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MGB : La France doit dénoncer la réunion de Madrid

Publie le jeudi 25 janvier 2007 par Open-Publishing
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Le communiqué de Jean-Luc Mélenchon et de Oskar Lafontaine ici

La semaine dernière, la chancelière allemande avait précisé par quel
processus, grâce à sa présidence de l’Union européenne, la "substance"
de la Constitution libérale pourrait s’imposer malgré les « non » des
peuples français et néerlandais.
Ce vendredi a lieu à Madrid, avec sa bénédiction et à l’invitation du
Premier ministre espagnol, une réunion des dirigeants des pays qui ont
ratifié ce projet. Ni la France ni les Pays-Bas n’y sont invités : il
s’agit en effet de trouver les moyens d’imposer la Constitution libérale
en signifiant aux Français et aux Néerlandais que leur vote est nul et
non avenu.

Cette initiative s’apparente à un véritable coup de force. Elle est
provocatrice pour nos deux peuples. Elle est un mauvais coup pour tous
les peuples européens. Celles et ceux qui, aujourd’hui, ne veulent pas
entendre leurs inquiétudes portent une lourde responsabilité dans la
crise de légitimité et de confiance qui ronge l’Europe et fait le lit
des replis nationalistes.

Comme je l’ai dit mardi dernier au Zénith de Paris, j’exige du président
de la République qu’il dénonce cette offense faite à la France.
Je suis indignée de constater que les autres candidats à l’élection
présidentielle se taisent, voire font preuve d’une complaisance affichée
envers les organisateurs de cette réunion.
La volonté de notre peuple doit être respecté
e. La France doit dès 2007
retirer sa signature du traité constitutionnel et empêcher toute
nouvelle tentative d’adoption. Elle doit proposer d’engager un grand
débat à l’échelle de l’Union européenne, impliquant ses peuples, pour un
nouveau traité fondamental qui permette de libérer l’Europe de ses
politiques et de ses institutions libérales.

Dans les jours qui viennent, je préciserai mes grandes options pour une
contribution de notre pays aux ruptures indispensables pour cette
refondation de l’Europe lui permettant de répondre aux exigences de ses
peuples.

Je m’adresserai aux femmes et aux hommes de gauche, aux salariés, aux
jeunes qui, dans leur diversité, se sont prononcés majoritairement
contre l’Europe libérale. Je m’adresserai à celles et ceux qui, dans les
autres pays, se heurtent au démantèlement des services publics, à la
pression contre les salaires et les retraites, à la mise en concurrence
des salariés et à la précarisation généralisée.

L’heure n’est pas aux manœuvres dilatoires. Comme je l’ai déjà dit,
l’Europe libérale, c’est oui ou c’est non. Il n’est pas d’autre réponse
pour la France, pour la gauche qu’un « non » résolu aux projets actuels
des dirigeants européens pour ouvrir la voie à une Europe du progrès
social, de la démocratie, de l’écologie, de la paix.

Marie-George Buffet,

Candidate de la gauche populaire et antilibérale

Paris, le 25 janvier 2007

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