Accueil > Michel Rocard : " Le capitalisme sombre sous l’immoralité. "

Michel Rocard : " Le capitalisme sombre sous l’immoralité. "

Publie le mercredi 5 mars 2008 par Open-Publishing
24 commentaires

de Instit

Moins d’Etat = moins de vertu. Quand l’Etat recule, la vertu recule.

L’Etat est ce que les êtres humains ont créé afin d’équilibrer leurs vices naturels. Je n’emploie pas le mot " vices " avec un sens négatif. Les vices inhérents à l’être humain sont naturels. L’être humain est programmé pour avoir des vices, ce n’est pas sa faute. Il n’y est pour rien. Il n’est pas coupable. Il est programmé.

En revanche, pour équilibrer ses vices, l’être humain doit créer une entité chargée d’introduire un peu de vertu dans la Nature. Cette entité est l’Etat.

Je vais recopier une tribune concernant le vice du libéralisme économique, et la vertu de l’intervention de l’Etat. Encore un partisan du libéralisme économique qui demande le retour de l’Etat !

Encore un partisan du libéralisme économique qui demande que l’Etat intervienne pour dompter le libéralisme économique !

Après Jacques Attali lui-même, c’est Michel Rocard qui réclame l’intervention de l’Etat !

Pour une fois, je suis d’accord avec Michel Rocard. Je vous suggère de lire sa tribune parue dans Le Monde :

Tous derrière Laurence Parisot !

de Michel Rocard

" Le 28 mai 1890, Jean Jaurès publiait dans La Dépêche du Midi un superbe éditorial qu’il titrait "Patrons français, soyez fiers de l’être". Dans cet hymne à tous ceux qui exercent la difficile fonction de direction dans l’art de produire, il dit à la fois son admiration et son intelligence profonde de leurs risques, de leurs difficultés et de leurs peines. Il fixait en même temps, on l’a trop oublié, la ligne générale de la social-démocratie internationale dès lors que celle-ci a abandonné l’idée de remplacer le capitalisme et sa brutalité mais aussi l’économie de marché par l’administration centralisée de l’économie plus ou moins appuyée sur l’appropriation collective des moyens de production et d’échange.

Assurant la liberté d’entreprendre, de produire et de commercer, l’économie de marché est à la fois le point d’ancrage et la garantie de la liberté tout court dans notre civilisation. Elle est vieille de plus de trois mille ans. Vieux, lui, d’à peine plus de deux cents ans, le capitalisme y a ajouté – par la machine et l’épargne collectivement utilisée – un système de production de masse inouï dont on n’a jamais inventé ni l’équivalent ni le substitut.

Dès la fondation du capitalisme, nombreux furent ceux qui remarquèrent qu’il avait d’autant plus besoin d’éthique qu’il avait moins besoin de règles. Les créateurs de la théorie économique qui l’encadrait étaient presque tous des moralistes : Adam Smith, David Ricardo, François Quesnay… Et l’un des plus rudes patrons industriels de la première moitié du XXesiècle, Henry Ford, estimait que la capacité du capitalisme à éviter les règles étatiques paralysantes était directement liée à sa capacité de s’imposer une éthique exigeante. Notamment, par exemple, le principe qu’un patron ne saurait se payer plus de quarante fois le salaire moyen de ses salariés. Cette règle fut respectée jusque vers les années 1990.

Il est utile de se souvenir de tout cela quand explose en France le scandale de l’UIMM, aggravé du scandale de l’indemnité de départ de Denis Gautier-Sauvagnac – vingt-six fois le salaire annuel d’un agrégé de l’université – et compliqué du refus de la fédération patronale de la métallurgie d’accepter la remise en ordre exigée par la présidente du Medef, Laurence Parisot. Cette très efficace et droite présidente de PME a bien compris que l’affaire était essentielle. A l’évidence, il y a du souci à se faire si le système devient illégitime et inacceptable. Mais il y a beaucoup plus. Cet incident survient à un moment où tous les pronostics de croissance économique sont révisés à la baisse, où une crise bancaire et financière fait rage, bref où il semble que nous entrions dans une récession mondiale.

L’ouverture de la crise se fait dans le secteur des prêts hypothécaires américains. Elle est le résultat d’une technique bancaire nouvelle consistant à prêter massivement de quoi devenir propriétaire de son logement à toute une population aux revenus moyens ou faibles, sans se soucier des possibilités de remboursement. L’espoir du gain pour les prêteurs n’est plus fondé sur le paiement des loyers, mais sur la valeur des maisons que l’on expropriera et revendra autant que nécessaire. Un million trois cent mille Américains ont été ainsi expropriés ces deux dernières années et trois millions d’autres sont menacés. L’effondrement du système traduit la résistance sociale à cette situation. La rapacité bancaire s’est là débarrassée de tout scrupule découlant du fait que ses victimes étaient des êtres humains. La cause majeure de la crise est clairement l’immoralité.

Deuxième élément. Les détenteurs de ces créances douteuses savaient fort bien que les titres dont ils s’étaient ainsi rendus propriétaires étaient frelatés. Plutôt que d’analyser, de provisionner et de soumettre le tout aux régulateurs nationaux ou aux agences de notation, ils ont préféré mélanger ces titres avec d’autres, moins incertains, pour revendre dans le monde entier de tels paquets de crédits, dont le mélange avec des crédits dérivés assurait l’opacité totale. C’est une deuxième immoralité massive, également liée à l’esprit de lucre. Et c’est ainsi que toutes les grandes banques de la planète ont vu leurs bilans infestés de créances incertaines dont le montant est imprévisible : on parle de centaines de milliards de dollars. Les banques se sont mises à se méfier les unes des autres, et donc ne se prêtent plus, ce qui est le mécanisme même de l’aggravation de la crise financière en même temps que de sa transmission à l’économie physique, réelle. Ainsi nous acheminons-nous vers une récession aux proportions incalculables.

Troisième élément. Tout cela n’aurait peut-être qu’une gravité limitée à la seule sphère financière si au même moment nous ne rencontrions pas les prodromes d’une crise économique. De 1945 à 1975, le capitalisme reconstruit d’après-guerre, parce que sérieusement régulé, a connu dans le monde développé une croissance régulière et rapide (5% par an), une absence complète de crises financières internationales et surtout le plein-emploi partout.

Depuis les années 1990, la croissance est molle, inférieure de plus de moitié aux scores de l’ère précédente, les crises financières régionales ou mondiales se multiplient, et le quart de toutes nos populations sont soit au chômage, soit en travail précaire, soit encore exclues du marché du travail et tout simplement pauvres.

La principale cause de ce drame planétaire est le réveil de l’actionnariat. Celui-ci, plutôt maltraité de 1945 à 1975, s’est réveillé et puissamment organisé en fonds de pension, fonds d’investissements et fonds d’arbitrage ou hedge funds. Il a pris souvent le pouvoir et toujours de fortes minorités dans toutes les grandes entreprises de la planète. Il a partout pressuré les revenus du travail pour assurer de meilleurs dividendes. En trente ans, la part des revenus directs et indirects du travail a perdu près de 10% dans le partage du PIB dans tous les pays développés au bénéfice du profit et non de l’impôt.

La stagnation des salaires réels, l’externalisation des tâches vers des PME sans syndicats et soumises à l’aléa des renouvellements de contrats, la multiplication des contrats précaires et bien sûr la multiplication des OPA, moyens de soumettre les directions à l’obligation de mettre en œuvre ces pratiques, sont les diverses formes de diffusion de ces politiques. La baisse des revenus salariaux dans le PIB est celle des revenus les plus disponibles pour la consommation, qui, faute de moteur, devient faible. C’est l’essentiel de nos classes moyennes supérieures, qui, via les placements boursiers, a mis ses espoirs dans le gain en capital et non plus dans le résultat du travail. Nouvelle immoralité.

Quatrième élément. Les générations d’aujourd’hui deviennent âpres au gain. On a appris il y a deux ans comment les grandes banques ne peuvent actuellement éviter de surpayer leurs traders : ils s’en vont en Asie. Jérôme Kerviel a même démontré comment on pouvait être désintéressé pour soi-même en servant, jusque dans la démesure, un système fou d’accaparement. Les indignités cumulées d’un Antoine Zacharias [ancien PDG de Vinci qui a perçu 13 millions d’indemnités] ou d’un Noël Forgeard [ex-président d’EADS parti avec une prime de 8,5 millions d’euros], ou celles de l’UIMM sont presque peu de chose comparées à ce qui se passe ailleurs. Siemens, Volkswagen et la Bundespost sont confondues de corruption ou de fraude fiscale. Le nombre de sociétés en délicatesse avec la justice pour cause de trucages comptables, de délits d’initiés ou d’abus variés devient inquiétant. Nombre d’entre elles sont poussées à ces délits par leurs propres cadres.

Pour moi, la cause est entendue : le capitalisme sombre sous l’immoralité. Nous sommes en train de découvrir qu’il risque techniquement d’y succomber. Tel est le contexte de l’affaire de l’UIMM. Ne sourions pas de ce combat sans merci interne à une catégorie de gens à laquelle nous n’appartenons pas : les riches. Le problème est que leur voracité menace le système lui-même dans lequel nous vivons. Le combat de Mme Parisot nous concerne donc tous : il ne s’agit pas seulement de redonner sa dignité à un système qui en a bien besoin, mais surtout de lui permettre de revenir à un fonctionnement efficace et régulier. Nous avons choisi la libre entreprise. Elle exige de bons patrons, respectables et intègres. Sans éthique forte, il n’y a plus de capitalisme. Il va probablement devenir nécessaire que la règle publique y pourvoie. "

http://www.lemonde.fr/opinions/arti...

Messages

  • Cet article est consensuel et mou.

    Il ne dit pas qu’il faut sortir du capitalisme.

    • S’en était pas rendu compte à la fin des eighties, une fois aux affaires, le père Rocard ?

      Tout de meme, c’que c’est pas la mauvaise foi chez les shadocks roses...

       :)

      Brunz

    • le capitalisme sombre sous l’immoralité

      Je suis assez étonnée qu’un tel homme intellectuel, se rende à peine compte des dégâts du capitalisme. L’immoralité date pas d’aujourd’hui, hélas !

      Alors qu’il en est à vouloir "moraliser" le capitalisme, je pense qu’il faut tout remettre à plat, et changer complètement le principe de l’entreprise, à commencer par supprimer ce terme hideux de "ressources" humaines, c’est une insulte aux salariés. Ensuite le terme de "salariés" n’est pas approprié, je préfère "partenaire" ou "collaborateur" (mais ce dernier a une très mauvaise conotation qui renvoie à des heures sombres). Ensuite, il y a actionnaires et actionnaires, un actionnaire majoritaire ayant plus de pouvoir, qu’un actionnaire minoritaire. Il y a à creuser de ce côté-là pour empêcher leur prédation qui entrave la bonne marche de l’entreprise tout en compromettant le devenir des emplois et des salaires. Et puisque les salariés-partenaires crée de la richesse, ils devraient faire partie directement des prises de décision, et ne plus laisser le patron traficoter tout seul dans son coin. Ca pourrait prendre la forme d’une autogestion.

      Pour moraliser davantage, je me demande jusqu’où les pouvoirs publics ne devraient pas être partie prenante dans les entreprises locales, tout en récupérant les côtisations pour la formation. A vouloir soi-disant faire des économies, l’Etat a laissé des voyoux mafieux piocher dans les caisses pour divers trafics d’influence, ce qui jette la suspicion sur pas mal de monde.

      Ben oui, ROCARD mieux vaut tard que jamais pour se rendre compte que vous avez poussé le PS jusqu’aux frontières de l’immoralité. Le capitalisme est une bête sauvage qu’on ne peut pas moraliser, car il y aura toujours quelqu’un, genre Sarkozy, pour demander à briser ses chaînes (sa moralité), lui rendant sa liberté de fauve. Et toujours les mêmes d’en être victimes.

    • Michel Rocard dit même le contraire en conclusion, qu’il faut que l’Etat sauve le système capitaliste en l’aménageant avec des règles éthiques. Il ne met pas en cause la nature même du capitalisme qui recherche le profit maximum sans se soucier des conséquences humaines. Des règles éthiques n’y changeront rien. Des lois-cadres obligeant les entreprises à adopter un fonctionnement démocratique, créant un établissement public de crédits favorisant l’emploi contre la spéculation, oui !

      Que tous ceux qui en ont marre, s’en convainquent : ce système doit être renversé et changé par le développement de la démocratie à tous les niveaux : communes, communautés de communes et d’agglomération, entreprises ! Et apprendre aux enfants des écoles les vertus du débat citoyen...

      Pour cela, il faut élire des hommes et des femmes qui conçoivent leur mandat d’élus comme un travail au service de tous leurs concitoyens. La démocratie participative pratiquée par certains élus (notamment communistes) tout au long de leur mandat me paraît déjà être un bon facteur pour repérer les gens honnêtes des bonimenteurs et permet de... participer. J’étais sidérée par le leitmotiv de J. Sarkozy (le fils de l’autre) aux électeurs de Neuilly ; "faîtes-nous confiance..." et c’est tout !, il m’a fait penser au serpent du livre de la jungle, pas vous ?

    • Ensuite le terme de "salariés" n’est pas approprié, je préfère "partenaire" ou "collaborateur"

      Franchement , collaborateur ou partenaire, ça permet de ne pas mentionner la notion de rapport hierarchique et de subordination alors qu’elle continue à exister.

      Nul.

    • Dans l’autogestion aussi, mais la subordination en plus atténué. Des chefs, de toutes façons, ça existera toujours, à moins de se mettre à son compte et encore !

      Qu’y pouvons-nous ? Je ne connais pas un seul endroit où ça n’existe pas des chefs ! Faut-il le déplorer ? Sans doute. Mais il y a chef et chef (bien que je ne les aime pas).

      Seulement, je voulais dire que les salariés sont en droit d’acquérir de nouveaux droits au sein de l’entreprise, en étant directement impliqués dans la marche de celle-ci, et en obtenant le partage équitable des bénéfices qui sont le produit des salariés.

    • > Il ne met pas en cause la nature même du capitalisme qui recherche le profit maximum
      > sans se soucier des conséquences humai

      Son point de vue est que jusqu’à une certaine époque, le patronat arrivait à être vertueux (enfin suffisament dans son point de vue), et que cela a cessé depuis que le capitalisme n’est plus entreprenarial mais actionnarial.

      Il appelle donc à la mise en place de regles qui n’étaient pas nescessaires de son point de vue avant les années 80.

      Ce qui m’étonne, c’est comment on peut arriver à ce point de vue, et en même temps soutenir une contruction européenne dont l’objectif essentiel est de dépouiller les états de leur capacité d’intervention, pour asseoir une absence totale de règles. Et l’abcence de regles est sanctuarisées dans des traités de telle façon à echapper à la souveraineté populaire.

  • M.ROCARD se transforme en donneur de morale !!

    Nous aurons tout VU,LU et ENTENDU avec LUI.

  • Le capitalisme ne sombre pas dans l’immoralité car par essence le capitalisme est immoral. Nous assistons simplement aujourd’hui à son expression la plus barbare. Donc ne nous laissons pas bercer d’illusions par ses serviteurs zélés que sont les caciques du PS qui n’ont jamais fait que l’accompagner sinon le promouvoir. Afin d’en finir avec lui évitons de l’alimenter par des achats non indispensables et aussi cessons de voter pour des candidats qui seraient prétendument "moins pire" parce qu’ils ont un étiquette PS. D’ailleurs combien d’entre eux viendront-ils faire allégeance au bouffon de l’élysée pour un strapontin, après les élections ? Allégre, Valls, Lang,...Quant à Rocard, pfff !

  • Non, ce titre n’est pas approprié !

    La spéculation et le profit maximum dans le minimum de temps, au détriment de tous les autres y compris de son environnement, sont depuis toujours les mamelles du capitalisme. Rien de neuf.

    Même que depuis environ 10 ans, les pays de l’OCDE commencent à s’intéresser à la corruption et au blanchiment d’argent, afin de les réduire en les punissant sévèrement. Donc la situation n’empire pas, au contraire elle devrait s’améliorer par une prise de conscience collective.

    Auparavant, il était légal, et déductible des impôts, de corrompre un agent public étranger.

    Je ne fais pas l’apogée du communisme, qui a aussi montré ses limites et a implosé. Cette voie n’est pas la bonne.

    Peut-être que l’humanité va découvrir une voie médiane, faite avec le souci de sauvegarder ses proches et son environnement.

    Peut-être qu’il n’est pas encore trop tard, mais cette transition se fera dans une grande douleur universelle.

    Mais c’est normal, car tous les accouchements sont douloureux.

    Courage à Tous, on en aura besoin !

    Cordialement,

    Serge

    • Bon...c’était intéressant ton post... jusqu’à ça :

      "Je ne fais pas l’apogée du communisme, qui a aussi montré ses limites et a implosé. Cette voie n’est pas la bonne."

       :)

      Serge - tu te fondes sur quoi pour dire que la voie du communisme n’est pas la bonne ???????????

      La Louve

      Ps : pas "apogée" mais "apologie" - enfin tu peux quand même la faire, l’apologie du communisme ,c’est pas encore un délit.... :)

    • ........tu te fondes sur quoi pour dire que la voie du communisme n’est pas la bonne ???

      Je me fonde sur l’observation des économies nationales de pays prétendus communistes, leur niveau de démocratie, le niveau de vie des populations ; cela pour ceux ayant existé ou existant.

      Aucun pays n’a montré que le communisme est viable.

      Si tu en connais un, merci de m’éclairer.

      serros

    • Ben oui j’ai bien un ou deux exemples mais je pense que tu ne vas pas apprécier... ;)

      Vu que tu branches la conversation sur le "niveau de démocratie"....et le "niveau de vie des populations"...je ne suis pas sûre qu’on puisse discuter sans qu’une grande remise à niveau des connaissances s’impose mais bon...en très rapide :

      Si tu parles de l’URSS, en plus du facteur "Staline" - que je te propose de traiter dans un autre temps - tu dois commencer par dire par exemple que l’URSS est née d’un pays où le tsarisme avait maintenu 90 % de la population dans un état d’asservissement, de pauvreté, d’analphabétisation.. absolument phénoménal.

      Que en outre et très rapidement, ce pays s’est trouvé aux prises, comme tout pays communiste/socialiste, à la guerre sans pitié que lui ont livré les pays capitalistes - la guerre froide était bien une guerre et l’URSS l’a perdue.

      Ajoute à ça la conjonction du "facteur Staline" -sur lequel i l y a bcp à dire -et pas seulement sur le couplet "tyran sanguinaire démoniaque" etc.

      L’expérience yougoslave n’a pas été inintéressante non plus que je sache.

      Je te parlerai bien de Cuba aussi mais si je te disque c’est pour moi une expérience non seulement assez réussie et plutôt encourageante, et que par dessus le marché, je te parle de Chavez, à mon avis tu vas grimper au mur... ;)

      Je finirai par te dire que dans la France -pays-des-droits-de -l’homme, à mon humble avis la démocratie est assez illusoire (et ça ne date pas de Sarkozy), que le niveau de vie des gens normaux est plutôt affligeant pour une soi disant démocratie et un pays qui a des acquis sociaux...qu’il y a un nb non négligeable de travailleurs pauvres, de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté, où on fait des rafls de travailleurs sans papiers, d’enfants etc etc. Moi ça commence à me faire juste un peu rigoler mais je veux bien apprendre en quoi nous sommes une démocratie qui serait assez remarquable pour qu’on veuille la prendre pour modèle (à part qu’on envoie pas encore les opposants en prison - car ce n’est pas la peine !)

      Moi ce que j’aimerais que tu me cites c’est l’exemple d’un pays capitaliste qui a réussi (au sens où tu reproches aux pays communistes et socialistes d’avoir échoué c’est à dire avec les mêmes objectifs et les mêmes critères que ceux dont tu te sers pour les juger)... Attention, c’est parti... top chrono !

      LL

    • tu t’égare mon ami, car je faisais justement la remarque que le capitalisme a montré ses limites, le communisme aussi, et qu’il va falloir trouver une autre voie (si elle existe).

      Cependant, il est exact que certains pays, dans certaines phases de leurs développements, ont trouvé dans le communisme voire même dans la dictature, une voie indispensable à leur développement.

      Lorsque je parle de pays que je connais, comme Singapour ou la Malaisie, ce ne sont pas (encore) des démocraties et ce n’est pas certains qu’elles le deviennent un jour. Ni d’ailleurs la Russie ! On trouve d’autres exemples.

      Mais c’est un long débat qui sort du cadre de ce blog.

      A bonne entendeur,
      Serge

  • Pourquoi s’exciter sur ce qu’écrit ROcard ?

    Ce qu’il trouve bien, lui c’est le capitalisme d’Etat. Bon le sait depuis un bail non ?

    Ce faisant il nous propose de cumuler deux choses contre lesquelles nous devons nous battre... c’es t donc une double fessée pour Michou. Camarades, relevez vos manches !

    La Louve

  • En quoi un gouvernment humain peut-il pallier des vices humains ? Le bien et le mal sont humains, mais il est sot de croire qu’un gouvernement résolve quoi que ce soit.

  • En fait, Rocard fait une apologie du capitalisme à la papa. Ce principe étant remplacé par un système spéculatif. Principe spéculatif qui s’appuie sur l’esclavage salarial pour tirer des bénéfices que l’on va faire augmenter par des tripatouillages boursiers. En réalité les masses monétaires n’existent plus, elle sont remplacées par un actionnariat fluctuant ne servant de fait que de très gros actionnaires. Mais si Rocard regrette le capitaliste traditionnel on peut lui rétorquer simplement que c’est ce capitalisme qui nous a conduit vers celui de nos jours, le spéculatif.

    Donc, la vrai question, le capitalisme est-il la solution qu’elle qu’en soit sa forme ?

    Pour ma part, il est évident que Non...

    M.M.

  • pour savoir si le capitalisme sombre sous l’immoralité....je n’ai pas besoin d’un Rocard....je regarde ma vie et celle de ceux qui sont les Damnés de la terre.....
    les belles idées sont une chose...les rendre viables sont une autre ...lmais surtout pas en fayotant !
    capitaliser nos énergies pour prendre en main notre vie,notre avenir et partager les pouvoirs : au boulot comme dans la vie sociale ! vous verrez que tout peut basculer dans le bon sens.......