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Le PC des Etats-unis condamne la vague répressive sans précédent du FBI contre les militants pacifistes
Publie le dimanche 7 novembre 2010 par Open-Publishing1 commentaire
Le parti communiste des Etats-unis condamne la vague répressive sans précédent du FBI contre les militants pacifistes et les défenseurs des droits de l’Homme

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pc...
Le Parti communiste des Etats-unis (CPUSA) condamne fermement les raids du 24 septembre dernier effectués aux domiciles d’une dizaine de militants pacifistes et solidarité des peuples en lutte menés par le FBI et la Force d’intervention anti-terroriste conjointe ainsi que les assignations à comparaître devant un grand jury.
Les suspects n’ont pas encore été accusé du moindre crime.
La violation de leurs domiciles, la confiscation de boîtes d’objets contenant des dessins d’enfants, est un affront fait à chaque Américain. Elles mettent en danger le Bill of Rights (1).
Les raids se sont multipliés depuis qu’ont été prises une série de lois répressives, à partir de l’adoption de l’Acte sur l’anti-terrorisme et l’effectivité de la peine de mortau Congrès et sa ratification par le Président Clinton en 1996, ainsi que le Patriot Actadopté dans la précipitation au Congrès après le 11 septembre 2001. Ces dispositions ont ensuite été renforcées par l’arrêt récemment rendu par la Cour suprême, dominé par l’extrême-droite, dans l’affaire Holder vs Humanitarian Law project.
L’adoption de ces lois a été justifiée sur la base de la lutte contre le terrorisme. Toutefois, des pans entiers de ces lois et de leur mise en œuvre va bien au-delà de la lutte contre le terrorisme. Ils mettent en réalité en danger les libertés civiles.
Nous n’ignorons pas le danger réel du terrorisme. Les agences de sécurité du gouvernement des Etats-Unis ont la responsabilité de protéger le peuple Américain contre les agissements violents d’extrémistes.
Cependant, à plusieurs reprises, les agences de renseignement des Etats-unis ont été les instigatrices d’actes violents qui peuvent être qualifiés de terroristes eux aussi. Par exemple, dans la guerre menée par les Contra soutenus par les Etats-unis en Amérique Centrale au cours des années 1980, la CIA a écrit et distribué des manuels sur la manière dont se commettait des attentats ainsi que des actes terroristes.
Et plus récemment, le journal local Cleveland Plain Dealera découvert un enregistrement qui semble prouver qu’un agent du FBI avait ouvert le feu le premier dans la fusillade commise par la Garde nationale de l’Ohio contre les étudiants de l’université de Kent State, tuant quatre d’entre eux le 4 mai 1970.
Ces derniers raids du FBI n’ont rien à voir avec la protection du peuple Américain contre le terrorisme, et a tout à voir avec la suppression du droit à la liberté d’expression de ces militants. Ils se sont tous opposés aux interventions militaires en Irak et en Afghanistan et à la politique des Etats-unis envers les gouvernements de droite en Colombie et en Israël.
Cela a tout à voir avec la mise au placard de la longue tradition tant louée du droit à la contestation.
Le CPUSA parle avec autorité sur cette question. Pendant la période McCarthyste, notre parti a été criminalisé comme un agent étranger et accusé de prôner le renversement violent du gouvernement. Nos dirigeants et nos militants ont été traînés devant des grand jurys, emprisonnés, licenciés de leurs emplois et mis sur liste noire, leurs familles séparées et ostracisées.
Mais l’hystérie et la persécution McCarthyste visait le peuple des Etats-unis dans son ensemble, toute la gauche, les mouvements syndicaux et pacifistes. Son objectif était d’ouvrir la voie à des politiques de Guerre froide étrangères et nationales réactionnaires. Elles ont fortement restreint la démocratie et la liberté d’expression, entaché notre constitution et déformé le discours politique pendant une génération.
Grâce au peuple Américain, le McCarthysme a été vaincu et les tribunaux ont déclaré ces attaques anti-constitutionnelles.
Nous craignons une érosion similaire des droits constitutionnels si cette affaire devenait un précédent. Cela a des implications plus larges pour ceux qui s’opposent à différents aspects de la politique nationale et étrangère des Etats-unis, y compris les syndicalistes et les écologistes.
Le FBI a une longue histoire sordide de répression, remontant à sa création dans les années 1920 lors des raids Palmer (2). Elle a agi de manière notoire comme une agence voyou par exemple avec le mouvement pour les Droits civiques, prenant comme cibles Martin Luther King Jr., les militants pacifistes opposés à la guerre du Vietnam, ainsi que les activistes religieux et syndicalistes, les actions provocatrices et l’espionnage du COINTELPRO (3) sur des organisations et de nouvelles connections apparaissent au grand jour avec son implication dans la fusillade de Kent State.
Un récent rapport récent de l’Inspecteur général pointait les dérives d’un FBI espionnant des activités protégées par le Premier amendement entre 2002 et 2006, et le fait que le FBI n’était pas soumis à des mécanismes de contrôle interne pour prévenir les abus.
La « Liste de surveillance anti-terroriste » du gouvernement des Etats-Unis compte désormais plus d’un million d’Américains.
La décision de la Cour Suprême dans l’affaire Holder vs Humanitarian Law Project est vue par beaucoup comme une menace pour le Bill of Rights. Il a donné du crédit à la définition gouvernementale vague et large de l’ « aide matérielle » apportée à des organisations terroristes. Cela peut inclure une aide qui n’est pas liée directement au terrorisme ou à des actes violents.
Le gouvernement peut désigner toute organisation comme terroriste, comme il l’avait fait avec l’African National Congress, l’organisation qui a mené la lutte contre l’apartheid en Afrique du sud.
Nous appelons le Département de la Justice à mettre fin à cet harcèlement dont sont victimes les militants de la cause de la paix et de la justice, et le Congrès à abroger les aspects anti-démocratiques et répressifs du Patriot Act.
Communiqué du Parti communiste des Etats-unis (CPUSA)
Notes :
(1) – Bill of Rights : Dix premiers amendements de la Constitution Américaine ayant trait aux libertés fondamentales.
(2) – Raids Palmer : série de raids menés en 1919-1920 contre les syndicalistes, communistes et radicaux américains aboutissant à des arrestations massifs et instaurant un climat de terreur dans le pays
(3) – COINTELPRO : programme du FBI actif jusqu’en 1971 et chargé d’espionner et de déstabiliser les organisations révolutionnaires comme le PC ainsi que les mouvements pour les droits civiques
Messages
1. Le PC des Etats-unis condamne la vague répressive sans précédent du FBI contre les militants pacifistes, 7 novembre 2010, 13:26
Eh oui, il y eut de grandes répressions contre les pacifistes, par exemple, dans les années 60-70.
Il faut qu’ils sachent bien ces imbéciles qu’en agissant de la sorte ils tuent leurs propres enfants et petits-enfants.
Commencer par manger trois fois moins de viande. Miser sur la qualité.
On accaparera beaucoup moins de terres fertiles. Il y a aura des milliards de morts en moins.