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Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce
Publie le mercredi 15 décembre 2010 par Open-Publishing13 commentaires

Transports publics, aériens et maritimes sont paralysés ce mercredi en Grèce à l’occasion d’une nouvelle journée d’action contre la politique d’austérité, qui a donné lieu à des violences dans le centre d’Athènes. Sur la place Syntagma, des manifestants ont lancé des cocktails Molotov sur deux grands hôtels et la police est intervenue à coups de gaz lacrymogènes pour les disperser.
Alors qu’une manifestation rassemblant quelque 20.000 personnes atteignait le parlement, environ 200 manifestants s’en sont pris à l’ancien ministre conservateur des Transports, Kostis Hatzidakis, qui quittait l’enceinte. Les manifestants ont pourchassé l’ancien ministre en criant "Voleurs ! Honte à vous !". Ils lui ont lancé des pierres et l’ont frappé à coups de bâton. Kostis Hatzidakis, le visage couvert de sang, a pu trouver refuge dans un immeuble voisin, selon des journalistes de Reuters.
Les syndicats de la fonction publique et du secteur privé ont appelé à la mobilisation contre le projet de budget 2011 que le parlement examinera la semaine prochaine et qui prolonge l’effort réclamé aux Grecs.
Le mouvement s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle journée d’action à l’échelle européenne avant le sommet européen de jeudi et vendredi.
"Nous devons signifier au gouvernement que nous n’accepterons pas des mesures qui ne mènent qu’à l’appauvrissement et au chômage", a précisé à Reuters Ilias Iliopoulos, secrétaire général du syndicat de la fonction publique Adedy.
Mercredi matin, les navires étaient en rade dans les ports, les rues bouchées du centre d’Athènes avaient l’allure de parkings géants et les chaînes de télévision et radios ne donnaient plus d’informations en raison de la grève des journalistes. Les hôpitaux et ministères fonctionnaient au ralenti tandis que nombre de salariés du secteur privé sont restés chez eux.
Le gouvernement socialiste de Georges Papandréou, qui a dû accepter ce plan de rigueur en échange d’une aide financière de 110 milliards d’euros de l’Union européenne et du FMI, dispose d’une majorité confortable au parlement, et les manifestations ne devraient pas le faire dévier du cap de l’austérité.
Le syndixcat Adedy réclame pour sa part "le retrait du mémorandum d’accord avec l’UE et le FMI et l’abandon des politiques contre les travailleurs".
Tard mardi soir, les députés se sont mis d’accord sur un ensemble de réformes du marché du travail, dont une réduction des salaires dans les entreprises publiques de transports et une limitation de la négociation collective, les accords d’entreprise primant désormais sur les accords de branche.
Dès mardi, les conducteurs de bus, visés par l’austérité salariale, ont manifesté dans Athènes pour dénoncer les "voleurs". Leur mouvement de grève, entamé lundi, doit se poursuivre jusqu’à jeudi.
"En raison du vote d’hier (mardi) soir, qui crée les pires relations sociales de l’histoire en Grèce, nous mènerons de nouvelles actions après les vacances", a commenté le secrétaire général d’Adedy.
Messages
1. Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce, 15 décembre 2010, 16:36
Putain mais quand on va arrêter de reprendre les mots des patrons, de la CES et de tous les réfromards européens, bordel...
"rigueur", "austérité"... z’en avez pas ras le bol de lire de telles conneries ?
Ce qu’ils nosu font ça ne s’appelle PAS comme ça.
Ca s’appelle du VOL AVEC VIOLENCE
Remettons les choses à leur place bordel.
LL
1. Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce, 15 décembre 2010, 17:11, par jaja
que c’est vrai !!
les mots, les terrains de bataille choisis par le patronat c’est déjà la défaite assurée
arrêtons de parler de déficits, parlons de baisses des recettes par baisses d’impots des plus riches ............
nous baignons dans le jargon libéral et nous nous en rendons plus compte.
les mots ont un poids propre et il est temps de reprendre nos mots en faisant attention d’être compris de ceux à qui on veut s’adresser.
mais le pire dans cette affaire, c’est que les libéraux prennent nos mots et les pervertissent
quand on n’a plus les mots pour dire, la réalité nous échappe
2. Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce, 15 décembre 2010, 21:06, par Cop
C’est aussi là une guerre, une bataille féroce de remettre les mots sur les choses.
3. Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce, 15 décembre 2010, 21:17, par toldrat
« Lorsque les mots perdent leurs sens, les gens perdent leur liberté »"
Confucius
4. Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce, 15 décembre 2010, 23:39
Pour expliquer les mots choisis par le(a) journaleu(se)x : l’article vient de "la Tribune" !
2. Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce, 15 décembre 2010, 22:58, par sart
bien sur, le peuple grec a raison de manifester son mécontentement et parfois sa rancœur. Le gouvernement socialiste , sous l’égide du FMI impose un e véritable purge à l.ensemble du peuple grec ( ex : imaginez que , en France , en tant que fonctionnaire en activité , on baisse votre salaire de 10% à 25% de votre salaire selon le taux de déficit de votre administration) pour les salairie"s du prive", exit les conventions collectives par branche
Eh bien, c’est ce qui se passe en grec e aujourd’hui
Les gouvernements qui se sont succédés , Nea democratia ou Pasok, ont mené la même politique sur le fond avec beaucoup plus de férocité pour la droite.
Je crains cependant qu(il n’existe que peu de perspective pour les grecs car aucune force politique dans ce pays n’est en mesure d’offrir une veritable perspective
1. Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce, 16 décembre 2010, 08:07, par Copas
Le Parti communiste grec a beaucoup progressé politiquement en identifiant ce qui, dans la bataille, peut permettre à la classe populaire de peser et faire irruption sur la scène politique.
Savoir si cela est suffisant est une autre affaire, mais pour l’instant la bataille politique par essence est de permettre l’extension de la bataille tout en montant en radicalité de la bataille.
Unité et radicalité pour résumer sont les deux grands ingrédients nécessaires. La radicalité c’est l’occupation , cette dernière permet l’extension à d’autres travailleurs.
Les questions du mouvement social sont le verrou de la solution politique. Toute autre solution qui serait en dehors serait symbole de défaite et annonce de la continuité de politiques de gauche favorables à la bourgeoisie.
Les travailleurs et la jeunesse sont dans toutes leurs contradictions là dessus. Leur évolution politique peut amener (ce qui c’est passé) à faire confiance abusivement à des partis de gauche bourgeois tout en bataillant radicalement pour leur survie.
La comprehension de cette contradiction est la mère de toute politique révolutionnaire.
Ces contradictions se résolvent par la poussée plus loin, sur des objectifs plus politiques essentiels, comme la prise en main par des travailleurs de tous les centres de production de richesses et d’échanges, afin de transfigurer le mouvement social en solution politique .
Ceux qui concentrent la pensée politique en une expression électoraliste ont tord là dessus.
Une élection peut permettre de porter des contradictions au cœur des édifices institutionnels et en ce cas elle est positive, mais elle ne peut être le sens d’une solution politique du point de vue de ceux qui souhaitent qu’on se débarrasse enfin du capitalisme.
2. Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce, 16 décembre 2010, 11:14, par kounet
Sart, il existe une perspective :Que les peuples disent non, arrètent toutes formes d’activités et prennent le pouvoir ! Tu ne peux pas l’imaginer ?
Si rien ne change, les peuples vont crever, c’est aussi simple que ça .
Il faudrait déjà que les Etats reprennent le pouvoir, envoient les financiers bouler, refusent tout remboursement à ces voleurs .
Depuis quand, les " marchés " qui ne sont pas de droit divin ont-ils la capacité d’emmerder un état ?Il suffit de dire : stop, on ne vous doit rien, bande de voleurs .
3. Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce, 17 décembre 2010, 09:36, par jaja
– La radicalité c’est l’occupation , cette dernière permet l’extension à d’autres travailleurs.
je ne suis pas du tout sûr que l’occupation ( de l’entreprise, de la fac, ..... ) soit la meilleure des radicalité et qu’elle permet l’extension.
Au contraire, l’occupation est prétexte pour les chefs syndicalistes d’inciter les travailleurs à rester sur place et à ne pas aller à la rencontre des autres
par contre, il est essentiel que dans chaque "ville" existe un ( des ) lieu où tout le monde puisse se retrouver ( syndicalistes ou non, chomeurs, retraités, étudiants, ...... ) bref des bourses du travail OUVERTES à tous
- Les questions du mouvement social sont le verrou de la solution politique. Toute autre solution qui serait en dehors serait symbole de défaite et annonce de la continuité de politiques de gauche favorables à la bourgeoisie.
Les travailleurs et la jeunesse sont dans toutes leurs contradictions là dessus. Leur évolution politique peut amener (ce qui c’est passé) à faire confiance abusivement à des partis de gauche bourgeois tout en bataillant radicalement pour leur survie.
La comprehension de cette contradiction est la mère de toute politique révolutionnaire.
Ces contradictions se résolvent par la poussée plus loin, sur des objectifs plus politiques essentiels, comme la prise en main par des travailleurs de tous les centres de production de richesses et d’échanges, afin de transfigurer le mouvement social en solution politique .
tout à fait d’accord
- Ceux qui concentrent la pensée politique en une expression électoraliste ont tord là dessus.
Une élection peut permettre de porter des contradictions au cœur des édifices institutionnels et en ce cas elle est positive, mais elle ne peut être le sens d’une solution politique du point de vue de ceux qui souhaitent qu’on se débarrasse enfin du capitalisme.
et bien non !!!
je pense que cette vision est dépassée : la lutte électoraliste doit être totalement abandonnée.
La position des "réformistes" ( entre guillemets , car les réformistes du début du XXème siècle passeraient aujourd’hui pour de dangereux révolutionnaires ..... ) a montré que les révolutionnaires avaient eu raison de la combattre au XIX et XX siècle
quant à la position d’un certain nombre de révolutionnaires pensant que les élus peuvent être les portes voix des luttes dans les instances bourgeoises à l’exemple d’un Liebknecht dans le parlement allemand en 14/18 ; cette position aussi a montré tout sa nocivité ; il serait temps d’en tirer les conséquences car cette attitude n’a plus aucune potentialité quelque soit la situation politique.
En effet , dans les moments de reflux, elle ne fait que renforcer la position des électoralistes pures ; et dans les moments de luttes elle ne fait que rabattre vers des élus le regard des travailleurs.
le spectacle médiatique et électoraliste est le cimetière de l’émancipation sociale individuelle et collective.
3. Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce, 16 décembre 2010, 10:29, par S.Bolivar
Honneur et gloire aux combattants grecs !
4. Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce, 16 décembre 2010, 16:09, par pilhaouer
video
http://www.youtube.com/watch?v=Kvrj...
1. Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce, 19 décembre 2010, 01:15
elle est belle l’expression "des anarchistes"...dans la video...
ils oublient les voleurs d’états !!
2. Manifestations violentes contre la rigueur en Grèce, 23 décembre 2010, 23:08, par un grec
Anarchistes, extrème gauche, pourquoi pas terroristes !
Les grecs ont le sang chaud et ils le prouvent en protestant de manière forte car la manière douce ne fonctionne pas.