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Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP
Publie le samedi 29 décembre 2007 par Open-Publishing32 commentaires
Au secrétaire général de la Confédération Générale du Travail.
Au secrétaire général de la fédération CGT des transports.
Au secrétaire général de l’union des syndicats CGT de la RATP.
Au secrétaire général de la CGT métro/RER de la RATP.
Aux membres de la commission exécutive de la CGT métro/RER de la RATP.
A mes camarades de lutte de la ligne 06 de la RATP.
Paris le 20 décembre 2007.
Cela fera, en juin 2008, 32 ans que je suis sympathisant actif, adhérent et militant de la CGT.
Aujourd’hui, je ne reconnais plus la CGT, la CGT de mes parents, ma CGT.
En près de 32 ans, des coups de gueule, des incompréhensions, des fâcheries, il y en a eu bien sûr, mais là, on atteint des sommets.
Sommets tellement élevés que des nuages d’une composition indéterminée cachent, phoniquement et visuellement, à nos responsables qui y sont perchés, la vallée parfois boueuse où nous pataugeons et nous nous débattons.
La farce du préavis du 12/12/07 est la goutte qui a fait déborder la jarre dans laquelle nageaient déjà un certain nombre de couleuvres, particulièrement ces 12 dernières années.
Je ne reviens pas dans le détail sur les évènements de ces derniers mois qui, ayant été débattus en AG, au sein de la section syndicale et ainsi qu’à la CE du syndicat sont, du moins devraient être, connus de vous.
Il me reste, entre autres questionnements :
– Pourquoi ce qui était inacceptable il y a peu devient-il aujourd’hui acceptable ?
– Pourquoi cette contradiction entre les articles de la presse syndicale, démontrant que les moyens financiers existent pour la pérennité des régimes de retraites par répartition, y compris les régimes spéciaux, et cette mascarade de négociation dont nous ne voulions pas ?
– Sur l’autel de quelles tractations sommes nous sacrifiés ?
La base s’est exprimée clairement, verbalement et par écrit, et elle n’a pas été entendue.
Mais qu’êtes vous, qui êtes vous pour vous permettre d’ignorer l’expression des travailleurs ?
Faut-il vous rappeler que "sans la base vous n’êtes rien" ?
Faut-il vous rappeler que sans la base vous ne seriez pas aux fonctions que vous occupez ?
Car il s’agit bien de fonctions. Du secrétaire de section au secrétaire général de la confédération, c’est une fonction de représentation, d’expression de la volonté du plus grand nombre. Ce n’est pas un grade, vous n’avez pas reçu un blanc-seing !
La CGT, comme les autres syndicats, me donne aujourd’hui l’impression de "n’avoir qu¹un rôle de canalisation de la colère des travailleurs". De temps en temps on organise de grands rassemblements, des manifestations qui permettent de faire baisser la pression, pour éviter l’explosion. Et on est supposé accepter que soit négocié l’inacceptable.
Nous sommes aujourd’hui face à un gouvernement qui, même s’il est légitime, impose une politique à tendance totalitaire.
Alors qu’il faudrait réagir avec force aux mesures concernant les immigrés, ces mesures qui ont un fort relent de vichysme. Alors qu’il faudrait réagir avec force à l’imposition par décrets de réformes mettant à mal d’énormes pans de notre système social et de nos droits constitutionnels. Alors qu’il faudrait réagir avec force à l’approbation par les députés du texte de constitution européenne alors que nous avons voté contre. Alors qu’il faudrait réagir avec force à l’introduction du privé dans nos universités. Alors que nous savons déjà que la sécu, le régime général des retraites, notre système éducatif et tant d’autres fondements de notre société vont être attaqués, laminés. On négocie ???
Notre démocratie, notre système républicain, notre constitution sont en danger !!! On négocie ???
Réveillez-vous !!
Je refuse de valider vos décisions.
Aujourd’hui je démissionne, je ne fuis pas, je démissionne de mes fonctions de :
– secrétaire de section CGT ligne 06 de la RATP,
– membre de la commission exécutive de la CGT métro/RER de la RATP,
– délégué d’établissement,
– membre du collectif B1.
Je ne reprendrai pas ma carte en janvier 2008.
Salutations
Yves Bernard
Messages
1. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 15:43
Bravo Yves pour ta clairvoyance, ton courage et ta décision
je pense vraiment que c’est la bonne décision et que la base de toute part devrais en faire autant, et rendre leur carte, et ne pas renouveller. Qu’ils ne deviennent représentatif que d’eux même !!! c’est a dire rien.
2. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 16:19
Tiens une contribution pompée sur le site du (grandsoir). Voila ce qui arrive quand la CGT se fait noyauter par des militants de la LCR, LO et PT.
1. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 16:33
Que doit on comprendre par là ?
2. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 17:02
C’est bien connu : si l’on denonce la trahison des bureaucrates c’est qu’on est manipulé par
l’extreme-gauche...
Trop balèzes les Trotskistes !!!
Pierre L
3. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 17:08
Pourquoi ???
"Le Grand Soir" c’est des ennemis du Peuple ?
Ce que vit et dit Yves Bernard, je l’ai vécu durant 20 ans au Syndicat du Livre, devenu FILPAC.
En réalité dès que j’ai eu de vraies responsabilités syndicales autres que de payer ma carte.
J’y ai milité durant des décennies jusqu’à ce jour de 1995 ou j’ai réellement constaté le degré de déliquescence de la machine. Et les collusions entre les Directions syndicales régionale et Nationales, et le Patronat de Presse, y compris dans les médias dits "communistes" dans lequel je remplissait un rôle professionel de responsable technique du pré-presse.
Et à l’époque j’étais encore le membre et militant du PCF que j’ai été depuis les années 60 jusqu’en 2001.
En tant que Délégué du personnel, puis Délégué syndical d’entreprise j’ai pu suivre et vivre dans ma chair et mon âme tous les coups tordus, dirigés contre mes Camarades. Camarades de la presse communiste et des autres médias.
Et toujours avec la vaseline du syndicat FILPAC-CGT et UGIC-CGT et SNJ-CGT. Les autres syndicats n’étant que de la représentation bidon dans les médias.
C’est vrai qu’à l’époque, ceux qui comme moi se sont réveillés devant les réalités ont été marginalisés parce qu’ils disaient simplement ce qu’il en était et surtout ce qui allait arriver aux autres.
Et qu’on ne me dise pas que je suis anti-CGT ou anti-PCF. Ceux qui le sont ce sont les dirigeants, pas la masse de ceux qui à la base reçoivent les coups et qu’on envoie à l’abattoir depuis 20 ans. Moi j’ai milité 40 ans au PCF et 30 à la CGT. Et tant que j’ai pas posé de questions dérangeantes personne ne m’a dit que je n’étais pas à ma place. Idem pour mes parents et grands-parents d’ailleurs.
Depuis, on a vu ce qui est advenu des médias, (Communistes ou non), et de leurs salariés. L’Huma "rachetée" à 30% par Lagardère, "la Marseillaise" / "l’Héro du Jour", sous perfusion de subsides régionaux et nationaux des Institutions. etc...
Plus de presse contestataire digne de ce nom. Et des salariés transformés en mercenaires du pouvoir ou en chômeurs.
Et c’est ce qui va se passer pour les transports, pour les fonctionnaires... Et les autres si on ne réagit pas. Et vite.
Et tout ça de "négociations" en "négociations".
Y a rien à négocier. Il n’y a jamais rien eu à négocier. Nulle part.
C’est un combat à mort et on est sous les mitrailleuses... Et faire croire à la base qu’on "négocie" c’est tout bonnement trahir. Point/barre.
J’en veux pas à Thibault, ni même aux autres. S’ils ont failli c’est que NOUS nous les avons mis en place et laissé faire comme des cons que nous sommes. Et NOUS qui avons accepté ce système de délégation de pouvoir à vie qui ronge la démocratie syndicale et politique.
Et si on ne me crois pas je dois avoir un ou deux mètres cubes d’archives sur le sujet à disposition de celui qui voudra y regarder de plus près.
Ca permettra peut-être de remettre les pendules à l’heure et pour certains de comprendre enfin CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE.
Fraternellement,
G.L.
4. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 1er janvier 2008, 17:13
Bonjour,
je viens de voir que ma lettre de démission était arrivée sur BELLACIAO, ce n’était pas mon but. Mais tant mieux. Ce site que je visite régulièrement est d’une richesse qui donne un bol d’air dans cette société où les médias sont aux ordres des groupes financiers amis amis de Sarko/Medef and Co. Des réactions sont révélatrices du malaise et des contradictions de ceux qui réfléchissent plus loin que leur journal de classe. Il est aussi assez amusant de constater que suivant les réactions je suis considéré comme un petit bourgeois ou un extrèmiste de gauche. Ces dernières réactions sentent le PCF, que j’ai quitté il y a plus de vingt ans, et me donne l’impression d’entendre certains membres de la CE du syndicat. Vouloir réduire ma réaction à une appartenance à tel ou tel parti ou groupe démontre un manque d’arguments constructifs et n’apporte rien au débat.
Je suis simplement fidèle à mon idéal de solidarité, de respect de l’autre, de construction d’une société ou les moyens de production seraient mis au service des travailleurs et non d’une société où les travailleurs sont asservis aux moyens de production.
Cela fait 36 ans que je milite dans ce but dont 32 avec la CGT. Et je vois disparaitre des avancés obtenuent dans la lutte, et pas toujours une lutte seulement verbale.
Yves BERNARD
3. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 16:44
Mon camarade,si je peux comprendre ton irritation, il me semble que ta décision est contre productive.En effet l’organisation syndicale n’existe et ne vie que par ses adhérents, si chaque
fois que l’on est déçu l’on jette le seul outil que les salariés ont à leur disposition pour se défendre l’on fait le jeu du patronnat.Regardons ce qui se passe en ce moment les patron sont unis et syndiqués les salariés sont représentés par:5 confédés,solidadaire,les autonomes,la FSU,
la CNT.Le résultat de cette division est visible désyndicalisation et faiblesse des salariés à se faire entendre,surenchère organisationnelle etc....Il faut revenir aux motifs qui ont amené les salariés à se regrouper en syndicats et reprendre possession de notre CGT en faisant en sorte que les
les Médias redécouvre que l’organisation n’a pas de patron mais seulement des porte paroles
de décisions collective.Rappelle toi le NON à la constitution. JP
1. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 17:11
Cher camarade,je comprends ta réaction.Cela fait un moment que l’envie d’en faire autant me tourne dans la tête .Mais j’hésite,j’hésite encore malgrè les trahisons répétées de NOTRE syndicat.
Je suis à la retraite et toujours cégétiste et ,depuis longtemps, écœuré.Mais ,à chaque fois,je me dis il ne faut pas laisser ce syndicat aux mains des salauds,cela fait leur jeu.Et de toutes façons ce n’est pas en désertant une cause qu’on la modifie.
Peut-être que nous sommes plus utiles à l’intérieur qu’à l’extérieur car si il y a une sacrée poignée de fumiers à la tête il y a aussi des militants(les plus nombreux)sincères qui veulent se battre et vraiment faire avancer les choses.
Faisons entendre nos voix,virons les dirigeants de merde et faisons vivre notre syndicat comme il le faut et marquons des points.
Ces dirigeants ne sont là que grâce à nous mais,ils nous déçoivent pleinement alors on les VIRE.Ils sont très loin d’être indispensables,et nous mobilisons ,entamons des actions comme nous l’entendons ;nous refaisons la CGT lutte de classe.
Ceci dit si cette action venait à s’avérer infaisable,je ferais comme toi.
Bon courage camarade et bonne année.
François Pellarin.
4. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 17:10
Hélas dans la cgt des secteurs ne sont plus représentatifs,trop loin de la base et de leurs souffrances.Voir le comite national des privés d’emploi !Ou il y a a dire depuis des années.momo11
5. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 17:49
Bravo camarade !
Vaut mieux tard que jamais, après + de 40 ans à nous faire ballader, trahir par les caciques vendus à tous les pouvoirs, achetés par tous leurs privilèges.
On en voit les résultats aujourd’hui. Et ils continuent à se "battre" pour les miettes qu’"ils" veulent bien nous laisser.
Bonne route, et bonne année à toi !
6. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 18:17
La vraie question est de savoir qui ce genre de décision, et le tapage qui va avec, arrange ? Les travailleurs de la RATP ? ou la direction de la RATP et Sarko derrière ?
CN46400
7. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 18:35
je n’approuve pas actuellment , mais je comprends parfaitement cette décision personnelle
Tout cela s’appuie sur l’indolence majoritaire des adhérents, et sur la structure d’appareil bureaucratique qui s’auto-reproduit, se coopte, s’épaule, juge et contrôle toute expression.
Je ne suis pas loin de prendre la même décision personnelle, de guerre lasse, après être adhérent/militant à la CGT depuis 1975
Le seul problème, c’est que l’appareil syndical n’en a rien à faire : viendra le temps des exclusions.
L’argent de l’Etat les tient par les couilles : ils n’ont plus besoin d’adhérents que comme soldats de plomb : le chantage a bien marché sur ce point, les cotisation ne représentant que 30% du budget de l’appareil CGT
La CGT suit la même pente graisseuse que la CFDT (je ne rappelle que pour mémoire l’adhésion à la CES)
Une page se tourne, indéniablement.
Le service minimum sera le prétexte
P. Bardet
1. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 19:05
Autrement dit pour renforcer le prolétariat, il faut démolir toutes les organisations ! Super je vais encore m’enrichir de quelques euros chaque mois ! ET la prochaine grève, c’est sûr, sera encore plus large....!
CN46400
2. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 19:48
La prochaine grève ?
Là, je me marre !
Ma FD appelle le 15 et le 24 janvier 2008, pas le 22, comme si les salariés étaient de bons petits soldats de plomb.
http://www.orgasociaux.cgt.fr/pages/detail.php?NoCle=439
un tel aveuglement laisse pantois !
http://www.orgasociaux.cgt.fr/pages/secusoc.php
Le 6 décembre, les salariés, massivement, n’ont pas fait grève : 170.000 salariés à la Sécu, quelques milliers en grève, et la FD n’en tire aucune conclusion ????
Pour une fois en trente ans, ce sera sans moi
J’attendrai que l’appareil de ma fédération se décide enfin à ne pas saucissonner les mouvements (au point que les CRAM ignorent ce qui se passe en CPAM ou en CAF : au point où les CPAM viennent manifester à la CRAM sans être soutenus par la CGT de la CRAM !!!!) , saucissonnage qui nous conduit les uns et les autres à la défaite : je l’ai déjà écrit, mais la protection sociale est attaquée de toute part (les 450 organismes de Sécu, la Mutualité, ANPE/ASSEDIC : les uns après les autres, au concassage !)
Ma FD s’évertue à laisser chacun dans son coin s’épuiser : surtout pas de lutte commune ! Ca pourrait dégénérer ! On pourrait se rendre compte que les négociations nationales , c’est du pipeau !
Résultat : le 6 décembre, on était 70 grévistes sur 2000 salariés (CRAMNP)
Je ne ferai donc certainement pas grève ces deux jours : ce sera ma plus grosse augmentation depuis des années ; cette "augmentation", je la verserai à des gens qui luttent désespérément : les Sans Pap’
Et en plus, ils voudraient que l’on fasse grève pour leurs postes de permanents ?
P. Bardet
rem : il ne s’agit pas de casser nos organisations, mais bien de ne plus servir de "soldat de plomb" pour les champs de manœuvre de nos bureaucrates
8. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 19:57
Curieux ce que l’on peut lire en 24 heures sur Bellacio.
D’abord une information sur la retraite dite dorée de Le Duigou avec en toile de fond une attaque en règle contre la CGT et tous ses permanents. Cette information a eu au moins le mérite de recadrer un peu les choses notamment sur le rôle des permanents, la durée de leur mandat etc et d’énoncer quelques évidences sur la carrière d’un fonctionnaire.
Ensuite une lettre de démission d’un miltant CGT RATP. Très franchement quel est l’intérêt de la diffusion d’une telle lettre ? Des démissions il y en a toujours eu à la CGT comme ailleurs et sans bien sûr s’en réjouir rien ne peut conduire qui que ce soit- un tant soit peu attaché aux valeurs de gauche et à la lutte syndicale-à non seulement s’en féliciter mais au surplus à s’en servir comme base d’analyse en utilisant des "arguments" de comptoir ! Toujours bien sûr contre la CGT et ses dirigeants.
Quelqu’un explique que ces attitudes sont liées aux influences néfastes trotskystes importées par certains militants à l’intérieur de l’organisation. Je pense qu’il n’a pas tout à fait tort. Ce phénomène est en effet récurrent. J’ai souvenance qu’aux différents congrès nationaux de mon syndicat CGT on voyait régulièrement les mêmes pendant les années 70/80 (et plus tard) monter à la tribune en réclamant de manière incantatoire "grève générale...grève générale" Ils occupaient la tribune globalement pendant plusieurs dizaine de minutes et se faisaient applaudir au plus par 10 participants. Mais ils avaient réussi leur coup : on plombe l’ambiance du congrès 3 p’tits tours et puis on s’en va ! Comme s’il suffisait d’appeler à la grève générale pour qu’elle ait lieu ! Ce qui était vrai avant l’est encore plus aujourd’hui car les rapports de force sont encore plus pointus ! Et dans ce rapport de force, avec une syndicalisation en baisse, c’est reconnaissons-le de plus en plus difficile de se battre et de gagner. A la différence de certains intervenants sur ce site je n’attribue pas la responsabilité des difficulés de mobilisation (car elles existent) aux confédérations et surtout pas à la CGT qui a au contraire fait preuve de grande responsabilité dans les récents conflits. Alors camarades réservons nos flèches pour nos adversaires de classe ! Et soyons vigilents quant aux discours des anarchosyndicalistes de SUD qui se disent modernes mais qui pratiquent un syndicalisme ringard et complétement dépassé.
Signé : combat unitaire
1. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 20:26
"Alors qu’il faudrait réagir avec force aux mesures concernant les immigrés, ces mesures qui ont un fort relent de vichysme. Alors qu’il faudrait réagir avec force à l’imposition par décrets de réformes mettant à mal d’énormes pans de notre système social et de nos droits constitutionnels. Alors qu’il faudrait réagir avec force à l’approbation par les députés du texte de constitution européenne alors que nous avons voté contre. Alors qu’il faudrait réagir avec force à l’introduction du privé dans nos universités. Alors que nous savons déjà que la sécu, le régime général des retraites, notre système éducatif et tant d’autres fondements de notre société vont être attaqués, laminés. On négocie ???
Notre démocratie, notre système républicain, notre constitution sont en danger !!! On négocie ???"
Ce devrait être suffisant comme explication mais il semble que "l’appareil" impressionne toujours autant car il n’y a rien à négocier
GREVE GENERALE MAINTENANT
2. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 20:28
Curieux quand toute critique de l’appareil de permanents syndicaux voit monter au créneau quelques anonymes
Curieux, mais c’est le discours que l’on entend dans tous les congrès, qui discipline tous les camarades : syndicats de base, UL, UD, FD, Confédé
Et suprême argument, on évoque la "responsabilité" !!!!
On voit où nous conduit la "responsabilité" : droit avec les petits fours partagés avec le MEDEF, les "pots" avec Bertrand en bras de chemise. A quand les dîners au Fouquet’s ?
La "responsabilité", c’est grave d’invoquer ça !
– Celle du chienchien à sa mémére ?
– Celle qui nous conduit à la défaite ?
– Celle qui dira, comme le communiqué des FD, on a gagné ?
L’appareil CGT n’a que cette seule défense : il a montré, dans ces derniers mois, qu’il était prêt à "tous les sacrifices", pourvu que l’on puisse "négocier".
Quand le gouvernement à la solde du patronat rétablira l’esclavage....
C’est tout aussi valable pour l’appareil de la CGT
P. Bardet
3. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 20:28
"Alors camarades réservons nos flèches pour nos adversaires de classe ! Et soyons vigilents quant aux discours des anarchosyndicalistes de SUD qui se disent modernes mais qui pratiquent un syndicalisme ringard et complétement dépassé. Signé : combat unitaire"
ainsi en quelques lignes tu regroupe des prise de positions concernant le guillou et une lettre de démission d’un vieux militant CGT. tu en fait quoi ? Un cheval de bataille contre ceux "les affreux gauchistes ou troskistes"
Vieux militants CGT je te rappelle qu’a l’époque du programme commun il ne faisait pas bon dans la méme CGT de ne pas étre pour ce programme.
Alors si tu veux vraiment le "combat unitaire" évite ce type de raccourci nauséabon et totalement apolitique.
panchoa vieux syndicaliste
9. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 29 décembre 2007, 23:35
Yves
Je comprends ton désarroi et je le partage. Mais surtout, ne quitte pas la CGT : il faut maintenant faire ce que les directions n’ont pas fait, mettre en débat ce qui vient de se passer. Aucun syndicat, aucune organisation n’avait envisagé et encore moins décidé de diviser la lutte contre la casse des "régimes spéciaux". Ce débat doit maintenant exister dans toute la CGT car tous les salariés, on le constate, sont concernés par les conséquences de la division. Ne fais pas le cadeau à la direction de te taire en interne. Reste. On a besoin de toi.
Jck
1. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 30 décembre 2007, 02:02
Ne fais pas le cadeau à la direction de te taire en interne. Reste. On a besoin de toi. (...)
T’es sympa d’y dire ça. Mais tu ne te dis pas que pour qu’un militant de cette trempe en arrive là c’est qu’il n’en peux plus ? Qu’il est au bout du rouleau et qu’il a épuisé toutes les interventions possibles EN INTERNE ?
Et que s’il est publié en externe par "le Grand Soir", ou repris sur "Bellaciao" c’est qu’il est a épuisé toutes les autres solutions ?
Ou bien tu préfères qu’il fasse comme la camarade citée plus haut et qu’il se flingue ou tente de le faire ?
On serait encore capable de le faire passer pour un "jobard" qui a disjoncté. Comme ça s’est passé pour bien d’autres.
Tu crois qu’un mec à ce niveau de responsabilité n’a pas réfléchi à la polémique qu’il allait engager en démissionnant et en rendant le fait public ?
Quand tu es à ce niveau de responsablité et de prise de conscience tu n’as plus qu’une alternative : Tu manges avec les autres ou tu te casses.
Il a choisi la deuxième solution. C’est tout à son honneur et ça démontre bien que la base n’a plus rien à dire ni à faire au niveau des directions pour les faire réagir. Ce qu’on savait depuis un bon moment mais que beaucoup voulaient ignorer.
Il ne s’agit pas d’exiger la grève à tout prix, comme certains voudraient l’imputer à ceux qui réagissent, mais de NE PAS NEGOCIER CE QUI N’EST PAS NEGOCIABLE. Avant même d’avoir combattu.
Le rôle d’une direction digne de ce nom c’est de mettre les travailleurs au pied du mur ou le patronat les a placés. De définir de vraies stratégies. Et de combattre avec eux au premier rang. Quel qu’en soit le prix qu’ils doivent payer. Sinon ça sert à quoi d’avoir des dirigeants appointés à plein temps ?
Et c’est pas de leur faire croire qu’il y a quelque chose à gagner dans un combat truqué et qu’on peut "négocier" avec nos pires ennemis. Alors que depuis 1945 on n’a pas arrêté de perdre le peu qu’on avait.
A moins que certains pensent, ici ou dans les directions, qu’on peut avoir le Capitalisme pour "ami". Mais alors faut le dire franchement. Et nous expliquer comment depuis 40 ans qu’on "négocie" on a réussi à reperdre presque tout ce que nos anciens avaient gagné les armes à la main et en donnant leurs vies face à un Capitalisme qui n’a jamais fait de cadeaux aux travailleurs.
Et je pense qu’il est TRES GENTIL. Parce qu’à mon avis il aurait pu s’étendre un peu plus sur le sujet s’il avait VRAIMENT voulu porter tort à l’organisation elle-même et pas seulement alerter sur la situation.
Et il a TOUT mon soutien. Et plus s’il le faut.
G.L.
10. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 30 décembre 2007, 08:38
Je comprend ta déception Yves mais pas la démission. Si les travailleurs de ton entreprise ton choisi et mandaté c’est qu’ils avaient confiance en toi et besoin de toi, tu ne peu les abandonner.
Certes il y à "du mal" à la tête de notre syndicat et il faut vite y mettre bon ordre, mais cela se fait de l’intérieur.
Il y à 46 ans que je suis militant CGT et des difficultés j’en ais rencontré egalement et pas des moindres, je pourrais en écrire des pages.Il faut certainement revoir cette fonction de permanent syndicaux, faut-il limiter ce mandat à deux ou trois congrés ?
J’ai eu de l’admiration en 1995 pour Bernard Thibaut et aujourd’hui je ne le comprend plus. A-t-il peur de devoir revenir aux manivelles ? Il est peut-être là le mal mais, s’il ne fait pas ce que nous attendons de sa fonction c’est tout de même de notre faute, le changement viendra toujours de la base, des travailleurs.
Je ne te critiquerais pas d’avoir publié ta lettre de démission, elle est utile, elle à le mérite de lancer le débat, un débat de fond qui doit étre le plus large possible. Déja en 2005 au sujet du TCE et de la position confédérale il aurait du se produire et aller au bout.
Allons y maintenant c’est indispensable.
Georges du 64
1. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 30 décembre 2007, 09:53
je comprends tout à fait cette démission,je constate qu’attendre 12 ans en avalant des couleuvres apparement c’est possible.
ainsi c’est bien une question de respect de la hierarchie,du culte de "la direction" qui empeche une cohérence entre le faire et le dire.
j’ai quitté la cgt une premiere fois en 1981 quand elle abandonné les luttes pour ne pas gener les camarades ministres.
Le syndicat est un outil pour par exemple augmenter les salaires,aussi quand les camarades ministres cgt sont à un gouvrenement qui bloque ces salaires,que la cgt refuse de mobiliser autrement que symboliquement ,je laisse tomber cet outil.
puis je suis revenu,sauf au pcf et j’ai requitté le cgt quand elle a refuser de lutter nationalement contre une réforme dans FT.
coup de chance cette fois existait SUD que j’ai rejoins car je prefre militer dans un syndicat .
mais ,camarades,je n’ai ni le culte du chef ,de la hierarchie encore moins le culte puant que j’entends ici ,celui de la "responsabilite"
quand dj’entends le mot "responsabilité" de la part d’un apparacthick ou non, je sais qu’une saloperie va toucher les travailleurs .
attendre 30ans pour s’apercevoir qu’on est trahi ...
bon faisons simple,un travailleur syndiqué doit avoir des principes,des valeurs ent’autre etre au service de la base et non de la struture syndicale.
et ce n’est pas faire un cadeau à la droite et au medef de quitter un syndicat "arrangeant" au contraire.
je suis à sud mais je demissionerai si :
abandon des 37,5 ans
participation au conseil des fonds de pensions (comme la cgt ,une honte)
adhésion à la CES
participation des ses secretaires nationnaus à des club genre"confrontations"
je n’aurais pas accepter que la direction de sud ne demissione pas si elle avait été mise en minorité sur un vote aussi politique que le NON au TCE !!!
c’est une faute grave et ça en dit long sur la rage que les permanents de la cgt mettent a garder le pouvoir,et la soumission (je pése mes mots) des adhérents de la base d’avoir tolerer cela.
parceque si on ne se fixe pas de limite AVANT ,on en arrive à se faire rouler dans la farine pendant 20 ans .
et je le repete,et c’est une loi historique :
on ne change JAMAIS une organisation,JAMAIS !!!!
Damien
2. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 30 décembre 2007, 20:05
Ben oui quoi ?
Pourquoi raconter tout ça, alors que si c’était au MEDEF, il faudrait en faire des tonnes
Les membres permanent de la CGT RATP, c’est comme Damien, quant tu les a côtoyés de trop prêt, tu les quittes ou tu en croque !
Combien de renoncement à la CGT, combien de coup sournois,
du style pour la RATP, la CGT-GISO (une partie de la CGT-RATP) qui signe le service minimum et que la CGT-RATP ne dénonce pas comme d’habitude !
La CGT-RATP prends les agents pour des cons, et ils y en a, à qui il faut du temps pour s’en rendre compte !
Un agent RATP ancien Cégetiste qui ne s’est pas vendu contre une place au chaud dans un bureau avec horaires libres
11. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 30 décembre 2007, 20:55
Je m’interroge sur tous les commentaires qui sont postés ici...
Est-ce par une démission du seul syndicat de masse, confédéral, conscient du rapport de force et de l’intérêt de l’organisation pour tous les travailleurs, est-ce par la critique stérile de la CGT (du dehors, puisque plus adhérents) que l’on va réussir à organiser les luttes futures ?
La ligne que la CGT a tenu ces dernières semaines est problématique, j’en suis conscient.
Mais il faut voir que c’est le seul syndicat qui a encore une force asez propulsive pour arracher à la bourgeoisie ce qu’elle peut, que c’est le seul syndicat qui mène réellement une lutte permanente dans toutes les branches d’entreprises, etc...
Sans oublier que les syndicats ne sont rien, et que leur force est nulle lorsqu’il n’y a pas de relai politique assez puissant pour porter la bataille idéologique et politique.
Alors, lorsque j’entends toutes ces critiques vis-à-vis de la CGT, du PCF (car c’est en général vers eux que les critiques se portent), je me dis que certains font vraiment le jeu des classes possédantes, des médias, et de la réaction.
Car la quesion fondamentale, hormis le fait de prendre une posture "facile" du type : je juge, je condamne, je deviens fataliste, etc..., est de savoir ce que l’on doit faire à court, moyen et long terme, et comment on le fait, selon les conditions réelles du moment, de la lutte, et de ses difficultés diverses. Tirer un bilan global de tout cela est aussi une exigence.
Les salariés cheminots-RATP pouvaient-ils tenir plus longtemps qu’ils ne l’on déjà fait ?
La CGT a t’elle appelé à reprendre le travail ?
Si la CGT n’avait pas a priori accepté le principe de négociations tripartites, est-ce que la lutte aurai permis de gagner plus de choses pour ces salariés ?
Le PCF a-t-il craché sur les cheminots, etc... et encouragé X. Bertrand ?
Le PS a-t-il trahi ?
Dernier point : ceux qui critiquent la presse communiste, l’Humanité, la Marseillaise, Liberté Hebdo, etc... allez vous faire voir ! Car cette presse est le dernier rempart médiatique matérielle au Parti de la Presse et de l’Argent, car lorsqu’elle mourra, les capitalistes (qui n’attendent que cela) pourront sabrer le champagne. Parce que la ligne éditoriale de la presse communiste, et des organes CGTistes, n’a jamais franchi la barrière de classe, n’a jamais appelé à la trahison, etc...
La critique pour la critique, c’est vraiment petit-bourgeois, c’est vraiment chier sur ceux qui bataillent au quotidien pour améliorer ses conditions d’existence, c’est vraiment saper le moral des prolos
1. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 30 décembre 2007, 23:03
Alors, lorsque j’entends toutes ces critiques vis-à-vis de la CGT, du PCF (car c’est en général vers eux que les critiques se portent), je me dis que certains font vraiment le jeu des classes possédantes, des médias, et de la réaction.
Mais tu veux qu’on critique qui ?
Les soc’dem ? Le Medef ? L’UMP et Sarko ?
On n’a pas besoin de les critiquer. On sait ce qu’ils sont et c’est pas la peine de leur faire de la pub.
C’est NOS ennemis.
Mais par contre si c’est tellement destructif de "critiquer" les directions du Parti ou de la CGT, elles n’ont qu’à réellement jouer leur rôle de classe et arrêter de nous amener à l’abattoir.
Quant aux critiques sur la presse dont tu parles, sache comme je l’ai dit dans une réponse sur Bellaciao, (Disparue depuis du forum, mais j’en veux à personne), que je sais exactement de quoi je parles. 40 ans de professionalisme dedans et retraité.
Fils d’un Ex-Journaliste de la Presse communiste et fils d’un Ex-Redac chef de la Presse mutualiste.
Et que j’ais été responsable technique durant 30 ans dans cette même presse. En plein dans son secteur économique.
Et délégue Filpac-CGT et Délégué d’entreprise idem. Dans cette même presse.
Vous voyez ou je veux en venir ?
Y compris en possession de faits et suffisamment de docs pour écrire deux best-sellers sur au moins un journal dit communiste du Sud que tu cites. Et en possession d’un audit financier de la SECAFI explicitant bien ce qui s’y passe.
OK ????
Le complot c’est pas nous. C’est ceux qui nous vendent en petits morceaux chaque jours.
Re OK ???
Et s’il y en a qui me reconnaissent, (Je donne assez de précisions pour ça), je leur rappelle qu’il faudrait éviter ce continuer à me les briser. Je continue à revendiquer mon identité communiste et cégétiste même si je ne suis plus dans les orgas.
Pour ne plus avoir à les cotoyer sans leur cracher dans la gueule.
Re Re OK ???
G.L.
Et ce sont mes vraies initiales. Pas un pseudo.
12. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 2 janvier 2008, 03:10
Je ne sais plus de qui est cette citation, mais elle me paraît juste : "Les vaincus auront toujours le sentiment d’avoir été trahis."
Cette démission est absurde sur au moins deux points.
Le premier est le fait que cette réforme a été voulue par le gouvernement, constitué d’une droite brutale, et que la direction de la RATP et d’autres organisations syndicales l’ont accompagné mettant successivement en difficulté la CGT. Alors si la seule perspective du camarade Yves est de démissionner, lorsqu’il aura tout remis dans l’ordre des choses, il s’apercevra que c’est de la régie qu’il va devoir démissionner pour l’avoir trahi en modifiant son contrat de travail. Et s’il est vraiment faché, qu’il déchire sa carte d’électeur pour ne plus avoir à donner crédit à des politiques( c’est bien connu tous des pourris !) qui pondent des réformes anti sociales.
Bref, l’absurdité ne renforce en rien le débat politique au sens le plus noble. Certes, le débat démocratique y trouve sa place. Nous sommes encore dans un pays où l’on peut encore s’exprimer. Cela servira donc de baromètre démocratique.
La deuxième chose c’est que le camarade Yves, dont je connais un peu son parcours "d’intermittent syndical", avait déjà eu cette attitude là au lendemain du conflit de 2003, sur ce même dossier, les retraites. Tout cela pour dire que c’est pas très crédible et que c’est injuste pour les lecteurs, de cette lettre, de leur faire croire que la CGT RATP repose sur le poids du secrétaire de la section ligne 6. Un peu d’humilité cher camarade, des luttes restent à gagner à la RATP mais aussi dans toutes les entreprises. Affaiblir la CGT en vilipendant cette colère qui n’engage que toi. C’est prendre la résponsabilitité de laisser les autres discuter, négocier et brader tes conditions de travai ou ton statut de salarié. En se rendant aux négociations d’entreprise, c’est ce qu’e la CGT a tenté d’éviter.
Vraissembablement il ne lit pas la presse syndicale, parce qu’il s’apercevrait que sur beaucoup d’aspects la CGT porte les revendications des salariés à tous les niveaux de la société y compris sur des questions de politiques générales comme le Traité européen.
Voilà c’est dit !
1. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 2 janvier 2008, 17:07
A toi qui ne signe pas ta lettre.
1 - je n’ai jamais prétendu porter la cgt ratp
2 - c’est bien dans la presse syndicale ’que d’après toi je ne lis pas)que la démonstration de la pérénité des retraites était faite.
3- la diffusion sur internet n’est pas de mon fait, mais les échanges qui en découlent sont pour certain constructifs.
4- Le but de cette lettre adressée à ceux cités en en-tête, n’a jamais été de tirer à boulets rouge sur la cgt, ni d’entrainer dans la même logique d’autres adhérents ou militants. Il est de faire savoir aux dirigeants ma colère, et d’informer mes camarades de lutte de ma décision, question de respect.
5- Tu rappel qu’en 2003 j’avais déjà poussé un coup de gueule ? Si tu relis cette lettre tu cpmprendras peut-être ....
Yves BERNARD
2. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 6 janvier 2008, 14:52
Camarade, toi qui remets en question l’intégrité morale d’Yves, je constate que tu fais preuve de beaucoup de courage mais de peu de témérité en ne signant pas de ton nom ton intervention ! C’est surement parce que tu le connais bien ??? En tout cas tu mets de l’eau à son moulin, car au delà de la “trahison” que tous les militants CGT et syndiqués ont subi de la part de Thibault et consort, qui fût pour lui la goutte d’eau qui à fait débordé le vase, il a dû essuyer personnellement une mise à l’écart orchestrée par des personnes que tu connais surement je suppose très bien… Peut-être ont ils peurs que son intelligence face de l’ombre à leur connerie. Car c’est bien de connerie dont il faut parler lorsque certains se gaussent de la démission d’un tel militant, sans penser un seul instant au mal que cela peut faire à cette vieille dame qu’est la CGT. C’est parce que ces pseudos camarades (ce terme a t-il un sens aujourd’hui ?) n’en ont rien à faire et ne trouve qu’en la CGT RATP, la possibilité de se donner un statut social. Ils y tiennent tant, que cela en devient leur priorité et que nous nous trouvons aujourdh’ui, dans une telle mélasse. Il n’y a qu’a constater l’acharnement avec lequel ils se partagent les postes à responsabilité avant les élections professionnelles !
Je ne suis pas fier, car ces petites “guéguerres” intestines ne donnent malheureusement pas une image très reluisante de notre syndicat, néanmoins, cette mise au point est nécessaire. La malhonnêteté est dégradante pour notre intelligence, et je ne comprendrai jamais pourquoi des camarades désireux de s’investir dans le mouvement social soit ainsi jeté au loup parce qu’ils ne sont pas dans leur ligne de pensée. Les gens de bonne volonté doivent, au contraire, être protégés par nos dirigeants syndicaux parce que nous en manquons. Quand bien même leurs discours ou leurs idées ne seraient pas toujours en osmose avec ceux de nos responsables. Gardons à l’esprit que c’est dans la diversité des idées que nous tirerons les richesses des combats de demain !
Pour autant, ils ne sont pas les seuls responsables. Nous aussi, syndiqués de base ou militants locaux, avons une responsabilité dans cette perte de démocratie syndicale. Depuis des années nous déléguons et leur donnons loisir de décider et de mener “à mal” notre syndicalisme. J’en suis moi-même responsable ! Nous avons pourtant bien constaté durant les 10 jours de mobilisation, que des jeunes plus ou moins fraichement arrivés dans la vie active, ce sont mobilisés fortement dans ce mouvement social. Comment à l’avenir vont ils se positionner, comment vont ils être encadrés si des militants expérimentés, comme toi Yves, tirent leur révérence ! D’ailleurs, je pense très sincèrement que s’ils ont voté CGT lors des dernières élections du personnel, c’est parce qu’ au travers de militants comme toi, c’est à une CGT rassurante, cohérente avec de réelles valeurs et de réels principes qu’ils ont fait confiance. Pour cette raison, même si je peux comprendre ta décision, je n’y adhère pas ! Je n’y adhère pas car je ne suis pas partisan du concept de la terre brulée.
Tentons maintenant de prendre du recul et d’analyser ce qui s’est passé au mois de novembre. Nous avons perdu ! c’est la seule chose concrète que nous devons retenir. Pourquoi ? Très sincèrement, nous savons tous, qu’au delà de sa décision de négocier à un moment qui n’était pas opportun, et qui nous a coupé l’herbe sous le pied, Thibault, avec l’accord de NOTRE centrale syndicale, n’est pas le responsable de cette mauvaise réforme des retraite. De même nos directions syndicales locales, (CGT Métro/RER RATP pour ne pas la citer en ce qui me concerne), qui se sont empressées de lui emboiter le pas, au grand damne de leur base, ne peuvent pas concentrer tout nos maux. Je ne peux tout de même pas imaginer un seul instant que leur souhait était de nous léser. Peut-être d’ailleurs avaient-ils une vision bien plus globale de leurs entreprises (SNCF, RATP, etc.) que nous, à la base, “enfermés dans notre mobilisation” et nous ont évité de finir dans le mur ? Soyons objectifs en soulignant que malgré une mobilisation tournant à l’exploitation Métro/RER autour de 85%, finalement, il n’y a que 20% des salariés de l’entreprise qui étaient en grève. Il faut absolument intégrer cette désaffection de la lutte sociale et l’analyser.
Est-ce de la résignation ou du désintérêt ?
Si nous ne répondons pas à cette question, si nous continuons à croire que l’état d’esprit individuel n’a pas évolué face à la représentation syndicale et aux luttes collectives, nous nous tromperions à coup sûr dans les prochaines orientations à prendre pour notre politique syndicale. N’ayons pas peur de reconnaitre que nous n’avons plus les moyens de nos ambitions sociales parce que nous n’avons plus assez de combattants…
Et puis, ne nous trompons pas d’adversaire. C’est bien Sarkozy, aujourd’hui, et son gouvernement libéral, précédé depuis le milieu des années 70 par des gouvernements successifs, d’orientations politiques différentes, je le souligne, à la botte d’une classe dirigeante revancharde, bien décidée à reprendre ce qu’elle a cédé socialement durant de nombreuses années et pour qui le profit est bien plus important que le bien-être des citoyens, c’est cette incarnation là qu’il nous faut combattre. Sans quoi les réformes succèderont aux réformes et continueront à nous affaiblir et nous fragiliser.
Alors oui, il faut se mettre au travail, et trouver des solutions au syndicalisme de demain. Car il ne suffit pas de critiquer ! Il faut également proposer. Nous devons absolument revenir au fondamentaux du syndicalisme. Nous devons retrouver une cohérence intellectuelle. Comment des camarades, secrétaires syndicaux peuvent parler au nom des salariés, alors qu’eux mêmes ont quitté leur métier pour s’investir dans leur syndicat parfois depuis des décennies ?! Il faut donc retrouver une communion entre des responsables empêtrés de réunion en réunion, et une base orpheline des ses dirigeants.
• Nous devons rompre avec une professionnalisation syndicale qui n’a eu de cesse de creuser un fossé entre les uns et les autres. Nous avons moins besoin de permanence que de présence ! Nos dirigeants syndicaux d’entreprises doivent garder un pieds dans leur attachement d’origine afin de garder un réel lien avec leur base.
• Renouvellement systématique de 50% de nos dirigeants syndicaux lors de chaque congrès ce qui permettrait de redonner du souffle à une vie syndicale essoufflée parfois même carrément sclérosée.
• Redonner un sens à la démocratie syndicale en faisant participer plus souvent les syndiqués au discussions d’orientations. En effet ces orientations viennent, en terme de politique générale, de la porte de Montreuil, relayées par les directions syndicales locales et le Comité Exécutif qui est décisionnaire. D’ailleurs les débats dans ces CE sont souvent très pauvres. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant puisque les membres de cette CE sont choisit par le bureau syndical qui évite soigneusement de recruter des personnalités qui pourraient être trop perturbantes dans les débats d’orientation. “Il ne faut pas s’éloigner de la pensée unique” !?
• Pourquoi ne pas imaginer que les réunions de Bureau de nos dirigeants syndicaux soit décentralisées au sein des sections syndicales locales. De cette manière la section compterait pour une voix dans les décisions. De cette manière on fait d’une pierre 3 coups : on relance la démocratie participative, on redonne une proximité des dirigeants syndicaux avec la base (de nombreux syndiqués n’ont jamais vu leur Secrétaire Générale) et cela participerait à faire vivre voir à faire revivre des sections locales exsangues.
Voilà quelques idées non exhaustives pour le fonctionnement de notre organisation, qu’en toute humilité je propose. Certains les trouveront mauvaises, d’autres y trouveront un intérêt, il n’en reste pas moins vrai qu’elles doivent être versées au débat afin que nous sortions de cette ornière qui nous mènera vers l’éradication de notre syndicat. Nous devons passer par là pour redonner l’envie au futur génération de s’investir dans le syndicalisme et notamment à la CGT.
Hervé M. (conducteur métro Nation ligne 6)
3. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 6 janvier 2008, 23:06
A Hervé M,
Tu parles de responsabilité collective, mais laquelle ? Celle qui consiste à épurer de nos rangs les éléments les plus combattifs, à trier sur le volet les délégués aux congrés fédéraux et nationaux de la CGT, donnant ainsi l’illusion d’un bureau national et d’un secrétariat choisi librement sur le mandat de ces délégués ? Celle qui consiste à éviter par mille artifices que les camarades organisés dans les syndicats n’aient pas le temps matériel de faire un boulot de propagande et d’agitation pour tenter de mobiliser les salariés du privé par exemple de se joindre aux camarades de la SNCF, de la RATP et de la fonction publique en général ; je t’en parle en connaissance de cause pour avoir vu cette opération se répéter systématiquement. La responsabilité collective de ne pas donner libre parole dans les divers journeaux et revues de la CGT aux nombreux camarades qui refusent le cours contre-réformiste de la direction ? La responsabilité collective de former ses représentants syndicaux sur la ligne du "parti", refusant ainsi à ces délégués de pouvoir un jour développer un libre arbitre, une conscience de classe ferme et débarassée de la médiocrité ambiante. La seule responsabilité collective que j’accepte c’est celle de la direction qui pérennise les structures propres à étouffer toute contestation, toute conscience de classe.
Pour le reste, le camarade Yves Bernard a totalement tort dans sa conclusion, car où qu’il aille, quoique qu’il fasse en dehors de la CGT, il sera de nouveau en prise avec cette réalité : la bourgeoisie cherchera par tous les moyens à détruire nos organisations de classe, à dévoyer nos directions, il en va de leur survie de classe capitaliste. Aujourd’hui la CGT, demain SUD si ce n’est pas encore le cas, toute direction syndicale sera l’objet d’un combat sans merci pour son contrôle de la part de nos exploiteurs. La seule possibilité qu’il nous reste - nous la base - c’est de se battre de l’intérieur inlassablement pour tenter d’en garder le contrôle, de déborder les renégats !! De plus, si il n’est plus capable de se battre aujourd’hui dans les conditions actuelles, que se pense t’il capable de faire lorsque la lutte qui nous oppose à nos exploiteurs prendra un caractère particulièrement aigü demain ... car ne nous leurrons pas, la crise que traverse le capitalisme - et qui a eu deux précédent immondes 14-18 et 39-45 avec chaque fois davantage de destruction en terme humain et matériel - n’aura pas d’autre voie qu’une révolte et d’autre teme que la victoire totale d’un camp sur l’autre.
On ne peut refuser le combat à l’intérieur des organisations de classe pour leur survie, sans cela pas d’avenir non plus ailleurs.
Pascal, syndicaliste CGT
13. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 2 janvier 2008, 13:01
slt yves
Je suis en parfait accord avec toi ,moi aussi je suis depuis 20ans syndiqué à la cgt ,militant de base puis dp secretaire de section à MRF,depuis que je suis à l’ explotation je me suis retiré de tout mandat ,car alors j’ avait beaucoup de reserve vis a vis de nos direction syndicale GISO dans un premier temps ,puis CGT METRO qui prenait des decisions sans vraiment consulter la base .
Depuis 2003 la cgt a prit un tournant REFORMISTE que je rejete, car on le voit maintenant ,(nous sommes devenus des moutons je parle de la conf )et nous les brebis que l’ ont croit pouvoir nous menée comme de bons militant obeissants.Nous avons devant nous un gouvernemant ULTRA LIBERALE qui va mettre a mal notre systeme sociale, acquis par les luttes de nos anciens et sa je ne suis pas négationniste pour l’ oublier et que fait notre syndicat il se couche POURQUOI ?????????????????????.j’ attend des reponses !!!!!!!!!!!!!!.
Moi je prend la decision de rester menbres de ce syndicat pour une année encore ,je croit encore par mon engagement ramené les directions syndicales dans ce qui fait la cgt UN SYNDICAT DE LUTTE DE CLASSE .
je suis conducteur à NATION2 .
slt camarade
jean
1. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 7 janvier 2008, 22:29
Si je peux comprendre la colère de celui qui reste et restera mon camarade, je pense qu’il fait exactement l’inverse de ce qu’il convient dans la période. La direstion de sa FD va rapidement lui trouver un remplaçant plus docile.
Nous ne sommes pas dans dans la configuration d’un parti politique, d’un appareil cadenassé qui n’existe que par sa compromission dans les institutions. Nous parlons de la CGT, organisation qui fédère et confédère des organisations de base, statutaires, les syndicats et les sections syndicales.
Nous ne pouvons découvrir à l’épreuve de la lutte que l’affrontement de classe ne s’arrète pas aux portes de la CGT. Cela fait 150 ans que cela dure !
L’absence d’amendements et de bataille de fond dans les différents congrès des structures de la CGT, le repli militant à l’intérieur de "sa" base, le quitus systématique et l’adoption ultra majoritaire d’options réformistes dans ces mêmes congrès ne pouvaient conduire qu’à cette capitulation idéologique, amorcée en 2003 sur le sujet des retraites.
L’abandon de l’objectif de changer la société, à partir des revendications sociales, date de 1995, en pleine grève. Et tous les syndicats de base ont plébiscité le leader cheminot de l’époque, devenu depuis secrétaire général de la CGT.
Ce n’est pas lui qui a changé (encore que au niveau du melon), c’est nous qui avons laché le débat d’idées entre révolutionnaires et réformistes, QUI A TOUJOURS ETE PRESENT DANS LA CGT, pour céder à la dictature de l’image médiatique. Dans chacune de nos organisation de base. Raison de plus pour ne pas les déserter aujourd’hui afin de travailler à la reconquête. On peut créer un autre parti , pas une autre confédération. C’est un enseignement de l’histoire.
Parole d’un secrétaire de syndicat cheminot qui s’appuie sur la démocratie syndicale, c’est à dire des adhérents qui lui ont confié cette responsabilité. Depuis longtemps et ce n’est pas le sommet qui aura ma peau !
(j’ai eu 150 000 fois l’envie de tout envoyer balader mais la vraie vie, et le contact des travailleurs, mes collègues au quotidien, et particulièrement de ceux qui luttent m’ont toujours remis les idées en place)
NB. transmettre mon commentaire à Yves, ne serait-ce que pour lui remonter le moral quelque soit sa décision pour 2008.
Jeannot le cheminot
2. Lettre de démission d’ Yves Bernard, secrétaire CGT de la ligne 06 de la RATP, 10 janvier 2008, 04:04
Message reçu !
je mettrais un petit bémol sur le début du recul de la combativité de la cgt.
Personnellement j’en situe le début en 1983, lorsque pour préserver la stabilié aléatoire du gouvernement de l’époque, notre syndicat a pris une position attentiste.
Sans doute ne fallait-il pas commetre les mêmes erreurs qu’en 1936 ou les travailleurs voulaient tout tout de suite et que c’est parti en grève dans tous les secteurs.
Mais cette position attentiste du début des années 80, nous a coutée la perte de la clause de sauvegarde des salaires et des pensions. Et déjà à l’époque on a eut beau râler, tempêter, la direction syndicale de notre cgt/metro n’a rien voulu savoir et, que je sache , dans les autres secteurs d’activités c’était la même.
Je rappel pour les plus jeunes ou ceux qui ont oublié, que, grosso modo, cette clause permettai, si l’inflation était par exemple de 2% et que les augmentations de salaires avait été négociées à 1,7% d’avoir un rattrapage de 0.3% pour compenser. Celà permettais si l’ont n’avait pas d’augmentation du pouvoir d’achat ’au moins ne pas en perdre. Depuis la disparition de cette clause, de demi point en demi point (+-) nous avont perdu environs 300 à 400 € minimum de pouvoir d’achat en 25 ans.
A part ça, pour info, même si je n’ai plus de carte syndicale , je garde mon mandat de DP, la défense des collègues sur le terrain, dans la ligne de solidarité, de tolérance qui reste la mienne.
N’ayant a ce jour reçu aucune réponse, ni réaction de mon ex-syndicat, et connaissant l’état d’esprit de certain, je m’attend à des moments difficiles.
Mais c’est en militant que mon esprit critique c’est développé et affiné. Je ne regrette pas ces années, l’école du militantisme est une sacrée école de la vie et de la connaissance des autres.
Yves BERNARD