Le chomeur français est un pollueur !

de merylox

De nouvelles mesures se mettent en place. les syndicats se bagarrent contre. Auront-ils gain de cause, et, pendant ce temps-là, le chomeur reste l’homme à (a)battre ...

Le conservatisme a, par définition, de l’avenir devant lui. Si il fût un temps - que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ... - où être chomeur était rémunérateur et régénérant (on te payait à rien faire après avoir bosser un peu, de temps à autre tu manifestais ton désir apparent de retrouver un job, et de toutes les manières, si tu avais été licencié, prime et indemnités de permettaient de regarder un bout de ton avenir avec sérénité), il est temps d’admettre, qu’aujourd’hui, le chomage est avant tout une plaie pour ... le chomeur.

Hormis quelques bénéficiaires du système, qui le sont pendant leur temps de travail et pendant leur temps de chomage - je pense à quelque patron de carrefour dont l’indemnité de chomage et la prime de licenciement sont en relation étroite avec le salaire perçu et les avantages inhérents reçus pendant son "mandat" - un chomeur est un personnage digne de quelque vaudeville des siècles passés : inquiet, jaloux, sur-le-qui-vive, déboussolé, soucieux de son avenir et de celui dont il a la charge sociale donc financière, enclin aux doutes, frustré de l’absence de choix qui s’offre à lui.

Quand le chomeur arrive à dépasser ces caractéristiques primaires, c’est donc qu’il est en train de se soumettre à son sort, de se mettre en colère, de se révolter. Si il ne dépasse pas ces sentiments-là, il s’enferme, ne se bat plus, ne se débat même plus, et pousse son chariot en cherchant les nouilles les moins chères, passe vite devant le rayon des fromages et des viandes devenus innaccessibles pour lui. Il troque le cinéma pour le parc public ou la ballade en forêt quand l’essence est encore là. Il redoute le facteur porteur de factures et le téléphone. Il fuit le regard des autres, particulièrement celui de son (sa) conjoint(e) et de ses enfants, redoute la rentrée scolaire et noêl.

Quel goujat !!!

Franchement, il ne pouvait pas accepter cette offre à 135 kms de chez lui, temps partiel, base 10% au-dessus du smig, tout-le-monde-déménage ?

Un peu d’audace dans la vie, Monsieur le Chomeur ou Madame !

Quelle belle aventure que d’atterir à Trifougny-les-oies, loin de belle-maman et de l’environnement social et amical créé durant toutes ces années où vous bossiez, quand la brise était légère, et que la société vous permettait de vous sentir intégré !

Acceptez vos déviances, Monsieur ou Madame le Chomeur !

A force de vous rencontrez trainer dans les parcs publics ou les grandes surfaces, chariot au trois-quart vide, à force de vous sentir démotivé sans raison, à force de vous savoir prêt à jeter l’éponge, voire vous révolter, nous allons vous punir par avance.

Trois annonces refusées ? pfuiiittt, dehors. Plus de sous. On a fini d’être gentil avec vous. ici, la productivité et l’enrichissement sont des valeurs constructives et la seconde ne pouvant se faire sans la première, à vous d’être partie prenante si vous ne voulez pas être ghettoïsé, manu militari. Et comme vous avez le choix, vous serez productif. Et comme l’un ne peut fonctionner sans l’autre, MAIS que nous n’avons jamais dit que l’un allait avec l’autre, vous ne vous enrichirez pas, et même vous en ch...rez justement. Pour notre portefeuille. Pour notre image politiquement correcte. Pour notre nation ultra-libéralistement correcte.

Et souvenez-vous, comme le sac plastique, vous êtes jetable. Et pollueur.