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Lycéens : La lutte des classes ?

Publie le vendredi 4 avril 2008 par Open-Publishing
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de Julien SOLONEL

A quelques heures de nouvelles manifestations, le ministre de l’Education Xavier Darcos a joué la fermeté et répété qu’il ne reviendra par sur les suppressions de postes d’enseignants prévues à la rentrée prochaine. Les syndicats lycéens, qui misent sur une amplification du mouvement, appellent enseignants et parents d’élèves à les rejoindre pour forcer le gouvernement au dialogue.

Alors que les lycéens préparaient les banderoles et répètaient leurs slogans à quelques heures d’une nouvelle après-midi de mobilisation, le message de Xavier Darcos a été clair mardi matin. "Nous ne reviendrons pas sur les suppressions", a-t-il réaffirmé dans un entretien au journal 20 Minutes. 11 200 emplois d’enseignants vont disparaître à la rentrée 2008, dont 8 300 dans les collèges et les lycées. "Elles (ces suppressions, ndlr) ont été largement discutées depuis août et votées par le Parlement en novembre", justifie le ministre de l’Education nationale.

Pour Xavier Darcos, la mobilisation de jeudi dernier, qui avait vu 6000 personnes battre le pavé à Paris, selon l’Union nationale des lycéens (UNL), reste marginale. "Ils étaient 4000 à défiler sur les 450 000 lycéens que compte l’Ile-de-France", relativise-t-il, en accusant les syndicats de tenir "un discours alarmiste et mensonger". Par contre, le ministre se déclare prêt à discuter avec les représentants des lycéens des "vrais défis du lycée".

"Même si le gouvernement le minimise, le mouvement prend de l’ampleur", estime de son côté Léo Moreau, vice-président de l’UNL. Née de manière sporadique il y a plusieurs semaines dans des lycées des académies de Créteil et de Versailles, la mobilisation s’est étendue dernièrement aux villes de province. Les Assemblées générales, les blocages, les occupations ou les distributions de tracts se multiplient en Seine-Saint-Denis et dans l’Essonne, mais également à Toulon ou Marseille. "Les établissements de banlieues - les plus touchés par les suppressions de postes, alors qu’ils ont les besoins les plus importants - restent mobilisés. Mais la contestation a gagné l’ensemble du pays. Xavier Darcos ne pourra pas tenir sa position très longtemps", poursuit Léo Moreau.

Classes surchargées et fermetures d’options

Selon l’UNL et la FIDL, les deux principales organisations lycéennes, les suppressions de postes vont surcharger les classes, ou conduire à la fermeture de certaines options et de modules de soutiens. Les élèves manifestent également contre la généralisation du bac professionnel en trois ans, contre quatre actuellement, et s’inquiètent de la réforme du bac général. Ils demandent à être reçus mardi au ministère de l’Education nationale à l’issue du défilé parisien.

Pour faire plier le gouvernement, l’UNL veut pérenniser le mouvement en appelant les enseignants et les parents d’élèves à les rejoindre dans une dynamique unitaire. De nombreux professeurs devraient se joindre aux cortèges mardi après-midi, et les principaux syndicats enseignants ont prévu une journée d’action mercredi.

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Messages

  • Selon l’UNL et la FIDL, les deux principales organisations lycéennes, les suppressions de postes vont surcharger les classes, ou conduire à la fermeture de certaines options et de modules de soutiens. Les élèves manifestent également contre la généralisation du bac professionnel en trois ans, contre quatre actuellement, et s’inquiètent de la réforme du bac général.

    comme vous avez entièrement raison, il y va de vos futurs emplois, hautement qualifiés et spécialisés, puisque la Chine s’est pris tout le reste ! Il ne nous reste plus que la haute technologie et les services pour vivre ou survivre ! Voila notre réalité d’aujourd’hui.

    Si vous ne voulez pas être de futurs chômeurs, il faut défendre ardemment vos intérêts. J’imagine que DARCOS n’osera pas envoyer des bus entiers de CRS, ça ferait pas sérieux de charger des enfants mineurs ! Que dirait l’opinion publique française, ou même internationale ??? Darcos est coincé !