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Le PCF manifeste à Paris pour rappeler son existence à la gauche

Publie le lundi 29 octobre 2007 par Open-Publishing

de Sylvia Zappi

C’est un peu la "PC Pride" de la rentrée. Le Parti communiste organise sa propre manifestation nationale, samedi 27 octobre à Paris, en "riposte" à la politique de Nicolas Sarkozy. Une douzaine d’initiatives en province préparant la montée des bus, une "marche pour l’emploi" arrivant du Nord - Pas-de-Calais le même jour, des pétitions multiples, un pique-nique et un rassemblement festif après la manifestation parisienne... Les communistes ont décidé de montrer que la gauche existe grâce à eux.

Voilà des mois qu’ils disent batailler, depuis la Fête de L’Humanité à la mi-septembre, pour que la gauche mène la bataille politique en écho aux luttes sociales. Mais les autres partis, PS en tête, se font attendre. Le comité Riposte, regroupant l’ensemble des formations politiques de gauche et censé organiser la résistance politique à Nicolas Sarkozy, patine : relancé en septembre, il s’est séparé, un mois plus tard, sur un simple appel de soutien au mouvement social et un constat de division, le PRG, les Verts et la LCR refusant de signer le texte.

"DÉTÉRIORATION GÉNÉRALE"

"La riposte de la gauche, ce ne doit pas être En attendant Godot. Le PCF veut monter les feux contre la politique de Sarkozy", assure Olivier Dartigolles, porte-parole du parti. Dans une situation de grogne sociale montante et face à un gouvernement "qui patine", le PCF explique que les Français attendent une réponse politique capable de proposer une alternative, mais que la gauche reste inaudible. "Nous prenons nos responsabilités", assène encore M. Dartigolles qui dit "attendre 5 000 personnes" à Paris. L’initiative est "ouverte à toutes les femmes et les hommes de gauche" mais reste d’abord celle du Parti communiste.

La manifestation permet aussi de dire que "le PCF n’est pas mort" à cinq mois des municipales. Car sur ce terrain, le Parti communiste a du mal à se faire entendre. Les négociations avec le PS n’avancent pas, les réunions hebdomadaires achoppant toujours sur la dizaine de villes communistes où les socialistes veulent des primaires (Le Monde du 10 octobre). "Ça ne se débloque pas", souligne Michel Laurent, membre de l’exécutif. "Ce qui nous remonte des fédérations, c’est une détérioration générale du climat", note M. Dartigolles.

La direction du parti espère encore des signes du conseil national du PS, qui se réunit samedi. Mais avertit qu’une conférence de presse sur le sujet est prévue lundi après-midi, si ses "demandes ne sont pas entendues". Marie-George Buffet interviendra sur le sujet le matin sur Canal+.

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