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NPA, GA. L’anticapitalisme est-il soluble dans le Front de gauche ?

par Antoine (Montpellier)

Publie le dimanche 16 septembre 2012 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing
18 commentaires

La photo ci-dessus a été prise lors de la conférence de presse qu’a tenue le Front de gauche 34 lundi 10 septembre. Elle concrétise, par l’efficacité immédiate propre à l’image, la nouvelle configuration de cette coalition dans l’Hérault puisque, à côté des "historiques" du Front de gauche, Michel Passet (PCF), à gauche, et René Revol (PG), au centre, apparaît le petit nouveau, David Hermet, à droite, pour la Gauche Anticapitaliste (GA) qui a quitté le NPA récemment.

Petit exercice d’élucidation politique pour contrecarrer le trop facile effet hypnotique de l’image d’une gauche radicalement ... à gauche et tout aussi radicalement unitaire !

Michel Passet, sur, d’une part, le mode tout en euphémisme feutré, de "l’erreur" que commettrait le "pouvoir" sur le TSCG et, d’autre part, de sa "préférence" personnelle pour une discussion autour d’une loi d’interdiction des licenciements boursiers (1), reste fidèle à son parcours aux zigzags particulièrement prononcés. Qu’on en juge : allié docile, avec rang de 2e adjoint, de la maire social-libérale de Montpellier aux côtés du Modem, il lui est arrivé de voter, au-delà même des obligations légales, les crédits à l’enseignement privé et à soutenir, là aussi vote à l’appui, sa camarade de parti qui rapportait rien moins que sur une proposition de Délégation de Service Public pour une crèche de Montpellier. L’élu du NPA à la mairie a pu écrire dans son compte rendu de séance : "Cette délibération, présentée par F. Prunier du Parti Communiste (!!!!), crée un grave précédent. A Montpellier, malheureusement, ce ne sont pas les délégations de services publics qui manquent mais jusqu’à ce conseil aucune crèche n’était en DSP." et "Toutes les interrogations sont légitimes face à l’attitude du PC lors de ce vote. Présenter cette délibération puis voter "pour" donne au PC toute la responsabilité de cette grave décision." Précision : cet élu remonté contre les élus du PCF est aujourd’hui membre GA du Front de gauche ...aux côtés des élus qu’il vilipendait en 2011 ! Lesquels élus ont voté plus récemment la décision municipale de supprimer la gratuité de l’accueil en maternelle au grand dam des parents que le NPA, futurs GA compris, soutenait sans réserve (2) ! Toutes choses qui n’ont pas empêché Michel Passet de monter prendre la Bastille avec Jean-Luc ou de représenter raaaadicalement le Front de gauche aux dernières législatives !

Enfin, Michel Passet présente la lourde particularité d’avoir été chargé par son parti de siffler, aux cantonales de 2011, la fin de la "récréation" unitaire des Régionales de l’année antérieure (3) où le Front de gauche avait fait liste commune (A Gauche Maintenant !) avec le NPA et quelques autres organisations (9% des voix). Constat incontournable à méditer par ceux qui adhérent à la "storytelling" du NPA diviseur face à l’unitairement immaculé Front de gauche : les unitaires étaient au NPA, les diviseurs au Front de gauche !

René Revol, au centre de la photo, est, lui, un très proche camarade de Jean-Luc Mélenchon et, malgré une certaine déception quant à l’impossibilité de pérenniser A Gauche Maintenant !, que précisément il conduisait, il a entériné, docilement lui aussi, le coup de force diviseur du PCF en 2011, comme prix à payer pour que son camarade Jean-Luc puisse recevoir l’adoubement du PCF pour la présidentielle...

Quant à David Hermet, il incarne ce qui était la majorité écrasante du NPA 34 et qui a payé, avec GA 34, le prix d’un ralliement à une structure locale du Front de gauche présentant le passif évoqué ci-dessus 1/ de collaboration étroite, pour sa composante essentielle, avec le PS (et le Modem) à la mairie de Montpellier mais aussi avec les néofrêchistes les plus retors à la région Languedoc-Roussillon et 2/ de division des forces à la gauche du PS : en effet, ayant totalisé 75 % des voix au congrès départemental du NPA en décembre dernier, ces militants devenus GA n’ont amené dans leurs bagages au Front de gauche qu’une petite moitié du NPA héraultais ; ce qui est certes beaucoup mais donne une idée de la déperdition d’appui qu’ont subie ces militants dont le positionnement est devenu des plus illisibles, y compris chez nombre de leurs partisans. Chanter les vertus de l’unité politique à la gauche du PS en la réalisant, qui plus est par une plate intégration dans leur coalition, avec ceux qui l’avaient sabotée au profit d’une unité institutionnelle maintenue avec le PS ou avaient toléré ce sabotage dans le concret de la réalité héraultaise, a semblé à nombre de militants qui sont restés au NPA tout en continuant à défendre l’idée d’une unité fondée en politique non politicienne, un véritable tour de passe-passe...digne des tortillements mâtinés de coup fourré d’un Michel Passet et des calculs tacticiens et électoralistes d’un René Revol. En quoi finalement la photo est bien celle d’une famille partageant beaucoup de choses. En quoi il est évident que le NPA ne pouvait pas en être, je veux parler de la photo mais aussi de cette unité-là par absorption qu’a acceptée GA 34 : l’unité que, de parti à parti ou de parti à coalition, le NPA 34 continue à défendre, par exemple contre le TSCG, avec le Front de gauche comme avec toutes les composantes de la gauche à la gauche du PS, ne souffre aucun compromis/aucune compromission avec celui-ci : en mairie, en région, ou à l’Assemblée nationale, un élu du NPA ne se serait jamais allié au Modem, aurait voté contre la confiance au gouvernement Ayrault (le Front de gauche s’est abstenu en se réclamant de la majorité avec le PS !) et n’aurait pas voté le collectif budgétaire (ce qu’a fait le Front de gauche). Pas plus qu’il n’aurait voté, s’il avait eu des élus,ce que le Front de gauche vient de voter à l’Assemblée "les emplois d’avenir" qui sont, contre la logique de "demi-mesure" que défend Marie-George Buffet, un caractéristique projet social-libéral de précarisation de la jeunesse.

Certains esprits pressés et mécanistes argueront que ces positions de principe, qui sont en réalité des positionnements d’élémentaire cohérence politique articulés aux tactiques les plus pragmatiques, ont bien peu rapporté au NPA et tellement au Front de gauche : c’est évident. Comme il est possible qu’en ces temps d’accélération de la crise capitaliste et des recompositions politiques qu’elle induit, la roue de la fortune puisse tourner très vite. Pour le NPA comme pour le Front de gauche ! Comme pour GA dont on vérifiera prochainement si son anticapitalisme proclamé dans le contexte que je viens de décrire sera, pour reprendre le titre de ce billet, soluble dans le Front de gauche (4). Ces lignes sont une façon de prendre date ... Ce qui, on en conviendra, n’est jamais inutile en politique !

(1) article de L’Hérault du jour du 11 septembre 2012

(2) L’Hérault du jour du 4 janvier 2012

(3) Entrevue de Michel Passet à L’Hérault du jour (édition du 22 février 2011) : question du journaliste : "Le NPA vous reproche de n’avoir pas voulu d’accord" : " C’est vrai mais comme avec les autres partis de gauche, conformément à nos statuts mais aussi à la pratique politique que nous souhaitions " [c’est moi qui souligne]. Précision : les statuts n’avaient pas empêché l’unité aux Régionales ! Quant à "la pratique politique souhaitée" tout indique qu’elle combinait la poursuite, côté droit, de l’alliance avec le PS localement et, côté gauche, le lancement de la candidature de Jean-Luc Mélenchon sur le mode, plus à gauche que moi, tu meurs !

(4) Nous n’avons entendu aucun responsable de GA, pas plus un Pierre-François Grond au niveau national, qui a estimé "le profil politique de Mélenchon dans cette rentrée parfait" (Mélenchon défend une interpellation tonitruante du pouvoir, article de Mediapart du 25 août), que David Hermet dans le 34, trouver à redire aux propos tout bonnement scandaleux du dirigeant du Front de gauche sur les évènements d’Amiens pendant l’été : seuls, à ma connaissance, quatre militants, sans responsabilité de direction, de ce courant ont eu le courage d’ interpeller celui-ci (Jean-Luc Mélenchon, vous avez tort sur les émeutes d’Amiens-Nord) sans aller cependant au fond, fort problématique du point de vue de l’anticapitalisme, de ce républicanisme totalement hermétique à la révolte des banlieues et, en l’occurence, scandaleusement muet sur les agissements de la police qui caractérise le personnage. Du temps de leur militantisme au NPA, gageons que tant Grond qu’ Hermet n’auraient pas laissé passer une telle sortie indigne ! Autres temps militants, autres moeurs ... en dissolution de continuité ?

Note : ce billet n’engage bien évidemment que ma personne

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Clarté à gauche pour (com)battre la droite

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Messages

  • Comment la GA peut-elle se prétendre anti-K ?
    Le programme du FdG est bien bourgeois, keynésien comme dit lui-même JLM. 
    Et surtout, elle a rejoint un front dont le seul objectif est électoral, et la défense de la République bourgeoise, source des sinécures des politiciens, qui sont allés jusqu’à dénoncer le tous ensemble vers la grève générale, contribuant ainsi à la pire défaite de notre classe, lors de la bataille des retraites en 2010.

  • Bien, on a vu le naufrage de beaucoup de courants politiques par le fait de mettre sous le boisseau des questions qui grattent comme les émeutes d’Amiens, voir en se taisant sur les vociférations insultantes et haineuses de JLM contre certains jeunes précaires qui se sont révoltés à cause d’une provocation policière.

    La lettre de 4 membres de la GA sur le sujet souligne le silence assourdissant des animateurs de ce courant sur ces questions, montrant ainsi une évolution rapide vers une compatibilité puissante avec le PG.

    C’est dommage car ce sont des forces qui quittent la solidarité avec des jeunes révoltés par le sort injuste et discriminant qui leur ai fait. Ces jeunes sont excommuniés par JLM et la GA (et la GU) regardent leurs orteils, ou pire, comme un des dirigeants de la GA l’a dit juste après ces déclarations honteuses : JLM n’a fait aucune erreur de positionnement après les élections, etc.

    Au delà de tout cela il y a toujours la question de l’opposition au gouvernement réactionnaire et l’acceptation des agressions sociales comme le sont les 150 000 emplois d’avenir, contrats précaires financés par l’état qui vont venir en concurrence avec les travailleurs des secteurs visés déjà sous-payés (collectivités, associations, tourisme, aides à domicile, etc ) et en butte à de lourds licenciements et destructions d’emploi.

    Les charabias confus du FdG qui se finissent par des abstentions (le plan d’agression sociale), voir des soutiens (les emplois d’avenir , attaques contre les statuts des travailleurs, casses des salaires, etc), les silences sur la programmation par Hollande de la destruction de plus de 350 000 emplois en 3 ans (cf la lettre de cadrage du 28 juin de Ayrault à ses ministres), etc, illustre des questions qui discriminent les forces politiques.

    Il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette sur les objectifs de fond, entre la destruction des emplois dans l’automobile, la pharmacie, la grande distribution ET les destructions d’emplois programmées par Hollande et ses acolytes.

    Une différence de style, certainement, mais rien de différend sur les objectifs :

    Faire payer les travailleurs et la jeunesse
    Casser les statuts des personnels
    Baisser les salaires
    Précariser les personnels (les emplois d’avenir)
    Détruire des capacités de production (en matière d’automobile comme en matière de santé , etc). Un classique de grande crise.
    Faire verser par les travailleurs et la classe populaire un impôt aux plus riches par le biais du remboursement de la dette (en attendant que sur le terrain des taux de profit ça se redresse fort).

    Le FdG là est ambigu en permanence, même le choix de s’opposer au nouveau traité européen contraste avec l’insuffisance d’opposition sur le fond (je ne parle pas là des vociférations à plus rouge que moi tu meurs) au gouvernement réactionnaire, rend perplexe.

    On a franchement l’impression que le FdG choisit un terrain où la bataille est plus abstraite, permet de se faire mousser, plutôt que de renter dans le dur de ce qui compte réellement : la capacité de résistance concrète des travailleurs à la bourgeoisie, qui renvoie à des questions d’objectifs et d’organisation de résistance.

    Si la résistance au TSCG est une bataille utile, elle n’a aucun sens si elle ne sert pas à renforcer les batailles des travailleurs et de la classe populaire qui doivent être au centre des préoccupations.

    Malheureusement on a l’impression que la démarche du FdG et hélas celle aussi de la GA et d’autres courants sont d’une conception de plus en plus de rabattre et courber le mouvement social en soutien de solutions partidaires et politiques institutionnelles et non l’inverse ;

    Les travailleurs de l’automobile obtiennent des soutiens polis mais pas plus.
    Penser que les agressions contre les travailleurs de ce secteur (comme Sanofi, etc) ne viennent que de l’existence de l’UE est d’une bêtise accomplie, il faudrait dire cela aux travailleurs de l’automobile d’autres zones du monde en butte aux plans de casse des capacités de production ça leur fera plaisir.

    Donc, ce qu’il est important de faire est bien de renforcer les résistances populaires concrètes , en termes d’organisation, de démocratie, d’extension, d’unité et de détermination. C’est une question débordant largement le fait de penser que c’est une question se posant sur un terrain politicien.

    A des travailleurs qui cherchent à résister on ne leur demande pas de soutenir le FdG ou autre chose, ce qui importe c’est leur mise en mouvement sur des objectifs valables (faire reculer les attaques et les patrons), leur organisation, etc.

    Dans ces batailles on peut avoir des gens qui votent à droite ou à gauche ou pas du tout.

    Dans ce contexte l’utilité de courants politiques organisés est claire et ne supporte pas les acoquinements politiciens.

    Actuellement il est aussi important de préparer la résistance dans le secteur Santé-Social où sont programmés les destructions de 30 000 emplois par an que de se battre contre le TSCG.

    Se battre contre le TSCG n’a de sens qu’en reliant cette bataille à des attaques qui ont lieu concretement et que ça serve à ces résistances.

    Les forces politiques de l’émancipation doivent mettre au centre la question de la construction des organisations de résistance concrète, leur reconstruction, leur préparation aux grandes batailles, leur démocratisation et leur unification. Bref l’auto-organisation massive.

    Il n’y a pas de baguette magique pour ça, c’est l’objet d’un travail, mais indispensable.

    Je ne trouve pas cela dans les courants politiques organisés.

    • Copas , ton analyse du FDG est en partie juste . Certains élus communistes ont du mal à quitter l’alliance électorale avec le PS par intérêt monètaire , ce qui explique certaines positions d’élus dans les votes municipaux qui n’ont qu’un intérêt local sur des questions de proximité sociale . Cela est secondaire alors que la question principale c’est la lutte pour abattre le capitalisme en crise permanente.Ce combat murit à travers les luttes contre les licenciements, contre l’austérité qui oblige le changement de position politique de beaucoup de dirigeants politiques de gauche et d’extrème-gauche . La bataille contre les riches doit être sans concession, leur culpabilité dans cette crise ne doit pas être amendée au nom de la création d’entreprise ou du développement du nombre d’emplois comme chez Bernard ARNAULT, l’un des capitalistes les plus intelligents pour conforter une fortune acquise grâce à l’aide initiale d’ un FABIUS qui lui permit d’acquêrir BOUSSAC et sa pépite d’or la maison DIOR.

      Le FDG que tu critiques régulièrement n’en est qu’à ses prémisses et peut devenir un pôle révolutionnaire à condition que ses militants ,fédérés à travers diverses organisations ,évoluent vers une stratégie de lutte de classe intense déterminée par la classe ouvrière et une majorité de salariés et classes intermédiaires comme les artisans et commerçants frappés durement par la crise du capitalisme qui détruit le pouvoir d’achat des exploités.Notre action permanente peut faire reculer dans peu de temps l’idéologie dominante qui fatalise l’austérité imposée par les riches bourgeois mondialisés.La masse du peuple peut très bien réagir et comprendre qu’elle est bafouée par la classe au pouvoir. L’UMP-PS peut être marginalisé à terme grâce à cette compréhension populaire en évolution rapide .Cette situation idéologique du peuple obligera les animateurs des différents courants de gauche ou d’extrème-gauche, dont le FDG fait parti, à durcir leurs positions programmatiques contre le capitalisme et ses valets ,ce qui entraînera une révolution dont on ne peut prédire encore la forme que ça prendra pour qu’elle réusisse. Tout dépendra du degré de maturité du peuple en action permanente . Le FDG,Le PCF et d’autres forces révolutionnaires seront aux premières loges pour aider l’ensemble des exploités à s’unir pour triompher du capitalisme et ensuite construire la nouvelle société communiste que nous appellons de nos voeux depuis si longtemps . les petites broutilles politiciennes locales seront balayées par l’histoire en mouvement rapide grâce aux masses populaires en révolution après tant d’ années de soumission à la bourgeoisie ..

      Amitiés , Bernard SARTON ,membre du bureau de section d’aubagne du PCF

      P.S. IL faut être conscient que tout bouge en ce moment partout dans le monde.

    • "Le FDG que tu critiques régulièrement n’en est qu’à ses prémisses et peut devenir un pôle révolutionnaire à condition que ses militants ,fédérés à travers diverses organisations ,évoluent vers une stratégie de lutte de classe intense déterminée par la classe ouvrière ".

      Mélenchon ne cesse de répêter qu’il n’a rien à dire sur les stratégies syndicales alors qu’elles tournent le dos à l’anticapitalisme, y compris celle de la CFDT dont François Chérèque vient de soutenir publiquement la politique de Hollande-Ayraut sur la compétivité.

      La stratégie "révolutionnaire" du Front de gauche c’est : aux syndicats le social, aux partis la politique, qui se réduit à l’intervention dans les institutions (référendum, élections, co-gestion des institutions avec les socio-libéraux.)

      Lorsque Pierre Laurent et la direction du PCF font allusion à " l’intervention populaire", c’est parce qu’ils estiment qu’elle est indispensable pour faire "bouger les lignes" à l’intérieur de la majorité actuelle.

      Cela revient à mettres les luttes sociales à la remorque d’une stratégie électoraliste et réformiste, qui, comme celles des confédérations syndicales, tourne elle aussi le dos à l’anticapitalisme (d’ailleurs, les directions de la CGT et la FSU, ainsi que la plupart de leurs équipes syndicales ne sont-elles pas polarisées par le Front de gauche ?)

      Chez moi, la GA propose aujourd’hui comme axe prioritaire d’intervention un référendum contre le pacte budgétaire européen (et le second axe : contre la ratification). Nul doute quelle est soluble dans le front de gauche.

    • IL faut être conscient que tout bouge en ce moment partout dans le monde.

      sauf toi ! toujours aussi drôle dans le numéro du Révolutionnaire égaré dans son FDG

      ça me rappelle un film très con :"Mon curé chez les nudistes"

      http://www.dailymotion.com/video/x6po4w_mon-cure-chez-les-nudistes_shortfilms

      Aller à 3mn 22

       :))

      Cordialement

      AC

    • Tout bouge effectivement dans le monde et je jetais aujourd’hui un coup d’oeil à une série de mobilisations considérables dans le monde, des grosses manifs au Portugal à celles d’Espagne, des batailles pour défendre des hôpitaux en Grande-Bretagne aux manifs fournies en Russie, des profs de Chicago en grève aux mobilisations de mineurs en Afrique du sud, etc.

      Mais le FdG ne bouge pas, et sauf à insulter les mots penser conquérir le pouvoir par les urnes, pour changer après par en haut le système ne représente pas, ni de près ni de loin une stratégie révolutionnaire mais une stratégie réformiste.

      Alors Bernard arrêtes de raconter n’importe quoi de dire que c’est blanc alors que c’est noir.

      Le FdG est réformiste, c’est honorable, mais pas révolutionnaire.

      Après on peut essayer de comprendre sur ce que produisent au concret les différentes stratégies et là c’est une catastrophe pour les courants qui conjuguent réformisme et nomenclaturas à leur direction : Jamais ces courants ne se réforment , jamais des bureaucraties ne se sont transformés en courants révolutionnaires dans le monde, ça n’existe pas, transformés en courants bourgeois pur porc oui, mais pas en courants révolutionnaires.

      Ca c’est le constat global .

      Bernard tu connais cela, soit tu prends les gens pour des imbéciles soit tu es immensément naïf.

      Après on peut rentrer dans le détail et discuter des batailles du concret d’un réformisme bureaucratique qui n’arrive pas à arracher la moindre réforme ni faire reculer la bourgeoisie.

      Et descendre à ce qui se passe maintenant, l’appui de Marie-George Buffet aux 150 000 contrats d’avenir qui sont des béliers pour détruire CDI, salaires, dans des secteurs où ça a licencié à tour de bras et où ça licencie actuellement, en plus que le gouvernement Hollande annonce sa volonté de détruire plus de 350 000 emplois qui dépende de l’intervention de l’état.

      Il y a bien une relation directe entre ces deux aspects, l’un est claironné, les contrats d’avenir, et les autres sont tus, 350 000 emplois en moins, l’austérité, etc, et ton front de gauche se tait là dessus, voir soutient .

      Beaucoup de militants du FdG sont baisés et ne sont même pas au courant de ce que tes chefs taisent et ne dénoncent pas, encore moins mobilisent contre. Ils tirent tout le champ de la résistance sociale vers la droite.

      C’est dommage et on ne peut non plus se satisfaire de ne pas gagner des militants du FdG afin qu’ils bottent le cul de chefs qui les trompent .

      Mais c’est ainsi.

      Sur le nouveau traité il y a deux façons de mobiliser, une qui est d’être abstrait, l’autre qui estime que les batailles politiques doivent servir concrètement à la résistance et l’organisation de tous et toutes sur le terrain.

      Les luttes contre les licenciements, désolé, mais le suivisme revendiqué du FdG derrière les directions syndicales qui trainent les pieds dans la résistance contre les destructions d’emploi barre la route partout.

    • Moi ce n’est pas la question du référendum qui pose problème, et je le dis haut et fort.

      Sur le principe je suis pour tout ce qui permet de démocratiser le système, des référendums d’initiative populaire à la proportionnelle intégrale.

      Mais ensuite il y a les opportunités et la place qu’on accorde suivant les circonstances à telle ou telle proposition de référendum.

      Si un référendum arrivait sur le TSCG ou si une possibilité raisonnable se présentait qu’il y en ait un, il faudrait la jouer.

      Par contre, ce qui pose problème c’est de ne pas comprendre que cette démocratie que nous connaissons n’en est pas une véritable.

      Que ce qui fera changer les choses sera quand les travailleurs, la jeunesse et les quartiers se doteront d’une démocratie directe, coordonnée pour renverser le capitalisme, qui prend en main directement les entreprises, les services et les commerces, les quartiers et les lieux d’enseignement, les services sociaux et la santé, et ainsi poser les bases d’une véritable démocratie.

      Ce chemin est essentiel, quand on s’en écarte on renforce des batailles qui écartent de l’essentiel, la vraie vie, le réel, les combats du quotidien, les PSA et les SANOFI (dont les plans de licenciement n’ont pas grand chose à voir avec l’UE, mais tout avec l’offensive globale menée par les patrons avec en têtes de gondoles les gouvernements).

      Chaque bataille doit être menée avec l’idée de ce qui permet, dans celle-ci, que les travailleurs aient pris en main, même d’un petit choufa, leur destin .

      Il ne faut pas s’obnubiler sur le référendum, ni dans un sens ni dans l’autre, c’est la bourgeoisie au pouvoir (Hollande, etc) qui décidera si elle le fait ou pas.

      Mais on doit se souvenir du précédent référendum de 2005, et si il y en avait un, préparer une insurrection pour en appliquer toutes les conséquences si il était gagné.

      Et surtout de mener une campagne où tout soit fait pour que les travailleurs renforcent leur capacité d’organisation indépendante et de résistance.

      Mais pour l"instant, nous n’en sommes pas là, car TSCG ou pas, des centaines de milliers de destructions d’emploi sont en cours dans l’automobile, la pharmacie, la grande distribution, + de 360 000 destructions d’emplois directs sont programmées par le gouvernement Hollande avec des conséquences incalculables.

      Quand on quitte ce terrain, qui combine la résistance pied à pied au capitalisme, face à la destruction de capacités de production (un classique de la crise) et par là même la vie déjà d’un million de travailleurs qui vont passer à la trappe par l’offensive conjointe du gouvernement et du patronat, des mesures agressives contre les retraités que Hollande et ses acolytes appliquent rubis sur l’ongle et Sarko en bandoulière, des conditions de travail, la précarité, etc.

      Ces questions de résistance renvoient à ce qui manque maintenant, un prolétariat moderne, les 99%, organisé de telle façon qu’il ne soit pas impuissant et aboyant dans le désert, soumis à des nomenclaturas tenant leur existence des statu-quo.

      C’est la feuille de route de tout parti de l’émancipation.

      L’émancipation est affaire d’organisation par les travailleurs eux-mêmes, pas par des ventriloques, aussi habiles soient-ils. Toute bataille doit se poser ces questions de liberté.

      Oui une bataille pour le référendum est une diversion actuellement, oui si celui-ci arrivait il faudrait le jouer, dans un cas comme dans l’autre, parles à ton voisin, vas dans ton syndicat, construits la résistance, coordonnes et unifies , le pouvoir et la libération sont au bout .

    • L’idée folle du NPA c’est d’avoir autorisé toutes ces tendances ce qui en fait un parti à multiples tendances, pas lisible du tout.

      Lorsque l’on fait partie d’une organisation politique on se bat pour que la stratégie politique devienne secondaire pas principale sinon c’est un foutoir ou chacun se reconnaissant dans une tendance se batte pour celle ci et non pour l’organisation toute entière.

      Alors effectivement pour arriver à ses fins politiques , les stratégies divergent mais elles ne doivent pas occulter ce pourquoi on est dans l’orga : le BUT !

      Les uns : la direction du NPA ( localement ou nationalement ) et les autres : les tendances ne s’écoutent pas, chacun étant certain de détenir la solution pour arriver au but : mobiliser ensemble les forces populaires pour infléchir, faire reculer, dissoudre les projets malveillants qui nous déciment, nous détruisent.

      N’avons nous pas plus de choses qui nous rapprochent que de choses qui nous séparent ?

      Ne sommes nous pas d’accord sur l’essentiel : nous faire entendre et faire entendre la force du monde du travail, qui est de plus en plus laminé ?

      La vérité est que l’idéal révolutionnaire se perd , que les "réformistes" martélent en permanence que le changement ne se fera qu’avec les urnes et cette rengaine finit par pervertir de plus en plus les révolutionnaires d’hier , les derniers exemples de révolution dans le monde n’encouragent guère ceux qui veulent encore y croire, qu’en sera t-il demain ?

    • J’espère que Bernard fait de l’humour. Cela fait un demi-siècle que j’entends ce discours des rabatteurs des sinécuristes. Que ce soit le PC ou la "gauche" du PS autrefois, et le FdG aujourd’hui ils servi que la soupe aux politiciens. Les mobilisations les plus puissantes, en un demi-siècle, y compris la plus grande grève générale de notre histoire n’ont rien changé.
      Mais peut-être Bernard est sérieux et un rabatteur de plus...

    • J’ai une réunion du FDG jeudi-soir à Aubagne où des citoyens diront ce qu’ils veulent pour eux-mêmes et pour le pays .Toutes les organisations du FDG seront présentes. Jean-Pierre Maréchal , retraité universitaire et ancien collaborateur de marcel RIGOUT ministre communiste de Mitterrand, nous décortiquera le traité Merkozy . Puis chacun donnera son avis . Cette expérience sera renouvellée chaque mois et nous verrrons ce qui se développera au fil des mois .Au contraire de ce que tu penses , Copas, le FDG n’est pas une courroie de transmission de Mélenchon-Laurent. L’autogestion gagne du terrain,y compris dans le mouvement syndical, face à la fermeture d’usines sans possibilité de reclassements malgré les discours du PS. Nous sommes dans une situation pré-révolutionnaire et il nous faut appréhender les mouvements de colère qui surgissent dans le corps social . La bourgeoisie mène un combat de classe implacable et sans compromis car elle est plus organisée que le mouvement ouvrier et plus solidaire comme l’exprime les Pinçon-Charlot dans leur livre sur les riches .

      Donc pas de jugement définitif sur la stratégie du FDG ,réformiste ou pas cela se verra à l’usage . Pour ma part je mène ce combat révolutionnaire là où je suis avec mes petits moyens idéologiques et pratiques au sein de cette section d’Aubagne où les militants font ce qu’ils peuvent pour mobiliser les masses populaires souvent fatalistes mais qui peuvent changer d’attitude bientôt face à cette crise dramatique du capitalisme.

      Bernard SARTON

    • "Mais peut-être Bernard est sérieux et un rabatteur de plus" ---> bien vu Luis. Au début, §Bernard, on le trouvait sympathique, il nous faisait même un peu marrer. Et puis on s’est rendu compte que non, Bernard n’était pas drôle ni sympathique. I les t ce que t u dis...

    • Je crois que vous êtes à côté de la plaque . La politique n’est ni drôle,ni sympathique . Et pour ma part la louve ,dirigeante de Bellaciao, j’aime ce site parce qu’il remet en cause bien des positions dogmatiques des communistes encartés au PCF ou pas. Je pense que l’anti-PCF ou FDG est une atttitude non constructive pour construire un mouvement révolutionnaire adapté à notre époque. Prendre de haut les militants du PCF en croyant qu’ils sont sur la couture du pantalon par rapport à leurs dirigeants est une erreur. Notre travail sur le terrain est efficace même s’il ne porte ses fruits dans l’immédiat .Ce que je dis depuis des mois sur ce site est sûrement utopique pour l’instant,mais l’aigreur ou le désaccord ne doit pas entrainer chez certains des locuteurs du site comme la Louve ou A.C. des sarcasmes à mon égard. Mais cela ne changera pas mes positions politiques au sein du PCF ou ailleurs par souci d’efficacité révolutionnaire . Les petits bourgeois ont souvent l’esprit restrictif comme les verts,les socialistes ou même certains trotskystes . Mais l’anti-communisme de gauche fait parti du système , on peut le regretter mais c’est comme ça, alors "pas drôle ni sympathique" relève d’un jugement sans intérêt pour moi car les défauts ou les qualités d’un militant se jugent sur le terrain et la critique est parfois bénéfique pour s’améliorer dans le bon sens du terme .

      Bernard SARTON

    • Sarton "Ce que je dis depuis des mois sur ce site est sûrement utopique"

      Il semble sérieux. Et conscient de perdre son temps.
      Mais c’est vrai : il y a toujours eu dans les partis réformistes des rabatteurs chargés de faire passer les sinécuristes pour des militants du changement, et même des fois pour des communistes...
      Et il y a toujours eu des naifs pour les croire.
      Heureusement, quand la situation devient sérieuse, comme je l’ai vu en France en 68 et aussi ailleurs, les masques tombent et les illusions avec.
      En attendant, autant rire des chargés de com...et expliquer aux naifs...

    • "la louve dirigeante de bellaciao"...euuhhhh.... non...dirigeante de rien du tout, à peine d’elle même....alors bon....

    • Si si..Tu es DIRIGEANTE !
      Meme que le Nanard a pigé
      Y a La louve qui le soir appelle ses louveteaux préférés , pour organiser la chasse au Sarton !
      Même que c’est repéré par le membre du Bureau de Section d’AUBAGNE

      mais l’aigreur ou le désaccord ne doit pas entrainer chez certains des locuteurs du site comme la Louve ou A.C. des sarcasmes à mon égard.

      Donc, comme on faisait en Tchéco ou en Hongrie (parait il aussi à Moscou,........et moins violemment vu qu’on avait pas été libéré par l’armée ROUGe.., à PARIS !), je propose aux locuteurs antisartoniens une réunion sous la Présidence de notre LOUVE, pour la publication d’un texte d’autocritique réhabilitant le COMMUNISTE Sarton, injustement et sarcastiquement cloué aux pile au riz parles lou(v)biankiste bellaciaiens..

      Vive La Révolution CITOYENNE,  !

      En avant vers des Etats Généraux d’Europe avec la démocratisation de la BCE !

      Vive le Front DE gauche, ses glorieux dirigeants LAURENT dont nous saluons l’entrée au Sénat ce jour, Mélenchon, et Clémentine Au teint de Rose.., etc..

      Non aux Sarcasmes, UNION de toutes les les forces citoyennes, nationales !

      Vive Marx, Lénine, PIf , Pifou, Tonton Tata Hercule

      Venceremos !

      Frente de Izquierda o MUERTE !

      A.C

      Heureux de rentrer d’un séjour en hôpital( NON psychiatrique !)...pour constater que le Sud de la France , après avoir battu les sarkosystes résiste aux sarcaustiques !

       :))

    • AH AH AH !!

      OH OH OH !!

      (Putain, au moins t’es pas mort, vieille baderne, - comme dirait ma grand-mère "c’est toujours ça que les Allemands n’auront pas" - et ça , ça m’emplit de JOIE :-D Je ne me voyais pas rester avec Nanard comme seul "con-tradicteur" dans ce débat car lui, c’est sûr, à force d’obstination, il aurait eu ma peau , et toi, tu m’aurais fait là un sale coup !!!! AH AH AH Bon retour chez toi ! BISOUS)