Le 8 février 2007, l’association France El Djazaïr rend hommage aux morts du métro Charonne

France –El Djazaïr
8 février 2007, France-El Djazaïr vous invite à rendre hommage aux morts de Charonne.

Le 8 février 1962, la guerre d’Algérie dure depuis plus de 7 ans. Le Général De Gaulle a fini par accepter l’idée de l’indépendance de l’Algérie mais il tergiverse encore et les négociations avec les représentants du GPRA avancent de façon chaotique. Accepter l’indépendance de l’Algérie est insupportable pour les ultras de l’OAS. Ils font le choix de porter la guerre en France et y organisent de nombreux attentats, qui contrairement à ceux préparés les années précédentes par le FLN, ne ciblent pas uniquement des biens matériels mais cherchent à tuer. Le 8 septembre 1961 De Gaulle avait échappé à un premier attentat. Le 7 février, 10 bombes explosent à Paris et en banlieue. André Malraux, ministre de la culture, l’écrivain Vladimir Pozner, le dirigeant communiste Raymond Guyot sont parmi les personnes visées. La petite Delphine voisine d’André Malraux est gravement blessée. L’émotion est intense.

Aussitôt, les syndicats (CGT, CFTC, la section de Seine et Oise de la FEN, l’UNEF), les partis politiques (PCF, PSU, MRP) ainsi que les Jeunesses Communistes et le Mouvement de la Paix appellent à manifester le lendemain à 18 heures à la Bastille, pour protester contre les crimes de l’OAS, dénoncer les soutiens dont celle-ci dispose dans la police et jusqu’au plus haut niveau de l’Etat et bien sûr exiger la fin de la guerre en Algérie. Le ministre de l’intérieur Roger Frey interdit la manifestation et développe la thèse de « la lutte sur deux fronts » contre « les fanatiques de l’Algérie française et contre les partisans de la négociation et de la paix ».

Malgré l’interdiction, des dizaines de milliers de manifestants convergent vers la Bastille. A 19h30 l’ordre de dispersion est donné. C’est alors que les brigades spéciales de la police chargent avec une extrême brutalité. Les manifestants tentent de fuir, certains s’engouffrent dans les escaliers de la station de métro Charonne. Mais les premiers trébuchent alors que des centaines d’autres poussés par les matraques et les grenades lacrymogènes refluent vers la bouche de métro. De l’amoncellement de corps on relèvera des centaines de blessés et huit morts, tous militants CGT dont sept militants communistes. Un neuvième décédera les jours suivants.

La version gouvernementale est classique, Roger Frey déclare que « des commandos communistes » ont assailli les policiers, il fait saisir l’Humanité, Libération, La Marseillaise et d’autres journaux de province.

Le lendemain deux millions de salariés font une heure de grève en Région parisienne. Le 13 février la France est en grève générale et un million de franciliens participent aux obsèques des victimes.

Prenant en compte la force du mouvement pour l’indépendance de l’Algérie, De Gaulle comprend qu’il faut en finir au plus vite. Le 9 février il donne aux négociateurs, qui doivent rencontrer les délégués du GPRA, des consignes claires : « Il faut en terminer avec le conflit algérien et c’est pourquoi vous devez aboutir »

Pour rendre hommage aux victimes de Charonne et dans le cadre de son action contre toutes les tentatives de réhabilitation du colonialisme, l’association France-El Djazaïr vous invite un dépôt de gerbes qui aura lieu

Le 8 février 2007 à 18 heures, Place des Martyrs de la Résistance, devant la préfecture à Montpellier :

Bernard Deschamps Colette Zannettacci Jean Déan, Michel Passet
Président régional Vice Présidente membres du bureau pour Montpellier

Contacts : tél./ fax : 04 66 23 98 99
Ab.deschamps@wanadoo.fr
Jean.dean@wanadoo.fr