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La messe de minuit !

Publie le jeudi 24 décembre 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

de Jacques

Cette messe a ceci de particulier, c’est qu’elle a lieu à 22 heures, et non pas à minuit comme son nom le laisserait supposer, le 24 décembre, pour fêter l’anniversaire de la naissance de l’illustre illusioniste Jésus le Nasaréen, qui d’ailleurs n’est pas né ce jour-là, et qui a passé sa courte vie à remâcher sa honte d’avoir échappé au « massacre des innocents » ordonné par le Roi Erode à Bethléem (Que penser d’un Dieu qui permet ce massacre pour préparer la rédemption de SON propre fils ? Le népotisme ne date pas d’aujourd’hui !), et à accomplir des tours de passe-passe, dont le plus célèbre, et le plus cher au coeur des Français qui lui doivent 2000 ans de GDB et de cyrose du foie, la transformation de l’eau en vin au cours des « Noces de Cana » (dont j’ai longtemps cru que c’était le nom de la mariée ! ) .

Cette messe a-t-elle un effet particulier ? Je n’en sais rien, n’y ayant jamais assisté, en bon incroyant – impratiquant que je suis . La magie de Noël a cessé d’ agir sur moi le jour où j’ai découvert que le Père-Noël n’existait pas ! Libre aux autres de s’y rendre, ou de s’installer devant leur écran de télévision, les voies et les voix du Seigneur ne boudant pas la technologie .

L’officiant catholique, ou cathodique dans le second cas, ne manquera pas, avec des gestes d’albatros agitant piteusement ses grandes ailes blanches sur le pont des navires où l’ont a traitreusement attiré les hommes d’équipage, pour s’amuser, ce qui dénote malgré tout un comportement peu chrétien, et avec des trémolos dans les aigus de sa tessiture d’homme d’église, de stigmatiser les puissants de ce monde où l’on commet tant de vilainies, parfois au nom-même du Dieu-Amour, de fustiger les profiteurs, les menteurs, les tricheurs, les cupides, les cyniques, les fornicateurs, les faussaires, les abuseurs de confiance, les donneurs de leçons, les faiseurs de promesses non tenues, les détourneurs de fonds publics, en un mot : les politiciens, et, élevant ostensiblement son ostensoir qui « brille en moi comme un souvenir », d’avoir un pensée pour les millions d’enfants au ventre gonflé au dessus du thorax buchenwaldien et aux yeux pleins de mouches et qui meurent de ne pas manger .

Après quoi, on pourra saboter « l’heure solennelle » de "Minuit Chrétien" et se dépêcher vers les monceaux de victuailles, les bouteilles d’alcools variés, les chapeaux pointus, les sarbacanes et les langues de belle-mère, sans oublier l’incontournable bûche-étouffe-chrétien arrosée de limonade champenoise millésimée et enfin, les cadeaux ! les cadeaux ! les cadeaux ! les cadeaux !..... Puis, après l’inévitable vomi, le plus cher de l’année, on apaisera d’une aspirine effervescente le violent bourdon qui s’est déclenché entre ses oreilles et on s’abattra, sur le lit, pour les plus chanceux, sans avoir le courage de se dévêtir .

Allez à la messe de minuit si c’est votre truc, faites gaffe aux excès réveillonnesques et portez-vous bien .J.B.

Messages

  • dans le concert sirupeux de bondieuserie de circonstance, merci Michel !

    pour celles et ceux pour qui c’est une occasion de plus de faire la fête, avec les enfants, les amis, la famille : bonne fête, et ne manquez pas chaque possibilité

  • aaah si vous aviez le courage de faire toutes ces pitreries pendant le ramadan !
    On vous prendrait plus au serieux !
    Mais bon , avec les chretiens devenus totalements innoffensifs on ne risque pas l egorgement !
    D extreme gauche d accord , mais ça ne signifie pas suicidaire , sachons raison garder !!

    • A quoi ça rimerait que de joyeux mécréants d’origine catholique chahutent le Ramadan ? On nous traiterait de racistes, et ça n’irait pas plus loin. Alors que les vrais racistes sont ceux qui pensent qu’un Arabe est trop con pour devenir athée.

      Si tu avais vraiment compris le film, tu attendrais comme moi avec impatience que des athées d’origine musulmane croassent au passage des voiles et des barbes, et mangent allègrement du cochon pendant le ramadan. Et que des artistes les relaient.

      Car nous manquons cruellement de Brassens, de Prévert et de Brel d’origine musulmane. Eux, oui, ils seraient crédibles pour vider les mosquées. Pas nous !

      Je pense parfois à un beur que j’ai connu il y a 30 ans et qui prenait son pastis avec nous en partageant notre saucisson. A la fin des années 70, il ne risquait rien. Qu’est-il devenu depuis que la vie nous a menés chacun de notre côté ?
      Les islamistes sont notre création, je veux dire à « nous » occidentaux. Même si je faisais partie de la minorité qui s’y opposait. On a voulu que le Shah d’Iran ne soit surtout pas remplacé par des démocrates et on a aidé Khomeini. Et surtout, en 1978, des révolutionnaires ont pris le pouvoir en Afghanistan, décidés à abolir le droit de l’homme de tuer sa femme. Mais ces révolutionnaires étaient « pro-soviétiques », et on connaît la suite.

      Comment pourrions-nous aider des athées d’origine musulmane à prendre le dessus sur les barbus ? Peut-être en arrêtant de jouer à travers le monde la religion contre le social et la démocratie.

      Mais ce n’est pas l’intérêt de ceux qui nous gouvernent et qui caressent la connerie des peuples dans le sens du poil. Donc, ce n’est pas demain la veille.

    • D’abord, si l’on va au fond des choses ce sont plus que des pitreries puisque ce pamphlet brasse un problème de société, anti religieux en quelque sorte. Mais que se soit Jacques comme moi, nous moquons ce que nous connaissons, ce qui fait en réalité partie de notre culture. Effectivement sans doute que l’islam est aussi contestable pour l’athée que je suis, néanmoins je n’ai pas été élevé au milieu des versets du Coran, et que ce soit Jacques comme moi il nous est donc difficile d’en parler. Alors pour dénigrer le fait religieux, nous prenons ce que nous connaissons, quoi de plus logique, le reste ne serait que supputations...

      D’ailleurs, le fait que l’on compare, oppose une religion à une autre est un raisonnement abscons. C’est le fait religieux en lui même qui est contestable. La croyance peut se respecter, mais pourquoi l’encadrer dans des concepts. Pourquoi si l’on croit en un seul dieu y croire avec une dialectique differente, une philosophie différente, une conception bien marquée dans des religions qui souvent font s’opposer les hommes, c’est là la vraie question...