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Lettre ouverte d’un collectif de parents d’élèves finistériens à NS
Publie le mercredi 10 septembre 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Lettre ouverte d’un collectif de parents d’élèves finistériens à Nicolas Sarkozy.
VERBATIM - Se présentant comme “d’Irréductibles parents d’élèves des écoles publiques maternelles et élémentaires” de la circonscription de Chateaulin (Finistère), le “collectif de parents pour la sauvegarde de l’école publique” (adresse mail : cpsep29@gmail.com), qui regrouperait une quarantaine d’associations de parents d’élèves dans le Finistère et a recueilli un peu plus d’un millier de signatures de soutien, a adressé le 5 mai dernier une lettre ouverte au Président de la République Nicolas Sarkozy.
Reçue à Libérennes à la veille de la mobilisation des fonctionnaires, cette lettre ouverte fait part des “inquiétudes” du collectif face à “la dégradation” des conditions d’enseignement et d’accueil des enfants dans le premier degré.
Monsieur le Président,
Parents des écoles publiques maternelles et élémentaires du Finistère, nous vous faisons une lettre que vous lirez peut-être...
Nous nous sommes réunis suite aux problèmes récurrents de non remplacements d’enseignants absents. Nous avons vite constaté que les dysfonctionnements dans la gestion des remplaçants étaient l’une des nombreuses conséquences de la dégradation persistante des moyens attribués à l’éducation nationale. (...).
Vous avez déclaré « C’est à l’Ecole Primaire que tout se joue ».
A l’heure où l’échec scolaire revient sur le devant de la scène, où les nouveaux programmes prévoient l’apprentissage de la Morale et du Respect des Valeurs Républicaines, ne peut-on pas parler d’incongruité alors que nos écoles maternelles et élémentaires subissent cruellement la dégradation entraînée par les coupes franches opérées dans le budget de l’éducation nationale ?
Est-il besoin de rappeler les difficultés rencontrées et subies par les enfants, les enseignants et les parents ?
A chaque rentrée scolaire les postes supprimés par l’éducation nationale augmentent. Depuis 2003, entre l’Ecole Elémentaire et le Secondaire, 20 000 postes ont été supprimés sur le territoire. 11 200 postes le seront en 2008 (...). Et pourtant, le Ministère de l’Education parle de 20 000 enfants supplémentaires à accueillir pour la prochaine rentrée. (...).
Les remplacements des enseignants absents ne sont plus assurés sauf si les parents se mobilisent.
La scolarisation des enfants de moins de trois ans est partout remise en cause.
Les dotations en demi-postes d’enseignants se multiplient, imposant aux enseignants de travailler dans plusieurs écoles. Les enfants accumulent ainsi les intervenants dans une même journée. Comment assurer dans ces conditions la stabilité et le suivi continu et personnalisé de chaque élève ?
Les directeurs des écoles de moins de quatre classes ne bénéficient toujours pas de temps spécifique pour assumer leurs diverses tâches (...). Les inspections d’académie commencent à mettre en place des regroupements d’écoles imposant ainsi des déplacements hors communes aux enfants et parents.
Les classes se retrouvent en sureffectifs même si les locaux ne sont pas adaptés. De plus en plus de classes en secteur rural à niveaux multiples ont des effectifs importants.
Le personnel nécessaire à l’accueil des enfants handicapés n’est pas présent ou non qualifié et tend même à disparaître à la prochaine rentrée (408 contrats EVS (Emploi Vie Scolaire) non reconduits dans le seul département du Finistère en juin 2008).
L’éducation nationale demande de plus en plus aux parents de s’investir pour accompagner les activités hors école et aux associations de parents de les financer.
Dans la seule circonscription de Châteaulin (Finistère), dès la rentrée de septembre 2007, les quinze professeurs des écoles affectés sur les postes en Zones d’Intervention Localisées (ZIL) et les Brigades Départementales (BD) étaient placés sur des remplacements longs. Les ZIL et les BD ne peuvent donc pas assurer les remplacements courts sur les écoles (31 écoles dans la circonscription, la veille des vacances d’hiver, 46 professeurs des écoles de la moitié du département n’étaient pas remplacés).
Pour toutes ces raisons,
Les conditions de travail des enseignants se dégradent
Les conditions d’accueil des enfants se détériorent
Les conditions de la réussite scolaire de tous les enfants ne sont pas réunies.
Est-il possible de réduire ainsi l’échec scolaire ? Plus généralement, peut-on encore parler d’Ecole Républicaine quand un tel constat est posé ? (...).
Alors oui, Monsieur le Président, nous sommes d’accord pour un retour aux « fondamentaux ». Mais arrêtons de ne parler de nos enfants qu’en termes de coût.
Nous restons persuadés que l’école est un lieu fort et nécessaire pour l’apprentissage et le développement des enfants. A l’heure où de plus en plus de parents peinent dans leur rôle d’éducateurs, où les enseignants ne sont plus perçus comme personnes à respecter, n’est-il pas temps de redonner à l’école un rôle prépondérant dans l’organigramme de notre société ?
Nous espérons Monsieur le Président que cette lettre saura retenir votre attention et que l’avenir nous montrera votre écoute et votre compréhension.
Recevez, Monsieur le Président, nos salutations citoyennes et finistériennes.
Collectif de Parents pour la Sauvegarde de l’Ecole Publique.
Messages
1. Lettre ouverte d’un collectif de parents d’élèves finistériens à NS, 10 septembre 2008, 19:42, par anjou
Avez-vous entendu notre ancien ministre (Ferry) narrer qu’effectivement, ce n’était pas une bonne chose pour les élèves cette suppression des cours du samedi , mais que d’un autre point de vue, ça supprimait des postes et donc diminuait la "pseudo dette de l’Etat". Tout le monde est content, les élèves, les profs et les parents. Alors, ?....
En plus et surtout, les pseudo cours de soutien vont remplacer le RASED ( réseau d’aide spécialisé) et ça va encore !!!!! faire des économies !!
Comme ça , lui, il pourra continuer à émarger chaque mois dans le poste bidon que lui a trouvé son pote l’Agité.
Ces gens sont des porcs.
Anjou