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N’oublions pas le Tibet !

Publie le vendredi 29 décembre 2006 par Open-Publishing

Loin de se cantonner à une affaire interne de la Chine, la situation du Tibet se présente comme une question de droit international. En effet, derrière la fiction d’une « nation pluriethnique », la Chine est l’héritière de l’Empire du milieu. La démocratisation de l’URSS, qui était également un vaste ensemble colonial continental, s’est accompagnée de la libération des peuples d’Asie centrale que l’empire des Tsars s’était assujettis. Mais aucune évolution comparable ne s’est encore fait jour dans le cas de la Chine, qui ignore le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

L’indépendance de facto du Tibet entre 1911 et 1950 a pourtant été reconnue en 1969 par une Commission internationale de juristes. L’annexion du Tibet par la Chine a été condamnée par deux résolutions de l’ONU en 1961 et 1965. Mais, au-delà de ces protestations formelles, la cause tibétaine n’a pas rencontré de véritable soutien dans la communauté internationale. La Chine a pu profiter jusqu’à aujourd’hui de la politique du fait accompli.

Le Dalaï Lama, qui n’est pas seulement un maître spirituel mondialement connu, mais aussi un leader politique avisé, a pris acte de ce rapport de forces. Aujourd’hui, il ne revendique plus pour le Tibet l’indépendance, mais une autonomie véritable. Ce faisant, il va contre le désir profond d’une partie de son peuple, mais a conscience que seule cette « voie médiane » a une chance d’aboutir un jour.

Certes, une forme d’autonomie est déjà prévue sur le papier pour le Tibet, dans le cadre de la Constitution chinoise. Mais elle est en réalité vidée de son contenu par la mainmise du parti communiste, ainsi que par l’oeuvre de colonisation menée depuis 1950. Derrière les expressions reçues de « libération pacifique du Tibet » et de « réforme démocratique du Tibet » se cache en fait une politique d’assimilation, qui tend à faire disparaître les Tibétains en tant que peuple constitué.

Toutefois, l’âme du Tibet demeure vivante dans la communauté tibétaine en exil. Selon les autorités chinoises, celle-ci réunirait exclusivement des privilégiés de l’ « Ancien Régime », des passéistes qui calomnient la Chine et visent à restaurer leur pouvoir d’antan. La meilleure réponse à ces accusations outrancières est évidemment l’organisation démocratique adoptée par les Tibétains en exil.

En effet, lors d’une mission à Dharamsala, capitale du Tibet libre, une délégation du groupe d’information sur le Tibet a eu l’heureuse surprise de découvrir des institutions pluralistes, qui accomplissent une oeuvre remarquable de soutien aux réfugiés et de préservation de la culture tibétaine. Le Tibet en exil s’est résolument mis à l’école de la démocratie.

Le fonctionnement politique de la communauté des Tibétains exilés préfigure ce que serait un Tibet à nouveau maître de son destin, où ceux-ci seraient admis à revenir. Ce serait un véritable ferment démocratique pour une Chine qui s’ouvre au monde et aspire à rejoindre la communauté des nations.

Pour les autorités chinoises, les motivations des Tibétains réfugiés à l’étranger sont bien simples : « au cours de ces dernières années, des anciens gros propriétaires en exil à l’étranger, bénéficiant de l’appui des forces antichinoises internationales, ont attaqué la réforme démocratique en se faisant passer pour des défenseurs des droits de l’homme. Par là, ils cherchent à tromper l’opinion publique et à restaurer leur paradis perdu ».

La meilleure réponse apportée par les Tibétains exilés à cette accusation de vouloir restaurer la société d’« Ancien Régime », ce sont les institutions démocratiques dont ils se sont dotés.

Une démocratisation voulue par le Dalaï-Lama

Tenzin Gyatso, le XIVème Dalaï-Lama, a accédé au pouvoir dans des circonstances dramatiques puisqu’il a été intronisé dans l’urgence en 1950, à l’âge de 18 ans seulement, alors que l’invasion du Tibet par l’armée populaire de libération avait déjà commencé. Lorsque les troupes communistes arrivèrent à Lhassa l’année suivante, l’annexion du Tibet fut formalisée par un « accord en dix-sept points ». Dans un premier temps, le Dalaï-Lama a tenté de collaborer sincèrement avec les autorités chinoises. Il a ainsi accepté de présider la Commission préparatoire pour la région autonome du Tibet, mise en place par l’occupant.

Comme il le confie dans son autobiographie, lors de son voyage à Pékin en 1954 et de sa rencontre avec le président Mao, « l’idée d’une véritable association avec la Chine commençait à m’enthousiasmer. Et plus je pensais au marxisme, plus je lui trouvais des qualités. C’était un système qui voulait la justice et l’égalité pour tous, une panacée pour notre monde. D’un point de vue théorique, le seul défaut que je lui voyais était qu’il insistait sur l’aspect purement matériel de l’existence humaine. Sur ce point, je ne pouvais pas être d’accord ».

Cette sympathie du Dalaï-Lama pour le marxisme était sans doute inattendue de la part d’un « souverain pontife » régnant sur une société des plus traditionnelles. Elle se heurta d’ailleurs rapidement à la réalité du pouvoir exercé par les communistes chinois au Tibet, qui le conduisit en 1959 sur le chemin de l’exil. Mais elle était la preuve d’une grande ouverture aux « idées modernes », qui ne s’est pas démentie depuis.

En effet, à peine le Dalaï-Lama s’est-il réfugié en Inde, avec plusieurs dizaines de milliers de ses compatriotes, qu’il a voulu organiser cette communauté tibétaine en exil sur la base de principes démocratiques. Dès 1961, il promulgue une Constitution provisoire qui proclame la séparation des pouvoirs et dont les fondements sont ceux de toute démocratie : égalité des citoyens devant la loi, élections libres et pluralisme politique.

Un Parlement représentatif et pluraliste
L’Assemblée des députés du peuple tibétain exerce le pouvoir législatif. Elle est renouvelée tous les cinq ans, au suffrage universel direct par tous les électeurs tibétains vivant hors du Tibet. Elle est composée de 46 députés, à raison de dix pour chacune des grandes régions du Tibet historique (U-Tsang, Amdo et Kham) ; deux pour chacune des cinq écoles religieuses (Nygma, Kagyu, Sakya, Guélouk et Bön) ; deux pour l’Europe ; un pour l’Amérique du Nord et trois nommés par le Dalaï-Lama.

Chaque année, deux séances plénières réunissent les 46 députés aux mois de mars et de septembre. En dehors de ces séances, une commission permanente d’au moins 12 députés assure la continuité du fonctionnement de l’Assemblée. Ce sont les membres de cette commission permanente que la délégation du groupe d’information sur le Tibet a eu l’honneur de rencontrer lors de sa visite à Dharamsala (cf le compte-rendu d’entretien en annexe I).

Comme dans toute démocratie, l’Assemblée vote le budget et les lois, et contrôle l’action de l’Administration tibétaine en exil. Elle n’est toutefois pas structurée en opposants et partisans du gouvernement, la solidarité née des contraintes de l’exil étant trop forte pour laisser se déployer le jeu ordinaire des partis politiques.

Une Administration responsable devant le Parlement
L’Administration tibétaine en exil, héritière du Kashag d’autrefois, a été progressivement soumise au contrôle des députés. Initialement nommés par le seul Dalaï-Lama, les ministres sont responsables devant le Parlement depuis 1991. En outre, le Premier ministre est élu au suffrage direct depuis 2001. Le titulaire actuel de la fonction est le Professeur Samdhong Rinpotché, docteur ès sciences bouddhiques et universitaire indien, que la délégation du groupe d’information a eu l’honneur de rencontrer à Dharamsala (cf le compte-rendu d’entretien en annexe I).

L’Administration exerce son autorité sur sept départements ministériels : Affaires religieuses et culturelles, Intérieur, Finances, Education, Santé, Sécurité, Information et relations internationales. Le nombre des ministres est moins important, leurs portefeuilles réunissant usuellement plusieurs départements. Actuellement, les ministres sont au nombre de quatre seulement, y compris le Premier ministre, qui s’est réservé les portefeuilles de la Sécurité et de l’Intérieur.

L’action de l’Administration tibétaine en exil est relayée dans le monde par un réseau de 12 bureaux de représentation implantés à New York, Washington, Genève, Londres, Paris, Bruxelles, Moscou, Tokyo, Canberra, Pretoria, Taipeh et New Delhi.

Les autorités de contrôle indépendantes
Depuis 1992, une Cour suprême de justice sert à la fois de cour constitutionnelle et de cour d’appel pour les procès civils au sein de la diaspora tibétaine (les Tibétains exilés restent toutefois principalement soumis aux lois de leur pays d’accueil).

Il existe par ailleurs trois institutions de contrôle autonomes :

 la Commission d’élection organise et supervise l’élection de l’Assemblée des députés du peuple tibétain ;

 la Commission du service public recrute et nomme les fonctionnaires civils, aujourd’hui au nombre de 350 ;

 le Bureau d’audit est responsable de la comptabilité des différents départements de l’administration centrale, ainsi que des établissements dérivés tels que les hôpitaux ou les coopératives.

Par ailleurs, placé sous tutelle du département des Finances, la Commission au Plan reconnaît et améliore les ressources humaines, physiques et financières de la communauté réfugiée. Elle établit les priorités dans le domaine du développement pour élaborer les plans. Le plan 2004-2007 récemment adopté identifie 153 projets prioritaires dans les domaines de l’éducation, agriculture, culture, soins médicaux, etc.

Les démocraties locales
Des assemblées locales ont été mises en place pour gérer les affaires des différentes communautés tibétaines sur le terrain, au nombre de 47 en tout. La délégation du groupe d’information a ainsi eu l’honneur de rencontrer les membres de l’assemblée de Dharamsala, élue par les 7.000 Tibétains en âge de voter du district indien de Kangra.

D’une manière analogue au préfet dans les départements français d’avant la décentralisation, le chef de l’exécutif local est un agent nommé par le département de l’Intérieur, le welfare officer.

La responsabilité la plus importante des assemblées locales est de contrôler l’exécution et de vérifier la comptabilité des projets de leur ressort.

L’OEUVRE ACCOMPLIE

L’oeuvre accomplie par la communauté tibétaine en exil depuis 1959 est d’autant plus remarquable que les conditions initiales étaient précaires. Elle est la preuve que l’élite tibétaine, loin de se crisper sur ses privilèges passés, aurait eu les qualités nécessaires pour faire entrer le Tibet dans la modernité démocratique si l’opportunité lui en avait été laissée.

L’installation de 140 000 réfugiés
Le dernier recensement effectué en 1998 par la Commission au Plan évalue le nombre des Tibétains réfugiés à l’étranger à 140 000. Le principal pays d’accueil est l’Inde, qui leur a offert l’asile avec une grande générosité, même si elle n’a jamais franchi le pas de la reconnaissance diplomatique de l’Administration tibétaine en exil.

Les réfugiés tibétains en Inde sont regroupés dans plus de 40 villages, centres d’artisanat et communautés urbaines. Ils se marient de préférence entre eux, et les jeunes générations nées en exil maintiennent une forte conscience nationale. La réussite sociale de ces réfugiés arrivés démunis de tout est souvent remarquable.

Une priorité donnée à l’éducation
Le département de l’éducation a été l’une des premières structures mises en place en exil, dès 1959. Un village d’enfants a été créé à Dharamsala pour les enfants orphelins ou séparés de leurs parents, sous la responsabilité de la soeur cadette du Dalaï-Lama, Jetsun Pema. L’établissement d’origine a essaimé ailleurs en Inde.

Il existe aujourd’hui 85 écoles tibétaines en Inde, au Népal et au Bouthan, qui scolarisent environ 27 000 élèves. L’enseignement se fait en tibétain, en anglais et en hindi.

Le taux de scolarisation des enfants tibétains en exil atteint 92 %, ce qui contraste avec la situation du Tibet d’autrefois, où l’éducation était cantonnée aux monastères, mais aussi avec le Tibet sous occupation chinoise, où le taux d’alphabétisation reste anormalement bas. De nombreuses familles demeurées au Tibet envoient leurs enfants se former dans les écoles en Inde, car c’est là seulement que ceux-ci peuvent échapper à la sinisation et accéder à leur culture ancestrale.

La reconstitution des monastères en exil
Depuis l’arrivée des Tibétains en exil, plus de 200 monastères ont été construits en Inde et au Népal, qui redonnent vie aux établissements dévastés par l’occupant chinois. Les trois grands monastères de Lhassa notamment, Drépoung, Ganden et Séra, sont reconstitués à l’étranger.

Environ 20 000 moines et nonnes peuvent ainsi recevoir la formation traditionnelle, assurant la préservation du bouddhisme tibétain. En effet, au Tibet chinois, les quelques monastères qui ont été relevés des destructions de la Révolution culturelle demeurent cantonnés à un rôle folklorique et ne sont plus vraiment des lieux de transmission des enseignements bouddhiques.

Fait nouveau, le bouddhisme tibétain a essaimé à travers le monde. Environ 360 centres d’enseignement et quelques monastères ont ainsi été créés dans les pays occidentaux.

La préservation des traditions
Plusieurs institutions ont été mises en place à Dharamsala pour préserver la culture et les traditions tibétaines.

L’Institut Norbulingka pour la culture tibétaine est une fondation ayant pour mission de sauvegarder cette culture menacée de disparition dans sa patrie. Le Centre des métiers de l’Institut assure à plus de 300 artisans un cadre exceptionnel dans lequel ils peuvent préserver les coutumes traditionnelles, développer leur potentiel et adapter leurs talents aux besoins actuels. Les domaines couverts sont la statuaire, la peinture, la sculpture sur bois et l’art des métaux.

Fondé dès 1959, l’Institut des danses et chants tibétains a pour vocation de sauvegarder et promouvoir tous les aspects des danses, chants et musiques du Tibet. Il est notamment spécialisé dans les arts de l’opéra tibétain, ou Lhamo. L’Institut réunit 55 acteurs et actrices permanents, ainsi que des artisans chargés de confectionner les masques et autres accessoires théâtraux. Il participe aux cérémonies officielles du Gouvernement tibétain en exil, notamment celles du nouvel an. La troupe de l’Institut s’est rendue à plusieurs reprises à l’étranger, en Europe, en Australie et aux Etats-Unis.

L’Institut de la médecine et de l’astrologie tibétaine a pour vocation de sauvegarder la tradition médicale tibétaine en s’inspirant de l’Institut Men Tsee Khang, fondé au XIXème siècle à Lhassa et du Collège médical de Tchagpori, fondé au XVIIème siècle également à Lhassa. L’Institut forme des médecins à l’issue d’un cursus de base de cinq ans, et maintient plus de 47 antennes principalement en Inde. La médecine tibétaine découle de l’ancienne médecine âyurvédique indienne, et est associée à l’astrologie.

La Bibliothèque des oeuvres et archives tibétaines conserve 70 000 manuscrits et documents tibétains ainsi que 10 000 ouvrages en anglais et autres langues étrangères se référant à la langue, la philosophie, les arts et la culture, la médecine, la géographie, l’histoire du Tibet de la région himalayenne. Le musée rattaché à la Bibliothèque est devenu l’un des centres mondiaux les plus importants de l’art tibétain, qui possède 600 statues et thangkas ainsi que plusieurs centaines de reliques et autres objets rituels, certains datant du XIIème siècle. La Bibliothèque publie un magazine semestriel anglophone consacré aux études et aux recherches touchant la culture et la connaissance du Tibet, qui fait autorité dans le monde de la tibétologie. Elle propose également des cours spécialisés de langue tibétaine aux étrangers.

L’accueil d’un flux continu de réfugiés
Aujourd’hui encore, plus de quarante ans après les événements de 1959, un flux régulier de réfugiés tibétains continue de franchir l’Himalaya, preuve s’il en était besoin que la situation ne s’est pas normalisée au Tibet occupé. Chaque année, 2 000 à 3 000 Tibétains choisissent ainsi de fuir leur pays, en dépit des dangers encourus.

Pour les recevoir, le Gouvernement tibétain en exil entretient trois centres d’accueil, à Katmandou, Delhi et Dharamsala. La motivation de ces réfugiés n’est pas économique, car la situation matérielle du Tibet chinois s’est suffisamment améliorée ces dernières années, mais politique et religieuse. En effet, beaucoup d’entre eux sont des moines ou des nonnes, qui se trouvent dans leur pays d’origine soumis à des « campagnes de rééducation » et contraints de dénoncer le Dalaï-Lama.

Les négociations avec les autorités chinoises
Après le soulèvement de Lhassa en 1959, une longue répression s’en est suivie, jusqu’à la fin de la « Révolution culturelle » en 1976. Un difficile dialogue entre les autorités tibétaines en exil et les autorités chinoises a pu alors se nouer, après la mort de Mao Zedong. Une première délégation, conduite par Gyalo Thondup, frère aîné du Dalaï-Lama, s’est rendue à Pékin en 1979. Deng Xiaoping assura à cette occasion que tout pouvait être discuté, excepté l’indépendance complète du Tibet. À la suite de ce premier contact, deux autres délégations tibétaines ont pu se rendre sur place en 1979 et 1980, suivies d’une quatrième en 1985.

Le Dalaï-Lama prît en 1987 l’initiative de présenter devant le Congrès américain ses propositions officielles pour un plan de paix en cinq points :

 la transformation du Tibet en une zone de paix démilitarisée ;

 l’abandon par la Chine de sa politique de transfert de populations chinoises au Tibet ;

 le respect des droits de l’homme et des libertés au Tibet, le peuple tibétain devant être libre de déterminer lui-même son avenir dans un esprit d’ouverture et de réconciliation ;

 la restauration et la protection de l’environnement naturel du Tibet et l’abandon par la Chine de son programme de stockage de déchets nucléaires au Tibet ;

 l’ouverture de négociations franches sur le statut futur du Tibet et les relations entre les peuples tibétain et chinois.

Les autorités chinoises rejetèrent ces propositions, en accusant le Dalaï-Lama d’élargir le gouffre qui les séparait.

En 1988, devant le Parlement européen, le Dalaï-Lama reprit les cinq points de son plan de paix mais en les assortissant d’une concession de taille : l’abandon de la revendication d’indépendance pour une forme d’association entre le Tibet et la Chine. Cette concession pragmatique, qui fut difficilement acceptée par une bonne part de son peuple, ne suscita pas de réponse immédiate de la part des autorités chinoises. Le Dalaï-Lama réitéra ses propositions devant le Parlement européen en 2001.

C’est dans ces conditions que, à l’automne 2002 et à la fin du printemps 2003, deux délégations de représentants du Dalaï-Lama ont pu se rendre en Chine et au Tibet, où elles ont été accueillies avec courtoisie. Une troisième délégation s’est rendue à Pékin en septembre 2004, et une quatrième rencontre a eu lieu à l’ambassade de Chine en Suisse en juillet 2005 qui a été suivi par une cinquième rencontre à Pékin en février 2006.

Le fil du dialogue semble donc solidement renoué. Afin de ne pas le compromettre, les autorités tibétaines en exil ont enjoint à leurs partisans à travers le monde de s’abstenir de toute action qui pourrait froisser les autorités chinoises