Accueil > Les principales réactions au plan Villepin

Les principales réactions au plan Villepin

Publie le jeudi 1er septembre 2005 par Open-Publishing

Voici les principales réactions aux mesures annoncées par Dominique de Villepin lors de sa troisième conférence de presse mensuelle :

 L’UMP a "salu(é) le lancement de la deuxième étape du gouvernement de Dominique de Villepin" et s’est notamment félicitée de "la politique résolue de valorisation du travail et d’augmentation du pouvoir d’achat dans laquelle (il) s’engage". Pour l’UMP, le Premier ministre a fait preuve "à nouveau, d’une compréhension des problèmes de la société française" auxquels il apporte "des solutions à la fois concrètes et adaptées aux préoccupations des Français".

 Le Premier secrétaire du parti socialiste, François Hollande, a observé que "rien de fort n’est venu sur la croissance" dans les mesures annoncées par Dominique de Villepin, estimant que le Premier ministre est "dans une gestion du court terme". "On attendait un geste fort pour la relance sur la croissance ; rien n’est venu, si ce n’est un saupoudrage et une prime pour l’emploi qui n’augmentera qu’à compter du 1er janvier de l’année prochaine", a-t-il relevé, rappelant que cela ne représentera "pour huit millions de personnes" que "5 euros par mois".

 Le Parti communiste (PCF) a ironisé en qualifiant Dominique de Villepin de "Père Noël" distribuant "les cadeaux aux plus favorisés". "Ce soir, les revenus aisés et le grand patronat doivent se frotter les mains", a-t-il estimé.

 Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), a dénoncé les "mesurettes financières" annoncées par le Premier ministre et estimé que "la précarité et les bas salaires deviennent le passage obligé pour accéder à un emploi". "Quant au logement, le compte n’y est pas", a-t-il souligné.

 Pour la CGT, "c’est la patronat qui peut s’estimer satisfait". "Face au mécontentement et au désaveu largement exprimés par les Français", le syndicat "ne peut considérer qu’un début de réponse appropriée se dessine, bien au contraire". Le syndicat ajoute que le plan Villepin "ne générera pas de croissance et accentuera les inégalités sociales".

 La CFDT a estimé qu’on "ne voit pas la cohérence" des mesures annoncées, "qui sont pour certaines contestables". "Au final, tout ceci constitue un catalogue de mesures qui ne font pas une politique de relance de la croissance et de l’emploi", a déploré le syndicat.

 Pour Force ouvrière (FO), "plutôt que de croissance sociale, il faut aujourd’hui parler de volontarisme libéral incompatible avec le modèle républicain. Pour les travailleurs, c’est la flexibilité et la précarité croissantes qui risquent de l’emporter".

 La présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) Laurence Parisot a salué le ton "énergique et mobilisateur" du Premier ministre Dominique de Villepin, estimant que les mesures annoncées "correspondent à des valeurs qui doivent être partagées par tous". "Le MEDEF est prêt à s’engager dans cette voie", ajoute le nouveau patron des patrons.

 Selon la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), "l’annonce d’une réforme de l’impôt sur le revenu est un signal positif pour redonner confiance aux Français" mais "il convient d’aller plus en avant et de réfléchir dès à présent à une réforme d’ensemble de la fiscalité".

 L’association Droit au logement (DAL) se dit "atterrée" par les annonces du Premier ministre Dominique de Villepin, et voit dans la construction de 5.000 logements d’urgence et d’insertion sur des terrains réquisitionnés un "retour aux cités de transit".

 La Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) et la Fondation Abbé Pierre se sont montrées dubitatives après les annonces du Premier ministre en matière de logement social. "On ne peut que manifester un certain scepticisme", a déclaré Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation Abbé Pierre. (AP)

http://permanent.nouvelobs.com/poli...