Accueil > La police tente d’interpeller une lycéenne sans papier à son domicile

La police tente d’interpeller une lycéenne sans papier à son domicile

Publie le jeudi 27 septembre 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

la chasse aux sans papiers continue avec son cortège d’horreurs. Ci-dessous un communiqué du RESF 93 à propos d’une lycéenne que la police a tenté d’interpeller à ce qu’elle croyait être son domicile.


Communiqué de Resf 93 appelant à un rassemblement devant la préfecture de Bobigny le vendredi 28 à partir de 17 h.

Communiqué de presse du 26.9.07 – 23 h 30

Le Pré Saint-Gervais : La police tente d’interpeller une lycéenne sans papier à son domicile

RESF appelle à un rassemblement à partir de 17 h vendredi 28 devant la préfecture de Seine-Saint-Denis

Ce matin, à « l’heure du laitier », la police des Lilas a tenté d’interpeller une lycéenne de 19 ans à son domicile. Les policiers se sont présentés en effet à 7 h 30 chez sa marraine, responsable du service culturel de la ville du Pré Saint-Gervais, en espérant y trouver Beilei qui est domicilié officiellement à cette adresse.

Cette jeune chinoise est arrivée en France pour rejoindre ses parents qui vivent et travaillent sur notre territoire depuis 1999. Malgré plusieurs tentatives de régularisation, notamment au travers de la circulaire du 13 juin 2006, dont elle remplissait tout à fait les critères, cette famille est restée sans papiers. Pire, Beilei a fait l’objet d’une OQTF (obligation de quitter le territoire) que ni la préfecture, ni le tribunal administratif n’ont accepté d’annuler. C’est donc clairement pour la séparer de sa famille et l’expulser que la police s’est présentée ce matin.

Pourtant, c’est bien en France que se construit la vie de cette famille et spécialement de cette adolescente qui est une élève très sérieuse du lycée Simone Weil à Pantin. Pourtant son frère, arrivé avant 13 ans, vient lui de recevoir un titre de séjour.

Pourtant, une autre chinoise, Mme Chulan Zhang Liu, est morte à Paris la semaine dernière, victime de la chasse aux sans papiers que doivent mener les policiers, au détriment de leurs missions normales de service public. Les drames qui se succèdent la conséquence logique des instructions données aux préfets par le ministre de l’immigration, qui les somme de faire du chiffre, par tous les moyens, même les plus indignes !

RESF 93 dénonce ce pas supplémentaire vers la terreur qu’est l’interpellation à domicile d’une jeune lycéenne et appelle à protester sous toutes les formes auprès des autorités. En aucun cas, cette pression ne saurait intimider les parrains des sans-papiers ni les élus qui ont organisé les parrainages. A quelques jours de l’anniversaire de la mort de Guy Mocquet, cette escalade répressive qui heurte les consciences ne peut que favoriser l’esprit de résistance parmi les jeunes, les personnels de l’Education Nationale, les parents d’élèves et nombre de citoyens.

RESF 93 rappelle que des centaines de jeunes majeurs scolarisés, arrivés en France pendant leur minorité et rejetés du droit au séjour par des lois de plus en plus restrictives, se trouvent aujourd’hui menacés dans les lycées de notre département. Cette situation insupportable doit trouver une issue réaliste et humaine par une régularisation qui leur permette de continuer leur formation dans la sérénité, de s’insérer dans la société où ils grandi, où ils ont leur attaches personnelles, leurs liens sociaux et souvent familiaux.

Il appelle personnels, parents, parrains, élus et citoyens à un rassemblement de protestation vendredi 28 à 17 h

Préfecture de Bobigny : 01 46 60 60 60 fax : 01 48 30 22 88

Fax ministère : 01 55 55 49 20 Standart 01 77 72 61 00

Brice Hortefeux au Conseil régional Auvergne

*Région :* Auvergne

http://www.arf.asso.fr/index.php/regions/auvergne

*Tél. :* 04 73 31 85 85 *Fax :* 04 73 36 73 45

Guillaume Larrivé, Directeur-adjoint cabinet du ministère R et D, sur son blog g@larrive.com

Matignon :

http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire

Elysée :

http://www.elysee.fr/ecrire/index.html

Messages

  • Il faut faire enfler le mouvement de protestation contre les expulsions d’enfants scolarisés et leur famille, il faut rejeter la politique repressive à l’égard des plus démunis. Les appels à la réaction immédiate sur chaque cas individuel, avec fax, pétition, manifestation, c’est indispensable. En parallèle, il faut se bouger pour montrer que la réprobation à l’égard de Hortefeux est un mouvement plus large. L’echec de l’amendement sur le test ADN est un premier signe, il faut amplifier le mouvement.
    LE 22 octobre, avec Guy Moquet, disons non aux mesures discriminatoires et aux expulsions indignes de l’Histoire de la France. Les enseignants, les parents, les syndicats, les magistrats, les militants, les cocos, on se bouge pour dire non. Non aux expulsions, non aux atteintes à la dignité humaine, non à la falsification de l’Histoire. Pour un 22 octobre de dignité, de courage et de resistance, pour l’amitié entre les peuples dans une France fraternelle telle que la révait Guy Moquet et ses camarades.