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Mouvement étudiant : la différence entre le COLLECTIF STOPCPE la COORDINATION ETUDIANTE ET LYCEENE

Publie le mardi 18 avril 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Il y a avant tout une Coordination Etudiante et Lycéenne, qui réunit les délégués des différents lycées et universités. Venue de la "base", élue dans les Assemblée Générale, c’est elle qui a initié le mouvement anti-CPE.

Là-dessus s’est greffé le Collectif Stopcpe, à l’origine créé par les Jeunes Socialistes, puis réunissant diverses organisations de jeunesse, principalement des syndicats (dont l’UNEF ou l’UNL) et des mouvements politiques (dont les Jeunesses Communistes ou les Alternatifs). Ce Collectif est venu renforcer la Coordination, mais n’a en rien été élu puisqu’il réunit des militants. C’est pourtant ce Collectif qui s’est peu à peu imposé comme organisateur, car il amenait avec lui un service d’ordre et du matériel, ainsi que des porte-paroles...

Or ce sont ces mêmes porte-paroles, tels Julie Coudry, Bruno Julliard ou Karl Stoeckel, qui ont fêté le retrait du CPE et ont quasiment abandonné le mouvement. Nous voici donc repartis avec une mobilisation similaire à celle de février : la Coordination va maintenant devoir expliquer aux étudiants que le CPE n’est qu’une partie de ce dont nous réclamions la suppression dès le début du mouvement.

La Coordination appelle à manifester le 25 avril et le 1er mai. Mais cette fois-ci le "mot d’ordre" aura du mal à passer, car le Collectif - qui a su se rendre utile - ne transmet plus les informations. Avant, l’on savait les dates et les horaires des plus petits cortèges, grâce à Stopcpe ; maintenant, l’on ne sait même pas qu’il y a encore des manifestations.

Mais les manifestants du 4 avril doivent savoir que nous n’avons pas besoin de l’UNEF ou de l’UNL pour continuer. Sont-ce les militants de l’UNEF qui distribuent les tracts et qui bloquent les facs ? Quant aux banderoles, elles peuvent être bricolées sur de vieux draps. Les tracts à imprimer ? Au lieu de donner une adhésion à ces syndicats opportunistes, mieux vaut se cotiser au sein des coordinations locales.

Ce sont les syndicats qui ont besoin de nous pour exister,
et non l’inverse.

 http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net

Messages

  • Tu ( c’est une marque de sympathie ) viens de decouvrir à la fois les vertus et les limites de l’organisation .
    Les vertus , car l’organisation est structurante , dans un mouvement qui nait et qui aurait tendance à partir dans tous les sens , car il est la juxtaposition de milliers de un , et decouvre sa force en lui meme à chaque instant . La ou les organisations apportent leurs reseaux , leurs moyens , leurs habitudes , et des objectifs simples et clairs qu’elles font passer .
    Leurs limites , car les organisations , par delà les services qu’elles apportent au mouvement , se servent de la force du mouvement , pour atteindre sans doute les buts du mouvement , mais plus precisemment leurs propres objectifs , qui ne cadrent pas forcement à 100% avec ceux du mouvement .
    Ce débat est vieux comme la premiere lutte organisée !
    Jusqu’ou un mouvement peut il aller sans structure (qu’elle soit interne ou externe ) , les organisations n’auraient elles pas droit de cité dans chaque mouvement ? , à partir de quand la structure vit elle sa vie propre avec ou sans le mouvement ?
    Nous sommes tous passé par là , et selon ce que nous sommes , nous avons choisi de privilegier soit l’expression foisonnante du mouvement , soit la rigueur plus froide de la structure .
    Le choix n’est pas neutre , c’est souvent le choix d’une vie !
    L’idéal serait bien sur de maintenir en equilibre les deux plateaux de la balance .
    Un vieux militant ,
    claude de toulouse .

  • Ne mélangeons pas tout non plus.
    Je voudrais mettre au clair certaines choses :
     le collectif est antérieur à la coordination ; c’est lui avec l’intersyndicale qui est à l’origine du début du mouv’
     personne n’est venu se greffer chez personne : la coordination a été acceuilli au sein de l’intersyndicale par exemple
     dire que la coord lycéenne a existé est gros : ça m’étonnerai que chaque AG dans chaque lycée mobilisé mandaté qqn...

    Enfin je pose une question : en quoi avoir sa carte fait qu’on ne milite pas sur le terrain ?

    Perso j’ai de nombreux exemple ou au contraire des militants encartés se prennent des pavés dans la gueule par des gars de l’êxtreme droite.

    Pour finir je dirai que le retrait du CPE est une grande victoire pour le mouvement social en général. Il faut savoir s’arrêter sur une victoire aussi. La mobilisation doit prendre d’autres formes. Bien sur il nous faut tous ensemble rester vigilants. Le mouvement social ne s’^rrête jamais, il est en perpétuelle évolution...

    Sur ce bon courage à tous ! Restons unis et ne nous trompons pas d’enemi. Nous avons démontré que nous sommes une jeunesse responsable capable de prendre son avenir en main, de se mobiliser pour défendre son droit à l’avenir. Continuons sur cette lancée !

    • Un vieux débat, en effet, Claude... ;)

      82.***.123.***, il faut savoir s’arrêter ? Oui, lorsqu’on a obtenu ce que l’on réclamait, ce qui n’est pas tout à fait le cas.
      Que je sache, ce sont les étudiants en général qui ont fait le mouvement. Certes il y a eu des militants parmi eux ; mais pour autant le collectif me semble coupé de sa base, et avoir récupéré le mouvement pour ne le cibler que sur le CPE. Il suffit de se remémorer les diverses manifsetations, avec des syndicats faisant entonner des slogans anti-CPE quand les pancartes artisanales de chacun dénonçaient également la LEC, le CNE, etc...
      Je n’ai pas affirmé que chaque lycée a envoyé un représentant dans la coord’ nationale ; mais au niveau local, c’était et c’est peut-être encore le cas. Ensuite, ce sont les coord’ locales qui s’unissent au niveau national.
      Bien entendu il ne faut pas se tromper "d’ennemi", mais pour autant cela ne doit pas empêcher le débat et la contestation dans les rangs...

      Pour l’antériorité du collectif, j’ai du mal à y croire. Les comités de coordination ont eu lieu spontanément à l’échelle locale - et, certes, les syndicats en étaient membres. Décider de créer un collectif syndical, c’était une bonne idée, cela unissait les différents courants, mais tant que c’était pour soutenir les actions de la coord’ nationale. Or ce n’est plus le cas, puisque cette dernière appelle seule à continuer le mouvement...
      Restons unis, oui, et c’est justement une raison pour que le collectif ne joue pas cavalier seul en abandonnant tout après le retrait du seul CPE.