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Le secrétaire américain aux Armées démissionne
Publie le samedi 3 mars 2007 par Open-Publishing1 commentaire
Publié le 03 mars 2007
Il est mis en cause dans le scandale des hôpitaux destinés aux vétérans d’Irak et d’Afghanistan.
Francis J. Harvey quitte son poste. Le secrétaire aux Armées, responsable civil de l’armée américaine, est à son tour victime du scandale déclenché par le Washington Post, qui a révélé mi-février l’état déplorable des hôpitaux à destination des vétérans des guerres d’Irak et d’Afghanistan.
Parmi ces établissements, le principal, le centre médical Walter Reed, serait infesté de souris et de cafards, les murs couverts de moisissures. De plus, les soldats blessés doivent y subir des délais d’attente interminables et des tracasseries bureaucratiques.
Une situation paradoxale, ce centre étant présenté comme « en pointe » dans le soin aux soldats, et ayant déjà reçu à plusieurs reprises la visite du président George W. Bush, venu saluer les soldats.
Une affaire qui embarrasse la Maison-Blanche
Les révélations du Washington Post ont déclenché une tempête dans la capitale américaine. Le patron du Pentagone, Robert Gates, a critiqué ouvertement la mauvaise prise en charge des soldats blessés. « Je suis déçu de voir que certains dans l’armée n’aient pas su se rendre compte de la dégradation de la situation à Walter Reed », dénonçait le secrétaire à la Défense.
Jeudi, il avait déjà demandé la démission du responsable du centre, le général George Weightman. Officiellement, Francis J. Harvey est également démissionnaire. Mais plusieurs sources anonymes assurent que Gates a exigé le départ de son secrétaire aux Armées.
Cette affaire embarrasse la Maison-Blanche, au moment où le soutien populaire à la guerre en Irak est au plus bas.
Messages
1. Le secrétaire américain aux Armées démissionne, 3 mars 2007, 20:25
Complément du Monde (normal que le Figaro n’en parle pas !)
Grand pourfendeur des marchés attribués sans appels d’offres à l’entreprise Halliburton en Irak, l’incorruptible Waxman a trouvé matière à alimenter ses auditions : une lettre de septembre 2006 par laquelle l’adjoint de général Weightman évoque "un risque de défaillance des services de soins" en raison de la pénurie de personnel consécutive à une privatisation des services généraux de l’hôpital.
A qui a été attribué le contrat de 120 millions de dollars sur cinq ans pour assurer les services non médicaux et la maintenance des locaux ? A l’entreprise IAP, dirigée par un ancien responsable de KBR, une filiale d’Halliburton.
Après l’ouragan Katrina, IAP s’était illustrée par le fait qu’elle n’avait pas réussi à livrer la glace qui lui avait été commandée. Le directeur de cette entreprise, Al Neffgen, avait déjà comparu devant la Chambre des représentants en 2004 pour défendre les surfacturations effectuées par Halliburton sur les services fournis à l’armée. "Il est à craindre que l’engagement idéologique à privatiser, quel que soit le coût pour les contribuables ou les conséquences pour les soldats blessés, soit responsable des conditions déplorables constatées à l’hôpital", a estimé M. Waxman.
Le Monde 4/3/07 (Corine Lesnes)
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-878519,0.html?xtor=RSS-3208
JeanNimes