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Maintenant, aux actes !

Publie le mercredi 3 janvier 2007 par Open-Publishing
9 commentaires

de Marie-George Buffet

L’action des Enfants de Don Quichotte, aux côtés de celles menées par de nombreuses autres associations, a permis de mettre au cœur de la campagne la question des Sans Logis et plus généralement du logement.

Aujourd’hui un grand nombre de candidats à l’élection présidentielle ont signé leur Charte.

Maintenant, aux actes

Au même moment où l’émissaire du candidat Sarkozy apportait son soutien quai de Jemmapes, le Ministre de l’intérieur expulsait les SDF du Quai de la Gare. Le département des Hauts de Seine, présidé par ce même Nicolas Sarkozy, compte 17 villes, toutes dirigées par la droite, ne respectant pas la loi des 20% de logements sociaux et décide la mise en vente de 4000 logements du parc social afin d’exclure les familles les plus pauvres du département le plus riche.

Je demande un débat des signataires de la Charte, candidats à la présidentielle, lors d’une grande émission télévisée sur les mesures immédiates qui peuvent être prises en faveur des SDF et du droit au logement, les propositions qu’ils verseront dans la campagne et les moyens qu’ils comptent y affecter.

Le gouvernement à indiqué qu’il soumettra à l’Assemblée nationale un projet de loi pour créer un droit au logement opposable avant la fin de la session parlementaire.

Que les 100 000 sans domicile fixe, les 260 000 jeunes logés chez leurs parents faute de mieux, les 800 000 mal logés, les 1 300 000 demandeurs de logements, les 4 500 000 personnes en situation de logements surpeuplés en France (chiffres de la Fondation Abbé Pierre) puissent bénéficier d’un nouveau droit est une bonne chose. Il doit pouvoir s’exercer en direction de l’Etat et de son représentant le Préfet.

Mais, sans attendre, ce que veulent toutes ces personnes c’est un logement digne où vivre.

Pour cela, je propose :

 La mise en chantier de 600 000 logements sociaux en 5 ans
 Le retour de l’aide à la « pierre »
 L’obligation d’aller vers la construction des 20% de logements sociaux par ville comme l’exige la loi SRU sous peine de non éligibilité des maires
 L’attribution des logements sociaux sans plancher de ressources
 Le gel immédiat des loyers avec compensation pour les Offices HLM
 Le plafonnement des loyers à 20% des ressources
 Un plan d’urgence permettant un accueil social, sanitaire et psychologique de jour et de nuit toute l’année avec réquisition, dans cette situation, des logements vacants

Paris, le 3 janvier 2007.

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Messages

  • il faut reconnaître, qu’il a fallut qu’Augustin Legrand passe aux actes

    pour que quelque chose se passe !!

    Dire est une chose_passer aux actes en est une autre !!

    Marc

  • Il y a quelque chose qui me gêne avec ces Don Quichotte plus forts que les syndicats, partis de gauche et associations réunis ! Sommes-nous donc si nuls pour ne pas avoir su créer les conditions d’avancées significatives dans les problèmes de la pauvreté et du logement ? Y compris quand vous étiez ministre !
    Ne sommes-nous pas en présence d’une vaste opération médiatique propre à détourner les esprits, les SDF c’est important et douloureux, mais de là à y consacrer toute une campagne présidentielle, attention... Jean-Marie attend de tirer les marrons du feu parce que les difficultés de vivre ne sont pas chez les seuls SDF.
    Et puis, répondre par une loi en fin de législature, quelle hypocrisie de la droite ! Sarkozy ne veut plus un seul sans-abri dans deux ans, je vous laisse deviner par quels moyens...
    Alors, proposer un débat national sur ce thème, c’est bien risqué, entourés que nous sommes d’hypocrites et d’opportunistes de tout poil.
    Michel.

  • Tout à fait d’accord avec toi Marie-Georges, que les paroles soient suivies des actes et tout de suite ! Réquisition de tous les logements vides pour proposer des solutions à tous ceux qui ont besoin d’un toit et d’un logement décent ! Et bien sûr faire appliquer la loi des 20% de logements sociaux que des villes comme Neuilly foule allègrement aux pieds !
    Une loi du droit au logement opposable... opposable à qui ? Aux maires qui ont déjà construit ces 20% ? Ou à l’Etat qui doit prendre ses responsabilités et s’engager résolument et financièrement dans un programme d’envergure ? D’autre part, dans le cadre d’une telle loi, les personnes sans domicile devraient pouvoir se constituer en collectif ou en association pour acter devant les tribunaux, ce qui n’est toujours pas autorisé par la loi française.
    Donc aucune illusion sur l’annonce d’une droite avant tout soucieuse de préserver son image à trois mois des élections. Quant aux intentions des autres candidats, effectivement il serait intéressant d’entendre à combien ils évaluent la mise en place d’un plan d’urgence puis d’un plan pérenne pour le logement dans notre pays et les moyens pour y parvenir.

    Marianne

    • Ce qui importe c’est de combattre la pauvreté, non de la répartir entre communes ! Ce qui importe c’est pas, que, de construire des logements, faut-il ne pas démolir ceux existant, chassant par la même (par expulsions) des familles dans le besoin. Les mairies PCF ne sont pas en reste de ce coté là !

  • Ce que je vois cette déclaration, c’est que l’implication personnelle montre que nous ne sommes plus dans une problématique de "Collectifs". Où sont les "nous" ou "ensemble" ?

    C’est déjà effacé tout ça ?

    Marie-Georges a oublié qu’elle faisait campagne (d’après elle) au nom de "collectifs" ou a-t-elle déjà oublié les collectifs pour ne faire qu’une campagne du PC ?

    Pour le reste... cette situation est inadmissible et nous le savons.

    Doit-on pour autant sauter dans le train caritato-médiatique ?

    Le Mammouth

    http://lemammouth.over-blog.com

    • Pourquoi ne pas construire des logements de type : entre chambre universitaire et foyer d’accueil, encadré par des gens qui puissent entretenir ces centres motiver et assister dans les démarches de demandes de logements de construction de CV ou autre demarches administratives.allons jusqu’au bout !
      Le problème n’est pas que de se loger, mais de retrouver un chemin d’autonomie.
      et pour cela il ne faut pas juste parquer les gens dans des poulaillers. Il faut parfois les accompagner malgré eux.

    • c’est vrai que l’action très médiatique des enfants de Don Quichotte peut laisser les diverses composantes du mouvement social un peu sur leur faim. En plus, cette association montée il y a quelques semaines, arrive a imposer à l’agenda politique un rythme que nombres de militants du droit au logement n’ont jamais réussi a imposer aux politiques.
      Et si le fameux consensus n’était pas un coup supplémentaire de Chirac pour mettre des bâtons dans les roues des candidats déclarés (Sarko en tête) ? On nous referait le coup de la fracture sociale ?
      A ce moment, on peut tout a fait comprendre la propulsion sur le devant de la scène de cette association, somme toute assez sympathie qui prone un "humanitaire" prêt à l’emploi.

    • Je trouve le ton de Marie-George très juste..............si elle s’était exprimée au nom des collectifs que n’aurait on pas entendu sur la "récup stalinienne" !!

      Méditons cette phrase d’Elsa Triolet :" Que l’on dise blanc ou que l’on dise noir, eux ils voient toujours rouge."

    • Ce type de projet s’appelle un univers carcéral, ou les "pensionnaires" sont entièrement pris en charge. Pourquoi un tel mépris dans la capacité de chacun à trouver des solutions qui lui conviennent. L’augmentation effarante des loyers, l’explosion des banlieux, la ghettoïsation de la société, les demande de plus en plus aberrante des propriétaires en terme de caution (trois à quatre mois de loyer + un CDI, + une personne caution solidaire + un salaire garanti du triple ou du quadruple du loyer, etc.), le fait que des personnes payent pendant plus de quarante ans un loyer à fond perdu, sans jamais devenir propriétaire, la carence en logement, tout cela ne vous ouvre donc pas les yeux ?
      Quand vous reveillerez-vous ? Regardez autour de vous, dans les autres pays. Ceux où il y a de graves problèmes de logement et ceux où il y en a beaucoup moins. Votre rève est-il le logement collectif où chacun épie chacun, où à chaque instant vous devez faire des concessions pour éviter l’affrontement, où vous n’avez aucune intimité ?
      Moi non ! j’ai parfois besoin de solitude, ou d’intimité. Et d’autre fois, j’ai un grand besoin des autres, de partager, de collaborer. Un système qui ne proposerait que la promiscuité est pour moi une vision de cauchemar.

      Alors essayez d’élargir votre vision, votre champs d’analyse et essayez de comprendre pourquoi on en est arrivé là.

      Si les loyers augmentent, c’est qu’il n’y a pas assez de logements. Je pense que tout le monde en conviendra. Pourquoi n’y en a-t-il pas assez ? Parce que devenir propriétaire n’intéresse pas grand monde :
      Après avoir eu une partie de son salaire capté par l’impôt, l’achat d’un terrain et/ou d’un batiment est deux fois imposés :TVA + frais notarié. Puis la simple possession de ce bien est encore imposée (taxe foncière). Et enfin l’éventuel revenu de ce bien est à nouveau taxé (CSG, ...). Imaginez un salarié qui, en sacrifiant son train de vie déjà pas terrible, veut se préparer un complément de retraite en investissant dans l’immobilier !!!
      Ce n’est pas fini, car, sous prétexte de protéger les locataires, les différents gouvernements ont pondu une série de lois : Résultat, comme il est difficile de rompre un contrat de location (durée du bail, période de l’année, ...) les rares propriétaires se sur-protègent, d’où les cautions abracadabrantesques, les exigences (de salaires, d’emploi, de cautions solidaires) complètement délirantes. Résultat, ceux qui devaient être protégés sont justement ceux qui en patissent le plus. Quand les rapports contractuels sont libres, il n’y a plus de pénurie, les prix sont stabilisés, et si on est expulsé, ont retrouve immédiatement un nouveau logement, sans avoir à décliner son arbre généalogique sur vingt génération, présenter une garanti d’emploi de fonctionnaire, et s’affirmer seul héritier de Bill Gates.

      La solution préconisé par les partis de gauche est : la construction de logement par des organismes administratifs, style HLM. Le résultat est celui que l’on constate : ghettoïsation. Tout ses pauvres sont ensembles, on les voit bien, ça fait du bien à son petit ego de baron local qui est si bon avec le petit peuple. D’autan plus qu’il s’assure un vivarium électoral. Comme en plus, c’est avec l’argent des autres, il peut se montrer très généreux. Je suis moi-même responsable d’une association, et j’aime bien offrir à tout les adhérents le pot de l’amitié (avec l’argent de ladite association). J’assure ma ré-élection à chaque fois. Sauf que comme je n’aime pas prendre les autres pour des imbéciles, je précise toujours de quoi il retourne. Je n’ai jamais entendu un élu dire que le pot, le local, le pont, enfin n’importe quoi qu’il inaugure a été fait avec l’argent des contribuables. On dirait toujours que c’est grace à son bon vouloir (cf. la Très Grand Bibliotèque de Mitterand et le Musée des Arts Premier de Chirac). Donc fabrication de ghettos avec les problèmes communautaristes liés.
      Autre problème, c’est l’injustice totale dû aux privilèges de ces dites société HLM : Elles peuvent emprunter sur trente ans, à des taux que nivous ni moi ne pourront jamais obtenir. Mais, rassurez-vous, tout le monde n’y perd pas. Ces société repose sur des montage financiers particulièrement perfides : Une société d’économie mixte (en gros, on a pris votre fric des impots locaux) financé par vos placements en Codevi et Caisse d’épargne (si vous avez de l’argent placé là, c’est que vous n’êtes pas Cresus !) et on construit des batiments avec des entreprises que le recrute sur le moins disant, c’est à dire le plus petit devis. En réalité, il s’agit de l’entreprise qui a les meilleurs avocats qui vont pouvoir analyser chaque mot du cahier des charges pour ne tariffer que ce qu’il y a de strictement budgété (en simplifiant : s’il est marqué qu’il faut trois interrupteurs dans une pièce, ils vont tarifer trois interrupteurs, mais pas le fil de cuivre pour les relier). En plus des bons avocats, il est nécessaire de bien connaitre le baron local. Il a surement quelques besoins pour sa prochaine campagne, sa résidence secondaire ne bénificie pas encore d’une piscine.
      Il est avéré que la corruption est directement lié l’administration. La corruption est quasiment absente du secteur privé. Dans le classement des pays corrompus la corrélation avec la liberté est totale. Au moins un pays a une politique de liberté, au plus il y a de corruption. Demandez à Madame Buffet, puisqu’elle publie sur ce blog, comment elle finance les locaux et les journaux de son parti. Vous aurez beau prendre tout les membres du PC, même ceux qui sont morts, et décider qu’ils sont tous membres bienfaiteurs, et vous verrez que le compte n’y est pas.

      Mais je me disperse ! Je poursuis ma demonstration :
      Comme il s’agit d’organismes semi-public, sans concurrence réelle, ils font tant bien que mal, et en général plutôt mal. Nos futur descendants ne viendront surement pas visiter les barres HLM de nos banlieux comme des haut lieux de l’art du XXè et XXIè siècle. On peut même dire que c’est en général moche et mal fait. Mais comme ceux qui vont y habiter seront des "privilégiers" choisi par le baron, ils n’auront rien à dire, au risque de se retrouver à la rue. Ces personnes vont donc habiter là en payant à fond perdu pendant toute leur vie, ce qui a été financé par leur propre travail et leurs propres économies, et avec comme seul droit celui de se taire et de bien voter aux prochaines élections pour leur glorieux bienfaiteur. On comprend que parfois ils craquent.

      Je disais plus haut que tout le monde n’y perd pas, mais c’est mieux que ça. Ces société HLM, ne possède rien en propre dans leur sièges administratifs. Tout, jusqu’au moindre téléphone, est sous-traité à des sociétés totalement privée celles-là, au conseil d’administration desquels il devrait être facile de trouver la trace du baron ou de ses vassaux !

      La seule est unique cause de cette gabegie est la gestion collective et l’anti-libéralisme primaire qui paralyse la France. De Mitterand à Chirac, l’anti-libéralisme notre le seul horizon.

      Dès le debut du XIXè siècle Frédéric Bastiat expliquait déjà, et bien mieux que moi, que au plus on demande à l’Etat, au moins on est satisfait et au plus on lui demande encore. L’Etat étant composé d’hommes ordinaires et non de sur-hommes, il ne peut rien faire que de l’ordinaire, et comme il n’est pas stimulé par la concurrence, et qu’étant par définition, monolistique, il ne prend chaque fois qu’une seule voie. Si elle est bonne, tout le monde en profite, mais si elle est mauvaise, tout le monde en pâtit, d’autant plus qu’il n’y a pas d’autre voie expérimentée possible.