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"Ni bonze ni laïc" essai sur l’esprit des lois : témoignage d’un ancien moine...

Publie le lundi 31 mars 2008 par Open-Publishing
1 commentaire

de Cristian Pose

CHAPITRE I :
Les théories politiques du pouvoir de la parole et du comportement et les infractions au devoir de probité (une critique des dérives totalitaires bouddhistes)
 
Totalitarisme et national-communautarisme de la Voie de l’Essence-Doctrine de la Vacuité, propriété, possession sans droit et interdits religieux
 
l’enjeu politique, économique, social et religieux du choix libre et éclairé des liens religieux. Notes n°3, n°4, définitions et comparaisons des concepts de religion nationale et des rites, de la société et de la discrimination à travers des exemples Tibétains, Japonais, Indiens et Chinois.
 
CHAPITRE II :
La loi des causes et des effets
 
Nous dédions ce chapitre au moine zen Brian Victoria pour son intransigeante histoire du bouddhisme zen en guerre : "Zen at war" ou "le Zen en guerre 1868-1945".
Souhaitons que les travaux des chercheurs critiques du bouddhisme au Japon et dans le monde servent de base à une Histoire Judiciaire du Bouddhisme par pays, inexistante à ce jour.
 
Notes n°9, n°10
Réflexions générales sur les liens institutionnels contradictoires et les oppositions sur la question d’une même loi ou l’agression stratégique des codifications.
 
CHAPITRE III :
L’invention politique du principe d’irresponsabilité, de la pénalisation intensive de la misère et les régimes de responsabilité spécifiques ou "le droit se retourne contre le droit" (parole Naxalite)
 
Nous dédions ce chapitre à Jean Ziegler de l’Université de Genève, Rapporteur Spécial de la Commission des Droits de L’Homme des Nations-Unies pour le Droit à l’Alimentation ainsi qu’à Joao Pedro Stedile leader du "Mouvement des Sans Terre", MST, au "Mouvement des Sans Toit", MTST, Brésil...
 
CHAPITRE IV :
Le droit des riches, le néo-libéralisme et la terreur.
(pour une critique du fascisme japonais)
 
Eléments pour une mise en perspective critique diachronique et synchronique
des fondements de l’histoire fasciste Japonaise par les quatre principes de
gouvernement de l’empereur Justinien.

http://linked222.free.fr/cp/sommaire.html

Messages

  • Premier contact : pas compris grand chose... mais ça vaut quand même le coup d’aller faire un tour sur ce site.

    Site apparemment tenu par Christian Pose un français ex moine bouddhique errant qui aurait ’’brûlé [sa] robe de moine du bouddhisme maha-vajrayana tibétain il y a quelques années non sans raisons’’.

    Au moins, lui, il revendique pour son discours, son expérience personnelle, et des sources citées...

    Ci dessous, trois extraits de son site, rubrique ’’Qui suis-je’’.


    2. Durant un séjour Indien divisé en trois périodes sanitaires et s’étendant sur près de trois ans (après trois années d’errance en France) je fus ordonné moine mais sans droit religieux.

    J’errai encore sans succès de Dharmasala (Himashal Pradesh) à Gangtok (Sikkhim), à quelques kilomètres de la frontière Chinoise.
    Faute d’argent, de recommandations écrites, signées ou portant un quelconque sceau familial reconnu par la diaspora, l’on ne peut en Inde, aux Etats-Unis ou en Europe, accéder à un enseignement tantrique de longue durée valable ou à des retraites longues et sérieuses.

    Comme l’écrira le Dalaï Lama dans sa conclusion au futur projet de constitution tibétaine : "Although technological advancement has brought material prosperity to much of today’s world, it also resulted in the loss of respect for human beings".

    Escorté par des agents indiens des services de police et par des agents militaires spéciaux (aux yeux des moines dénonciateurs j’étais tour à tour imposteur, voleur, assassin, délinquant sexuel, toxico, traffiquant, espion chinois, agitateur révolutionnaire, etc...) j’appris à survivre aux réseaux monastiques et à la structure totalitaire de l’organisation sociale (les monastères tibétains affirmant pourtant être des organisations laïques pour les laïcs). Il s’agissait en fait d’un très classique et très féodal système de protection interne et externe.

    Le principe constitutionnel n°2 sur la nature de la vie politique au Tibet libéré, dira cependant ceci : "The Tibetan polity should be founded on spiritual values and must uphold the interest of Tibet, its neighbouring countries and the world at large. Based on the principles of "Ahimsa" (non violence et amour), and aimed at making Tibet a zone of peace, it should uphold the ideal of freedom, social, welfare, democracy, cooperation and environmental protection".

    Je mendiai les enseignements, courbé devant chaque moine-lama durant un mois, deux mois, trois mois... six mois, un an, deux ans, trois ans, auxquels s’ajoutaient trois années de mendicité et d’exclusion en France... et portai la robe traditionnelle sans obtenir pour autant la moindre compassion d’aucun érudit. J’étais le "macaque", le "voleur", le "déviant" ou le "dingue qui plonge dans la merde", selon.

    Cette souffrance culminait lorsque mes amis parias, ramasseurs de charognes, garçons de courses, balayeurs, vendeurs de thé, couturiers étaient maltraités...

    Il y avait la famille Amdo et langue de boeuf, "moine débile", appelé ainsi parcequ’il tirait une" langue de boeuf" quand un lama le battait à mort ou quand il avait une crise d’épilepsie. Les moines punissaient et frappaient réellement "afin de purifier le karma des malheureux, des sans droits" ; "la purification par la douleur" étant une "vertu pénale divine" chez les lamas, les brahmanes, les bonzes, les moines chrétiens, les juges orthodoxes de la Charia, les magistrats indiens ou encore chez les policiers hindouistes.

    La répression, du reste, sera appelée "le coup de Dharma" (dharma pour enseignement spirituel, consigné dans les codes juridiques anciens), si l’on en croit toutefois le très estimé juge indien David Annoussamy (se référer à son essai "Usage de la douleur par le droit" et à la confrérie progressistes des pénalistes français du Centre d’Histoire Judiciaire de Lille) : ...

    Il y avait également la naine boiteuse "roue du dharma", qui cherche toujours, je crois, un mari honnête.

    J’avais été (trois ans en Inde, trois ans en Europe) un "landless" relevant d’une authentique catégorie juridique codifiée tibétaine, celle des personnes sans droit.

    Biblio juridique : Codes royaux des rois Karmapa en 13, 15 et 16 articles, 1623-1959, et Codes royaux des Dalaï Lama, 1650-1959, toujours transmis et préservés dans les monastères d’Etat, dans le "Golden Yoke" ou le "Joug Flambloyant", Ethnographie Juridique du Système Légal Tibétain pré-1959, R.R.French, thèse de doctorat soutenue à Yale University, 2 vol. CNRS, CEH et tableau comparatif des catégories juridiques des personnes propre aux deux codes dans l’introduction II-1 "Echelles Tibétaines des inégalités graduées". "Le droit Indien en marche", David Annoussamy, Société de Législation Comparée, Paris, 2001.

    3

    La violence imposée comme une vertu sera l’une des causes de mon divorce d’avec ce modèle pré-pensé du bouddhisme puis d’avec le bouddhisme.
    J’ignorais en fait, à cette époque, la qualité de cette mutilation, à la fois religieuse et pénale, bouddhiste et non bouddhiste, dissimulée sous la forme du symbolisme ésotérique.

    Je compris, plus tard, qu’au Tibet la pénalisation de la misère, extrême, comme en Inde, était l’expression religieuse d’une sanction, qui avait la force d’un jugement en pénal (qui parfois en était un) et qu’aucun roi en robe ne remettrait en question...

    L’homme au Tibet, né pauvre, sans terre, sans toit,sans argent, n’avait "religieusement" ou "civilement" aucun droit. Sa vie croulait sous le poids des fautes de toutes ses vies (karma).

    La loi tibétaine ( le droit coutumier ?) reconnaîtra même des contrats pour lier les endettés aux maîtres.

    La dette économique sera héréditaire pour les paysans insolvables, et la dette karmique liera le père et le fils sans terre et sans toit, aux seigneurs, aux moine-lama ou aux fonctionnaires du gouvernement.

    Des seigneurs auront le droit de mutiler les insoumis et des maîtres bouddhistes pédophiles de hauts rangs (y compris des lama-rimpoche de l’entourage du dalaï lama) se reconnaîtront le droit de se divertir avec des "sex-toy", des enfants partenaires passifs "homosexualisés", les "drombo".

    Biblio sociale : "The Struggle for Modern Tibet : The Autobiography of Tashi Tsering", Tashi Tsering, né en 1929 ex-danseur (13 ans) de la troupe personnelle du XIIIème Dalaï Lama, quotidiennement fouetté et battu par ses professeurs, échappe au groupe "drombo", réfugié aux USA, dîplomé de l’Université de Washington, retourne au Tibet en 1964 pour contribuer à la reconstruction socialiste, est arrété pour "activités contre-révolutionnaires" durant la Révolution Culturelle en 1967, demeure en prison jusqu’en 1973. Il est aujourd’hui professeur d’anglais à l’Université de Lhassa. Ce livre autobiographique est écrit avec William Siebenschuh, Case English Professor et Melvyn C. Goldstein, Head of Case Western Reserve’s anthropology, Cleveland, Ohio, 1997.

    4

    Mes amis épuisés et malades se laissaient mourir ou disparaissaient.
    La Chine, l’Inde, le Tibet, la brutalité de la vie envers les plus faibles, les rapts, le terrorisme, les mafias, les mensonges et les faits historiques falsifiés, la concurrence électorale déloyale, la drogue, la prostitution, se conjugaient à l’histoire du Grand Tibet dissimulée au coeur de l’Inde aryenne, sous les drapeaux nationaux-communautaristes des Karmapa, des Gelugpa, des Nyingmapa, des Kagyupa, des Sakyapa, du RSS, du BJP, des sociétés OGM internationales...

    J’ignorais deux faits à cette époque, le premier, que le jeu fascsiste mondain des rimpochés se developpait très rationnellement conformément à la puissance du consensus sur la paix bouddhiste communautaire internationalisée, le second, que je foulais une terre qui, malgré sa misère, avait détruit l’intouchabilité et intégré le paria à la liberté constitutionnelle, civile et religieuse, à l’égalité pénale : 1951, abolition de l’intouchabilité en Inde par le paria Ambedkar, et abolition par la Chine communiste des corvées publiques et privées au Tibet.

    En fait, pour reprendre une expression du réfugié Tsewang Y. Pemba à propos des riches et des pauvres au Tibet (les riches gardiens des codifications juridiques et les pauvres catégorisés sans droit), "il me semblait que les différences étaient telles qu’on aurait dit qu’il s’agissait de personnes de races différentes" (Tibetan Review, New Delhi, 12 juillet 1977).

    Biblio sociale : "When The Serfs Stood Up In Tibet" (histoire de deux serfs Tibétains libérés par la révolution paysanne de 1959), par Anne Louise Strong (syndicaliste travailliste US de Seattle, éditrice du Seattle’s Union Record, 1919, historienne du mouvement syndical et correspondante de presse en Union Soviétique et en Chine Populaire), Wessel and Lieberman, Booksellers Inc. Seattle et New World Press, Pekin, 1960 ; et "The CIA provided the Tibetan exile movement with $1,7 million and paid the Dalaï Lama a subsidy of $180 000 annually during the early 1960s", Los Angeles Times-Associated Press O9-15-1998 et "Propaganda with the backing of American Congress" in "the Method of Propaganda", by Grain.
    What’s CIA up to with Dalai Lama ? Workers World Web (26/8/1999)