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Manifestation pour le retrait du CPE jeudi 23 à 14h30 Place d’Italie et un peu partout ailleurs !
Publie le mercredi 22 février 2006 par Open-PublishingAppel des lycéen-ne-s de Rennes
Nous, lycéen-ne-s de Rennes, réunis en assemblée générale le lundi 20  
février, sommes déterminés à poursuivre jusqu’au bout le combat  
contre le Contrat Première Embauche (CPE).
Nous dénonçons une attaque sans précédent en direction des jeunes de  
moins de 26 ans et de tous les salariés de ce pays. Nous estimons que  
cette mesure constitue une précarisation inacceptable de nos  
conditions de travail et un cadeau fiscal pour le patronat (par les  
exonérations de charges).
Nous, lycéen-ne-s de Rennes, refusons d’être une main d’œuvre  
corvéable et jetable. Nous exigeons le retrait pur et simple du CPE.
Malgré l’offensive gouvernementale (procédure d’urgence, 49-3,...), la  
mobilisation ne faiblit pas, au contraire, elle s’amplifie ! Depuis  
le 7 février (plus de 300 000 manifestants en France), l’université  
de Rennes 2 est en grève avec blocage. Aujourd’hui, sans compter les  
IUT, c’est plus d’une dizaine d’universités qui sont en grève.
Les manifestations du 7 et 14 février ont réuni respectivement 15 000  
et 10 000 jeunes et salariés dans les rues de Rennes. Les lycéen-ne-s  
représentaient environ la moitié des cortèges. S’en est suivi toute  
une série de blocages de lycées. Sur les 15 lycées publics que compte  
la ville, 11 ont été bloqués au moins une journée. Sur certains  
d’entre eux, le blocage décidé en assemblée générale a été reconduit  
pour plusieurs jours ! Ces actions sont le reflet de notre  
détermination à combattre la précarité institutionnalisée.
Ces dernières années, les mouvements sociaux ont connu de nombreuses  
défaites illustrant le coup de force libéral du gouvernement. Avec le  
CPE, le gouvernement détruit le droit du travail et la sécurité de  
l’emploi. C’est dire si la réponse que nous devons apporter doit être  
à la hauteur des enjeux.
C’est pourquoi, les manifestations, bien que très utiles,  
ne permettent pas d’instaurer un rapport de force suffisant. Les  
blocages décidés démocratiquement en assemblée générale permettent à  
tous les lycéen-ne-s de participer au mouvement. Ainsi, il est  
possible d’organiser des débats, des AG, de distribuer des tracts, de  
participer aux manifestations, de s’informer,...sans être pénalisé par  
les cours manqués. De plus toute une partie du système éducatif est  
bloqué.
L’année dernière, les blocages de lycées, mis en place pour protester  
contre la loi Fillon ont manqué de coordination. Malgré tout, ce sont  
plusieurs centaines de lycées qui ont été bloqués à travers la  
France. Cette année, contrairement à l’année dernière, les blocages  
ne sont pas le signe de l’essoufflement d’un mouvement mais  
démontrent la maturité de l’expérience acquise. Cela illustre la  
nécessité de mettre en place ce type d’action immédiatement, mais  
aussi la possibilité de le faire comme en atteste l’exemple de  
Rennes. En outre, pour que cela soit réellement efficace, les  
blocages doivent être coordonnés au niveau national.
En ce sens, nous appelons l’ensemble de la  
jeunesse et des salariés de ce pays à se mobiliser avec détermination  
et à poursuivre le combat jusqu’au bout. Nous relayons les appels de  
la coordination nationale réunie le samedi 18 février à Rennes :  
blocage des lycées là où c’est possible et manifestation le jeudi 23  
février et coordination nationale à Toulouse le samedi 25 février.




