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Les syndicats appellent à manifester contre le CPE le 7 mars
Publie le samedi 11 février 2006 par Open-Publishing1 commentaire
APPEL À LA MOBILISATION CONTRE LE CPE LE 7 MARS
MONTREUIL, Seine-Saint-Denis (Reuters) - Dénonçant le "passage en force" du gouvernement sur le "contrat première embauche", les principaux syndicats et organisations étudiantes et lycéennes ont appelé vendredi à de nouvelles manifestations communes le 7 mars pour le retrait du CPE.
"Le Premier ministre, hier, a bafoué et piétiné la démocratie", a estimé Bruno Julliard, le président de l’Union nationale des étudiants de France (Unef). "Eh bien, la démocratie s’exprimera dans la rue. C’est le bilan que l’on peut tirer de cette intersyndicale".
Des délégations de la CGT, la CFDT, la CFTC, la CGT-FO, la FSU, l’UNSA, l’UNL et l’Unef se sont réunies vendredi pendant plusieurs heures à Montreuil pour déterminer la suite à donner à la journée de mardi, au cours de laquelle 300.000 personnes ont manifesté dans toute la France, selon la CFDT (450.000 selon la CGT, 220.000 selon la police).
Jeudi, le Premier ministre, Dominique de Villepin, a coupé court au débat parlementaire sur le projet de loi sur l’égalité des chances, auquel a été ajouté le CPE, en engageant la responsabilité de son gouvernement par le recours à l’article 49-3 de la Constitution.
"Le gouvernement confirme sa volonté de passer en force. Il donne des raisons supplémentaires pour développer des mobilisations", précise le communiqué diffusé vendredi et qui est soutenu par l’Union syndicale solidaire, la Confédération étudiante, Sud Etudiant et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL).
Ce texte demande le "retrait pur et simple du CPE". Ses signataires souhaitent au CPE de connaître le même sort que le "contrat d’insertion professionnelle" (CIP), qui avait été retiré en 1994, malgré son adoption au parlement, après plusieurs semaines de manifestations.
"TAPER UN GRAND COUP SUR LA TABLE"
Un des enjeux de la réunion de vendredi était d’arrêter une date qui convienne à tous. La CFDT demandait que cette journée tombe un samedi, pour impliquer davantage de salariés du privé.
Mais "un jour de semaine est plus propice à une mobilisation des organisations de jeunesse", a indiqué Bruno Julliard, et la CFDT a dû se rallier à la "décision de la majorité", comme l’a précisé son secrétaire national Rémi Jouan.
Les syndicats ont par ailleurs jugé nécessaire d’attendre la fin des vacances scolaires pour organiser cette manifestation.
De source syndicale, on a précisé que la CGC pourrait décider de se joindre à cette journée de manifestation commune.
La confédération Force ouvrière a dit qu’elle demanderait pour sa part à ses syndicats de se mettre en grève le 7 mars.
"Le Premier ministre a annoncé lui-même qu’après le CNE et le CPE, il voulait s’attaquer à une réforme du code du travail qui pourrait conduire à un seul contrat de travail, c’est-à-dire à la disparition du CDI", a précisé René Valadon, secrétaire confédéral de FO.
"Nous avons chez nous une demande forte de taper un grand coup sur la table pour défendre le code du travail et donc de faire en sorte que le 7 mars soit aussi une journée de grève."
Côté CGT, on a cependant exclu l’idée d’un appel confédéral à la grève, qualifié d’"inopérant". Selon Maryse Dumas, cadre de la CGT, les grèves doivent être décidées par les salariés dans leurs entreprises, non au niveau confédéral.
D’ici au 7 mars, les syndicats soutiendront toutes les initiatives des organisations de jeunes, et notamment celles qui auront lieu les 14 et 16 février.
Le CPE est un contrat à durée indéterminée destiné aux jeunes de moins de 26 ans. Il est assorti d’une période d’essai de deux ans au cours de laquelle l’employeur peut licencier sans motif avec un préavis qui augmente au fur et à mesure du temps passé dans l’entreprise.
"Nous ne sommes pas prêts à accepter cette politique du ’c’est mieux que rien’ pour l’emploi et pour notre avenir", a déclaré Julie Coudry, de la Confédération étudiante. "Nous, nous avons de l’ambition. Nous ne sommes pas résignés à entrer dans la vie active dans ces conditions de précarité."
Messages
1. > Les syndicats appellent à manifester contre le CPE le 7 mars, 11 février 2006, 10:43
Taper avec quoi, avec une chaussette ?
.
Bien sur pour la CFDT on peut manifester mais sans gêner le patronat , un samedi par exemple. Ce patronat qui sera que très peu perturbé un samedi, le même qui pourra bénéficier des avantages du CPE.
Oh Bruno ouvre les yeux, TES étudiants et lycéens n’attendent pas un jour précis pour se mobiliser.
Le gouvernement à attendu lui aussi la fin des vacances pour taper.
Que la CGC aille se faire foutre, sans autre explication.
Voilà une décision qui ravira la jeunesse qui est aujourd’hui dans la rue et qui prend des coups par la flicaille.
Quelle chance, pourvu que Villepin le fasse pendant le mois de juillet, nous réagirons en septembre.
Il n’y a une demande de rien du tout, que des bellements.
Je suis de la CGT et je dis merde à la confédération CGT, Si la confédération n’appelle pas à la grève, inutile qu’elle appelle à manifester.
Sa responsabilité doit être engagée.
Les grèves doivent être acceptées ou pas par les salarié(e)s dans les entreprises, mais la confédération doit appeler à la grève à partir d’aujourd’hui et TOUS LES JOURS.
Maryse Dumas peut dire ce qu’elle veut mais si elle ne veut pas engager la responsabilité de la confédération dans un appel à une grève renouvelable chaque jour qu’elle ne dise pas qu’elle défend les jeunes et les salarié(e)s. Thibault et Le Digou également.
Les syndicats peuvent garder leur soutient dans leur confédération, un tract pour se faire plaisir n’a jamais rien soutenu.
Les syndicats ? Un désastre, la honte, et les jeunes en ont plein le cul.
Esteban