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McCain et Giuliani font l’éloge du Bush du 11 septembre
Publie le mercredi 1er septembre 2004 par Open-Publishingpar John Whitesides
NEW YORK - John McCain et Rudolph Giuliani ont donné lundi le coup d’envoi de la convention républicaine à New York en rendant hommage à la riposte politique et militaire de George Bush après les attentats du 11 septembre 2001.
Lors de cette première journée de discours, les orateurs ont constamment fait allusion aux attaques de septembre 2001, qui avaient notamment visé les les tours jumelles du World Trade Center, situées à sept kilomètres du théâtre de la convention, où Bush doit être officiellement désigné candidat à sa réélection à la présidence.
Pour McCain, le président a su répondre lors de ces attentats au "test de notre génération".
"Il a su répondre au plus important défi de notre époque, et pour cela je le salue", a dit le sénateur de l’Arizona, qui avait été le principal adversaire de Bush lors de la primaire républicaine de 2000.
"Le président Bush ne mérite pas seulement notre soutien, mais également notre admiration", a dit McCain, qui a qualifié la "guerre contre le terrorisme" de combat entre "le Bien et le Mal".
"LES FLAMMES DE L’ENFER"
Giuliani, l’ancien maire de New York qui a également imposé son autorité dans la gestion de l’après-11 septembre, n’a pas hésité à comparer la "guerre contre le terrorisme" de Bush au combat contre les Nazis de Winston Churchill ou à la lutte contre l’Union soviétique de Ronald Reagan.
"Comme le président Bush, ils étaient optimistes. Les dirigeants doivent être optimistes", a-t-il dit.
Trois proches de victimes des attentats du 11 septembre ont prononcé un émouvant discours tandis que Giuliani est longuement revenu sur cette journée en parlant des "flammes de l’enfer" pour décrire l’incendie des tours jumelles.
Il a estimé que ces attentats avaient obligé les Etats-Unis à s’attaquer au terrorisme international, négligé selon lui pendant des décennies.
Pendant des années, les terroristes ont appris selon lui qu’ils pouvaient "intimider la communauté internationale et trop souvent la réponse n’a été, notamment en Europe, qu’apaisement et compromis".
Mais les républicains s’en sont également pris au candidat démocrate John Kerry, accusé de retourner sa veste sur des dossiers sensibles comme le Proche-Orient, la guerre en Irak ou la question des impôts.
Dennis Hastert, le président de la Chambre des représentants, a ainsi demandé au public si quelqu’un était capable de définir la position de Kerry sur l’Irak. "Il ne s’agit pas de choisir un dirigeant qui est faible sur l’Irak et qui a tort quant aux impôts".
SIFFLETS CONTRE MICHAEL MOORE
Lors d’un meeting à Nashua, dans le New Hampshire, Bush s’est de son côté dit "plein de détermination" pour défendre les Etats-Unis. "Vous me connaissez : je crois qu’on ne doit jamais céder", a-t-il dit.
Durant la séance d’ouverture matinale, les délégués ont approuvé une première mouture du programme du parti, qui prévoit l’interdiction constitutionnelle de l’avortement et du mariage homosexuel et défend vigoureusement l’entrée en guerre des Etats-Unis en Irak.
La convention républicaine, pour laquelle 50.000 personnes sont attendues au Madison Square Garden de Manhattan, s’est ouverte dans l’optimisme, de nombreux sondages montrant que le président sortant rattrape son retard sur John Kerry ou le devance même dans des Etats cruciaux comme la Floride.
McCain a provoqué le plus grand chahut dans le public du Madison Square Garden lorsqu’il a évoqué "un réalisateur peu sincère qui cherche à nous faire croire que Saddam Hussein était un océan de paix". Présent dans la tribune de presse, Michael Moore, lauréat de la Palme d’Or de Cannes pour son documentaire anti-Bush "Farenheit 9/11", s’est attiré de très longs sifflets des milliers de républicains.
Dans les rues de New York, les manifestations des anti-Bush se sont réduites lundi. Ils étaient 400.000 selon les organisateurs à défiler contre le président républicain dimanche. Lundi, seuls quelques milliers de personnes ont défilé pour dénoncer la politique sociale de Bush.
Laura Bush, la femme du président, et le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger doivent monter à la tribune mardi. Le vice-président Dick Cheney et George Bush entreront respectivement en scène mercredi et jeudi, jour de clôture de la convention.
Si John Kerry est en vacances à Nantucket, dans le Massachusetts, son colistier John Edwards continue de critiquer la politique étrangère de Bush. (Reuters)
http://www.reuters.fr/locales/c_newsArticle.jsp?type=topNews&localeKey=fr_FR&storyID=6108705