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Les bibliothèques américaines plus fréquentées... pour internet

Publie le mercredi 2 janvier 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Les bibliothèques américaines plus fréquentées... pour internet

lun. déc. 31, 2007 11:22 CST

WASHINGTON (Reuters) - Plus de la moitié des Américains disent s’être rendus dans une bibliothèque l’an dernier, la plupart pour l’accès internet qu’elles proposent plus que pour les livres, selon une étude du Pew Internet & American Life Project.

Parmi les 53% des adultes américains concernés, la majeure partie étaient de jeunes adultes âgés de 18 à 30 ans, férus de technologie, un groupe de population surnommé "Génération Y", apprend-on dans le rapport publié dimanche.

"Ces résultats bouleversent notre vision des bibliothèques", écrit Leigh Estabrook, docteur émérite de l’Université de l’Illinois et co-auteur du rapport.

"L’usage d’internet semble créer une soif d’information et ce sont les jeunes gens férus d’informatique qui sont les plus susceptibles de fréquenter les bibliothèques", dit-elle.

Les internautes sont deux fois plus enclins à se rendre dans un bibliothèque que les autres, selon l’étude.

Plus des deux tiers des rats de bibliothèques, tous groupes d’âge confondus, disent utiliser les ordinateurs entre les étagères, 65% d’entre eux s’en servant pour surfer sur le web et 62% pour rechercher des références de livres.

Les bibliothèques publiques américaines proposent aujourd’hui des cours scolaires de soutien en ligne, des programmes ludiques spéciaux, et quelques-unes ont même créé des avatars dans le monde virtuel de Second Life, ajoute Estabrook, qui souligne qu’elles restent un lieu communautaire et de rencontre entre voisins.

L’étude montre que 62% des personnes interrogées issues de la "Génération Y" ont répondu qu’elles s’étaient rendues dans une bibliothèque publique dans l’année, selon une tendance inversement proportionnelle à l’âge du sondé.

Près de 57% des adultes âgés de 43 à 52 ans ont dit être allés dans une bibliothèque en 2007, contre 46% des 53-61 ans, 42% des 62-71 ans et à peine 32% des plus de 72 ans.

"Nous avons été surpris par ces résultats, particulièrement ceux liés à la ’Génération Y’", dit Lee Rainie, co-auteur du rapport et directeur du projet Pew. En 1996, une étude de la fondation Benton montrait que les jeunes générations ne voyaient plus l’intérêt des bibliothèques à l’avenir.

"Dix ans se sont écoulés et leurs frères et soeurs sont les utilisateurs les plus avides de bibliothèques", ajoute Rainie.

L’étude, commandée par l’institut fédéral des services de bibliothèques et de musées, a conduit à interroger par téléphone un échantillon de 2.796 Américains, de fin juin à début septembre.

Julie Vorman, version française Patrice Mancino

http://today.reuters.fr/news/newsArticle.aspx?type=technologyNews&storyID=2007-12-31T102241Z_01_TOY137238_RTRIDST_0_OFRIN-USA-INTERNET-BIBLIOTHEQUES-20071231.XML

Messages

  • Inquiétant, sachant qu’on ne trouve sur internet que ce qu’"on" veut bien y mettre c’est à dire tout et n’importe quoi, qu’on y passe de heures à surfer et à zapper et qu’il est donc difficile d’y passer des heures à réfléchir, déchiffrer, comprendre et bien faire attention à ce qu’on écrit, bref être patient : mieux vaut-il passer des heures devant un écran, avec la même fascination que devant une cheminée ou une ampoule allumée comme la télé, ou bien parcourir un livre écorner des pages, pour ne pas oublier, y rester en rêvant sur une phrase, un mot, noter , souligner sur le texte même ? Je ne sais pas... L’Amérique ne me fascine pas, j’ai tout à craindre des gens qui sortent de ce type de culture de l’instantané électronique virtuel tourné uniquement sur la satisfaction de leurs pulsions.

    • A peine éteint, on oublie tout.

    • Je vois pas ce qu’il y a d’inquiétant à passer des heures su l’Internet. D’autant que c’est le seul espace d’info qui reste ouvert au grand public.

      Tu dis que chacun y met ce qu’il "veut". Mais tu oublies que chacun peut aller y trouver ce qui "est". Suffit d’avoir un peu de sens critique. Bon d’accord, faut aussi lire au moins l’Anglais et accessoirement une ou deux autres langues.

      Mais tu fait peut-être partie de ceux qui pensent que c’est "vrai" parce que c’"était dans les journaux ou au JT" ?

      Ben tu te trompes : Tous les journaux "d’information" du Monde capitaliste, (Sauf quelques uns très rares et pas toujours), fonctionnent d’une seule façon : En "travaillant" des dépêches d’agence selon la sensibilité du lecteur, les nécessités politiques, ou les désidératas de leurs sponsors et annonceurs. Je connais TRES bien : J’y ai bossé 40 ans en plein dedans.

      Les journaux du Monde non-capitaliste, s’il reste un bout de ce monde quelque part, fonctionnent eux-aussi de la même façon : Y a que les agences et la relecture qui change.

      Evidemment, si le Net c’est pour certains internautes uniquement le cul ou les jeux vidéos, c’est une autre dimension du problème.

      Mais ça ne plombe pas le Net. Seulement ceux qui y vont pour ça.

      Regarde simplement : Si Bellaciao avait simplement la diffusion du Canard Enchaîné, (Je choisis un des moins compromis), tu crois pas que ça aiderais à la compréhension.

      Regarde les sujets abordés. 90% d’entre eux tu ne les trouveras jamais dans la presse mainstream, française ou pas.

      Pourtant on est un certain nombre à aller les chercher au bout du Monde bien souvent et à les soumettre à la critique des internautes du site. Et à les traduire bien souvent pour les diffuser au plus grand nombre.

      Quant à l’augmentation de la fréquentation des bibliothèques par les internautes étatsuniens j’aurais pour mon compte une autre tentative d’analyse : Un analyse intégrant l’extrème mobilité géographique du lectorat des citoyens dans ce pays, et surtout la plus grande possibilité d’anonymat et de difficulté de repérage sur une connection publique que sur une connection fixe privée.

      Et au pays du Patriot Act et du Homeland Security Bill ça peut prendre une certaine valeur. Surtout si on veut éviter des emmerdes ou si on a un nom arabe.

      G.L.

  • au même moment à Paris, la mairie décide d’un moratoire sur le wifi dans les bibliothèques, des personnes s’étant plaintes de migraines...