Accueil > Manif(s) du lundi 13 à Paris
Un rendez-vous était prévu à 15h30 après un vote de l’AG des étudiants de la Sorbonne, AG qui s’est tenue à l’école de Médecine étant donné que la Sorbonne est toujours interdite d’accès par les CRS. Il faut ajouter que les CRS bloquent aussi une partie de la place de la Sorbonne, la rue de la Sorbonne, la rue Victor Cousin, et une partie de la rue St-Jacques - rues qui sont donc, comme la Sorbonne, totalement fermées, comme en état de siège.
Quelques centaines de lycéens du lycée Condorcet de Montreuil (93), qui avaient tenu une AG et voté la grève, ont rejoint l’école de Médecine puis la place de la Sorbonne. Une fois des étudiants arrivés, on était à peu près 1.500 et on est partis en manif.
C’était assez confus puisque 2 groupes de petits chefs se disputaient sur le parcours, chacun voulant imposer le sien. En gros, une dizaine de "bureaucrates" contre une dizaine de "décompos", qui criaient "on va par là" à tour de rôle, sans chercher à expliquer quoi que ce soit, et avec des éléments refusant la discussion (dans les 2 groupes). Du coup à chaque croisement le cirque recommençait, c’était ridicule et un peu lourd, et surtout les autres manifestants n’avaient pas leur mot à dire. Finalement on a un peu tourné, passés par la rue Soufflot puis retour pour le boulevard St-Michel jusqu’au boulevard St-Germain.
Là, on a été rejoints par d’autres étudiants et on était 3.000 ou un peu plus (et encore, les étudiants de Censier n’ont pas pu arriver car leur AG a duré trop longtemps).
On est partis vers Jussieu, puis ça a couru vers le Collège de France, que des manifestants pensaient être la Sorbonne, ou un collège normal ! A l’intérieur, 3-4 excités masqués ont commencé une mini-barricade à l’intérieur du bâtiment, complètement absurdes et désavoués par les autres présents.
La moitié de fin de la manif est alors partie finir la manif en direction de l’Assemblée Nationale (ce qui avait un sens), mais ceux qui étaient dans le Collège de France et autour ne l’ont pas su.
Les CRS sont arrivés et ont pris position devant le Collège de France, où ils n’avaient pas le droit d’entrer. Quelques uns ont lancé des trucs divers sur les CRS (sous les sifflets d’une partie des manifestants), les CRS ont balancé des gazs lacrymos et repoussé ceux qui étaient devant le Collège de France. On était alors presque un millier entre ceux qui étaient dedans et ceux qui étaient dehors. Cette partie de manif s’est finie en eau de boudin.
Messages
1. > Manif(s) du lundi 13 à Paris, 13 mars 2006, 22:53
Eau de boudin, affaire ratée ? : "objectivement" parlant, est-ce si sûr, une fois pris du recul et bilan fait !?
2. > Manif(s) du lundi 13 à Paris, 14 mars 2006, 00:34
Quelle connerie immense que d’occuper le Collège de France ! Les camarades, on déconne ou quoi ?! La seule insitution vraiment démocratique, qui dispense un savoir libre et de très haute qualité, où les meilleurs spécialistes de France et du monde enseignent gratuitement, où tout le monde a accès sans devoir débourser un centime, merde alors ! Notre mouvement est essentiellement étudiant, et concerne les universités, et la jeunesse plus en général ! Faut arreter de s’attaquer à tout et n’importe quoi sans distinction ! Rentrons dans les rangs ! Une organisation ordonnée et bien efficace est la première condition pour gagner ! On ne peut pas se permettre de tels dérapages !
Davide
1. > Manif(s) du lundi 13 à Paris, 14 mars 2006, 07:51
Rentrer dans les rangs, débordeents, tu voudrais des petits soldats toi ? je préfère un mouement autogéré qui fait des erreurs et qui en tire des lessons qu’un petit groupe de décideur qui organise tout tout seul et pour les autres.
Sinon je suis d’accord pour l’occupation du CdF, faut pas agir n’importe comment, et faut se fixer plusieurs objectifsd’occupation en AG, les CRS déterminant le choix par leur présence ou non en opposition.
sc_marcos94
2. > Manif(s) du lundi 13 à Paris, 14 mars 2006, 08:06
Note qu’il y avait aussi l’Académie française, personne tu vois n’y a pensé ? En 68, marchant sur l’Elysée, les étudiants avaient aussi "oublié" de prendre l’Assemblée nationale au passage.
3. à sc_marcos94, 14 mars 2006, 11:24
Sauf que ça n’était justement pas du tout autogéré ! Un petit groupe d’une dizaine avait décidé d’aller là sans en parler à personne, et a forcé pour y emmener la manif. Résultat : moins de 10% de manifestants sont entrés, et la manif s’est scindée en 2 parties. C’était l’oeuvre de petits chefs qui se disent pour l’autogestion, tout en ayant une pratique autocratique.