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Les libéraux à la foire du Trône : "tirer sur les pauvres" est un jeu très prisé
Publie le mercredi 19 octobre 2005 par Open-Publishing2 commentaires

de Esteban Diez
GRAND FRERE
Consommateurs portables !Clients escamotables !Producteurs jetables !Le moi ne se reflète plusDans le nous,Il se désagrègeDans le eux.Au siègeDes société bunkeriséesAvec codes et sas,Nul n’entre qui ne soit muniDe sa carte à puce numérisée.L’ordinateurN’ouvre pas la porteA une personne,Mais à un chiffre,A un influx.Je n’est plus qu’un numéroQui indique que son corpsEst habilitéA rentrer dans cet espace.Grand frère !
Dans notre monde technico-libéral, je ne me sens plus de faire dans la légèreté et l’insouciance. Je ne me sens plus de me cacher sous les oeillères de la lâcheté et de l’individualisme. Je me sens concerné par les murs que l’on bâtit autour de chacun d’entre-nous. Mais pour les abattre qu’elle est la solution ?
L’Etat, les collectivités territoriales et certains citoyens, au fil des années, se sont donnés bonne conscience au sujet des pauvres.On justifie même la bonne fortune de quelques-uns contre la mauvaise fortune des autres.
L’Europe n’a pas besoin de footballeurs supplémentaires alors elle construit, en notre nom, des murs de la honte aux portes de ses territoires. Qui est en camp de concentration ! Eux dans leur misère ou nous dans notre monde stérile, sans avenir et sans rêves qui ne peut engendrer que la violence.
Pourtant ces peuples et les Européens ont le même prédateur, les nantis qui tiennent la planète sous une chape de fascisme à visage humain teinté de belles phrases. Ils ont pillés les ressources de ces contrées pour s’enrichir, et ont détruit la culture de ces peuples. Ils n’ont même pas hésité à exporter ceux qui y vivaient depuis toujours comme esclaves pour faire fructifier leurs champs de coton. Ici, ils nous ont tenus sous le joug comme chair à baron, chair à sillon, chair à canon, chair à patron, chair à pognon, et même chair à corruption.
Matériel, matériel, pour ces prédateurs nous ne sommes que du matériel. Notre vie, à leurs yeux, n’a pas plus de valeur que celle d’un objet utilitaire, que celle d’un robot qu’ils utilisent à leur gré et rejettent après consommation comme ils le font d’un sac plastique de supermarché après usage. Halte à la consommation ne soyons plus des consommateurs mais les acteurs de notre vie.
Le néo-libéralisme est une utopie sauvage qui est basée sur un des instinct les plus bestial de la condition humaine, celui qui dans des temps reculés fut indispensable pour la survie de l’espèce, l’instinct de prédation. Cet instinct qui jadis a sauvé l’humanité risque aujourd’hui de la détruire.
Je refuse de rester tranquillement, vautré dans un individualisme stérile, dans notre forteresse néon-libérale à regarder mourir le reste de la planète, et à fermer les yeux sur le virage autoritaire de notre société.
Je pense qu’il existe une solution, mais cette solution implique que l’on mette une partie de l’humanité hors la loi, cette partie de l’humanité qui est structurée autour de la prédation, matérialisée par la recherche du profit individuel quel qu’en soit le prix.
Ce groupe de nantis ne pense qu’en fonction d’une croissance qui ne représente que régression pour le reste de l’humanité car leur sacro sainte croissance engendre l’accroissement de la pauvreté pour le plus grand nombre. A quoi cela sert il de produire des objet pour ensuite les envoyer non utilisés à la casse, sinon à faire fructifier, de manière fictive, les acquis boursiers ?
Ce groupe ne pense qu’à cours termes et nie les générations futures, il n’hésite pas à prendre le risque de détruire la planète et tout ce qui vit sur elle pour un hypothétique et chimérique bonheur. La terre est un jardin qui appartient à tous et non à certains, nous devons la préserver et la faire fructifier dans le respect d’un équilibre qui respecte toute forme de vie sur cette planète.
VOYAGE MYSTIQUE
Oh société aux illogiques effluves !Tu ne cesses de gâterNos candides oreillesDe lyriques morales.Impitoyablement,Tu martèles nos esprits épuisés,De pudibonds discours laconiques,Où habilement, tu drapes dieuSous de sévères oripeaux castrateurs.Perpétuellement,Tu le montres comme le servileEpouvantail bêlant,De ces intolérantes et fières autorités.Ors, tout comme nous,Il n’est qu’esclave muetDe ces gracieuses et mirobolantes majestés.Il est le captif,De ces inquisiteurs aux coeurs secsQui nous distillent une soporifique bave.Sans cesse il est crucifié.Le vrai dieu,C’est l’eau,Sans laquelle le feuSerait notre tombeau.C’est le soleil,Qui haut dans le ciel,Chaque jour, réveille les insectesTapis en nos coeurs éblouis.C’est l’air,Notre gaz magique,Sans l’airTout serait désertique.C’est la terre,Cette mèreQui nous engendreEt qui un jourRecevra nos cendres.En mon coeur,Le seul dieuEst si beau et si pur,Que personne ne fera mieuxQue dame nature.
Autrefois la Bible nous disait : les pauvres souffrent en ce bas monde, mais ils seront récompensés dans l’autre. Puis vint la théorie du malthusianisme (la fécondité excessive du prolétariat les rends pauvres, c’est de leur faute, ils n’ont qu’à arrêter de forniquer).Puis le darwinisme social (l’élimination des plus pauvres est le moyen utilisé par la nature pour améliorer la race). Et maintenant, la théorie selon laquelle, toute aide publique aux pauvres fait obstacle au bon fonctionnement de l’économie...
Actuellement, on déclare l’incompétence de l’État et l’on condamne les fonctionnaires (trop nombreux, pas assez efficaces, inutiles) et donc ceux dont les activités relèvent de la protection sociale (mais pas du tout les fonctionnaires militaires et policiers) .
Les administrations tendent vers l’idée « de refuser toute responsabilité à l’égard des pauvres ». Pour les libéraux, l’aide publique aux indigents détruit leur moral (honte), elle le détourne d’un emploi bien rémunéré, elle brise les couples et leur solidarité puisque les femmes peuvent solliciter des aides pour elles-mêmes et leurs enfants. Pourtant, il n’existe aucune preuve que la suppression des soutiens publics fasse avancer une solution chez les pauvres, mais on tend à le croire.
En gros, les riches n’ont pas intérêt à travailler parce que l’impôt prélève une grande partie de leurs revenus, donc en prenant plus aux pauvres et en le donnant aux riches, on stimule leur effort et donc l’économie.
Mais qui essaye de nous faire croire que la plupart des pauvres préfèrent l’assistance publique à un bon emploi ?
Pour les libéraux, la liberté c’est le droit de dépenser à sa guise (et non pas de panser là où cela fait mal). Pourtant une des oppressions les plus fortes est celle de celui qui n’a pas un sou en poche. Alors que l’on ne parle que de la limitation qu’impose la fiscalité des riches, mais non pas l’augmentation de liberté apportée aux pauvres quand on leur fournit un revenu.
L’effort de la puissance publique en ce domaine reste la seule compatible avec une vie civilisée. Rendre le contentement aussi universel que possible, n’est-ce pas renforcer la tranquillité sociale (délinquance) et politique (vote des extrêmes, terrorisme). N’est-ce pas à cela que devraient rêver les libéraux et les conservateurs ???
En résumé, pour les libéraux, il faut une fiscalité plus favorable aux riches et des mesures punitives contre les chômeurs par exemple. Avec cette politique, l’Europe sociale devient une Arlésienne.
Pour les libéraux toujours, pour guérir la maladie des pauvres, il faut « une thérapie de choc libérale » sinon les riches vont quitter la France pour mieux respirer à Londres.
En France avec moins de 720 euros par mois, cela fait le 12,4% de la population : 7,2 millions de pauvres et ceci sans prendre en compte les autres dimensions de la pauvreté, comme les statuts dévalorisants et la précarité.La pauvreté n’est pas seulement liée au revenu mais aussi d’avoir intériorisé un statut de pauvre.
Dans le monde, 2,5 milliards (40%de la population mondiale) vivent avec moins de 2 dollars par jours, 60 dollars par mois, tandis que 10% des personnes les plus riches concentrent 54% du revenu mondial. 110 millions d’enfant ne sont pas scolarisés et 1 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable
Pour arriver à une évolution réelle et harmonieuse de l’ensemble de l’humanité, il faut réviser notre façon de penser, certes, nos prédécesseurs sur les sentiers de la révolte ont commis bien des erreurs, mais ce n’est pas pour autant qu’il faille tout rejeter en bloc. Non, nous devons tirer des enseignements de la lutte des peuples pour leur émancipation, de leurs idées, de leurs progrès, de leurs innovations, de leurs inventions, de leur génie, mais aussi de leurs erreurs.
Les prédateurs, eux ont une conscience de groupe social, et ils s’y référent, c’est la conscience d’appartenir au groupe des nantis, celui des prédateurs et tout le système éducatif qui est sous leur joug est organisé pour nous imposer leur vision de la vie en société. Ces gens là sont organisé en groupe qui pratique une forme de lutte des classes par l’élimination des plus faibles.
Madame Parisot, présidente du MEDEF, nous dit : « la vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? » Pour le MEDEF il faut travailler plus pour produire plus, mais pour qui et pour quoi ? 1792 heures par an aux Etats-Unis, 1673 au Royaume Uni, 1431 en France. Car « pour les couches les plus modestes, le temps libre, c’est l’alcoolisme, le développement de la violence, la délinquance » journal « 20 minutes » Paris 7 octobre 2003.
Mais que sont devenus les grands principes du partage et de la redistribution des richesses ? Le droit social permet de corriger certaines injustices en produisant des instruments collectifs (Sécurité sociale, retraites, allocations chômage) avec des institutions compensatrices.
Il faut qu’une autorité publique aide à produire des institutions libérées (enseignement, santé, transports publics et protection de l’environnement) d’une logique de subordination de l’énergie humaine à la seule valorisation du Capital.
Il nous faut dénoncer le mythe libéral de « liberté de travail » (le droit de travailler opposé au droit au travail) qui fait fi des prestations sociales qui sont de moins en moins garanties.
La politique sociale actuelle en France, c’est la destruction progressive des institutions de l’État social et des services publics et cela met en péril la notion même de vivre en « société ».
Nous la majorité silencieuse nous devons nous réorganiser en groupe social, nous devons nous réapproprier la lutte des classes. Les pauvres de toute la terre doivent aussi s’organiser avec une conscience de classe sociale. N’oublions pas que même dans les pays les plus pauvres il y a des fantoches du groupe des prédateurs et souvent ils sont bien moins masqués et donc bien plus violents.
Je réclame, au non des générations futures le retour à la lutte sociale, à la lutte des classes. En tant qu’être humain ayant un cerveau j’exige un tsunami social planétaire.
La première condition pour cela est de cesser de refuser de participer à l’organisation de leur système. Combien d’associations, de syndicats, de révolutionnaires sincères dans leur raisonnement possèdent des produits financiers ou des actions en bourse ! Alors, vous imaginez dans ce système en flux tendus si toutes ces actions étaient cédées au même instant sur tous les marchés de la planète, ce serait un tsunami financier pour cette classe sociale de prédateurs qui ne représentent en fait que les instincts les plus bas de la condition humaine.
Arrêtons de participer à notre propre perte, je ne réclame pas des manifestations de rues mais la manifestation de notre intelligence. Grève générale !
Ceci veut dire aussi grève des achats, grève de la consommation, grève de la collaboration, grève de la participation à notre mise sous tutelle, grève à notre complaisance.
On arrête tout, on réfléchi, et c’est pas triste !!! puis on essais de s’exprimer d’une façon plus utile au débat pour l’émergence d’une humanité plus harmonieuse.
SOLEIL NOIR
Corruption et démission,Compromission et soumission,A chaque étage du clapierRègne l’implacableLucarne magiqueDu socialement correct.Partout, la pensée uniqueDistille son perfide venin,Fatidique sérum,De l’inévitable prêt à penser.L’humanité a désormais une valeur,Celle de sa plus value.Chaque carcasse a un prix,Il faut la rentabiliser.Dans ce cheptel résignéSeuls les inflexibles choixDe l’imperturbable systèmePeuvent être considérés.Taxe et surtaxe,On te rançonne sur ta survie,Ou tu plies ou big brother te broie.Bête de somme ou chair d’abattoir,Tel est désormais ton destin,Les soleils verts de l’universalitéVeillent sur le moindre de tes sursauts.Quantifiable, tout est quantifiable,C’est l’univers de la conformité,Même la misère est commercialisable.Adieu Monde indigne !Je prends le maquis !
Messages
1. > Les libéraux à la foire du Trône : "tirer sur les pauvres" est un jeu très prisé, 19 octobre 2005, 14:40
Madame Parisot, présidente du MEDEF, nous dit : « la vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi
La précarité de la vie se définie pas par rapport a la fin de la vie, mais le droit de vie par les autorité des pays de dictacture fascite, ce qui n’est pas encore le cas dans notre pays. La peine de mort est abolie.
Nous avons encore la sécurité sociale pour le moment, la santé ne peut pas être considéré précaire, dans d’autre pays du tier monde c’est le cas. Il n’existe pas de loi fondé sur la précarité de la santé.
Quand à la précarité de l’amour, ce sentiment n’appartient seulement a nous même il n’existe pas de loi fondé et voté sur la précarité de l’amour
Définir des éléments précaires sans fondement afin de les associer a d’autre éléments fondé ne justifie en aucun cas ce changement
Cette pensée primaire « c’est comme ça » est erroné et tout a fait déplacé par rapport a ceux qui veulent une société humaine
Madame Parisot doit confondre entre la loi de la précarité illusoire et la loi de la jungle
Gaetan
1. > Les libéraux à la foire du Trône : "tirer sur les pauvres" est un jeu très prisé, 21 octobre 2005, 15:27
Je dirais à propos de la phrase de Madame Parisot qu’elle correspond bien à la logique libérale, maintenir que le travail est précaire au même titre que la vie, l’amour ou la santé rejoint ce qui n’a cessé d’être le credo de la fable du renard libre dans le poulailler libre : "naturaliser" les moyns de contrôle. Or le travail n’a rien de naturel (inutile d’être sorti de l’ENA pour en avoir l’intuition) et est à dissocier de l’activité humaine en tant que tel... Encore une fois cela démontre à la fois l’indigence et la méthode de l’idéologie libérale qui espère ainsi faire du travail aliéné un impensé pour les générations futures.