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La gauche concrétise sa riposte contre le CPE

Publie le jeudi 30 mars 2006 par Open-Publishing
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PARIS jeu. mars 30, 2006 6:19 CST(Reuters) - Après la manifestation "historique" de mardi contre le contrat première embauche, partis et organisations de gauche concrétisent leur riposte commune et veulent offrir des "leviers" politiques à la contestation sociale.

Une déclaration commune contre le CPE est en préparation au sein du "comité de riposte" à la politique de la droite, constitué lors du sommet de la gauche le 8 février.

Après d’ultimes retouches, dans la foulée de la décision du Conseil constitutionnel et d’une éventuelle intervention présidentielle, le texte commun devait être présenté à la presse vendredi à l’Assemblée nationale.

Les "numéros un" de onze formations de gauche ont prévu de se retrouver en début de matinée pour un "mini-sommet" avant de répondre aux questions de la presse.

"Le front uni existe depuis début février. Ce qui doit être regardé demain, c’est comment on en fait plus", précise Yann Wehrling, secrétaire national des Verts.

"La situation est assez grave, la France est dans la rue et la gauche est interpellée. Tous les moyens et leviers politiques doivent être étudiés", ajoute-t-il.

Contrairement à la réunion de la Mutualité, la Ligue communiste révolutionnaire figurera sur la photo de vendredi.

Elle devrait être représentée par sa figure historique, Alain Krivine, qui sera aux côtés de François Hollande (PS), Marie-George Buffet (PCF), Yann Wehrling ou encore Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, et Georges Sarre pour le Mouvement républicain et citoyen.

COUPER LES SUBVENTIONS

La décision de relancer la "dynamique unitaire" et de "l’afficher au plus haut niveau" a été prise au début de la semaine lors de la dernière réunion du comité de riposte, précise l’un des rédacteurs de la déclaration.

Cette semaine "tournant" représente à ses yeux un "cadre idéal d’affichage d’unité".

La déclaration commune - un texte "ramassé et fort" - soulignera qu’il y a un "front unitaire" contre le CPE, charge ensuite aux dirigeants d’exposer leurs pistes de réflexion sur l’emploi des jeunes.

Dans l’après-midi, le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) présentera les siennes lors d’un point de presse au siège du PS, rue de Solférino, appelant notamment les conseils régionaux à couper les subventions aux entreprises ayant recours au CPE, une idée popularisée par Ségolène Royal.

Le MJS entend également remettre sur le devant de la scène l’une de ses principales revendications, l’Allocation autonomie pour les jeunes, une idée qui trouve très peu de preneurs au PS.

De son côté, Dominique Strauss-Kahn a proposé mercredi un "contrat de transition vers l’emploi" pour les jeunes peu qualifiés. Le projet vient s’ajouter au "contrat sécurité formation" proposé par François Hollande, ou encore le plan Entrée dans la vie active (EVA) de Martine Aubry.

Mi-mars, après avoir lancé une pétition anti-CPE, le comité de riposte avait apporté son soutien aux manifestations d’étudiants et de lycéens, estimant qu’il était "plus que jamais possible" d’obtenir le retrait du contrat première embauche.

Le comité a été créé par les Verts, le PS, le PCF, le PRG, le MRC, Alternative citoyenne, Alternatifs, la Gauche républicaine, la Ligue communiste révolutionnaire, le Mouvement pour une alternative républicaine et sociale (Mars) et Régions et peuples solidaires.

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