Accueil > Les syndicats de fonctionnaires écrivent à Renaud Dutreil pour exiger des (...)

Les syndicats de fonctionnaires écrivent à Renaud Dutreil pour exiger des négociations salariales

Publie le mercredi 10 novembre 2004 par Open-Publishing

Au lendemain d’une rencontre plutôt houleuse sur les salaires avec leur ministre de tutelle Renaud Dutreil, les fédérations syndicales de la Fonction publique devaient adresser, mardi après-midi, une lettre au ministre pour lui demander officiellement l’ouverture de « véritables négociations », a-t-on appris auprès de la FSU.

« On va écrire collectivement au ministre pour rappeler notre exigence de négociations, et ce sur quoi on veut discuter c’est-à-dire la valeur de point d’indice », qui sert de base pour calculer le salaire des fonctionnaires, a déclaré à l’Associated Press le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU) Gérard Aschieri, mardi en début d’après-midi à l’issue d’une rencontre interfédérale.

« Il y a une véritable unanimité entre les fédérations sur l’exigence de ces négociations » a-t-il souligné. « Nous nous réunirons à nouveau dès que le ministre nous aura transmis un ordre du jour pour une nouvelle rencontre avec lui. Et si ça ne convient pas, il faut savoir que la menace de boycott existe toujours ».
Selon M. Aschieri, « la question qui nous intéresse, c’est de savoir si le ministre a un mandat, une marge de manoeuvre pour négocier ».

Les syndicats laissent également planer la menace d’un mouvement social dans la Fonction publique.

Lundi, les sept fédérations de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC, UNSA, FSU) et le ministre de la Fonction publique ont eu leur premier « rendez-vous salarial » de l’année 2004, rencontre qui s’est apparentée à un dialogue de sourds.
Renaud Dutreil a affirmé, en ouverture des discussions, que les salaires des fonctionnaires augmentent « en moyenne de 3% à 4% par an » en se basant sur les progressions de carrière, alors que les syndicats parlent, au contraire, d’une perte de pouvoir d’achat de 5% depuis l’année 2000, et exigent un rattrapage du même ordre.

Ces derniers s’appuient pour cela sur la valeur du « point d’indice », qui sert de base au calcul des salaires dans la Fonction publique, et rappellent qu’il n’y a eu aucune revalorisation en 2003, et une augmentation de 0,5% en 2004.
Ni le ministre, ni les sept fédérations unies en un seul front, ne veulent céder, les deux parties affirmant chacune de leur côté que leur base de calcul est la bonne. (AP)

http://permanent.nouvelobs.com/social/20041109.FAP2624.html?1446