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Le gouvernement revoit ses prévisions : il prévoit maintenant 90.000 destructions d’emplois dans le privé

Publie le mardi 18 novembre 2008 par Open-Publishing
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Bercy prévoit désormais 90 000 destructions d’emploi dans le privé en 2009.

Quelques jours après avoir ramené ses prévisions de croissance de 1 % à une fourchette comprise entre 0,2 % et 0,5 % pour 2009, le gouvernement a spectaculairement révisé ses prévisions d’emploi pour l’an prochain.

Selon une annexe au projet de loi de finances dont Les Echos ont obtenu copie, le gouvernement prévoit désormais 90 000 destructions d’emplois salariés dans le secteur marchand en 2009, au lieu des 50 000 créations prévues dans la version initiale de son projet de loi de finances, fin septembre.

Les prévisions ont également été revues à la baisse pour 2008 : le gouvernement prévoit aujourd’hui 50 000 créations d’emploi, contre près de 100 000 anticipées fin septembre. Autrement dit, les créations totales d’emplois seraient sept fois moindres qu’en 2007, où elles avaient atteint 358 000.

SITUATION "TRÈS PRÉOCCUPANTE"

La hausse du pouvoir d’achat des Français devrait également être moins importante que prévu l’an prochain : 1,5 %, soit un demi-point de moins qu’estimé auparavant. Et ce, malgré un ralentissement attendu de l’inflation dans la foulée du reflux des prix du pétrole et des produits alimentaires. La prévision pour cette année, de + 1 %, reste en revanche inchangée, après + 3,3 % en 2007. L’augmentation du salaire moyen des Français (pour le secteur marchand non agricole) devrait légèrement ralentir l’an prochain, à + 3,1 % contre 3,3 % attendu cette année.

Conséquence de la dégradation de l’environnement économique mondial, le déficit commercial de la France devrait se creuser à 55,2 milliards d’euros en 2008 au lieu de 49,8 milliards. Le gouvernement se montre en revanche plus optimiste pour 2009, avec un déficit ramené à 42,3 milliards d’euros, contre une prévision antérieure de 49 milliards, en raison notamment d’un ralentissement spectaculaire des importations.

La présidente du Medef a jugé mardi 18 novembre la situation "très préoccupante" et a évoqué un recul en volume des investissements des entreprises. Il en découlerait l’an prochain une perte d’un demi-point de croissance pour le pays, alors que Bercy misait initialement sur un apport de 0,2 point de PIB.

http://www.lemonde.fr/economie/arti...

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