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La retraite à 60 ans n’est pas négociable

Publie le lundi 12 avril 2010 par Open-Publishing
8 commentaires

ERIC AUBIN en charge des retraites à la CGT

Eric Aubin est membre de la commission exécutive de la CGT. Il souhaite que certains revenus (participation, intéressement, bonus…) soient désormais soumis au paiement de cotisations retraite.

Le gouvernement souhaite accélérer la cadence…

ERIC AUBIN. Sur le calendrier, nous sommes opposés à une réforme au pas de charge.

Il faut un vrai débat public d’ici à 2012 pour consulter les salariés sur un sujet aussi capital que les retraites. Quant à la méthode, nous voulons des réunions plénières entre l’ensemble des syndicats et le gouvernement. Pas uniquement des séances bilatérales.

Quelles sont vos propositions pour sauver les retraites ?

Nous sommes pour une réforme du financement, et surtout pas un nouvel allongement de la durée de cotisation, ce qui conduirait inéluctablement à une nouvelle baisse des pensions. Comme nous l’avons réaffirmé lors de notre congrès de Nantes en décembre, l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans n’est pas négociable. La première source de financement doit évidemment être les cotisations, et donc l’emploi. En France, le travail est beaucoup trop concentré sur les 30-50 ans, tandis que les taux d’activité des jeunes (20-30 ans) et des seniors (50-60 ans) sont parmi les plus faibles d’Europe. Cela génère du stress au travail, des suicides et une dégradation des conditions de travail, et, pendant ce temps, on se prive des cotisations que pourraient verser les jeunes et les seniors. Améliorer leur accès à l’emploi est donc une priorité.

Cela risque de prendre du temps… Voyez-vous d’autres financements possibles ?

Aujourd’hui, de nombreux revenus ne sont pas soumis à cotisation. Selon les calculs de la Cour des comptes, en 2009, le simple fait de rétablir les cotisations retraite sur la participation, l’intéressement, les bonus et les stock-options permettrait de récupérer 3 milliards d’euros. Parmi les autres moyens de financement, après une hausse des cotisations employeurs, on peut envisager à condition de leur garantir un bon niveau de retraite que les salariés soient également prêts à cotiser davantage.

http://www.leparisien.fr/economie/la-retraite-a-60-ans-n-est-pas-negociable-12-04-2010-883002.php

Messages

  • Les médias se lancent au sujet de la "Retraite" dans ce pourquoi ils sont faits : la propagande en faveur des intérêts de l’élite financière et industrielle. Ils n’aborderont jamais la notion de productivité du travail. Dans certains secteurs, l’automobile par exemple, elle a été multipliée par plus de cinquante en 70 ans. En gros, un travailleur de Renault qui produisait un véhicule par jour en 1936 en produit aujourd’hui plus de cinquante.
    Où est-il écrit que les investisseurs doivent percevoir cinquante fois plus de profits et par conséquent le salarié cinquante fois moins ?
    La "réforme" des retraites, après toutes les "réformes" intervenues depuis les années quatre-vingt, a pour finalité de permettre aux riches de devenir plus riches et aux pauvres de devenir plus pauvres. Le hold up sur les revenus salariés continue, conformément au désir du Medef, clairement exprimé par son vice-président Denis Kessler.

    C’est la conclusion du livre à paraître de Gérard Filoche (que fait ce pur esprit au PS ?).

    • Que fait Filoche au PS ? Surtout lorsque Moscovici, Valls, Aubry et bien d’autres sont pour un allongement du départ à la retraite malgré les dénégation de ceux-ci depuis le lapsus d’Aubry dans les médias. Le PS sui n’a qu’un regard porté vers 2012 n’est pas auprès des salarié-e-s en lutte partout en France. Ils appliqueront la politique de la Sarkofrance et du medef s’ils emportent les élections. Il n’y a rien à attendre du PS et encore moins de 2012 !

    • « Le hold up sur les revenus salariés continue, conformément au désir du Medef, clairement exprimé par son vice-président Denis Kessler. »

      Camarade, permets-moi de citer les propos exactement tenus en octobre 2007 dans Challenges par Denis Kessler :

      "Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme... A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! A l’époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes.
      Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d’obtenir des avancées - toujours qualifiées d’« historiques » - et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises. Ce compromis, forgé aune période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc. Cette « architecture » singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d’un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l’histoire, par le programme commun.
      Pourtant, elle est à l’évidence complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s’adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales. Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratiquement tous ses partenaires."

      Si avec de tels propos les directions syndicales ne mesurent pas l’attaque, c’est à désespérer.
      Cette contre-réforme doit être combattue unitairement.
      Interpellons nos structures syndicales, là où nous militons.
      Nous ne devons pas céder sur ces acquis.
      Nous sommes au pied du mur. Si nous perdons sur la retraite, nous perdrons sur tout le reste. Ils nous lessiverons.

  • Bon ,les politiques doivent cotiser autant que les prolos.37.5 ans afin d’obtenir une retraite.A bas les avantages qu’ils se votent,pour réduire les acquis du peuple .momo11

  • Tant qu’on y est notre syndicat pourrait dire également qu’il REFUSE CATEGORIQUEMENT LA PERSPECTIVE D’AUGMENTER LE TAUX DE COTISATION SALARIALE.

    On est prêts à se battre pour que ce soient ENFIN les bonnes personnes qui raquent.

  • comment voulez vous que ceux qui ne travaillent pas cotisent 37 ou 45 annuités.

    La retraite c’est à 60 ans un point c’est tout et avec un revenu au moin équivalent au SMIC.

    On en repparlera que lorsqu’il y aura plein emploi.

    finançons là maintenant sur le dos des actionnaires et non sur celui des travailleurs.

  • " Après la hausse des cotisations employeurs,on peut envisager à condition de leur garantir un bon niveau de retraite,que les salariés soient également prêts à cotiser davantage "

    Si c’est pour entendre ou lire de telles conneries,AUBIN casses-toi à la CFDT !et emmènes tous ceux qui ont de telles idées en tête à la confédé.

    LE REBOURSIER