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Les sept nains (Y’a un peu plus, j’vous l’mets quand même ?)

Publie le lundi 2 avril 2007 par Open-Publishing
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DANS NOTRE GRANDE SÉRIE « COMPTE DE FAITS ET BAGUETTE MAGIQUE »

Il était une fois dans une profonde forêt, une maison si petite que nul humain de taille normale n’eut pu l’habiter.
Derrière la petite porte, la table était petite, le banc était petit et les assiettes elle-mêmes ne dépassaient pas la dimension d’un ongle de pouce.

La fenêtre, à l’arrière de la maison, ouvrait sur une minuscule chambre où se tenaient huit minuscules lits. Car, les sept nains, tout comme les trois mousquetaires qui étaient quatre, vivaient à huit sous le petit toit : Prof, Simplet, Grincheux, Joyeux, Dormeur, Timide, Atchoum et Nicolas.

Je sais, c’est toujours la même chose avec les listes, il manque le dernier pour conclure. Par exemple : les pluriels en « X » : chou, hibou, caillou, … ou bien les Rois Mages [Portos, Aramis et … ?].

Prof était la science incarnée. Il savait tout sur tout et pouvait expliquer l’invention des nuages ou la fabrication du pain de telle manière que vous aviez ensuite l’impression de l’avoir toujours su.

Simplet était exactement l’inverse. Mais ignorant de tout, il développait une telle créativité qu’il n’était pas rare que ses comparses le surnomment le poète. Pour lui, la forêt était les cheveux du monde et la rivière, une partie du ciel redevenue liquide.

Grincheux était un râleur invétéré. Tout le poussait à maugréer et même aux meilleures nouvelles, il parvenait à attribuer un caractère néfaste. Il voyait en chaque chose l’occasion d’exprimer sa profonde réprobation et sa mauvaise humeur. Le beau temps était cause de sécheresse tandis que la pluie alourdissait et pourissait les meilleurs fruits.

Joyeux était joyeux. Malheureusement, cette joie perpétuelle et cette bonne humeur continue avaient tendance à taper sur les nerfs de ses petits camarades et avait provoqué, de leur part, un certain éloignement. Bien entendu, cette distance lui donnait le sourire.

Dormeur aimait s’assoupir et tout lui était couche. La mousse au pied de l’arbre, l’envers d’une feuille de paulownia, la tige souple du roseau dans laquelle il s’enroulait. Il lui arrivait parfois de travailler mais, à la longue, ses camarades s’étaient habitués à profiter du rythme invariable de ses ronflements pour avancer sans lui.

Timide restait un inconnu pour chacun des sept autres.

Atchoum était [… … tchia …] allergique à la [… … tchia …] nature. Evidemment, si ce n’était [… … tchia …] l’attachement qu’il ressentait pour [… … tchia …] ses compagnons, il aurait profité des lois de [… … tchia …] défiscalisation pour s’acheter un [… … tchia …] deux-pièces-cuisine en ville [Au lieu de payer des impôts, tu achètes un appartement. C’est cool, non ?].

Nicolas, le huitième nain, était le pire de tous : il était menteur. Ainsi, il était tout à fait impossible de savoir, arrivé à la fin de la journée, le nombre du bûches qu’il avait réellement sciées. Son ardoise était devenue soudainement illisible ou bien il vociférait tant et tant que les nains, lassés par ses nazillements, finissaient par lui attribuer le bénéfice auquel il prétendait.

Un jour, pourtant, exaspérés de ses jérémiades incessantes et de l’ensemble de ses mensonges, les septs nains décidèrent à l’unanimité d’exclure de la forêt le petit être trompeur. Même Timide trouva, on ne sait où, le courage de lever la main.

Tout cela se passait il y a très lontemps. Pourtant, aujourd’hui encore, le soir venu, tandis que leurs soixante-dix petits orteils s’étirent devant le petit feu, il arrive aux sept nains d’évoquer le souvenir de leur ancien ami truqueur. Et comme ils ne sont en rien méchants, ils espérent tous en choeurs qu’il a pu trouver quelque part, une toute petite vie.

Les chiffres du chômage, la baisse de l’insécurité mais aussi le prix réel de son appartement et le détail de son patrimoine personnel, chez Nicolas Sarkozy, tout est caché, tout est mensonger.

http://filaplomb.over-blog.org/article-10035412.html

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