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Les 50 patrons français les mieux payés ont touché 310 fois le Smic en 2007
Publie le jeudi 6 novembre 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Le salaire moyen des 50 premiers patrons français, qui s’établit à 383.000 euros par mois, a augmenté de 20% en 2007, et représente 310 fois le Smic, selon une enquête à paraître jeudi dans le magazine Capital.
Voilà qui devrait faire bondir les salariés non seulement de Carrefour, mais également de beaucoup d’entreprises francaises. Il est à rappeler que c’est en France que les patrons sont très bien rénumérés...
Alors, est-ce que la politique de changement et de réformes du gouvernement actuel ne serait pas une illusion, à voir une manipulation des masses populaires ?
383.000 euros de salaire moyen pour un patron, 1000 euros pour un ouvrier... Parfois, dans un cas comme dans l’autre, il y a exagération, et ceux qui devraient gérer cette situation sont ceux qui sont au gouvernement actuellement.
Mais eux, combien touchent-ils, à travers quelles promesses et ententes douteuses ont-ils été choisis, mis en place ?....
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1. Les 50 patrons français les mieux payés ont touché 310 fois le Smic en 2007, 6 novembre 2008, 17:12, par BERCY
Tout le monde ne paie pas la crise
« Ce n’est pas parce que la finance est devenue folle que l’économie réelle a cessé de rapporter des fortunes aux capitalistes » écrit la revue « Capital » de novembre.
Il suffit de regarder le jackpot empoché par les patrons pour s’en convaincre.
La rémunération moyenne de chacun des 50 premiers patrons français a atteint l’an dernier 4,6 millions d’euros, soit 383.000 euros par mois, c’est-à-dire : 383 fois le salaire net d’un smicard (1000 euros), 207 fois le salaire net moyen officiel (1850 euros).
Les salaires sont bloqués, le SMIC n’a été revalorisé que de 2,1% sur l’année mais la progression (officielle) des salaires patronaux a été de 20%.
Ils ont touché (salaire de base – plus-values sur stock-options) :
– Jean Philippe Thierry AGF, 23,2 millions d’euros
– Gérard Mestrallet Suez, 12,2 millions
– Jean Louis Beffa Saint-Gobain, 10,2 millions
– Philippe Montagner Bouygues-Télécom, 6 millions
– Jean Paul Agon L’Oréal, 5 millions
– Martin Bouygues Bouygues, 5 millions
– Michel Rollier Michelin, 4,8 millions
– Daniel Bouton Société Générale, 4,6 millions
– Thiery Desmarest Total, 3,8 millions
– Patrick Ricard Ricard, 3,8 millions
– Christophe Margerie Total 3,5 millions
– Baudouin Prot BNP-Paribas, 3,3 millions
– Bruno Lafont Lafarge, 2,8 millions
– Carlos Ghosn Renault, 2,6 millions (il est précisé que c’est sans les revenus versés par Nissan, qui restent secrets) etc… etc…
Ne pas oublier les stocks options qui ont rapporté à leurs détenteurs 70% de plus que l’année précédente.
Les dividendes versés aux actionnaires ont encore une fois crevé le plafond.
En 2008, les dix premiers actionnaires de France se sont partagé 1,48 milliard d’euros de dividendes, soit 290 millions de plus qu’en 2007 et les 40 suivants ont engrangé en moyenne 16 millions d’euros :
Bonduelle (les petits pois) 6 millions,
Chez Loué ( les volailles, Denis Lambert a touché 5 millions d’euros)
La récupération des déchets par Daniel Derichebourg lui a rapporté 7,2 millions d’euros de dividendes…
Le plus riche, Bernard Arnault , propriétaire de LVMH les produits de luxe, a glané 372 millions d’euros, de quoi s’acheter plusieurs yachts.
Les profits sont en hausse. Rappelons que les seules entreprises du CAC 40 ont engrangé 103 milliards d’euros de profits nets mais bien d’autres entreprises de moindre importance ( comme celles citées plus haut) ont fait de substantiels profits, mais les dividendes des actionnaires ont bondi, de 255% entre 2000 et 2007.
TOTAL annonce au 3ème trimestre 2008 des profits records : 4,5 milliards d’euros, + 35% par rapport à 2007.
Les capitalistes ont de l’argent, beaucoup d’argent. Ils profitent de la crise, ils veulent faire payer les salariés pour augmenter leurs bénéfices. Ils délocalisent, ferment des entreprises, suppriment des milliers d’emplois, ils mettent les salariés au chômage technique, obligent les ouvriers à prendre sur leurs congés pour arrêter la production pendant des semaines.
Il ne faut pas se laisser faire. Les salariés qui dans de nombreuses entreprises luttent pour leur emploi, leurs salaires, ont raison. Les patrons peuvent payer.