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Le recul du Gouvernement sur le CPE est une première victoire, mais le mal n’est pas éradiqué !

Publie le jeudi 13 avril 2006 par Open-Publishing
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La mobilisation intergénérationnelle, de la jeunesse, lycéens, étudiants,
des salariés, de l’entité syndicale la plus large et des chômeurs a
gagné : elle a fait reculer un gouvernement arrogant, autoritaire et
répressif. Il a été contraint de supprimer le CPE (article 8 de la loi
sur « l’égalité des chances »).

Les 3 millions de personnes qui ont manifesté, les lycéens et les
étudiants qui ont mené sans relâche des actions durant ces dernières
semaines, les militants d’Attac qui ont participé à ces mobilisations,
peuvent se réjouir de ce résultat.

Toutefois ce recul du gouvernement ne doit pas être l’arbre qui cache la
forêt , le gouvernement et le MEDEF ne renonçant aucunement à leur
objectif de précarisation de l’emploi et de destruction du Code du
Travail. Mais la victoire populaire sur le CPE et le rapport des forces
qui l’a imposée leur rendent la tâche plus difficile.

D’ailleurs, la loi sur « l’égalité des chances » n’est pas abrogée. Or
elle contient de dangereuses mesures, l’apprentissage à 14 ans,
l’autorisation du travail de nuit à 15 ans, le chantage à la suppression
des allocations familiales, etc.

 Le CNE, lui, est adopté depuis août 2005.
Or, il contient les mêmes tares que le CPE
puisqu’il institue le salariat précaire, jetable,
une main d’œuvre pas chère et corvéable à souhait.

 La refonte des Zep (zones d’éducation prioritaire),
qui est présentée par le gouvernement Chirac-De Villepin-Sarkozy
comme une réponse palliant les inégalités scolaires,
est en réalité une anarque.
Ce sont, en effet, les Zep/EP3 qui réduiront leurs moyens
en fournissant des heures d’enseignement aux Zep/EP1
situées dans les quartiers encore plus en difficulté.

Sous couvert de solidarité, le gouvernement veut opposer
les plus exclus aux exclus, les plus pauvres aux pauvres....

Nous ne nous faisons aucune illusion. La politique gouvernementale
continuera par tous les moyens à chercher à imposer la précarité, la
remise en cause des droits du travail et des acquis sociaux. Tout
simplement parce qu’elle procède de la même logique néolibérale que
celle mise en œuvre par l’Union européenne, dans le cadre de la
stratégie de Lisbonne.

Avec les organisations étudiantes, lycéennes et les syndicats,
Attac exige l’arrêt des poursuites contre les manifestants incarcérés
et/ou inculpés.

Nous avons dit NON au TCE, NON à la Directive Bolkestein, NON au CPE.
Nous continuerons de dire NON : à la précarité, au néolibéralisme.
Les soutiens que le mouvement anti CPE a reçu de la part des mouvements
sociaux des pays européens et des Attac d’Europe nous encouragent à
poursuivre la résistance et les mobilisations.

Pour maintenir la pression,
Attac appelle à la mobilisation de toutes et tous.

Le Bureau d’Attac France, Montreuil, le 11 avril 2006

Messages

  • Il y a aussi : "le parisien"

    La réforme de la loi sur l’immigration (proposée par M. Sarkosy) incluant notamment la logique des quotats et de resserrer les boulons vis à vis des "clandestins"
    dossier qui sera débattu à partir du 2MAI à l’assemblée

    N. Sarkosy pousse à l’adoption d’une nouvelle politique de prévention de la délinquance incluant la réforme de l’ordonnance de 1945 sur la protection des mineurs.
    Le ministre de l’intérieur voudrait durcir les sanctions judiciaires contre les mineurs y compris avec des peines d’emprisonnement.

    Nicole