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La politique spectacle tue la politique !

Publie le samedi 22 novembre 2008 par Open-Publishing
7 commentaires

de Michel MENGNEAU

Ouf, quinze jours, voire trois semaines pour un accouchement c’est long. Ca c’est passé comment ? Dans la douleur ! Eh oui, ce fut par le siège et non par la tète, c’était pour une place et non pour une idéologie. De toute façon elles sont toutes les deux ancrées à « gôche ». C’est donc une fille. Une fille qui se prétend de gauche, mais qui ne sait plus ce que cela veut dire. Mais alors c’est quoi qui les sépare ? C’est facile, l’une a les cheveux longs et l’autre les porte courts, c’est tout ! Quant aux idées, disons l’idéologie, un mot d’ailleurs qu’elles semblent avoir banni de leur vocabulaire car là c’est kif-kif, il n’y en a pas.

Bon, mais qui c’est qu’a gagné ? Bé…, on ne sait pas. Si, paraitrait que ce soit l’européenne libérale, la « mère » de la capitale de la moule frite, au dépend de l’égérie du Poitou, car il y aurait quarante deux quidams qui aurait été payés pour faire la différence, un peu à la manière des républiques bananières. En tous cas on sait qui a gagné, le capitalisme ; la grande perdante, la démocratie ; mais surtout c’est le socialisme qui a été déshonoré. Ils ont enterré Jaurès une seconde fois, c’est pitoyable ! La politique du spectacle…

D’ailleurs le suppôt de Satan de Royal, le triste Valls, avait évoqué le fait qu’il ne serait pas inutile de changer le nom de ce parti, c’est à peu prés la seule initiative intelligente qu’il ait eu dans sa carrière politique.

Ce qui est bien c’est que l’on a assisté en directe à ce pugilat pour une place, qui somme toute doit être foutrement bonne pour voir de tels débordements, et dont nous avons été abreuvés, submergés, par des médias complaisants. A tel point que ce qui devait faire la Une, le G20, a totalement été occulté au profit d’une saga sous forme d’un feuilleton de mauvaise qualité décrivant les problèmes de tricotages compliqués, d’amitiés douteuses, de date préemption, à savoir qui aurait le droit d’aller se goberger dans la gamelle de l’ouvrier, toutes causes et raisons futiles qui ont mis au fond du placard aux balais les grands problèmes de notre société. Au second plan, voire éludée la remise en cause du capitalisme, l’Europe ultra-libérale, le Traité de Lisbonne, le nucléaire, le productivisme, seule une info superficielle à rendu compte des micmacs qui agitaient le Politiquement Superficiel. La politique du spectacle !

D’ailleurs il y en un que cela arrangeait que l’on survola le G20 car il y fut mal à l’aise. En effet, on le vit, pour ceux qui l’on entraperçu, faire la gueule. On le comprend ce n’est pas facile de passer pour un con aux sus et aux vues du monde entier. Cela n’a pourtant pas empêché Chatel de dire que Lagarde avait trouvé qu’il y avait eu des avancées historiques à ce sommet. A mon avis elle a du passé plus de temps à faire la bombe avec ses amis américains que de participer pour tenir de tel propos, en tous cas son patron faisait la gueule. D’ailleurs le mot « historique » est mis à toutes les sauces par les temps qui courent. La politique du spectacle…

Hormis le fait d’avoir estompé le flop du G20 cette politique du spectacle arrange bien Sarkozy en médiatisant les débats nauséabonds du Poste Scriptum car cela conforte le « bi-partisme » à l’américaine et annihile le débat idéologique. Car pendant que s’étripaient les Spoliateurs, à la vraie gauche les débats vont bon train avec des divergences certes pour la fondation de partis anticapitalistes occasionnant une réelle confrontation d’idées ce que les médias ont occultée, ou parlé si peu, car ils gênent en contestant la pensée unique. Seul la politique du spectacle compte…

On comprend alors pourquoi tant de gens se détournent de la politique. C’est donc pas ces guignols qui vont redonner les lettres de noblesse au mot politique. Mettons donc en avant le débat idéologique qui seul est le décanteur de nobles causes.

Messages

  • Les coulisses du spectacle :

     DSK : lifting des paupières qui tombent

     Aubry : lifting

     Royal : remodelage des os du menton

     Sarko : frais de "produits de beauté" atteignant presque ceux de Palin

    Etc...

    On se demande comment de Gaulle était avant !

    Remarque : les "problèmes" d’"obésité", qui font plisser de souci pour notre bien-être le front de l’OMS, ne concernent pas la classe dirigeante, semble-t-il.

  • ubupsof2.jpg

    Qu’il est beau le spectacle pour la majorité, lorsque l’opposition s’oppose à elle-même et que les médias jouent les charognards voyeuristes en surtraitant ces infos....

    Les cadres du ps se croient-ils en Floride en re-re-comptant leurs voix ?

    pszzarxf1.jpg

    L’avenir du ps semble là :

    psimpasseon6.jpg

    skalpa, http://kprodukt.blogspot.com

    • Le PS... la vitrine médiatique de la gauche...

      Les décors clinquants déjà commencent à envahir les artères commerciales, qui n’émerveillent plus que les petits et les naïfs du lénifiant "Rêve de Noël" pour faire tinter le tiroir-caisse. Comme ces décors miroitants, le PS n’est plus qu’un leurre destiné à attirer le gogo vers les gouffres du néolibéralisme.

      Girouettes carriéristes prêtes à se raccrocher à n’importe quel message -n’importe quelle idéologie de façade- du moment qu’elle est vendeuse sur le moment, aucune de ces "figures de proue" n’est digne d’intérêt ni de confiance pour peu qu’on soit réellement de gauche et encore munis d’un cerveau.

      Royal ? Un mensonge néo-libéral de la gauche prout-prout qui se grime au rythme des tendances du marché politique ; Sainte-Ségo la madone des marchés !

      Aubry ? Elle semble croire qu’en accrochant à son bras un morceau de chiffon rouge le temps d’un discours, elle nous fera oublier ses paroles et ses actes passés... raté ! Même Sarkosy parodie Jaurès mieux qu’elle ne le fait, et avec aussi peu de convictions gauchistes.

      Mélenchon ? Qu’on me pardonne de ne le voir que comme un opportuniste qui sent le vent de gauche tourner et court vite se raccrocher au train d’une gauche plus sociale, ce qui lui permet d’avoir la visibilité médiatique souhaité en s’affichant comme "le dissident qui défend une pensée socialiste plus à gauche".

      Malheureusement, ils offrent en leur spectacle dérisoire, une occasion bien justifiée pour la droite de se moquer de cette "gauche". Grâce à eux, dans l’esprit du couillon abreuvé de TF1, l’idée fait nid que la gauche n’est plus que ce show ridicule qui change d’idées et de programmes plus vite qu’un transformiste de chemise.

      Voir de vraies idées de gauche débattues sur les médias, par des gens qui n’ont que faire de savoir combien de "points" ils auront fait sur l’indice "médiamétrie" ou s’ils auront été "bon", n’est il plus qu’un rêve à remiser au côté de l’utopie du Grand Soir ?

      Je ne veux y croire, car je veux garder l’espoir d’un changement, un jour.
      Je ne peux accepter de croire cet avenir irrémédiablement acquis à la dictature mondiale du marché. Ni voir les vies des nôtres n’être plus que des « variables d’ajustement » du marché, engloutis par la gueule béante de l’Ogre Profit.

      Défendre nos idées, pied à pied, chaque jour, ne pas céder à la lassitude, ne pas céder au martelage, rester vigilants prêts à monter sur la prochaine barricade.

      ¡ Venceremos !

  • La nouvelle fleur du PS est désormais le muguet.C’est la seule tige capable de supporter autant de cloches !momo11