Les rédacteurs et traducteurs de la Bible ne connaissaient pas Marx.

Il y est écrit dans le livre de la genèse :

Genèse, 1, 26

– Dieu dit :

"Faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail ; enfin sur toute la terre, et sur tous les êtres qui s’y meuvent."

http://www.sefarim.fr/?Library=Pent...

Si on remplace "dominer" par "exploiter", vous trouvez pas qu’on a une juste description de ce qui se passe ?

"qu’il exploite les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, le bétail, enfin toute la terre, et tous les êtres qui s’y meuvent."

Précision : "tous les êtres qui s’y meuvent"... peuvent être des êtres humains ! Il suffit de "considérer" qu’ils ne le sont pas, ou n’ont pas été créés par Dieu (enfin, ce dieu-là ! Si eux pensent que c’est un autre, ça ne compte pas.)

Voir : le film "La controverse de Vallodid" ( en DVD - ou bien - Carmet, Trintignant, et autres GRANDS) où, en 1550, un "débat", qui a duré 6 mois et réunissait les clercs gradés de notre Eglise Catholique et a abouti aux conclusions suivantes :

– Ceux qui étaient appelés "Indiens" étaient des êtres humains. Donc, on ne pouvait pas les réduire en esclavage (les tuer, apparemment, si, mais ce n’est pas précisé)

– En revanche, les Africains, n’étaient pas des êtres humains. DONC, on avait le "droit" de continuer à les réduire en esclavage. C’est ce qui a peuplé l’Amérique Latine d’esclaves Africains "importés" avec la bénédiction papale (pour remplacer les "Indiens" massacrés et/car non "servables" ! ).

Etre un être humain, selon leur terminologie, signifie avoir une âme (Le débat selon lequel les femmes "en auraient ou pas" est donné actuellement comme légendaire. Peux pas vous dire, j’était pas né.).

Le "communautarisme" actuel remet peut-être la question au goût du jour : il ne s’agit plus "d’en avoir ou pas" (d’âme, à quoi vous pensiez ?), mais de savoir QUI a été "créé par le hommes-disants dieu", avec cette injonction.

Peut-être alors faudrait-il élargir la formule

NON A L’EXPLOITATION DE L’HOMME PAR L’HOMME

à

NON A L’EXPLOITATION DES ANIMAUX, VEGETAUX, MINERAUX, ESPACES CELESTES ET HOMME, PAR L’HOMME !

Car, en fait, c’est peut-être bien la même chose, si on considère que l’être humain fait partie d’un tout. Mais ça irait p’têt’ mieux en le disant, et même en le hurlant.

Et ça permettrait aux marxistes d’intégrer la dimension "écolo", car elle fait partie de l’exploitation.
MARX a été, comme nous tous, imprégné de cette notion de "domination" : ce n’est certes pas qu’il ne connaissait pas la Bible, lui, mais justement...

Il n’est pas certains que la priorité soit à donner aux être humains : si nous faisons partie d’un ensemble, et seulement partie, nous sommes dépendants de ce qui se passe dans une autre partie de cet ensemble : par exemple, nous pouvons tous crever parce-que des êtres humains auront cru "dominer" le nucléaire, avant tout embryon de Révolution ne concernant que les être humains.

Merci à Evo Morales pour ce regard décentré sur la belle "civilisation" que nos missionnaires ont eu pour "mission" d’apporter à l’Amérique latine - et ailleurs. Heureusement que ça n’a pas - totalement - marché..