicules ne consommant pas plus de 1 litre au 100 kilomètres (diviser par 10 donc la consommation réelle de carburant) dans un premier temps, etc.

      Faire des habitats humanisés mais ne consommant pas d’énergie externe.

      C’est là dessus et sur les énegries totalement propres qu’il faut mettre le paquet.

      Les bio-carburants ne sont qu’une réponse marginale, et une mauvaise réponse si on pense qu’ils sont une réponse significative aux problèmes d’énergie et de pollution existants.

      Copas

    • Je suis d’accord globalement avec Copas sur le fond mais, nénamoins, je souhaite apporter deux grosses nuances :
      d’une part, personne parmi les défenseurs des biocarburants n’affirme que les biocarburants doivent remplacer TOUT le pétrole consommé dans l’automobile ! si vous relisez (lisez ? peut-être même pour beaucoup !) les déclarations des défenseurs des biocarburants, l’objectif est d’en faire un instrument transitoire de passage vers des carburants issus de la biomasse de deuxième génération ; les biocarburants, au mieux, représenteront 10 à 20 % de notre consommation en carburants pour une période d’au mieux 20 ans ;
      D’autre part, quand on affirme dès le début que les OGM sont des merdes, c’est que l’on ne connait rien au sujet ! On parle de thérapie génique pour soigner les enfants atteints de maladies orphelines et tout le monde est d’accord ; qu’est-ce que c’est sinon l’utilisation de techniques identiques à celles des OGM ? Modifier ou ajouter un gène pour rétablir ou améliorer une fonction ! La question des OGM reste entière : faut-il rejeter une technique qui peut constituer une solution à des problèmes majeurs de l’ Humanité (sécheresse, sols salés, ...) sous prétexte que quelques multinationales en font un usage purement commercial avec des modifications génétiques plus problématiques ?
      Enfin, sur le fond, le discours écolo-citadin de l’agriculteur qui massacre la nature est purement démagogique ! Les écologistes sont à 80 % des urbains (et au mieux des rurbains) qui n’ont aucune connaissance du monde rural et du travail de l’agriculture. Leur jugement est partial : jamais ils n’attaquent leur électorat urbain ! Par exemple, la consommation d’eau pour l’agriculture est à relativiser : tant que la France ne connaissait pas de pénurie d’eau, cela ne posait pas de problème ! Maintenant oui. L’agriculture est-elle à l’origine du manque de précipitations ou est-elle une victime de ce manque d’eau ? Le modèle agricole est-il indépendant de la société ou entre t-il, lui aussi, dans le mode d’échange capitaliste mondialisé ?
      En bref, les OGM : oui mais pas n’importe quoi, tout de suite ! Les biocarburants : oui mais comme complément et de manière transitoire !
      Eric

    • Manger ou conduire il faut choisir !L’automobile n’a plus d’avenir en Europe et ailleurs.

      Réserver les "biocarburants" à ceux qui en ont besoin:agriculteurs,pêcheurs,ambulanciers et en comptant large les taxis.

      Le meilleure énergie est celle que l’on a pas dépensée.Engager un véritable programme d’économies d’énergie,dans la construction des batiments et dans leur amélioration.

      Se rapprocher des lieus de travail ?il y a du boulot parce dans ce cas il faut mettre fin à la spéculation immobiliére et régler certains problémes de sécurité,et est-ce que tout le monde à envie de vivre dans des mégapoles.

      Et ce ne sont que quelques uns des problémes à solutionner.

      Jean Claude des Landes

    • C’est encore moi !
      Tout à fait d’accord avec la brève intervention de Jean-Claude ! Sauf sur le fait que la voiture n’a plus d’avenir. C’est une phrase que l’on entend dans certains milieux écolo-urbains habituellement. Jean-Claude, dans les Landes, doit pourtant savoir que l’alternative à la voiture en milieu rural n’existe pas actuellement ! Les lignes de cars (qui roulent au gazole) ne seront jamais assez nombreuses et le nombre de cars ne sera jamais suffisant pour remplacer la voiture ! Déplacements entre villages ou ville/village (pour le travail, le médecin, les courses, les amis,...) sont trop complexes et erratiques pour qu’une planification par transports en commun satisfasse les citoyens ruraux et soit rentable.
      Sinon, effectivement, pour gagner la bataille de l’environnement, les solutions passent d’abord par des économies d’énergie au niveau des entreprises, des logements et des transports (ferroutage, relocalisation des salariés, transports en commun, voitures économes en carburant,...). A quand une manif devant la succursale Hummer de Paris ?
      Eric

    • Eric,l’alternative à la voiture n’éxiste pas dans les Landes c’est vrai,dans pas mal d’endroits aussi.
      Mais savez qu’il y a encore pas si lontegtemps,il y avait des lignes de chemin de fer qui déservaient la quasi totalite des communes.

      Elles étaient utilisées par les résiniers qui se rendaient ainsi à leur travail.Les derniéres voies ont disparues au milieu des années 80-90.

      On peu dire que la SNCF n’a pas été géniale sur ce coup la.D’ailleur elle n’a été géniale sur rien,puisqu’on est passé de 50000 km de voies à 38000 en 50 ans,au grand dam des syndicats et des cheminots qui ont vu le fret passé à la route.Et ça continu puisque elle veut fermer 262 gares de fret.Apparement environnement est un mot qui a du mal à se faire comprendre au niveau des directions successives de la SNCF,qui ne comprend plus que le mot profit.

      Au npm d’une soi-disant modernité,beaucoup de communes qui avaient un fort réseau de tramways l’ont abandonné au profit,dans tous les sens du terme,de bus.Il y avait aussi les trolleybus,suprimés.

      Aujourd’hui il va falloir tout reconstruire.Et ce sont les mêmes qui ont détruits qui vont reconstruire,attirés par le profit,d’ou le commencement de privatisation des chemins de fer.

      Et pourtant certains n’ont encore pas compris:le capitalisme,mondialisé ou non,est incompatible avec l’environnement,le social,la santé,le logement,la qualité de l’eau.

      Car quand il doit choisir entre ses actionnaires et les intérêts de la population il choisira toujours les actionnaires.

      Jean Claude des Landes

    • Bref,

      On voit bien que pour résoudre ces problèmes il faut :

      - une autre vision de la société que celle du profit, pour un autre projet dont L’HOMME ET LA QUALITE DE LA VIE en sera LE CENTRE. Pour cela :

      nécessité d’une économie basée sur le partage, où le rôle éminemment social et citoyen de l’entreprise est affirmé et bien compris par tous comme profitable à tous (contrairement aux profits privés qui constituent un monstrueux détournement maffieux par une minorité qui impose sa loi mortifère - Prise en compte de l’interdépendance de tous les pôles de vie : agriculture, eau, environnement, écologie, emploi, administration, santé, éducation, culture, logement, recherche. etc

      Ce qui appelle à une autre gouvernance qui refuse résolument la loi de l’argent roi et dont la préocupation principale devrait être une gestion dynamisée et contrôlée par une REELLE DEMOCRATIE, s’appuyant sur la participation et l’intervention des citoyens notamment dans l’entreprise et dans tous les domaines pour être au plus près des besoins des hommes, avec une exploitation repensée par tous, intelligente, équilibrée et maîtrisée des ressources humaines, naturelles, scientifiques et techniques.

      Mais aussi, et ce n’est pas le moindre des problèmes à résoudre : une autre mentalité déconditionnée de la phrénésie de l’AVOIR (processus pervers de l’AVIDITE à tous les échelons de la société et du monde, accumulatrice de superflu voué au gaspillage), que les profiteurs minoritaires du monde marchand ont plus ou moins réussi, à grand renfort de médias et de pub, à inculquer dans l’esprit des gens comme un art de vivre....,

      pour comprendre qu’il s’agit d’ETRE : libérés de cette chape de plomb de régression économique, sociale et culturelle, de falsification des valeurs humanistes, pour vivre dans le partage, la solidarité, un développement harmonieux de toutes les ressources pour l’émancipation humaine et le plaisir de vivre.

      C’est pas ce que nous voulons ?

      Maguy

    • Bien évidemment quand je parlais de "merdes" en parlant d’OGM, je parlais bien des essais qui se font actuellement dans des milieux non-confinés. Ce sont des merdes, et leurs promoteurs une petite clique d’irresponsables.

      Il est urgent de stopper immédiatement tout cela, d’arracher tout et d’interdire en attendant que la recherche soit suffisamment avancée pour évaluer, en toute indépendance chaque OGM.

      Actuellement on lance ce qui modifie le vivant, en pleine nature, sans aucun recul (il faudrait 20-30 ans). C’est une démarche dangereuse pour l’humanité et le vivant.

      Copas

    • oui mais le problème ce sont les "pseudo" chercheurs comme on en a eu en bretagne à foison, faisant conférences sur conférences, payés par les groupement de porcs, les lobbies...et qui nous parlaient des lisiers inofensifs , des pesticdes pas dangeureux, et voilà les ogm sauveurs de la faim dans le monde
      et pendant ce temps on grève doucement mais surement...à ptit feu
      d’autres sur terre meurent déjà de ces infamies et à chaque fois on entend le même discours
      cette fois-ci, ca tape fort.... je crois bien que de nombreuses espèces vont disparaitre très rapidement, mais nous ne passerons certainement pas à travers l’hécatombe, faut pas croire, nous sommes aussi des animaux...

  • Cela fait déjà quelques temps que je critique la constante actuelle qui veut que ce que l’on appelle biocarburants, qu’il serait mieux d’appeler "agro-carburants", soit la panacée en matière d’énergie nouvelle.

    Non, si cela peut-être une solution palliative, voire ponctuelle et à ne pas forcément rejeter, cela ne résoudra aucunement nos problèmes énergétiques. Car, aussi, liées à l’exploitation intensive de ces matières premières venues du monde agricole vont se poser d’énormes problème écologique 5déforestation, OGM, pesticides, insecticides, engrais non naturels, etc.). Donc, il va falloir aller chercher ailleurs les solutions.

    Si l’on parlait sérieusement de Décroissance ?

    Michel Mengneau.