Accueil > MEDEF : la course à la présidence est lancée
Cinq candidatures à la succession du président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) Ernest-Antoine Seillière avaient été officiellement enregistrées par l’organisation patronale lundi, date de clôture des listes, dont celle du tandem Françis Mer-Guillaume Sarkozy.
La présidente de l’institut de sondage IFOP Laurence Parisot, deux patrons de PME, Hugues-Arnaud Mayer et Yvon Jacob, ainsi que le PDG de Poweo et président de CroissancePlus Charles Beigbeder sont également sur les rangs.
Laurence Parisot, Yvon Jacob, Hugues-Arnaud Mayer et Guillaume Sarkozy ont déjà des responsabilités au sein de l’organisation patronale.
Le 16 mai, le conseil exécutif du MEDEF auditionnera les candidats et fera connaître ses préférences le 30 mai, date à laquelle la campagne pourra officiellement commencer.
Le nouveau président du MEDEF sera élu le 5 juillet prochain par les 561 membres de l’assemblée générale du mouvement patronal qui tiendront une réunion extraordinaire à cette occasion.
Si le tandem Mer-Sarkozy l’emportait, l’ancien ministre de l’Economie serait président de l’organisation patronale et Guillaume Sarkozy vice-président délégué, une direction bicéphale à l’image de celle formée par Ernest-Antoine Seillière et Denis Kessler jusqu’en 2002.
Après cette élection, M. Seillière, arrivé en 1997 à la tête du Conseil national du patronat français (CNPF) dont il fera le MEDEF un an plus tard, ne prendra pas sa retraite puisqu’il s’installera à partir du 1er juillet à la présidence de l’Union des industries de la communauté européenne (UNICE) qui représente la patronat à l’échelle de l’UE.
"Ernest-Antoine Seillière a fait du MEDEF un porte-voix formidable. A nous de savoir l’utiliser. Nous devons faire mieux connaître l’entreprise, montrer qu’elle ne sert pas qu’à faire des profits. Le MEDEF doit aussi faire comprendre les enjeux de notre pays", déclare Guillaume Sarkozy lundi dans un entretien au quotidien "Libération".
Dans le même entretien, M. Mer estime que "les défis lancés aux entreprises en France et en Europe méritent qu’on y consacre le maximum d’expérience et de temps. C’est ce qui m’a conduit à me dire ’pourquoi pas ?’ A condition de combler mes lacunes par d’autres expériences, d’où la présence de Guillaume". (AP)