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Marie Georges Buffet à RTL le 28-11-2006

Publie le mardi 28 novembre 2006 par Open-Publishing
14 commentaires

- Jean-Michel Aphatie : Bonjour Marie-George Buffet...

Marie-George Buffet : Bonjour...

- Vous avez été ministre des Sports pendant cinq ans, comment est-ce qu’on règle le problème de la violence au PSG ?

Mais moi, je crois qu’il faut faire réagir le club lui-même. Et peut-être qu’un des moyens c’est, au-delà de fermer la tribune de "Boulogne", de dire au PSG, si vous prenez pas vraiment des mesures efficaces, eh bien, vous allez jouer à huis clos...

- Combien de temps ?

Il faut voir, mais faut peut-être dire on va finir la saison comme ça, peut-être que ça fera réfléchir. Je sais que c’est peut-être pas très populaire mais enfin, on veut pas accepter quand même que les violences perdurent. Ca fait des années que ça dure.

- Votre conseil, c’est le huis clos au PSG, le temps que ça calme.

Ben oui.

- Donc, c’était sur RTL, le conseil de Marie-George Buffet... L’ambiance est très mauvaise à la gauche de la gauche. José Bové s’est retiré de la compétition présidentielle, il accuse le parti communiste de noyauter le mouvement anti-libéral pour imposer votre candidature à cette élection. "Je dénonce le double langage du parti communiste", a écrit José Bové, "Je dénonce ses pratiques d’un autre âge". Il est méchant avec vous...

Oui, mais vous savez, la mauvaise ambiance elle est au sommet là, elle n’est pas en bas. Les collectifs fonctionnent, ils sont en train de se réunir, ils discutent des candidatures, c’est le dernier étage à passer, on va décider, le 9 et le 10, de la candidature puis après faudra être en campagne.

- Ca fonctionne bien en bas parce qu’on dit que les militants communistes ont noyauté tous les.... tous leurs comités locaux...

Les militants communistes, ils créent des collectifs, ils les font vivre avec d’autres. C’est vrai qu’on est un peu plus nombreux et un peu plus implantés dans les entreprises, à la RATP on est maintenant 150 dans le collectif unitaire... Moi je participe à des collectifs à Blanc-Mesnil, il y a des non communistes, il y a des communistes, on est présents, mais bien évident...

- Et du coup, vous êtes majoritaires, et du coup c’est vous qui allez être désignée candidate...

On n’est pas majoritaire partout, bon, ça dépend des endroits, ça dépens de notre implantation, mais c’est la vie démocratique. Nous sommes le seul parti à avoir signé l’appel à une candidature unifié... alors, bien sûr, si les autres partis l’avait fait, je regrette qu’ils l’aient pas fait, la Ligue, elle s’est retirée, elle a présenté son candidat, c’est dommage. Maintenant, José s’en va, c’est dommage, mais c’est pas parce que deux personnes sont parties...

- Tout le monde s’en va...

Non, non, c’est pas deux personnes qui représentent les dizaines de milliers de personnes qui sont aujourd’hui dans les collectifs.

- Mais c’est deux personnes populaires...

Oui, mais c’est pas qui font... c’est pas eux qui font qu’il y a 3.000, 4.000 personnes dans les meetings, c’est aussi l’envie d’être ensemble, l’envie de construire un programme ensemble, c’est ce que nous avons réussi à faire. Donc, voilà, bon ben, il s’est retiré, j’espère qu’il va revenir mais enfin, c’est pas ça qui fera la vie dans les jours à venir.

- Alors, un texte circule, il est signé José Bové, justement, on le fait circuler, puis aussi Clémentine Autain... il appelle le parti communiste français à "prendre conscience que Marie-George Buffet n’est pas en mesure de représenter la diversité de notre rassemblement et à renoncer à cette candidature"... Pourriez-vous renoncer à votre candidature, Marie-George Buffet ?

Laissons les collectifs locaux décider. Pourquoi je renoncerais à une candidature qui a été proposée par des milliers de militants qui ont réfléchi, débattu, laissons la discussion se faire. Pourquoi il faudrait absolument que je me retire, avant que la démocratie joue ? Enfin, qu’est-ce que c’est ce chantage ?

- Donc la réponse est non...

Ecoutez, franchement, vous savez... moi je... j’étais dimanche en Bretagne, la veille, il y a eu 3.000 manifestants à Quimperlé parce que on... il y a des milliers d’emplois menacés... c’est partout pareil en France... et nous, on est ridicules, comme ça à s’envoyer des missiles, des e-mail pour dire tout sur telle ou telle candidature.. pensons un peu à ces hommes et ces femmes qui aujourd’hui espèrent quelque chose de neuf à gauche et soyons dignes de ce combat qu’ils mènent. Donc j’ai envie de dire, laissons la démocratie jouer, on s’est fixé des règles, le 9 et le 10 on aura un candidat ou une candidate, et puis après et bien il faudra mener la campagne et arrêtons de nous envoyer des trucs comme ça... et moi, je rentrerai pas dans ce jeu-là.

- Mais le 9 et le 10 vous risquez d’avoir une candidate, peut-être vous en l’occurrence, qui ne regroupera pas l’ensemble du camp du "non" de la gauche au référendum.

On essayera de regrouper le plus largement possible. Moi, mon combat c’est qu’on évite l’émiettement complet à gauche.

- Ca y est, c’est fait...

C’est fait... écoutez... il y a la candidature socialiste, oui, ça, elle est nommée... y a la candidature d’Arlette Laguillier, d’Olivier Besancenot... ben écoutez, moi je pensais que...

- La vôtre...

Je pensais que la ligue était sortie de cette démarche... bon, elle retourne dans cette démarche d’isolement... moi j’espère qu’il n’y aura pas demain une candidature communiste, une candidature altermondialiste, une candidature... on essaie de regrouper avec les collectifs le maximum, voilà... parce que la gauche a besoin maintenant de proposer des propositions alternatives sur l’emploi, sur la protection sociale, une nouvelle fiscalité, une nouvelle république, on a besoin de discuter des droits des salariés dans les entreprises, on a besoin de discuter comment on retrouve un secteur public dans ce pays... c’est ça qui préoccupe les gens... alors allons-y parlons de ça maintenant.

- José Bové a dit dans sa lettre de démission, c’était vendredi, que vous lui avez parlé depuis, vous vous êtes parlé depuis ?

Non, on s’est pas rencontrés... on se rencontrera peut-être dans un meeting unitaire cette semaine ou la semaine prochaine.

- Peut-être. La désignation de Ségolène Royal, ça donne pas un coup de vieux à cette gauche de la gauche qui arrive pas s’organiser ?

Ecoutez... moi, ça m’a fait réagir de la façon suivante, cette désignation. J’ai lancé un appel lundi dernier à l’ensemble des hommes et des femmes de gauche, notamment tous ceux qui s’étaient retrouvés dans la campagne du "non" contre le traité libéral de l’Europe, à se rassembler, à se rassembler pour faire en sorte que cette fois-ci la droite soit battue mais que la gauche réussisse. Et donc qu’elle défende un projet qui soit apte de répondre aux attentes populaires...

- Je comprends pas bien votre réponse... C’est-à-dire Ségolène Royal peut représenter ça, vous...

Non, non, si j’ai appelé les hommes et les femmes de gauche à se rassembler pour participer avec nous au collectif unitaire, c’est justement parce que je pense que Ségolène Royal ne peut pas faire réussir la gauche parce que, quand j’entends ce qu’elle dit, alors peut-être que les choses vont se préciser dans les semaines à venir, mais quand j’entends ce qu’elle dit, je ne vois pas comment elle pourrait avoir les moyens de développer une politique apte à contrer les logiques libérales en place. Comment elle va faire pour reconquérir des grands services publics si elle ne dit pas vraiment qu’elle va taper sur la table, au niveau de l’union européenne, pour exiger qu’on travaille à un nouveau traité, au niveau de l’union européenne et qu’on arrête les directives de libéralisation.

- Vous voyez le mouvement qu’il y a autour d’elle, vous voyez ce qu’elle suscite...

Mais bien sûr, parce que pour l’instant, Ségolène Royal, et c’est tout à fait... je le comprend parfaitement, représente celle qui peut battre Sarkozy. Et dans ce pays, et c’est, c’est très bien, beaucoup, beaucoup de gens veulent... ne veulent pas donner les clés de la République à Nicolas Sarkozy qu’ils considèrent, et comme moi, comme un homme dangereux au plan social et au plan démocratique. Et pour l’instant, parce que justement la gauche anti-libérale ne s’est pas encore mis vraiment en position de montrer qu’une autre voie est possible à gauche, eh bien, elle représente cette possibilité de battre la droite.

- Désigner une femme, a-t-elle dit, c’est avoir fait un geste révolutionnaire...

Mais, plus les femmes ont de place en politique, comme dans... au niveau économique, comme au niveau social, plus je pense que ce sera source de progrès de civilisation.

- Vous êtes membre de... secrétaire nationale même du parti communiste français, Marie-George Buffet, le parti communiste continue de gérer la région Languedoc-Roussillon avec Georges Frèche, malgré ses déclarations, Jean-Claude Gayssot en est toujours le vice-président.

Ecoutez... moi, j’ai été très claire. J’ai fait un communiqué encore vendredi pour dire que je demandais la démission de Georges Frèche. Et je dirai, comme l’a dit Alain Duhamel...

- Mais vous êtes toujours associés à la gestion de la Région... par l’intermédiaire de Jean-Claude Gayssot...

Oui, mais ça c’est la décision de nos élus et je ne leur donnerai pas d’ordre et c’est une discussion que nous avons... j’aurai d’ailleurs Jean-Claude au....

- Donc il y a deux langages...

Non, le parti communiste a une position claire. Ne dites pas qu’il y a deux langages et les camarades de la région, les élus, ont obtenu une délégation officielle qui aura des moyens pour mener une grande campagne contre le racisme sur cette région.

- Je confirme, Marie-George Buffet est toujours candidate à l’élection présidentielle.

source :
 http://www.rtl.fr/info/chroniques/c...

Messages

  • Pourquoi certains s’acharnent à exclure la seule qui "se tient bien" dans cette période houleuse, qui ne signe pas des appels à l’exclusion, qui n’envoie pas des ultimatums, qui ne dit pas "si c’est machin je m’en vais"... ou encore "truc doit se retirer"... dont l’organisation est massivement pour la démarche unitaire, sans ambiguité... C’est totalement ahurissant ces procédés, c’est le monde à l’envers !!

    Phil, Saint Ouen.

    • "je ne vois pas comment elle pourrait avoir les moyens de développer une politique apte à contrer les logiques libérales en place. Comment elle va faire pour reconquérir des grands services public"

      Je rappelle que sous le gouvernement Jospin elle a privatisé à gogo avec Fabius .... pas si sage que ça MG Buffet !

    • Phil, la plupart des gens ne demandent pas l’exclusion de Buffet mais si l’idée est de trouver un consensus forcé de reconnaître que son statut de dirigeant d’un parti politique est un obstacle. Comme je l’ai déjà dit, le PCF est essentiel dans notre mouvement et je serais par exemple partisan pour assurer en cas de victoire le poste de Premier Minsitre à Buffet (mais Jips m’a demandé d’être sérieux et il a raison car tout cela n’est que supputation, on en n’est pas là !).
      De toute façon, je ne pense pas qu’on parviendra maintenant au consensus et autant organiser des grandes primaires (comme Bové le propose depuis le début) et dans ce cas, il est normal que Buffet fasse parti des candidats.
      Henri.

    • je te signale que marie georges buffet était ministre des sports et qu’elle n’avait aucun moyen ’ si ce n’est que de fréner le plus possible ,mais c’est comme dans le jeu basque tu tire chaqu’un d’un côté ,tu resiste mais à un moment le plus fort l’emporte

    • Je te signal que quand on appartient à un gouvernement on en assume le travail dans son ensemble ou on en démissionne (c’est un principe de base de la vie politique française). Je me souviens très bien de cette époque, elle n’a meme pas protesté...

  • " Je pense que Ségolène Royal ne peut pas faire réussir la gauche parce que, quand j’entends ce qu’elle dit, ALORS PEUT-ÊTRE QUE LES CHOSES VONT SE PRECISER DANS LES SEMAINES A VENIR, mais quand j’entends ce qu’elle dit..." On ne peut plus parler d’ambiguité, maintenant c’est clair : la direction du PCF n’a pas renoncé à s’entendre avec le PS "au cas où ça se préciserait". Ce qui est contraire sinon à la lettre, du moins à l’esprit du texte Ambitions Stratégies.

  • NON ce n’est pas ahurissant ,lire entre les lignes tu sais faire ,apparement NON ;Nous allons

    nous retrouver avril 2007 avec Sarko Ségo (si vous continuez comme ça) et Mme

    BUFFET va demander VOTEZ SEGOLENE voilà la perspective qui nous attends Pour moi

    Ségolène est aussi dangereuse que Sarko

    le ciel s’éclaicie qu’on le veuille ou non ,en finir avec les tambouilles d’arrière cuisine

    pour endormir le peuple ,internet y est pour beaucoup ,merci bellaciao ,on votera en toute

    connaissance de cause ,en toute conscience ,le BUT du peuple UN AUTRE MONDE ET

    POSSIBLE UNE AUTRE POLITIQUE ET POSSIBLE a vos bulltins camarade

    la France est dans la purée ,si les partis politique etaient aussi bons qu’ils le prétendent

    nous en serions pas la ,La France est un pays riche ,la super dette une illusion pour

    mieux nous ponctionner Alors OU VA L’ARGENT ? a la source claire ?

    oeil de bison

    • Je lis en haut qie Marie-G. Buffet dit que Besancenot ne représente qu’une personne, et ensuite que Besancenot et Bové ne sont que 2 personnes.
      Un peu moins de mépris, SVP, s’ils ne représentaient qu’eux-mêmes,les collectifs n’auraient pas besoin d’eux et personne ne leur demanderait de revenir.
      Philippe B.

    • Tu as donc un oeil et au moins un doigt pour taper sur internet, mais as-tu du coeur à l’ouvrage, de l’intelligence à revendre et des pieds pour avancer ?

      si les partis politique etaient aussi bons qu’ils le prétendent

      On a la représentation politique que l’on mérite, tu ne trouves pas ?

      Alors oeil de bison, poil de yéti et courage du gnou, je te propose "le grand sommeil".
      Les marchands de sable sont passés et toi tu penses par toi-même, je te félicite.

      Au moins demain nous raserons gratis et nous sentirons tous bons grâce au gel douche USHUIA.

      Jean-Michel (PCF)

    • Jean Michel, j’ai une question à vous poser. Je vous cite : "On a la représentation politique que l’on mérite, tu ne trouves pas ?", cette phrase m’a particulièrement intéréssé car je trouve qu’elle ne s’applique pas du tout au PCF.

      En effet, il se trouve que MG Buffet a participé activement à nombre de privatisations ayant eu lieu sous le gouvernement Jospin. Ce n’est pas une simple bévue comme elle aime à le dire, c’est une faute grave car elle a trahi son parti politique et les gens qui l’ont portée au sommet du PCF. Alors la question que je vous pose est la suivante : avez vous au PCF la représentation que vous méritez ?

      Julien (Pas d’affiliation politique).

    • Si j’étais aussi ridicule que les camarades sectaires du PC (à chaque fois je précise bien que je ne les confond pas à mes amis communiste avec qui j’ai fait la campagne du non en toute amitié) j’aurais une bonne occasion de dénoncer la présence de MBG à Radio Luxembourg qui est au moins aussi dégueulasse que Libé Ou LE Monde.

      Mais je ne le ferais pas, je pense que l’argument de refuser de participer à des émissions de radio télévision est totalement ridicule à condition d’avoir assez de caris me pour résister aux questions vicieuse des présentateurs aux ordre.

      Donc, oui à la télé, même dans des émissions douteuses, mais pour faire passer nos convictions au téléspectateurs que l’on ne pourrait joindre par d’autres moyens sans se laisser manipuler.

      Cela est tout à fait possible, mais il faut avoir un sacré talent, Autin, Besancenot et Bové le font très bien, et je ne supporte pas les leçons de morale que leurs donnent à chaque fois des petits censeurs à l’esprti rabougris Raymond LCR

    • Nous avons pensé qu’il était capital de ne pas laisser le gouvernement aux seules mains des socialistes. Nous avons pensé que, dans une logique libérale qui ne serait pas remis en question, nous pourrions sauver quelques meubles. Nous avons pensé qu’il valait mieux (pour la France !!) être dedans que dehors, qu’il y avait des choses à gagner pour le peuple.

      Nous nous sommes trompés, les victoires sont invisibles, le mouvement social n’a pas été aussi puissant que nous l’aurions souhaité et le PCF n’a pas joué son rôle dans celui-ci et, dans un contexte général de pauvreté culturelle et intellectuelle, on est apparu comme cautionnant les reculs et la libéralisation. Or, nous nous sommes levé à chaque fois contre ces reculs mais dans notre entetement à sauver une gauche, à "sauver les meubles", à ne pas laisser Jospin devenir Blair, nous n’avons pas démissionné. Je ne sais même pas, aujourd’hui encore, si nous aurions du refuser la participation des coco au gouvernement. Je sais que pour le PCF et ses scores électoraux, on aurait du rester dans l’opposition mais pour les français, j’ai la quasi certitude que notre présence à permis d’éviter bien pire.

      Je précède les bêtise :

      Vous êtes allés au gouvernement pour avoir de l’argent et de la notoriété, vous avez préferé trahir le mouvement pour vos petits bureaux et vos permanents, pour donner une image crédible aux français et tout et tout....

      C’est là que je vois bien que nous sommes dans un contexte de grave pauvreté intellectuelle et que les discours simplistes ont encore de beaux jours devant eux même dans les cercles militants.

    • Julien qui me vouvoie (curieux...)

      On va faire court : "on" a fait des sacrées conneries.
      C’est un fait.
      Indéniable.
      Marie- George beaucoup moins que Gayssot mais enfin, ca n’excuse rien.
      On aurait mieux fait de chier au lit plutôt que d’y aller. C’est mon opinion et le camarade qui t’a répondu avant moi n’a pas forcément la même et je le comprends : il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais ; en y allant, on s’est sacrifié pour peser un peu contre la tendance lourde de la droitisation du PS etc.

      La radicalité de nos convictions ont navigué et navigueront toujours entre être constructif même trop peu et contestataire même de façon non-constructive.
      Cela n’a rien à voir avec entretenir un appareil, péter dans la soie des lits ministériels etc, c’est simplement et toujours l’idée de faire ou de ne pas faire dans l’intérêt de la classe salariée, selon nos convictions, au risque de se tromper.

      Ce n’est pas une simple bévue comme elle aime à le dire

      Là, je ne suis pas d’accord, ses termes exacts dans son allocution inaugurale du congrès étaient les suivants, bien loin de la simple bévue :

      Durant les trente dernières années, trois fois, la gauche a été portée au pouvoir, trois fois elle a renoncé à changer vraiment la société et trois fois elle a déçu. Et d’alternance en alternance, le niveau des droits a baissé, le libéralisme a progressé. La gauche a perdu sa boussole et s’est coupée du peuple, sa seule raison d’être. Si nous en venions à une énième « alternance » créant de nouvelles
      désillusions, que nous réserverait 2012, après 2002 ?

      http://www.pcf.fr/docs/telecharger/3802Commu.pdf

      Enfin LA question :

      avez vous au PCF la représentation que vous méritez ?

      L’avenir proche nous le dira.
      Je ne suis que simple militant et pour l’instant notre secrétaire, je la trouve vraiment pas mal, elle est coriace, garde son sang-froid et connait ses sujets.
      Nombre de députés et sénateurs sont aussi des gens très bien.
      Prends un camarade comme Jack Ralite, pendant la crise des banlieues, regarde un peu ce qu’il était capable de sortir sous les ors de la république :
      http://senat.fr/senint/ralite_jack95060h_seance20051116.html
      Et dont voici la conclusion :

      Mais le mot désespoir n’est pas politique, et le mot respect n’a pas à connaître la pénurie. Il faut oser sortir dans la rue, la rue d’Ici, la rue d’Europe, la rue du Monde, et charger sur ses épaules les dissonances de la ville. Il y a là une socialité nouvelle.

      Nous pouvons créer une société où le mot égalité ne serait plus un gros mot, une société où les « rejetés » et les « maintenus » se retrouveraient comme « individus de l’histoire du monde », conscients d’une « communauté qui vient », qui aurait une « citoyenneté sociale » permettant à chacune et à chacun de sortir de la délégation passive, de voir le bout de ses actes, de ne plus se dévaloriser, de prendre la parole, de promouvoir de nouveaux droits et une nouvelle logique sociale dans une nouvelle vie publique.

      Mon expérience est heureuse de ce point de vue : il y a huit jours, nous fêtions le quarantième anniversaire du théâtre de la commune d’Aubervilliers. Hier soir, le conseil général du Val-de-Marne inaugurait à Vitry-sur-Seine un magnifique musée d’art contemporain, le premier de banlieue.

      Dans les deux cas, c’était la foule, heureuse, acquerrant de nouvelles libertés au moment où vous prétendez lui en ôter.

      Dans les nouvelles libertés à venir, dans ces droits qui de droit n’ont pas encore de droit, je vois mêler la sécurité sociale professionnelle, une politique mutualisée emploi-formation-production entre les entreprises d’une même branche, une régulation de l’actionnariat débridé, un rétablissement de tous les crédits gelés et supprimés et - pourquoi pas ? - un fonds national de réhumanisation de la banlieue et de tous les endroits de souffrance, la suppression du droit d’acheter la non-construction de logements sociaux et l’obligation de construction avec calendrier d’application dans les villes ségrégatives, l’abondement par l’État des finances des contrats de plan État-régions pour qu’ils soient respectés intégralement, la suppression des nouveaux allègements fiscaux aux privilégiés, les moyens suffisants à tous les services publics concernant l’emploi, la formation, la prévention, la santé, la culture, et bien sûr, ce que j’ai évoqué plus avant, le couvre-feu sur les licenciements.

      L’un de mes amis, me parlant des problèmes de banlieue, m’a dit : « L’humanité peut très bien avoir à faire face dans un avenir proche au problème de sa réhumanisation. » Nous y sommes aujourd’hui !

      Souvent notre langage est beau ; il est même salvateur. C’est déjà beaucoup. Cependant, c’est d’actes que nous avons désormais besoin, parce que le langage est arrivé à ses limites. Moi qui suis passionné de théâtre, je pense à Molière et, comme plusieurs de ses personnages immortels, pour retrouver, ou plutôt pour trouver le monde, je crie : « J’enrage ! »

      Jean-Michel (PCF)

    • Olivier ne participe à aucun meeting et refuse d’affronter le votes des militants à la mi-décembre, c’est de la faute à Marie Georges.

      José participe tristement au meeting, démisionne du comité et refuse aussi le vote de la mi-décembre, toujours de la faute à Marie Georges.

      Marie Georges, je t’en prie prie dissous le parti, déstructure le, fais toi hara kiri ou immole toi comme un bonze aux champs Elysées et ils diront que tu n’avais pas besoin de te promener avec des allumettes.

      QAND ON NE VEUT RIEN FAIRE, ON TROUVE TOUJOURS UNE BONNE EXCUSE !...

      Michel.