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Lakhdar ZEBIR : maître MARTIN veut sauver un détenu en « danger »

Publie le dimanche 2 mai 2004 par Open-Publishing

« La santé de Lakhdar ZEBIR ne cesse de se dégrader. Je dis que le contrôle médical n’existe pas à la maison d’arrêt de Villeneuve les Maguelone. Il est en danger », assène l’avocat Jacques MARTIN.

Son client, Lakhdar ZEBIR, souffre d’un grave diabète. Il est aussi amputé d’un pied et invalide à 80%.

Cet homme qui vient d’avoir 68 ans, est incarcéré à la maison de Villeneuve. Il purge une peine de 14 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat du gardien d’un immeuble de la Paillade (quartier « sensible » de Montpellier), le 22 juillet 1999. Il est en prison de puis le 29 septembre 2003, jour du verdict de son procès.

L’ancien bâtonnier MARTIN, son avocat, porte plainte contre X auprès du procureur pour non assistance à personne en danger, mais aussi pour « soumission à des conditions d’hébergement contraires à la dignité humaine, et tortures, traitements inhumains et dégradants »…

Une réponse fracassante au refus de demande, le 20 avril : permettre à Lakhdar de bénéficier de la jurisprudence PAPON, c’est-à-dire d’être libéré pour raisons de santé, et transféré dans un établissement médicalisé.

Me MARTIN estime que son client est en péril imminent. Il s’appuie sur une série d’expertises médicales réalisées entre 1999 et janvier 2004, dont certains pointent l’incompatibilité entre l’état du condamné et la réclusion.

Condamné à mort.

« Si on ne sort pas cet homme de prison , c’est à terme le condamner à mort », argue Me MARTIN. Il demande juste à intégrer un établissement médicalisé ! C’est affligeant. La jurisprudence PAPON est appliquée au compte-gouttes ».

La Ligue des Droits de l’Homme s’est émue de la situation. Et Lakhdar ZEBIR manifeste aussi sa Colère. A sa façon. Depuis plusieurs jours, il refuse d ’aller faire sa dialyse. Une séance qu’il subit trois fois par semaine et où il se rend poignets et jambes entravées, dans son fauteuil roulant