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Mensonges en-deçà des Alpes, et mensonges au-delà : Entretien inédit d’Olivier Favier avec Fred Vargas

Publie le samedi 26 décembre 2009 par Open-Publishing
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L’appel à signer massivement la pétition brésillenne pour Battisti est plus que jamais à l’ordre du jour avant février ! Encore et encore, merci de signer !

Vos signatures sont nécessaires au Brésil ! Tout n’est pas joué pour Battisti et la possibilité d’intervention de Lula après un an de manipulation de la droite et de l’extrême droite brésiliens par les lobbies italiens, dans la configuration électorale actuelle plutôt devenue centriste à cause des alliances, demeure en suspens.. C’est pourquoi Fred Vargas sollicitée par Olivier Favier a fait l’effort de recenser l’histoire avec des révélations qui réinstallent l’information sur le contexte de guerre civile de l’époque... Cet entretien est inédit, spécialement accordé pour La revue des ressources où se trouvait déjà une Brève expliquant les raisons de ce nouvel appel à signatures et donnant une version traduite de la pétition avec les liens... Merci de faire suivre l’article !

Une édition italienne traduite par le même auteur est en préparation pour paraître dans le journal L’Unità du 16 janvier 2010.


Rappelons tout d’abord quelques faits connus de tous les historiens, mais que les médias semblent systématiquement oublier. Entre 1971 et 1974, l’Italie fit l’objet de trois tentatives ou projets de coups d’état d’extrême-droite, en lien avec les services secrets de l’état. Pour finir, on fit même appel aux services de l’ingénieur Eliodoro Pomar, qui avait pour mission d’empoisonner l’eau de Rome avec des déchets nucléaires. Comme l’écrit Massimo Barone, à propos d’une image emblématique des « années de plomb » : « Le jeune homme qui, un gros pistolet à la main, vise quelqu’un ou quelque chose, est sans aucun doute en guerre, et, à ce qu’il paraît, il a été pris et a eu de sérieux ennuis. Mais il ne soutient pas la comparaison avec mister Pomar, grand amoureux de son pays, qui était prêt à anticiper Tchernobyl de quelques années dans une ville de quatre millions d’habitants [1]. »

On ne le dit presque plus : ce terrorisme qui, si on en croit la presse, semble avoir été le fait presque exclusif de groupuscules d’extrême-gauche, fut, en matière de victimes, à quatre-vingts pour cent l’œuvre d’une extrême droite soutenue par une partie de l’état, qui s’en servait pour mettre en place sa cynique « stratégie de la tension » [2] . Ce terrorisme noir fut marqué par des attentats aveugles, dont le plus célèbre demeure celui de la gare de Bologne en 1980. Une part substantielle des hommes de main ont été arrêtés et jugés. Mais, de remises de peine en procès avortés, une part tout aussi importante de ceux qui tenaient les fils n’a jamais été réellement inquiétée. Quoi qu’il en soit, dans ces années qui furent celles de la Grèce des Colonels et du coup d’état d’Augusto Pinochet, la garantie démocratique semblait extrêmement fragile. Toute analyse autour des engagements de cette période, pour condamnables et tragiques qu’ils aient pu être dans nombre de leurs conséquences, nécessite ces quelques éclaircissements préalables.

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Olivier Favier : Revenons aux origines, la stratégie de la tension a permis la mise en place d’un appareil législatif qui pour faire de l’Italie un pays en litige sur bien des points avec la Charte européenne des droits de l’homme, semble avoir durablement brouillé les cartes. Ainsi toute « l’affaire » Battisti, et les mensonges qui en découlent, repose sur un jeu complexe de dénonciations circonstanciées et de silences maladroits, dont l’essentiel a pour origine le statut même de « repenti » . Pourriez-vous nous en retracer le parcours ?

Fred Vargas : Le procès italien de Cesare Battisti, c’est-à-dire le procès collectif des membres de son ancien groupe, les PAC, fut typique de très nombreux autres procès des cette époque des années de plomb.

Puisqu’il a été publié partout que Cesare Battisti avait “fui la justice”, il est bien d’abord de rappeler que ce n’est pas du tout le cas. En effet, arrêté en 1979, il fut d’abord jugé (collectivement) une première fois, en sa présence. Et jamais au cours de ce procès il ne fut accusé des homicides du groupe, mais condamné en 1981 à 12 ans de prison pour subversion contre l’ordre de l’Etat et port d’armes. Et à cela se résume, en effet, l’action militante de Battisti en Italie. Ne disons pas pour autant que ce premier procès fut “exemplaire” et “respectueux des lois d’un Etat de droit”, comme l’Italie s’acharne à le crier partout. Non, treize cas de tortures furent déclarés, parmi les très nombreux autres cas au cours des phases d’instruction. Ce n’est donc pas pour “fuir la justice” -puisqu’il était déjà jugé !- mais pour échapper aux conditions de détention terribles qui étaient faites aux “terroristes de gauche” que Battisti s’évada le 4 octobre 1981.

Réfugié en France, puis très vite au Mexique, il ne sut pas que l’arrestation du chef du groupe, Pietro Mutti, en 1982, avec d’autres de ses compagnons, allait déterminer l’ouverture d’un 2e procès collectif, celui dont Cesare Battisti est absent, celui qui va le condamner à la peine de perpétuité après qu’il fut chargé de la quasi totalité des crimes et délits du groupe des PAC. Cette accusation est si énorme et ridicule qu’on n’oserait pas même la mettre en scène dans un mauvais roman policier. Le très dur chef de groupe, Pietro Mutti, se déclara aussitôt “repenti”, c’est-à-dire collaborateur de justice en échange d’une considérable remise de peine. De très nombreux autres membres des PAC firent de même. A cette période, la justice –et le juge de ce procès, le toujours influent Armando Spataro- avait un urgent besoin de “créer des repentis”, afin d’activer les procédures et les emprisonnements, afin de faire refluer au plus vite la vague de subversion. Pour cela, il est besoin d’un bouc émissaire pour endosser les faits les plus graves, car il est impossible de concéder des réductions de peine à des meurtriers avérés. Les crimes doivent donc être déposés sur les épaules d’un autre, et cette peine doit être rendue irréversible. Cesare Battisti, absent, et dont Pietro Mutti estimait qu’il avait trahi le groupe en le quittant peu après la mort d’Aldo Moro, faisait parfaitement l’affaire pour ce rôle. Trois fausses procurations (expertisées comme telles) furent donc fabriquées pour représenter Battisti. Elles serviront pendant les onze années du procès, et l’on comprend aisément que le substitut du procureur Armando Spataro soit un des plus ardents ennemis de Battisti : il n’a aucun intérêt à ce que soit connue la vérité sur la manière dont ce procès fut organisé et mené. Procès vicié dès l’origine, donc. Pietro Mutti, soutenu par ses camarades repentis ou dissociés (une forme plus légère du repenti) fut le principal accusateur de Battisti, reportant ses crimes sur le dos de Battisti, quitte à s’emmêler dans des contradictions et des mensonges criants : par exemple quand il accusa Battisti d’avoir tiré sur Santoro, alors que deux enquêtes de police désignaient Mutti comme l’agresseur. Quand il accusa Spina d’avoir été complice, alors qu’il s’agit de Migliorati (et la justice devra acquitter Spina en 1993). Quand il accusa Battisti d’avoir tiré sur le boucher Sabbadin, alors que le véritable tireur, Giacomin, avouera quelque temps après. Quand il accusa encore et toujours Battisti d’avoir tiré sur Campagna, alors que l’agresseur fait 20 cm de plus que Battisti et que l’arme appartient à Memeo (qui avait tiré sur Torregiani). Un cortège de mensonges, avec l’accord du tribunal. Un cortège aussi de “témoins”, mais le procès ne mentionne pas les noms de ces témoins invisibles… A l’issue de ce procès-farce, le chef Mutti n’est condamné qu’à huit ans de prison, l’autre chef, l’idéologue Arrigo Cavallina à 15 ans, et aucun des autres membres n’encourt de perpétuité. Sauf Battisti. Qui est le seul aujourd’hui à être encore emprisonné. Et qui est l’un de ceux que l’Italie a tout intérêt à faire taire : car la condamnation de Battisti, si la vérité venait à être connue, jette une lumière calamiteuse sur le système judiciaire de l’époque, avec ses tortures communes, ses repentis pressurés et achetés, ses témoins inventés. Or tous les hommes politiques et magistrats italiens d’aujourd’hui encore, qu’ils aient participé à la répression sous la bannière de l’ex Parti Communiste (qui mena une lutte acharnée contre la subversion d’extrême gauche), sous celle de l’extrême droite ou de Démocratie chrétienne, s’entendent pour laisser enfouie la vérité sur les années de plomb. Et leurs affiliés de même.

Ces procès-farce ont continué en France en 2004 et 2005 : car l’extradition prononcée par la Cour d’appel de Paris, confirmée par la Cour de Cassation et le Conseil d’État, et également par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, le fut essentiellement sur la base des trois fausses procurations fabriquées en Italie entre 1982 et 1990 ! Notons que la fausseté de ces procurations se voit à l’œil nu et que le Conseil d’Etat, comme la Cour européenne, en furent avisés par une expertise. Mais ces quatre Cours passèrent outre et alléguèrent que Battisti, comme en “témoignaient” les “procurations”, avait été dûment informé de son procès et s’était donc “volontairement soustrait à la justice”. Ce qui permettait de l’extrader. En revanche, ces trois faux –qui révèlent toute la manipulation du procès italien de A à Z-, furent pris en considération par le ministère de la justice brésilien, qui octroya le refuge politique à Battisti en janvier 2009. Mais non pas, hélas, par cinq des neuf juges du Tribunal Suprême brésilien qui, main dans la main avec l’Italie, annulèrent ce refuge en novembre de la même année.

OF : Jusqu’à une période récente, la ligne de défense concernant « l’affaire » Cesare Battisti –et ce fut la mienne dans un article de 2004  [3] - ne s’appuyait pas sur cette innocence qui, à la lumière de ce que vous venez de dire, ne fait aujourd’hui guère de doutes. On a rappelé, en France, l’amnistie presque immédiate dont a bénéficié l’OAS, dont les crimes relevaient pourtant du droit commun très majoritairement, surtout dans les derniers mois. On pourrait rappeler tout aussi bien l’amnistie soutenue par le PCI lui-même des crimes de guerre fascistes dès 1945. Comme le rappelait Ascanio Celestini, dans La Fabbrica, « jusqu’en 1960, on estime que sur cent vingt-huit préfets et deux cent quarante et un sous-préfets deux seulement n’ont pas été membres des institutions fascistes  [4] » . C’est dire si cette soudaine volonté d’épuration, unilatérale et tardive, a de quoi surprendre. Cesare Battisti n’est malheureusement pas le seul à avoir fait l’objet d’une procédure d’extradition. Pourriez-vous dire quelques mots sur les autres cas ?

FV : Il est exact que le problème de l’innocence ou de la culpabilité ne s’est pas posé en France au début de l’”affaire” Battisti. Il s’agissait pour tous de défendre la Doctrine Mitterrand, selon laquelle les anciens militants italiens avaient le droit de vivre en paix dans notre pays. Non pas de passer à nouveau en revue des actes commis ou non commis trente ans auparavant. Mais face à cette résistance française, qui mettait en danger la fameuse “vérité enfouie”, le gouvernement italien lança une violente propagande. Pour faire refluer les Français s’opposant à l’extradition, la meilleure arme –la plus ancienne aussi- était de lancer une charge ad hominem, autrement dit de mettre en place une diabolisation du personnage. C’est ainsi que la propagande transforma aisément Battisti en “monstre”, le présentant comme un assassin “froid et sanguinaire”. Cela fonctionna à merveille et ses défenseurs refluèrent en majorité. Jusqu’à son extradition, Battisti tint bon et ne dit rien sur son innocence, afin de préserver la ligne de défense “collective” et ne pas se désolidariser des autres. Mais une fois l’extradition prononcée, et attaqué de toutes parts, il éprouva la nécessité légitime de dire son innocence. De même au Brésil où la presse, également largement influencée –ou pire encore- par le gouvernement italien, relaya la thèse de “l’assassin froid”.
Malgré les exemples que vous donnez, l’Italie n’a pas une tradition d’amnistie, mais plutôt d’enfouissement, tout au moins en ce qui concerne les années de plomb. Car l’amnistie a pour conséquences l’historicisation possible d’une période, et trop nombreux sont les acteurs politiques qui n’en veulent à aucun prix.

Je ne crois pas qu’il y ait eu, au début de cette affaire, une volonté générale d’épuration. Mais un désastreux cercle vicieux politique. En 2002, Berlusconi a l’idée –strictement électoraliste- de demander à la France une vingtaine d’ex-réfugiés italiens. Cette démonstration a pour but de resserrer la coalition gouvernementale en Italie et de faire admettre le futur engagement dans la guerre en Irak. Ressortir les vieux militants et les agiter devant la foule au nom de “l’anti-terrorisme” était un bon moyen de convaincre la population. Ainsi Persichetti fut-il le premier à être envoyé en Italie, mais son extradition passa inaperçue. Celle de Battisti en revanche, en raison du mouvement qu’elle souleva en France et de l’immense propagande que lança l’Italie en retour, donna à son cas une dimension démesurée et déclencha le cercle vicieux de l’obstination acharnée. Ensuite, la fuite de Battisti humiliant l’Italie, Marina Petrella fut à son tour réclamée. On sait que Sarkozy lui permit de rester en France en usant de son droit de grâce. Il est probable que désormais, l’Italie hésite à relancer de telles affaires en réclamant d’autres réfugiés. Cesare Battisti demeure donc le seul emblème de sa lutte “anti-terroriste”.

OF : Quand l’état s’acharne sur un innocent, un nom vient aussitôt à l’esprit, et c’est celui de Dreyfus. Je me souviens à ce propos que Jules Guesde, leader alors de l’aile « révolutionnaire » de la SFIO, stigmatisait l’engagement de Jaurès, car le combat pour Dreyfus détournait selon lui le parti des intérêts de la classe ouvrière. Jaurès s’expliqua : « La valeur de toute institution est relative à l’individu humain. C’est l’individu humain qui est la mesure de toute chose » Qu’il y ait aujourd’hui dans cet entêtement des états français et italien une manipulation à plusieurs niveaux, Cesare Battisti en est lui-même conscient, qui dans son livre Ma cavale , montre la débauche de moyens mis en place pour le suivre . Sa fuite vers le Brésil a, de son propre aveu, été rendue possible par les mêmes services secrets français qui ont organisés son arrestation. Tout se passe en fait comme si l’on voulait faire de cet homme est instrument de propagande anti-gauchiste, une marionnette à agiter le plus longtemps possible, jusqu’à épuisement. Les mêmes députés qui ont applaudi au nom de l’humanisme la récente décision de la cour de justice brésilienne, semblent avoir oublié que c’est un être humain qu’on envoie ainsi à la curée, sur la foi d’un procès vieux de près de vingt ans et sur de nombreux points plus que problématiques.. Je voudrais que vous nous parliez de cet homme que vous avez connu bien longtemps avant cette affaire et du sens qu’il y a pour vous à le défendre jusqu’au bout.

FV : Le lien avec l’affaire Dreyfus est celui de la démesure et de la fabrication collective d’un bouc émissaire. C’est-à-dire, selon une définition millénaire, la fabrication d’un être –homme ou animal-, chargé de tous nos maux et de nos peurs et dont la mise à mort nous protègerait du danger. Dreyfus connut le triste destin de symboliser la grande peur collective de l’époque vis à vis du peuple juif, et Battisti celle vis à vis du terrorisme actuel. Sauver un bouc émissaire de la vindicte collective est une tâche quasi impossible, en raison de la puissante poussée de l’inconscient collectif –qui ne veut entendre aucun discours sur l’innocence- et de l’âpreté des jeux politiques qui se saisissent de cet élément. Au Brésil par exemple, la fronde anti-Battisti –qui était un total inconnu pour les juges et les journalistes brésiliens- est sous-tendue par les groupes politiques anti-Lula. C’est un combat interne qui se joue en utilisant le nom de Battisti. L’homme, lui, en effet, est totalement oublié. Sauf par certains esprits forts dont il semble bien que soit le président Lula, au-dessus de la mêlée.

Il faut préciser que ce ne sont pas les “services secrets français” qui ont permis son départ à Battisti. Mais les anciens hommes des anciens services secrets, de la génération Mitterrand, et fidèles, sans doute, à la Doctrine que Jacques Chirac venait de broyer. Là aussi, on peut se demander pourquoi Chirac a accepté de vendre une vingtaine de vies à l’Italie. Eh bien, en échange de la signature du Traité européen, principalement, et accessoirement de l’octroi du site nucléaire nouvelle génération à la France (Cadarache), de la vente d’une dizaine d’Airbus, de l’accord sur le TGV Lyon-Turin. Ces informations furent publiées en Italie au lendemain de l’extradition de Cesare Battisti, le 1er juillet 2004. Elles ont depuis disparu du net. [5]

Je n’ai pas connu Battisti très longtemps avant sa fuite vers le Brésil, mais seulement durant les quatre à cinq mois qui la précédèrent. Par la suite, je ne l’ai vu qu’en prison, trois ans plus tard, au Brésil. Je l’ai défendu ardemment tant le déni de justice était grand, tant il était clair, et inadmissible, qu’il était le jouet de manipulations strictement commerciales et politiques, si puissantes qu’elles interdisaient à toute justice de passer. Quand le Conseil d’État a volontairement fermé les yeux sur les fausses procurations, et pire, les a sciemment utilisées pour confirmer l’extradition, sur ordre évident du président Chirac, il est devenu clair que ce combat devait être mené jusqu’au bout, quitte à ce que la vérité ne soit jamais écoutée ou entendue. J’aurais réagi de même pour n’importe quelle personne dans cette situation, mais il se trouve, en outre, que Cesare Battisti s’est avéré être un homme généreux, élégant, drôle, profondément amical, excellent écrivain, passionné et entêté aussi. Amoureux de ses deux filles, des chats, des fleurs, de la cuisine, de la littérature. Tout, sauf le portrait qu’en ont fait sans relâche les médias. Je dois dire que je n’ai jamais connu une personne qui passe autant de temps à offrir des fleurs à ses amis, hommes et femmes. Et qui sache, aussi bien que lui, parler d’un petit oiseau insistant perché sur le mur de la prison.



[1Massimo Barone, « Scherzi della memoria », in Renault 4, scrittori a Roma prima della morte di Moro, a cura di Carlo Bordini e Andrea di Consoli, Avagliano, Roma 2006. Texte à paraître en français le 30 janvier 2010 sur la Revue des ressources.

[2Détournement nauséabond de la formule d’Aldo Moro en réponse aux premiers mouvements de la fin des années soixante, qui avait appelé à une « stratégie de l’attention ». Qu’il y ait eu ensuite quelque aveuglement suicidaire et criminel dans l’enlèvement meurtrier et l’exécution du leader de la Démocratie chrétienne, nous n’avons guère à le rappeler.

[3« Oublier Battisti », paru en septembre 2004 sur la Revue des ressources (http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article299).

[4Ascanio Celestini, La Fabbrica, traduction pour le metteur en scène Charles Tordjman.

[5On trouvera des éclaircissements dans la postface de Fred Vargas à Cesare Battisti, Ma Cavale, op.cit.

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