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de Boroh Piotr
Le feuilleton
ACTE I
Malek Boutih dément formellement l’info parue dans le Figaro sur sa participation à un gouvernement Sarkozy...
Tant mieux, donc.
Reste une question : d’où vient la rumeur insistante ?
ACTE II
Ce matin, dans Libé, Malek Boutih, à l’entrée du Conseil National du PS déclare que cette information est : « hors de propos, c’est complètement faux ».
Je m’étais senti obligé, par honnêteté, de mentionner ce démenti public.
Ce midi, au journal de France-Inter, sa position est très nettement plus nuancée :
"Pour moi ce serait honorable et extrêmement intéressant" puis plus loin " ça dépasse les clivages politiciens, c’est un challenge républicain".
À la question : "Ce ne serait pas un reniement pour vous d’agir aux côtés du gouvernement comme le fait Martin Hirsch ?" il répond : "non seulement ce ne serait pas une honte, mais pour un homme ou une femme qui va accepter ce poste, ce sera un honneur"
Le démenti est en effet bien relatif.
En conclusion ce que dit réellement Boutih, c’est : "on ne m’a rien proposé formellement, mais j’attends qu’on le fasse pour accepter".
Malek Boutih, récemment réélu membre de la direction nationale du PS, parti "d’opposition", se prépare donc à approuver les expulsions massives d’immigrés, les centres de rétention, la chasse aux enfants, la chasse aux jeunes, la criminalisation de la folie, la casse de toute solidarité, de la sécurité sociale et de la santé, de l’Éducation Nationale, du logement social, etc...
Finalement, je ne sais pas si je vais pouvoir garder mon petit déjeuner et mon déjeuner...
En attendant le prochain épisode de "ma carrière va craquer"..
ACTE III LE GRAND SOIR DU FIGARO
Malek Boutih prêt à rejoindre l’équipe Sarkozy
Malek Boutih pourrait devenir délégué interministériel chargé d’une mission sur la « diversité ».
L’ancien président de SOS-Racisme avait déjà été approché par le chef de l’État en juin 2007.
Le titre et la fonction restent à préciser, mais, cette fois, Malek Boutih n’a pas opposé de fin de non-recevoir aux offres de Nicolas Sarkozy. Sauf revirement de dernière minute, l’ancien président de SOS-Racisme devrait devenir, à l’occasion d’un prochain remaniement, le nouveau visage de l’« ouverture ». Au service d’une cause elle aussi marquée du sceau sarkozyste : la « diversité ». Comme Martin Hirsch, nommé haut-commissaire aux Solidarités ac tives contre la pauvreté, Malek Boutih aurait droit à une place à part dans l’organigramme gouvernemental. Il ne serait pas ministre ni secrétaire d’État, mais délégué interministériel chargé d’une mission, ce qui lui donnerait une plus grande liberté de parole au sein de la majorité. Il pourrait ainsi continuer à se revendiquer de gauche, même si ses anciens camarades socialistes criaient à la trahison - ce qu’ils ne devraient pas manquer de faire. Le périmètre de ses attributions serait en outre calibré pour inclure les trois dimensions de la « diversité » telle que Nicolas Sarkozy la conçoit : ethnique, bien sûr, mais aussi sociale et géographique.
Parachutage raté en Charente
La formule idéale est délicate à trouver. L’ex-secrétaire national du PS aux questions de société ne veut pas se renier. En juin 2007, le président lui avait proposé le poste de secrétaire d’État chargé de la Politique de la ville dans le gouvernement Fillon II. Très tenté, Malek Boutih avait été finalement dissuadé de franchir le pas par Julien Dray, son mentor en poli tique. Celui-ci venait, lui aussi, d’être l’objet d’une énième tentative de séduction de Nicolas Sarkozy. Boutih avait certifié à Libération, le 13 juin 2007, qu’il n’envisageait pas de « prendre des responsabilités dans un gouvernement de droite ». C’est alors que Fadela Amara, conseil lère municipale élue sur une liste socialiste à Clermont-Ferrand et présidente de Ni putes ni soumises, avait rejoint l’équipe Fillon.
Mais les législatives de 2007 sont passées par là. Propulsé au secrétariat national du PS en 2003 au nom de la « diversité », déjà, le « quadra » présenté en triomphe par François Hollande à la tribune du congrès de Dijon a totalement raté son parachutage dans la 4e circonscription de Charente. Au Parisien de parents Algériens (lui est né à Levallois-Perret) choisi par la direction du PS et soutenu par Ségolène Royal, les électeurs d’Angoulême-Nord ont préféré la dauphine du député socialiste sortant, Martine Pinville. Une élue locale aguerrie, qui s’est fait un plaisir de signaler que son mari était noir quand des partisans de Boutih ont agité le spectre du racisme.
Éliminé au premier tour, le secrétaire national du PS a fait profil bas. En 2005, sa famille politique lui avait déjà infligé un désaveu d’une autre nature en enterrant son rapport sur l’immigration, où il défendait des quotas. Avec Nicolas Sarkozy, il est au moins sûr d’avoir un terrain d’accord.
NO COMMENT





Messages
1. MISSION : TRAHISON PS ET CIE, 18 décembre 2008, 17:48
EXCELLENT
et très jolie l’affiche BRavo tavaritch :-)
bisous
La loba
2. MISSION : TRAHISON PS ET CIE, 18 décembre 2008, 19:12
Pourquoi toujours parler de trahison quand c’est dans la nature des choases que le PS trahisse....????? Autant avoir une stratégie constante sans illussion sur sa direction et pleinde de respect pour une partie de sa base...
Longtemps, on a appelé cela "unité-débordement-" Mis pourquoi la volaille socialiste a t’elle plumé la volaille communiste et non l’inverse . , les historiens du futurs rappelleront le role lamentable de marchais à la fin des années 70, ses allignements sur les soviétiques liés à son passé, ses rodomontades alternant avec son opportunisme. Plus personne n’en parle... mais s’il n’en reste qu’un, je serai celui là !
1. MISSION : TRAHISON PS ET CIE, 18 décembre 2008, 19:36, par Ben
Le problème, c’est pas seulement l’alliance avec PS, remise au goût du jour par la diection du PC, c’est l’illusion électorale :
1) il est difficile, vu le contrôle de l’Etat et les moyens financiers de la bourgeoisie de faire parler les urnes autrement qu’elle ne le souhaite. Mais il y a des exemples, donc c’est possible,
2) en cas de défaite électorale, la bjourgeoisie est toujours prête, en violant la volonté populaire d’imposer sa politique. Par répression si le peuple est prêt à se défendre (Chili en 73) , par artifice légal si il n’est pas prêt (France 2007, TCE bis)
Conclusion : pas de révolution sans mobilitation de masse, ni auto-organisation, ni parti révolutionnaire ! Et c’est urgent !
3. MISSION : TRAHISON PS ET CIE, 19 décembre 2008, 22:05, par Copas
Lamentable....
Malek Boutih prêt à participer à un gouvernement de matraqueurs, jouant avec les pulsions racistes et autoritaires, qui s’attaque avec violence aux libertés démocratiques, qui fait des cadeaux monstrueux aux financiers véreux et nécessiteux, en même temps qu’il continue de casser les services publics, la santé, l’enseignement, qu’il renforce le rideau de fer qui tue en Méditerranée des milliers d’immigrés jetés par la misère sur l’exil, qu’il casse le service postal, qu’il casse les possibilités de contrôler la question de l’énergie, etc etc etc...
Nous ne sommes pas surpris completement, car c’était cette politique qu’appliquait le gouvernement Jospin, ultra-libéralisme, casse des services publics, logiques policières, génuflexion face aux princes de la bourgeoisie.
Malek Boutih, et bien, il continue simplement .... Il ne peut comprendre ce qu’il y a de choquant, la morale.....
Par contre il s’agit bien d’expliquer cela à la population et aux travailleurs, montrer combien la connivence entre droite et "gauche" se fait, au service d’un même maitre.
Le Parti socialiste n’est plus socialiste depuis longtemps, il n’est plus social, il n’est plus démocrate, mais libéral et nomenclaturiste , sauf en de rares endroits.
Ce parti totalement inaudible dont les cliques (supportées par des factions de grands bourgeois) se déchirent , fournit de façon continue du matériel humain à Sarko.
On ne peut plus dire là que c’est sur les bordures, mais au cœur même de l’appareil que se font les ralliements, et en peu de temps (on ne peut pas dire que ce soit un long processus d’épuisement comme une petite partie des gauchistes étudiants de 68). Là c’est rapide, net et sans bavure.
Le parti socialiste continuera d’engranger des votes sur la défiance à Sarko mais il est mort d’un point de vue moral, politique et démocratique.
Le destin de Malek Boutih est de peu de choses pour un parti qui globalement a fait infiniment plus graves, des guerres impériales aux privatisations massives, du soutien au TCE puis au traité de Lisbonne, des abstentions positives sur les plans d’aides géants aux banksters (des dirigeants de l’équipe de Aubry louent les plans financiers crapuleux des gouvernements espagnols et anglais, pendant qu’en France ils s’abstiennent).
De vraiment peu de poids.
4. MISSION : TRAHISON PS ET CIE, 21 décembre 2008, 12:05, par fcourvoisier
Construire...pas toujours démolir !
Que proposez-vous en dehors des invectives(même justifiées) ?