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Nathalie Arthaud (LO) : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise"
par Raphaëlle Besse Desmoulières
Publie le mardi 6 décembre 2011 par Raphaëlle Besse Desmoulières - Open-Publishing22 commentaires

Depuis le début de la campagne électorale, Nathalie Arthaud le martèle : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise." Un slogan affiché sur les murs de la petite salle de l’Est parisien dans laquelle la candidate de Lutte ouvrière (LO) à l’élection présidentielle a rendu compte, lundi 5 décembre, du congrès annuel de son parti, qui a réuni à huis clos "un petit millier" de militants pendant le week-end.
Attaquant d’emblée sur la crise de la dette, l’enseignante de 41 ans, qui souhaite "réorganiser" l’économie "sur des bases communistes révolutionnaires", a dénoncé des "capitalistes [qui] s’étouffent dans leur propre graisse". Elle a ciblé ses flèches sur le chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, qu’elle accuse d’être le "protecteur des banquiers, des spéculateurs" : "Ça fait trois ans qu’il leur fait cadeau sur cadeau, c’est pour ça que la dette a explosé. Cette dette, c’est celle des plus riches et c’est à eux de la payer."
Mme Arthaud a également dénoncé des plans de rigueur "qui raclent les fonds de tiroir" contre "les travailleurs, les plus pauvres et les malades" : "Sarkozy comme Merkel courent après les marchés financiers et après la petite note que les agences de notation voudront bien délivrer", a-t-elle jugé, évoquant une "Europe qui ressemble de plus en plus à un protectorat franco-allemand".
"EXPLOSION SOCIALE"
Depuis le début de la campagne, la candidate trotskiste, qui ne dépasse pas 1 % d’intentions de vote dans les sondages, défend un "programme de lutte" : l’interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous, l’augmentation des salaires et leur indexation sur les prix, ou encore le contrôle des travailleurs sur les comptes des entreprises. Refusant de donner le nombre de promesses de parrainages qu’elle aurait reçues, Mme Arthaud a affirmé : "Ça avance bien."
La gauche n’a pas non plus été épargnée, Mme Arthaud jugeant qu’une éventuelle alternance à gauche "ne changera rien à la situation des classes populaires". Pour LO, le changement n’adviendra pas par les urnes mais par "une explosion sociale". Ce qui n’empêche pas le parti de vouloir présenter des candidats dans "un maximum" de circonscriptions aux législatives. Et d’avoir une candidate à la présidentielle qui sillonne la France depuis septembre pour se faire connaître. Celle qui "a visité 81 villes et organisé 31 meetings" depuis septembre tiendra une vingtaine d’autres jusqu’en mai 2012, dont le 15 avril au Zénith de Paris.
Messages
1. Nathalie Arthaud (LO) : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise", 6 décembre 2011, 19:29
Si le changement ne peut venir des urnes : alors pour quelle raison doit on se présenter au présidentielle ?
Alain 04
1. Nathalie Arthaud (LO) : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise", 6 décembre 2011, 19:37, par arnold
Simplement pour se compter.
2. Nathalie Arthaud (LO) : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise", 6 décembre 2011, 19:44, par NMSIIS
Celà réponds également a une nécessité : Un parti qui ne présente pas de candidat a une élection n’a aucune visibilité dans le paysage médiatique en France, ainsi il vaut mieux présenter un candidat même pour appeler a ne pas voter , sans quoi le message ne sera même pas perçu de loin. Vous me direz alors : " Oui mais les médias sont au service de l’ordre bourgeois" et vous aurez raison ce à quoi je répondrais qu’ils sont également prêts a tout pour vendre du papier ou de l’image, et c’est ce qui peut avantager de petits partis comme le NPA ou LO . Romain Gary disait "Les medias sont les complices de l’anarchie" je pense que cette phrase est juste.
3. Nathalie Arthaud (LO) : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise", 6 décembre 2011, 20:18
Dans les pays d’Amérique latine leurs votes n’a servi a rien ? Alain 04
4. Nathalie Arthaud (LO) : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise", 6 décembre 2011, 20:36, par NMSIIS
La question n’est pas de savoir s’ils ont bien fait ou pas. Les dirigeants actuels d’Amerique Latine, ou ceux d’hier n’ont rien a voir avec Lutte Ouvriere ! Je ne milite pas dans ce parti, mais comme LO je ne crois pas un instant a la Révolution par les urnes. Libre a vous d’y croire je ne juge pas, je ne prétends pas avoir raison. Je pense juste que la bourgeoisie française est très puissante et qu’elle ne laissera pas ses intérêts se désagréger aussi facilement. Je trouve juste çà inconcevable et utopique , de croire pouvoir voir un jour tous ces bourgeois dire finalement "Très bien vous nous avez battus, collectivisons les terres et mettons en commun les moyens de production" . Je simplifie mais c’est un peu l’idée. Après seule l’Histoire dit qui a eu raison ou tort et qui a vaincu ou été défait.
5. Nathalie Arthaud (LO) : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise", 6 décembre 2011, 20:54
L’armé, de quel coté crois tu quelle est ? Alain 04
6. Nathalie Arthaud (LO) : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise", 6 décembre 2011, 20:55
je ne crois pas non plus a la revolution par les urnes, mais si des partis comme LO ou le NPA faisaient des scores consequents, ça mettrait peut -etre du beaume au coeur a certains, et qui sait...
7. Nathalie Arthaud (LO) : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise", 6 décembre 2011, 21:08, par jaja
sortir du cadre, fuir le spectacle, ......................
8. Nathalie Arthaud (LO) : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise", 6 décembre 2011, 21:09
agir au lieu d’élire...
tout simplement
9. Nathalie Arthaud (LO) : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise", 6 décembre 2011, 21:49, par jean 1
Ah ben merde alors ! Les médias font toujours tout pour confondre l’anarchie avec le désordre,le bordel...alors que c’est exactement le contraire : l’anarchie place l’homme,son bonheur avec son émancipation au centre des préoccupations de chacun alors que le capitalisme nie la vie de l’homme et considère celui-ci comme un sac de pognon qu’il faut exploiter jusqu’au trognon à la fois dans la production et dans la consommation.Mort au capitalisme,notre trognon n’est pas à vendre.Vive la grève générale expropriatrice ,vive la révolution sociale et libertaire,vive l’anarchie.
2. Nathalie Arthaud (LO) : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise", 6 décembre 2011, 22:06, par manouchian
Qelle crise ?
Regardez la bourgeoisie vivre dans les grandes villes et ailleurs,ça n’a pas l’air d’aller
mal.......
3. Nathalie Arthaud (LO) : "Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise", 6 décembre 2011, 23:26
Je vais faire plein de généralité :
L’ouvrier réagit comme tout les humains à des messages de propagande.
Certains penseur des théories de l’information considèrent qu’on accepte un message si les conséquences sociale de cette acceptation sont plus positives que négatives. Dans l’exemple de l’ouvrier ça reviendrait à dire que comme se trouve un désert idéologique dans son entourage direct (avec le déclin du PC dans la classe ouvrière par exemple) il accepte de se dire FN car cela lui permettrait de "rester dans la marche du monde" comme il pouvait l’être quand il se reconnaissait communiste et organisait sa vie sociale avec ça.
Tout ça pour dire que le fondement idéologique n’est peut être pas aussi présent qu’on veut bien nous le faire croire chez les ouvriers-marine. C’est une idée qui ne me parait pas totalement fausse.