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Mouvement de grève dans les ports autonomes
Les accès aux terminaux agro et bois de la zone de Cheviré, à l’ouest de Nantes, ont été bloqués dès 06H00 mercredi matin par le personnel du port autonome de Nantes/Saint-Nazaire pour protester contre le projet de réforme des ports autonomes examiné ce mercredi en Conseil des ministres, a-t-on appris auprès de la CGT.
L’une des entrées du port autonome de Marseille fermée le 18 avril 2008
- 23 avril 2008 | 09H19
Les manifestants, environ 300 selon la CGT, ont installé des barrages pour empêcher l’accès à ces deux terminaux dont le terminal bois qui est le plus important de France. Depuis dix jours le fonctionnement du port autonome est ralenti en raison de la grève des grutiers, notamment tous les week-ends ainsi que la nuit.
La Fédération nationale des ports et docks CGT a lancé dimanche "un appel national à un arrêt total" du travail de 24 heures mercredi, alors que le Conseil des ministres examinera le projet de loi sur la réforme des ports autonomes, a déclaré à l’AFP son secrétaire général, Daniel Lefebvre. Ce jour-là, "la plupart des ports autonomes seront en arrêt", a-t-il prévenu.
Le projet de loi sur la réforme des ports autonomes prévoit le passage de la totalité des activités de manutention portuaire sous le contrôle d’opérateurs privés. Globalement, la réforme concerne environ 2.000 personnes, essentiellement des grutiers et portiqueurs qui déchargent les bateaux.
Le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau avait annoncé le 8 avril qu’il accordait un délai supplémentaire de plus de six mois aux partenaires sociaux pour parvenir à un accord. Selon les termes du projet de loi, qui doit être débattu au Parlement à partir de mi-mai, syndicats et patronat doivent aboutir à un "accord cadre" d’ici le 31 octobre sur l’intégration de la manutention au secteur privé et les mesures d’accompagnement social.
Il s’agit de "poursuivre la réforme engagée en 1992", lorsque les dockers étaient devenus des salariés des entreprises de manutention privées, avait précisé le ministre, qui avait entamé la concertation dès le lendemain de l’annonce de la réforme par le Premier ministre à la mi-janvier.
"S’il n’y avait pas d’accord", la loi en prévoirait les modalités, avait prévenu M. Bussereau.