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Le Livre noir du Président tunisien Marzouki, la goutte qui fait déborder le vas
par Salah HORCHANI
Publie le jeudi 5 décembre 2013 par Salah HORCHANI - Open-Publishing2 commentaires
1. Le Livre noir du Président Marzouki
Moncef Marzouki, Président provisoire de la République tunisienne, vient de publier, par le biais du Département d’Information et de Communication de la Présidence de la République, un livre de 354 pages intitulé : « Le système de propagande sous Ben Ali-Le Livre noir ». Ce livre, qui a été imprimé en 300 exemplaires dans une première édition, a été révélé au public le jeudi 28 novembre 2013, par certains médias, et, par suite, mis en ligne. Il renferme un ensemble de données issues des archives du Président déchu, révélant les noms d’entreprises de presse, écrite et audiovisuelle, de journalistes, d’universitaires, d’avocats, … présentés comme étant impliqués dans le système de corruption sous le régime déchu.
Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a réagi, à la publication de ce livre, samedi 30 novembre 2013, dans un communiqué où il exprime sa position de principe demandant d’associer les structures professionnelles aux processus visant à dévoiler les archives de la dictature et à dénoncer le système de corruption et les corrompus dans le secteur des médias. Le SNJT a exprimé aussi son rejet absolu de l’instrumentalisation des archives nationales et sa crainte de voir les données contenues dans ce livre utilisées dans le cadre de règlements de comptes partisans et politiques. Plusieurs acteurs de la société civile et de la classe politique ont vu dans la publication du dit livre une manipulation des dites archives par le Président Marzouki en vue de faire taire, diffamer,… des médias, des journalistes,…ou simplement un règlement de comptes avec ses détracteurs. Et, presque tout le monde regrette qu’une telle action n’ait pas été menée dans le cadre de la Justice transitionnelle ; d’autant plus que les juristes spécialisés ont souligné que la publication de ce Livre noir « ne respecte pas la loi organique n° 2004-63 du 27 juillet 2004 , relative à la protection des données à caractère personnel, puisqu’il était question, dans le livre, de données qui touchent à l’image des personnes citées et à leurs proches , et également à la loi n° 88-95 du 2 août 1988 relative aux archives , qui considère que les archives publiques font partie du domaine public, et stipule que la communication des archives ne peut se faire qu’à l’expiration de délais bien déterminés : allant de trente ans , jusqu’à cent ans et plus , surtout si elles portent sur des documents qui contiennent des informations mettant en cause la vie privée ou intéressant la sécurité nationale ou des renseignements individuels ayant trait à la vie personnelle et familiale et, d’une manière générale, aux faits et comportements d’ordre privé ».
2. Trop c’est trop, Président Marzouki ! Vous n’êtes plus mon Président !
Notre Président populiste,
En mal de réputation,
Haïssant les journalistes,
Ne pensant qu’à sa réélection,
Après ses multiples déboires,
Ses bourdes et ses envolées,
Avec son fameux Livre noir ,
En voleur, il s’est transformé.
Et le Président-voyageur,
En faisant fi du parquet,
Le voilà Président-voleur :
Il a volé a volé a volé
Les archives de la Nation,
Conseillé par ses démons,
Délit qui le conduirait normalement
À la prison et la destitution.
À défaut de pouvoirs réels,
Il passe le plus clair de son temps,
En jouant le trublion,
En faisant sa promotion
En vendant air et vent,
En voyageant, en écrivant :
C’est un Président virtuel.
Usurpateur de notre mouvement,
Complice des marchands de religion,
Un Président ex-militant
Des libertés des opinions
Laissant croupir dans les prisons
Un libre-penseur, un innocent ,
Jabeur Mejri qui y est pour sept ans,
Alors que, parallèlement,
Il a gracié terroristes et délinquants,
Pédophiles et trafiquants.
Il faut dire que ce Président,
Propulsé par le Grand Satan,
Dont il serait l’exécutant,
Sans légitimité de la population,
Puisque , uniquement,
Moins de vingt milliers de votants
Ont fait de lui un aspirant
À la magistrature suprême :
Sa trajectoire et ses actions se chargeront
De jeter sur lui l’anathème.
Quant à moi, pour ses débordements,
Folles et farfelues décisions,
Mensonges et élucubrations*,
Frôlant les hallucinations,
Indignes de notre Révolution,
Portant atteinte à son renom,
Empêchant son achèvement,
Perturbant son épanouissement,
Sans oublier, évidemment,
Ses indécentes déclarations,
Pendant ses extérieurs déplacements,
De préférence et principalement
Auprès des étrangères télévisions,
En premier lieu, une du Moyen-Orient,
Parente du PSG et du " Printemps ",
Dont il est plume et correspondant,
Qui fut servie la première en révélations
Sur le contenu des archives de notre Nation,
Avant même nos honorables constituants,
Violant ainsi l’éthique de sa fonction,
Irresponsables déclarations,
Divisant la population,
Telle celle de la pendaison
Des militants, des opposants,
Pour tout cela et d’autres raisons
Qu’il serait long d’énumérer,
Je déclare, ici, solennellement,
Par ce petit poème engagé,
Qu’à compter de ce moment,
Il n’est plus mon Président.
Salah HORCHANI
* Voir, par exemple, les deux liens ci-dessous et les articles qui y sont cités :
Messages
1. Le Livre noir du Président tunisien Marzouki, la goutte qui fait déborder le vas, 6 décembre 2013, 07:35
donc il a eu tord de dénoncer les corrompus .
1. Le Livre noir du Président tunisien Marzouki, la goutte qui fait déborder le vas, 8 décembre 2013, 08:12, par Salah HORCHANI
Le problème n’est pas là, mais :
"Quant à moi, loin d’être juriste, je peux affirmer, sans risque de me tromper, que le Magistrat suprême Moncef Marzouki, en s’accaparant des archives du Palais de Carthage qui appartiennent au Peuple tunisien, en s’arrogeant le droit de les trier, de les inventorier de les analyser, de (probablement) les trafiquer et de les publier, le tout à sa guise, en dehors de tout contrôle judiciaire ou autre, a commis un véritable délit-déni de justice envers ce Peuple. Et l’on est en droit de se demander s’il existe, sur le plan moral, une différence entre un Zinochet [2] qui détourne les deniers de la Nation à son profit et un Tartour [2] qui se sert des Archives de l’État pour sa propagande !"
EXTRAIT de :
http://blogs.mediapart.fr/blog/salah-horchani/071213/avec-son-livre-noir-le-president-tunisien-moncef-marzouki-risque-mille-ans-de-prison
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